Ré-Animator 2, vendredi 09 mai 2025, partie 1/2
Comme vous le savez tous, le Ré-animator n’est autre que le petit frère du Motocultor, de retour en terres morbihannaises. Alors forcément, il y avait beaucoup moins de monde que sur Carhaix, enfin sur site en tout cas, parce que niveau camping/parking c’était quand même pas mal blindé. Je ne m’y attendais pas. Il y a d’ailleurs un peu de marche pour atteindre le site, pas plus de 5-10 minutes, hein, c’est pas le Hellfest non plus, mais une marche bien pentue en revanche, avec la particularité d’avoir les deux food trucks situés sur ce même chemin, plus proches du camping/parking que de la zone de concerts. Pas commun cette histoire. Je découvre, je découvre. Mais cela s’entend si l’on mise tout sur l’expérience camping. Ce qui n’est pas mon cas une fois de plus. Foutues insomnies (même si là ça n’a rien à voir pour le coup
).
Mais fini de pleurer sur mon sort, je me rends avec mes amis sous la petite tente du festival, qui n’est franchement pas bien grande. Mais ça va, nous ne prenons pas trop de places : mes amis sont imaginaires. 
ÜNDES
Cette journée de vendredi s’ouvrait donc avec ce jeune groupe atypique (c’était leur premier festival qu’ils ont dit), dont deux membres sur quatre sont mongols (le succès de THE HU y serait-il pour quelque chose ?). Vêtus d’un costume traditionnel, les deux lointains descendants de Genghis Khan chantent avec des voix très graves et caractéristiques en s’accompagnant d’un instrument traditionnel, le morin khuur, sorte de petit violoncelle trapézoïdal à deux cordes ; nos deux compatriotes français jouant quant à eux de la batterie et de la guitare.
Et ce fut une fort agréable surprise sous cette tente transformée l’espace d’une petite heure en yourte. Le set était bien dosé. Il y avait surtout du folk metal, évidemment, mais aussi des passages plus intimistes, dont un morceau central sans batterie ni guitare, avec seulement nos deux expatriés tout mignons lorsqu’ils ont essayé de nous toucher quelques mots dans la langue de Molière. Une belle et douce entrée en matière qui a mieux fonctionné sur moi que leur premier très court EP.
VERBAL RAZORS
Première grosse attente pour moi de la journée, sous le chapiteau (qui pour le coup est assez grand), après la découverte de leurs albums que je trouve être de très bonne facture, ce groupe tourangeau de thrash ne tombe pas dans le cliché du genre, au moins d’un point de vue vestimentaire. Le chanteur moitié rebelle moitié rigolo (faire des oreilles de lapin aux gars de la sécurité c’est tout un programme) a une voix facilement reconnaissable qui semble cracher chacun de ses mots, mais perso moi je l’aime bien cette voix, elle est punchy, à l’instar de la bougeotte du monsieur
Les trois autres membres du groupe ne sont pas en reste même si certaines instrus m’ont paru plus brouillonnes que sur album. Toutefois ça tabasse sec, suffisamment en tout cas pour voir apparaître dans le pit les deux-trois premiers crowdkillers (mais ça on en reparlera sur SORCERER), et j’ai surtout pu m’enjailler sur mon morceau favori, Water Drop, que je ne peux m’empêcher de partager avec vous ici-même : Water Drop | Verbal Razors
DEAD MOMENTS
Le point fort de ce power trio vannetais, dont le chanteur principal s’est d’entrée de jeu senti obligé de se mettre torse nu sous la sangle de sa gratte, à moins de 15 degrés sous la tente, c’est de proposer un punk/hardcore assez varié dans l’ensemble, avec un certain sens du groove. Et même si je n’ai pas tout apprécié durant leur set, largement perfectible à mon goût, il m’a paru bien moins mauvais que ce qu’ils avaient proposé sur leur dernier album live. 
(pas de photo)
SORCERER
Il est quand même assez génial leur premier album, sorti l’année dernière. Et je n’aurais jamais cru dire ça d’un groupe de hardcore pur et dur. De nationalité française qui plus est. Les parisiens sont cinq sur scène, et on ne peut pas dire qu’ils ont édulcoré leur propos sous le grand chapiteau. Ni leur son. Une qualité sonore excellente, notamment si on la compare à celle de VERBAL RAZORS. Les deux-trois petits passages atmosphériques à la gratte m’ont carrément filé la chair de poule tellement ils étaient immaculés. Mais l’essentiel résidait bien dans la castagne sonore, et une partie du public en était la preuve vivante avec la présence d’une dizaine de crowdkillers bien vénères, mais pas agressifs au-delà de la défense de leur territoire à l’avant-scène
, auxquels je ne suis pas allé me frotter. Et pourtant je ne suis pas du genre avare en matière de pogos et autres joyeusetés de corps-à-corps, mais là j’ai pas les codes et suis probablement trop vieux pour ne pas finir en PLS vu l’énergie déployée par ces zinzins de coreux. 
Enfin bref, un set largement au niveau de mes espérances au point de me sembler beaucoup trop court tellement il était top.
To be continued…
