Ha oui sympa haha. Du coup, Emers devait parler d’autre chose car je ne vois pas pourquoi elle aurait parlé de boycott du festival du coup.
C’est pour ça que je voulais savoir si elle parlait du même.
Il n’y a pas non plus 36 mecs qui se sont fait éjecter, c’est super calme et convivial comme Fest.
Et qu’avec des gens bien ! ![]()
Oui, enfin j’ai vu un barbu avec un t-shirt rose Napalm Death avec un petit lapin dessus qui avait l’air un peu bizarre ![]()
Comment je te l’aurais foutu dehors ! ![]()
C’est parce qu’il y a un peu trop de barbus au m2 dans ce genre de symposiums : il faut se démarquer !
Bon…je vais préciser / je sais et ai ressenti de la détresse de celui qui a subi cette exclusion injuste…
Oui, c’ est sans doute cette " histoire ", sans le contexte qui fait que parfois il faut être plus souple.
Ayant toujours soutenu ce Fest et fait moult publicités pour le faire partager ici et ailleurs, je ne peux pas me taire face à ce qu’ à subi P.
P. est quelqu’un qui a soutenu notre scène de multiples façons et depuis des dizaines d’années…pas qu’ en allant à des concerts à droite à gauche, mais il y a longtemps avec un Fanzine par exemple. Il fait des bios aussi pour un petit Fest et participe à plein d’ events et communique avec plein d’ artistes…et orgas!
Je le vois à plein de Fests et concerts depuis longtemps…Jamais vu violent, ni même complétement à l’Ouest à cause de divers melanges…Juste shooté …à la Musique!
Il connait énormement la scène et ne prend jamais les autres de haut, toujours dans la Tolerance et la réelle Bienveillance! J’ en ai d’ autant plus mal au coeur pour lui…
Donc, il était au concert de Chevalier à la barrière comme toujours…( moi aussi mais à l’opposé) .
Un musicien du groupe lui avait ramené une bouteille ( en plastique) avec de la vodka - je crois- finlandaise…pour lui.
Il a dû lui donner pendant le concert je suppose ( pas vu ). Il restait 1/4h de concert quand un mec de la secu l’ a vu et lui a demandé la bouteille. P. a expliqué qu’ un musicien venait de lui donner et qu’elle allait dans sa poche!
Insistance, refus…le gars a appellé 2 autres . On lui a rappelé l’ interdiction de "rentrer avec bouteille…en verre, stupefiants"etc…il a redit qu’on venait de lui donner de l’ intèrieur…Rien à faire…
Ils ont dû le sortir en force, car du coup, face à cette incomprehension, il a résisté et s’ est un peu accroché à la barrière ( j’ ai pas entendu parler de jet d’ alcool sur un membre de la secu ).
Il a réexpliqué au responsable de la sécu, le contexte, puisqu’ il maintenait que P. était exclu!
P. et un de mes potes sont allés voir le président de l’ assos, qui le connait…
Le responsable de la sécu, ne voulait pas changer d’ avis …considèrant que le réglement devait s’ appliquer…
Là, où on est pas d’ accord :
Le président est le " patron" de la Sécu, non? Y a un contrat de signé et lui aurait pu dire :
" Je le connais, j’ en prends la responsabilité… Il n’ a pas" introduit" d’ alcool dans le Fest . Il peut revenir en ayant rapporté sa bouteille à sa voiture" .
Et non! C’est ça qui va pas… !!
P. croyait que le malentendu allait être éclairci et non…
Il a eté consideré comme un danger pour le Fest et exclu!
J’ ai appris tout ça à la fin du concert …en ayant vu mon pote et P. qui m ont expliqué…!
Voilà …P. etait dévasté, effondré! Et ceux qui le connaissaient parlaient de ne plus revenir!
On est sorti du fest et boycotté le dernier concert ( dommage, mais si on soutuent, faut aussi le montrer au moins à P. )
Il a eu trop mal et des calins, des paroles pour lui, ne suffisaient pas. Je ne sais pas s’ il sentait la pluie fine qui, parfois lui tombait sur la tête et je le poussais de temps en temps, pour qu’ il s’ abrite sous l’ avancée du bâtiment. Il se remettait à la limite …se sentant rejeté! Ça faisait vraiment mal au coeur!
Perso, je ne ferais plus de pub…dans ce contexte…
Et il parait que ça bouge sur des réseaux!
Je parle beaucoup . Oui, oui, oui…mais je sais aussi me taire…parfois ![]()
Par contre, face à quelque chose que moi, je trouve injuste et qui en plus touche des gens que j’ apprécie ou que j’ aime…je ne peux pas me taire…ça m’ a déjà coûté cher, y compris / santé , mais je préfére me" battre " que rester silencieuse…
Je ne changerais pas ça dans ce qui me reste à vivre ![]()
Vouloir discuter avec la sécu ![]()
Je l’ai vu dehors effectivement en revenant de la voiture, en train d’être consolé par d’autres personnes, et Ion Philippon (le président de l’asso) discuter dehors au même moment avec des gens.
Faut avouer qu’ils auraient pu le laisser revenir, après un avertissement, ou juste le temps d’un concert de pénalité sans pouvoir rentrer, histoire de marquer le coup.
Ça se voit que c’est pas un méchant. C’est dommage cette histoire.
En plus le mec de la Sécu ce n’est pas un cowboy, il a été sympa du début à la fin du Fest, très décontracté.
Mais bon, il n’a pas dû apprécier de se ramasser de la vodka.
C’est un peu con, quand même, de faire autant de cirque pour une malheureuse bouteille en plastique que lui a filé un musicien.
Triste histoire ![]()
oui Emers il est dévasté et sur les réseaux, il reçoit des centaines de soutien. Alors oui, l’alcool sur le site est interdit mais il n’a commis aucune faute, il n’est pas rentré avec cette bouteille (en plastique je précise), elle lui a été donnée par un groupe à l’intérieur du fest. Il a résisté face à la surdité et la rigidité de la sécu et oui il y a de quoi s’énerver.
Moi je n’en veux pas à la sécu qui a juste fait son boulot, tout de même avec un petit peu trop d’entrain à mon goût. J’en veux à l’orga. Pourquoi ? PARCE QUE TOUT LE MONDE CONNAIT P. Il est au-dessus de tout soupçon, c’est quelqu’un de calme, sympa. C’est surtout quelqu’un de très actif dans la sphère metal. Je n’en reviens toujours pas que vous, l’orga du Courts of Chaos ayez laissé virer P. que vous connaissez vous ici. Et même si vous admettiez aujourd’hui n’avoir pas su gérer cet incident, c’est trop tard, le mal est fait. Lui est en état de sidération.
Et nous, tous ceux qui le connaissent, ne pouvons pas accepter que vous ayez jeté comme un malpropre le meilleur d’entre nous. C’est une honte. C’est clair que je ne vois pas comment retourner au COC après ça.
Vouloir respecter et faire respecter les règles est une démarche très respectable … mais ça n’empêche pas d’avoir un cerveau.
Un eclairage encore qui montre que l orga du Courts of Chaos , a essayé d’ arrondir les angles .
Le president a été appelé par P. Il a entendu les 2 cotés…il a voulu donner une 2 éme chance à P.
( une bouteille quand y en a une de trouvée à l interieur du fest, est confisquée provisoirement et peut être récupéree- , il parait … mais pour P. C’ etait symbolique Cette bouteille, en cadeau )
Mais la Secu n’ a rien voulu savoir, car" aucune cooperation du côté de P. "
il s’ est accroché à la barrière, puis crié,puis accroché aux portes…( tout, pour essayer de rester à ce concert qu il attendait si fort) .
Dehors , la Secu a dit qu’ il y aurait eu des menaces (?) et un contact physique avec un agent
( perso je verrais bien, qu on me sorte comme ça …oui, y aurait eu de mon coté un contact physique, debattue, coups de pieds etc…) …
La secu a refusé qu il rentre de nouveau, malgré l’ appui et l’ insistance du president .
Et même en étant president, il y a une délegation par contrat, de la gestion de la Securité. Donc, si le président passait outre, la Secu pouvait faire arrêter le fest, en annulant leur prestation!
Dilemme et impossible pour le président de l orga de passer outre. Il a essayé longuement de faire flêchir le responsable de la Secu, mais rien à faire…
Lui même a eu du mal après, car il connait bien P. !
Après ces précisions, j arrête d’ en parler
Donc, l’ orga a essayé de parlementer, mais la situation etait bloquée…et P. est resté dehors, anéanti!
L’ orga est toujours prête pour améliorer le Fest et va réfléchir à la situation. Ça a été très difficile .
A voir la suite…
D un truc qui aurait pu se résoudre avec plus de souplesse et d’ écoutes, on est arrivé à un gros clash qui a fait des dégâts!
En mai, fait ce qu’il te plait. En mai, je vais à Londres pour le Desertfest. Une tradition quasi ininterrompue depuis 2016 (pour l’anecdote j’ai laissé mon enfant faire ses premiers pas chez mes parents une année pendant qu’avec ma femme on profitait de Londres et de ce festival incroyable). Le temps passe, la passion reste, les surprises persistent.
Tout d’abord, plantons le décor (pour les plus anciens, j’en avais touché 2 mots il y a 2 ans je crois). Le Desertfest London est implanté au coeur de Camden, un quartier londonien partagé entre passions undergrounds et vitrine à touristes. Ce quartier est un Hellfest quotidien qui influence d’ailleurs le Hellcity.
Cette année, retour à un format à 4 scènes (après 3 années avec 5 scènes, la belle salle du Powerhaus et sa programmation un peu décalée n’a que trop rarement trouvé son public, ce qui explique probablement son absence cette année). 4 scènes donc, mais 5 lieux :
- Black Heart, centre historique du festival, un pub avec une petite allée qui sert de lieu de vie, de merch, de tatouage. Le pub au rez-de-chaussée propose probablement une quinzaine de bières pression dont des éditions spéciales comme l’IPA Conan ou la Cold IPA Triptycon. A l’étage, une petite salle accueillant 150 personnes avec une scène même pas surélevée (du coup plus loin que le 5ème rang est une garantie de ne pas voir les musiciens).
- The Dev, autre pub avec la scène (toujours pas surélevée) dans le pub (ce qui rend l’accès aux WC des femmes quasi impossible lors des concerts) mais qui offre l’avantage d’être souvent moins rempli que les autres lieux et avec quelques places assises qui permettent tout de même de profiter des concerts.
- Underworld, ma scène fétiche ! Un vrai club en sous-sol d’un pub. Salle avec un bar et une petite dizaine de bières pression différentes et dans la salle d’à côté, la pièce pour les concerts d’une capacité de 500 places officiellement, noire de monde, 2 gros poteaux carrés à traumatiser des metalheads stéphanois mais une scène bien visible malgré les poteaux. C’est la scène où tout le monde est en communion avec les artistes. Seul soucis cette année, une absence de clim qui rendait chaque concert difficilement supportable…
- Electric Ballroom, la grande salle d’une capacité d’environ 1 200 places. C’est la salle qui ressemble le plus à une salle de concert classique avec de jolis balcons. 2 gros inconvénients : un choix de bières pression plus international qu’anglais (surement bien pour les locaux, moins pour le touriste que je suis) et un des bars se situe en fond de salle ce qui provoque un bruit de fond incessant très dérangeant dans les moments un peu calme.
- Roundhouse, LA plus belle salle de concert que je connaisse au monde ! Tous les ans, on y a le droit pour une soirée, mais quelle soirée ! Toute en rondeur, une distinction nette entre « la fosse » et la « périphérie » à l’aide de poteaux métalliques, des bars dans la salle mais aussi à l’extérieur, une zone plein air pour chiller entre 2 concerts. Une capacité de plus de 2000 personnes mais jamais remplie pour le Desertfest. Si vous avez l’occasion d’y aller une fois dans votre vie, foncez ! Son seul inconvénient, c’est un peu loin (10 minutes de marche) des autres salles, les aller-retours sont donc à planifier.

(photo du Roundhouse pas de moi et pas pendant le Desertfest, mais pour l’exemple)
C’est bien beau cette visite de Londres, mais niveau musique, ça donne quoi ?
Day One - Here be ghosts, here be dragons
Quelques impondérables logistiques mineurs (un checkin de l’hôtel à la même heure que le 1er concert) mais je rate l’ouverture du festival avec Elephant Tree à l’Electric Ballroom. Rendez-vous donc à l’Underworld pour découvrir Wallowing. Un groupe de sludge anglais avec une sorte de moustiquaire noire sur la tête de chacun des membres, ce qui leur donne un aspect d’apiculteur. Wallowing signifie « se rouler dans la boue pour réguler la température de son corps pour un animal ». Dans la chaleur déjà étouffante de l’Underworld, ce terme prend déjà tout son sens. C’est poisseux, il fait chaud, c’est lourd, il semble impossible de ne pas headbanger. Premier concert, première découverte, première pépite. Comme tous les ans, ça y est, je retrouve mes bons vieux démons, le chanteur enflamme le public. Here be ghosts, here be dragons…
Pas de temps à perdre, sortons prendre l’air et entrons dans la salle ultra climatisée de l’Electric Ballroom pour la rencontre tant attendue avec The Devil and the Almighty Blues. Un blues Kyussien, un stoner du bayou. Le chanteur n’est pas le frontman tellement les musiciens sont sur le devant de la scène et se font plaisir à coup de longs solos, mais quand il prend sa place au devant de la scène, sa voix nous envoute. En écrivant ses lignes, je m’aperçois que le groupe est norvégien, j’aurais juré qu’ils étaient les voisins de Down à New Orleans. Ils finissent pas LEUR tube, The Ghosts Of Charlie Barracuda, here be ghosts, here be dragons. Ces paroles me hanteront tout le week-end.
Petite pause car le timing n’est pas bon pour espérer entrer au Black Heart pour écouter Black Elephant et la pause est trop courte pour espérer profiter de Free Ride au Dev sans arriver en retard pour Lowrider à l’Electric Ballroom (oui au Desertfest, tous les concerts s’emmêlent, le running order n’est que clashs). Et voici donc Lowrider qui comme d’habitude vont envoyer un stoner puissant et dansant. Le chanteur montre une joie et une satisfaction d’être sur scène communicative. Ca à l’air d’être le plus beau jour de sa vie, ça le devient donc pour nous par transitivité. Here be ghosts, here ba dragons, ici les fantômes seront les 2 derniers morceaux que je zappe pour aller découvrir sur scène Erronaut.
Erronaut arrive sur scène au Dev. C’est en fait un jeune groupe anglais qui envoie un bon stoner depuis 2023 seulement ! Je ne cherche pas à les voir, je préfère m’assoir en fond de salle, ma canette de Helles Lager conditionnée aux couleurs du Desertfest à la main. C’est simple, c’est efficace, il n’y a rien de révolutionnaire mais c’est très bon et s’ils ont l’occasion de venir en France (je les imagine bien aux 1001 bières ou au Westill), allez-y sans la moindre hésitation !
Je zappe Stoned Jesus déjà vu plusieurs fois ces derniers mois et direction le Black Heart suffisamment à l’avance pour être bien placé pour Kind. Découverts grâce à leur magnifique album Mental Nudge, le supergroupe de Boston (avec des membres de Elder, Sasquatch et Roadsaw, même si je ne connais pas le dernier groupe) est ici devant 150 personnes pour envoyer un stoner très énergique, presque punk avec un volume sonore très très élevé, à faire tombé dans les pommes tout responsable de salle de concerts française. La salle réagit sagement mais quel bonheur !
Je zappe Elder à l’Electric Ballroom pour me prendre une grosse mandale dans la face par Hexis à l’Underworld. Le set débute par une violence qui laisse le public KO debout. Heureusement passés ces 2 premiers morceaux, les autres montrent une construction plus habituelle mais néanmoins violente. Le public retrouve ses marques, l’Underworld s’agite, élevant de fait de quelques degrés supplémentaires la température dans la salle. Je sors de là sans savoir si j’ai aimé ou non. Mes oreilles ont besoin de repos, ma compagne a laissé ses dernières forces à supporter Hexis, du coup on fait l’impasse sur Hippie Death Cult au Black Heart pour reprendre des forces car demain est un grand jour.
Day Two - A solitary reign
Ce samedi, c’est Roundhouse ! Mais un peu de patience, on commence la journée par des « bébés ». Torus, un groupe de jeunes, voire de très jeunes, qui propose un rock plutôt très classique. C’est sympa pour se mettre en jambe mais l’impatience nous gagne, il est temps d’aller au Roundhouse.
Je vous ai dit que le Roundhouse était la plus belle salle de concert de mon monde connu ? Imaginez à présent cette même magnifique salle avec sur scène 4 danoises venues nous apporter une messe noire mystique et violente, Konvent ! Malgré un son de voix que j’ai trouvé un peu plat, on a eu le droit à 60 minutes de concert de haute volée devant une salle à moitié vide mais dont les présents se souviendront longtemps.
A la fin de leur set, je quitte cette magnifique salle pour profiter tout de même un peu du reste de l’affiche du festival (mais pas longtemps et c’est vraiment dommage pour les nombreux groupes délaissés). Direction l’Underworld pour jeter une oreille à Maha Sohona qui propose un rock psyché doux et envoutant. J’adore même si c’est du déjà entendu à plusieurs reprises et parfois mieux réalisés.
Je ne reste pas très longtemps car presque sur le même créneau il y a les Franciliens de Witchorious qui vont jouer sur la scène du Dev. C’est ma première rencontre en live avec eux. C’est très très bon. Le trio envoie un stoner efficace qui ravit le pub et devrait ravir de plus en plus de monde s’ils continuent comme ça.
De retour au Roundhouse, Conan a fini depuis quelques minutes, mais je les verrais au Hellfest (à noter qu’ils proposaient un tshirt dédié au Desertfest, s’ils font la même chose pour le Hellfest ce serait génial). Je suis donc bien placé pour Pallbearer qui vient proposer un doom presque progressif (c’est possible ça ?). Leur début de concert est assez particulier. Ils sont arrivés à la dernière minute à cause de soucis pour passer la douane. Résultat, pas de merch avant le concert et surtout ils ont commencé leur concert dans la foulée de leurs balances. Ils ont pris tout le monde par surprise, même le responsable lumières qui a pris une bonne minute avant de lancer les lights du concert et de projeter le nom du groupe en fond de scène ! Au final, pas plus convaincu que ça, mais après Konvent et Witchorious et avant la suite de la journée, mon niveau d’exigence était assez haut.
30 minutes de pause, hors de question de quitter le Roundhouse, tant pis pour Avon (à l’Underworld) ou Lust Ritual (au Dev) car dans 30 minutes, c’est Amenra ! Bien positionné au 3ème rang, juste en face d’Amy Tung Barrysmith, celle qui a la lourde tâche de remplacer Tim de Gieter. Ca commence fort, pas de petite intro, pas de montée en puissance, les 2 premiers morceaux sont 2 chappes de plomb qui nous tombent dessus (Salve Mater et Razoreater). Ca a l’avantage de mettre tout le monde dans l’ambiance, de pousser au silence d’éventuels gêneurs, ici on n’est pas venu pour rigoler. Le concert avance, Colin H. van Eeckhout est presque toujours dos au public et face à son batteur. Au fil du concert, il enlève des couches de vêtements pendant qu’il ajoute des couches de noirceur à notre esprit avec Plus près de toi puis De evenmens. Arrive A Solitary Reign, accompagné ès la première note par une clameur du public (presque inapproprié mais preuve que ce morceau est à part pour beaucoup tout le monde). A partir de ce moment, Colin est torse nu, enfin dos nue vu qu’à partir de ce moment on ne le verra quasiment plus de face. Il est à genou devant son batteur, des nuages de fumée sont balancés quand il prévoit de chanter face au public. On enchaine avec Terziele, Am Kreuz puis arrive Silver Needle Golden Nail qui nous permettra d’entendre Amy. Le concert se termine sur un dernier brouillard de fumée blanche. Les lumières se rallument, la scène est vide, mon esprit n’est plus dans la salle, seul mon corps est là. Il va se diriger tout seul vers le merch puis vers l’extérieur pour reprendre contact avec mon esprit.
Faut-il rester au Roundhouse pour Zeal & Ardour ? Je les ai vu il n’y a pas si longtemps à l’Elysée Montmartre. Le concert commence exactement de la même façon. C’est très bien mais on ne va pas finir cette journée sur du déjà vu. Au revoir et merci Roundhouse pour avoir encore une fois offert des moments magiques pendant ce Desertfest.
Pour finir la soirée, direction le Black Heart pour la folie de Green Milk From The Planet Orange. La salle est noire de monde pour les japonais survoltés. C’est radicalement différent de mon état d’esprit d’il y a encore une heure mais ça permet au sang d’affluer de nouveau de la tête au pied. Je me sens de nouveau vivant. La journée peut prendre fin, le règne solitaire d’Amenra continuera lui encore pendant longtemps.
Day Three - Transcendental Meditation
La journée de dimanche s’annonce exceptionnelle car imprévisible (je crois même que les programmateurs ne savent pas vraiment à quoi s’attendre, surtout à l’Electric Ballroom…
Pour l’ouverture de la journée, direction l’Electric Ballroom pour voir les Australiens de Khan qui ont traversé la planète pour nous envoyer un énorme stoner de qualité. Ca headbang, ça danse, ça saute. Un réveil tout en bonheur pour commencer cette journée et une des rares fois où je savais où je mettais les pieds. Et je ne fus pas déçu.
Je reste à l’Electric Ballroom malgré Mr Bison qui est programmé à l’Underworld car ce sera LE moment qui sur le papier devrait être le moment le plus What The Fuck de ma vie en festival. Le programme annonce Chöd avec ces mots : « Enter the charnel ground and cut through the demons of ego-clinging with the ethereal and transcendent sounds of an electric guitar journey by Isaiah Mitchell (Earthless), featuring original animated projections by Arik Moonhawk Roper (known for his artwork for Sleep, High on Fire, Earth, Cathedral, and more) and guided meditation by Doc Kelley (Psychedelic Sangha). ». Dans la pratique, on a donc Isaiah Mitchell à côté d’une petite table où on trouve pédales de son et PC portable. Assis à ses côté, un monsieur agé qui tient dans sa main droite une sorte de hochet tibétain (probablement un Chod Damaru) et dans sa main gauche une cloche. Pendant une heure, Isaiah jouera une musique au début lente puis plus rpaide enfin plus lente et à intervalle régulier le monsieur agitera son Damarau Chod (sans qu’on l’entende) et sa cloche (qu’on entendra). C’est un moment très particulier, hors du temps. Des images sont projetées mais difficile de se concentrer dessus car je ferme les yeux pour profiter pleinement du son qui m’entoure. La salle est presque vide mais respectueuse. L’heure passera vite, sans heurt, sans à-coup. C’est une sensation de calme qui m’enveloppe.
Le calme m’enveloppe mais arrive la tornade Divide & Dissolve. Mes écoutes en album m’avaient beaucoup plu, les quelques retours entendu suite à leur passage en 1ère partie d’Amenra à Paris m’ont fait douter, elles m’ont puni d’avoir douté. Pour celles et ceux qui n’aiment pas les discours politique, vous pouvez vous abstenir. Dès le merch, la couleur est annoncée avec des tshirts dénonçant le principe carcéral, les frontières colonisatrices et le suprémacisme blanc. On a à faire à 2 femmes énervées qui veulent se battre avec leur musique contre le monde occidental. Ce sont des propos qui me parlent mais ça peut choquer (mais si après ce choc viennent les bonnes questions, alors elles auront réussi). Leur set est très perturbant car la frontwoman prépare méticuleusement des loops à la flute entre les morceaux mais dès que le morceau commence réellement cette boucle tout en douceur s’efface (ou plutôt ces boucles sont ensevelies sous le duo guitare batterie) pour laisser place à un bloc de béton qui s’abat sur toi. Pas de montée en puissance, pas de nuance, c’est brut, c’est violent comme ce que vivent surement depuis leur naissance toutes les personnes soutenues par le groupe.
Petite incartade dans l’Underworld toujours avec cette température suffocante pour voir les australiens de Rickshaw Billie’s Burger Patrol. Un nom à rallonge pour un groupe fun qui envoie un son correct mais qui ne me marque pas plus que ça.
De toute façon, il n’est pas possible de s’attarder trop longtemps car Slift va arriver sur la scène de l’Electric Ballroom. Ils ont gravi des échelons par rapport à 2022 où ils avaient ouvert le festival dans cette même salle. Maintenant ce sont quasiment des têtes d’affiche qui vont nous envoyer dans l’espace à la vitesse de la lumière. Est-ce mon état d’esprit qui est encore un peu au ralenti après l’expérience Chöd ou est-ce eux qui ont accéléré le tempo mais j’ai l’impression qu’ils jouent plus vite (mais toujours aussi bien) leur musique. Ce qui donne une puissance sur scène magnifique.
Impasse sur Castlerat car l’Underworld surchauffé est blendé de monde et il faut patienter que certains sortent pour entrer, ce qui fait que je suis très bien placé pour profiter du show de Earth ! Je ne me souviens plus si c’était le cas sur leur précédentes tournées mais je suis surpris de voir arriver 4 personnes sur scène, dont un guitariste vraiment là pour faire le nombre car c’est à peine si on le voit, toujours placé sur le côté de la scène. C’est parti pour 1h30 d’un concert purement instrumental avec un Dylan Carlson qui nous emmène où il veut avec sa guitare et une Adrienne Davies qui est surement la batteuse au jeu le plus lent au monde, ce qui rend ses gestes totalement hypnotiques. Leur fond de scène est un simple EARTH écrit dans une typo qui fleure bon les années 70/80 et qui translate d’une lettre sur le côté pour donner HEART (malin !). C’est un concert de toute beauté dont on n’a pas envie qu’il prenne fin tellement il nous envoute et fait voyager notre esprit, peut-être encore plus que l’expérience Chöd.
Un grand merci à l’orga pour avoir oser une programmation si psychédélique, si méditative dans la plus grande salle du festival pour la journée du dimanche. Ca n’a jamais fait le plein de public mais ce furent des moments incroyables, hors du temps.
J’arrête mon festival sur cette note. Pas de concert de Dopelord, l’Underworld est trop rempli et trop surchauffé. De toute façon, pourquoi essayer d’écouter plus de musique alors que j’ai encore les notes de Earth qui vibrent dans ma tête.
Le week-end prend fin, je sais déjà que je prendrai mon pass pour l’année prochaine. Prochain Desertfest, celui d’Anvers à l’automne. Clairement pas la même ambiance mais un lieu unique et encore plus magique que le coeur de Camden.
Merci pour cet excellent report ! L’impression d’avoir vécu ce festival avec toi, même si j’imagine que les émotions sur place sont décuplées ! Faire l’impasse sur certains concerts doit être un crève coeur, mais si c’est pour mieux profiter d’autres artistes, alors c’est complètement compréhensible ! ![]()
Merci @Wolfy ! Quel beau et passionnant report ! Merci en particulier pour le Divide & Dissolve (vues 2 fois, au Roadburn et dans un musée d’art moderne à Dijon en tout petit comité), un groupe que je respecte profondément, et le Earth : eux, je rêve de les voir un jour. Quelle chance tu as eu ! ![]()
Petit coup de pub, pour un petit fest Punk DIY a la campagne pas loin de chez moi ( Rouen).
LE TEMPLE FEST, les 4 et 5 juillet à Osmoy St Valery ( 76)
Pour y être déjà aller c’est très sympa et bon enfant ![]()
La petite page FB :
https://m.facebook.com/profile.php?id=100077613540371
C’est pas moi qui vais te contredire là-dessus.
En 29 ans et 538 artistes, Earth est le seul groupe vu en salle où je suis parti avant la fin tellement la batterie était trop leeeennnnnnnnte pour moi (alors que je suis l’homme le plus lent du monde). Insupportable tellement c’était chiant. Bon, c’était en 2007 et depuis je ne me suis jamais résolu à écouter Earth. Mais maintenant qu’il y a la jurisprudence Swans, je ne m’interdis pas d’y replonger un jour.
(EDIT : ah non, j’ai menti, y’en a eu un deuxième : Aqua Nebula Oscillator au Klub)
Je soutiens totalement cette personne, ayant déjà vécu des situations plus ou moins idoines (Opera de Massy, le 104, le Download, vous pouvez ressuciter Bowie, je ne reviendrais jamais dans votre salle - festoches de merde). Néanmoins, la petite musique du « un autre pouvait bien se faire virer, mais lui, il est connu donc c’est quand même normal qu’il y ait des passe-droits » me dérange.
Après, des sécu abruties, il y en aura toujours.
Je n’interpréterais pas cet incident de cette manière mais plutôt comme un phénomène généralisé de nos jours dans toutes les sphères. Je m’explique :
- On a d’un côté un gars, quel qu’il soit, et non il n’a pas de passe-droit. Il est le gars lambda, victime d’un malentendu, sûr de son bon droit. Trop sûr, au point que son ego n’a pas supporté d’être pointé du doigt.
- On a une sécu qui s’arcboute sur ses process, sa feuille de route, sûre de son bon droit elle aussi. Si sûre qu’elle ne prend pas le temps d’évaluer la situation.
- On a une orga qui a payé pour externaliser les emmerdements et à qui on vient quand même demander des comptes à l’heure où ils sont à la fois au four et au moulin.
ça y est, c’est bon, tout le monde se reconnaît là ? personne n’a commis de faute au départ.
Mais tout le monde a commis la même faute à la fin …
Courts Of Chaos 2025
Ça m’a pris un peu de temps (montage vidéo/recherche des titres/mise en ligne…) mais je viens de terminer l’upload des vidéos de tous les groupes qui ont joué les vendredi et samedi au Courts Of Chaos 2025.
C’est mon report à moi, il n’y a pas le poids des mots, mais il y a le choc des images.
Séance de rattrapage pour ceux qui n’étaient pas présents et se remémorer de bons souvenirs pour les festivaliers (entre 13 minutes et 55 minutes suivant les groupes).
Les vidéos sont dans la Playlist Courts Of Chaos :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLPTZqvKVIfGKHsp-Eks1sEUHyAIRF8N4q
01 à 20 > Courts Of Chaos 2022
21 à 54 > Courts Of Chaos 2023
55 à 70 > Courts Of Chaos 2024
71 à 86 > Courts Of Chaos 2025