Cette semaine on fait un Tour de France des spécialités régionales.
9 Points : EXODUS - A good day to die
“A Good Day to Die” d’Exodus, c’est comme une quiche lorraine : un classique indémodable. Pas besoin d’artifices, ça fonctionne toujours. Avec son thrash old school, carré et efficace, ce titre ne révolutionne rien, mais il apporte ce qu’il faut de puissance et de mordant, comme une bonne quiche dorée au four, croustillante sur les bords et bien garnie. Parfois, revenir aux bases, c’est ce qu’il y a de meilleur.
8 Points : SACRED REICH – The American Way
“The American Way” de Sacred Reich, c’est la galette jambon-fromage du thrash : un classique bien fait, mais sans surprise. Ça se mange – ou plutôt ça s’écoute – sans déplaisir, avec des riffs efficaces et un groove qui passe bien, mais on reste dans du connu. Comme cette galette bretonne basique, ça nourrit, ça fait le job, mais j’aurais peut-être aimé une petite touche d’originalité en plus pour relever l’ensemble.
7 Points : TANKARD – Don’t Bullshit Us !
“Don’t Bullshit Us !” de Tankard, c’est comme des œufs mimosa : ça se consomme partout en France, mais ça ne me laissera jamais un souvenir impérissable. Le morceau aligne les riffs et l’énergie prévue, comme une assiette d’œufs nappés de mayo bien grasse qu’on retrouve dans tous les bistrots. Ça cale, c’est efficace, mais est-ce qu’on recommanderait un restaurant pour ça ? Pas vraiment. Et comme la mayonnaise, le côté répétitif peut vite devenir un peu lourd.
6 Points : HEXECUTOR - Tiger of The Seven Seas
“Tiger of The Seven Seas” d’Hexecutor, c’est comme une tartiflette. J’ai horreur des oignons, donc dans la tartiflette, je trie les oignons . Dans ce titre, la guitare est savoureuse, bien gratinée comme le reblochon fondu sur les patates, mais dès que le chant débarque, c’est comme un bout d’oignon dans ma tartiflette. Si on pouvait enlever ces braillements comme je mets les oignons de côté dans l’assiette, ce serait un vrai régal. Dommage, parce que la base du titre avec un rythme presque punk rock est bien consistante et appétissante.
5 Points : WHITECHAPEL – I Will Find You
“I Will Find You” de Whitechapel, c’est comme une choucroute : il y a des éléments délicieux, mais aussi un ingrédient qui gâche un peu la fête. L’intro donne envie, comme une belle assiette bien garnie, puis à une minute, c’est le choc : le hurlement brutal, aussi violent qu’une bouchée de chou mariné car je ne supporte pas ça. Heureusement, quand le chant clair arrive, c’est comme le lard fondant et les knacks savoureuses qui sauvent le plat. Mais sérieusement… pourquoi ce chou ? Qui aime ça ?
4 Points : CATTLE DECAPITATION - Bring Back The Plague
“Bring Back The Plague” de Cattle Decapitation, c’est comme un boudin antillais aux pommes trop épicé : un déluge de saveurs qui ne me plait pas. Le pont au milieu, autour des deux minutes, c’est les pommes qui adoucissent l’ensemble – agréable, presque réconfortant. Mais le reste du morceau, c’est juste une explosion de bruit et de fureur, comme un boudin : du sang et du piment : intense, certes, mais difficile à avaler si on n’est pas préparé à ça.
3 Points : NERVOSA - Seed Of Death
“Seed of Death” de Nervosa, c’est comme des tripes à la mode de Caen : ça demande une certaine endurance. Musicalement, ça passe, mais la voix… elle crache ses tripes dans une sauce un peu trop lourde et amère. Ça hurle, ça enrobe le tout d’une intensité brute, mais on se demande si c’est vraiment nécessaire. Si on n’apprécie pas ce genre de saveur, c’est dur de digérer, et on finit par laisser la moitié dans l’assiette. Pas pour tous les palais, pas pour mon palais.
2 Points : MENTAL CRUELTY - Forgotten Kings
“Forgotten Kings” de Mental Cruelty, c’est comme une aïoli : ça pique, ça empeste, et ça donne mauvaise haleine. La double pédale incessante et les hurlements du chanteur, c’est un peu comme l’ail trop présent dans l’aïoli, une agressivité qui me frappe en plein visage. C’est trop, ça devient vite étouffant et ça me déplaît instantanément. Pas moyen d’aller au bout du morceau, tout comme j’ai abandonné l’aïoli à la première cuillère qui me laisse un goût désagréable.
1 point : GUTALAX - Diarrhero
“Diarrhero” de Gutalax, c’est comme une andouillette qui sent tellement le fion que même les plus courageux n’accepteraient pas qu’on leur serve cette assiette. Le titre commence avec 30 secondes de bruits de pets, comme une mauvaise blague qui ne passe jamais. Désolé, j’ai passé l’âge. Comme une andouillette qui sent tellement fort que même Édouard Herriot qui disait “La politique, c’est comme l’andouillette, ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop.” aurait du mal à la tolérer, pour moi, avec ce titre, on dépasse les limites du supportable, c’est juste immangeable ou inécoutable.
Et bon appétit bien sûr !