Effectivement, connais pas ! De nom déjà, j’aurais tendance à le confondre avec l’autre rappeur américain A$AP Rocky, mais musicalement et visuellement c’est moins bling-bling et plus intéressant. Merci donc pour cette découverte ! Ça me fait penser à des trucs du label Anticon ou associés (Subtle, Themselves, 13&God, Doseone, cLOUDDEAD, Odd Nosdam, etc…) que j’écoutais pas mal y’a une quinzaine d’années. Tiens, ça me donne envie de m’y remettre du coup, ça fait longtemps que je ne me suis pas replongé dedans
Pour ma participation du jour, je propose du très très lourd ! Ce disque figure dans mon top 10 de mes albums préférés de tout l’étang. Il s’agit du The Queen Is Dead de The Smiths paru en 1986. Album cultissime que j’ai mis 10 ans à apprivoiser. Le chant maniéré de Morrissey m’a longtemps déplu et rebuté et surmonter ce désagrément est surement le plus gros effort que m’aura coûté un disque dans mon parcours d’auditeur (alors même que j’ai exploré des territoires nettement moins hospitaliers…). J’ai écouté cet album la première fois à 20 ans parce que je le voyais régulièrement dans des classements généralistes et que plusieurs artistes que je kiffais s’en réclamaient (Jeff Buckley, Deftones, etc…). J’ai détesté. Et puis j’ai remis ça presque chaque année jusqu’à mes 30 ans pour mettre mes goûts et mon ouverture d’esprit à l’épreuve. Mon verdict fut toujours le même : c’est de la merde. Ce qui a tout fait basculer dans mon coeur, c’est le film 500 jours Ensemble (Marc Webb, 2009), une comédie romantique dans laquelle Joseph Gordon‑Levitt et Zooey Deschanel sont fans des Smiths. Ces personnages et leur histoire m’ont tellement charmé que je me suis replongé à nouveau dedans et magie? révélation? bouleversement? maturité? c’est allé droit dans mon palpitant ! Depuis ce jour (le 01/08/2010), son écoute n’est plus souffrance auditive mais pur délice de profondeurs et de légèreté à l’usage des hommes sensibles. 10 chansons, 10 tubes intemporels. Chef-d’oeuvre absolu. Et puis quelle pochette sublime que cet Alain Delon étendu raide mort, image extraite du film L’insoumis (Alain Cavalier, 1964). Cette association vert foncé / rose est du plus bel effet, c’est la version romantico-sensible du couple complémentaire vert/rouge. J’adorerais tant avoir un tish ou même une affiche à l’effigie de ce disque qui respecterait ses jolies couleurs…
Du coup, mon coeur balance entre deux titres. Le premier est la chanson médicament que j’écoute en boucle (et que je chante à tue-tête) quand je me fais larguer et tout de suite, je reprends du poil de la bête (han, ça pourrait faire un thème ça, non ?), c’est I Know It’s Over. L’autre, plus légère, est celle que je fais écouter systématiquement à toutes mes nanas qui arrivent à me supporter après un 1er WE passé en ma compagnie pour étudier ses réactions, c’est There Is a Light That Never Goes Out. La voici :
https://www.youtube.com/watch?v=3r-qDvD3F3c
J’ai deux anecdotes au sujet de cet artiste : la première est nulle, l’autre est merveilleuse.
En 2006, j’ai vu le chanteur des Smiths sur la mainstage des Eurocks de Belfort. J’en avais alors strictement rien à foutre de ce vieux beau à la chemise entrouverte qui nous pourri les oreilles et je me suis doré la pilule au fond dans l’herbe en bouffant mon sandwich coca serdtfyguhijokpijuhgyftdrtrfytguhijok! Ce concert a bouleversé la vie d’un fan français des Smiths à tel point qu’il en a écrit un [url=https://www.decitre.fr/livres/toi-moi-morrissey-9782916560168.html]bouquin !
En 1998, je flashe sur une nouvelle élève dans les couloirs de mon lycée d’Orléans. En 2002, je flashe à nouveau sur elle dans les couloirs du métro parisien. En 2012, je passe tout un WE avec elle sous la couette sur fond d’intégrale des Smiths en boucle dont elle est aussi très fan