chronique
Judiciary-Flesh + Blood
Après Surface Noise en 2019, les Texans de Judiciary reviennent avec Flesh+Blood.
L’album démarre sur le duo Flesh et Blood : la chair c’est ce qui nous encombre, ce corps par lequel on soufre, cette enveloppe charnelle pesante. Blood, le sang chaud qui bouillonne et qui jaillit par la moindre blessure. Puis vient Engulfed : une intro qui nous dit clairement qu’on va s’en prendre plein la gueule, puis vient la batterie qui donne le tempo des premiers coups de lattes dans les dents, ça monte, ça va partir et …. Non . Si Blood, ou plus tard Steel Hand God montent sur des tempos plus rapides et plus « dansants », Judiciary offre plutôt un mid-tempo, lourd et puissant. La surprise est venue du morceau final Eschatos Hemera, le jour dernier en Grec dans l’ancien et le nouveau testament, le temps du jugement dernier et de la fin du monde. On tutoie presque le post, avec une voix parfois à la limite de la rupture, un chant tendant vers le désespoir, des rythmes perturbants et enfin la surprise qui m’a déstabilisé à la première écoute : un passage de chant clair planant au-dessus des guitares saturées.
Ne vous attendez pas à un crossover classique, alternant mosh parts et rythmes effrénés. Judiciary, c’est la lame lourde et acérée, tranchant d’un coup net et précis la nuque du condamné entre les mains puissantes d’un bourreau déterminé
Warzone
Artiste non présent en 2023