Bilan musical 2024 : top 5 & statistiques

Cette année 2024 n’a pour ma part pas été très marquante en terme d’album : de très bons album, certains qui ont beaucoup tourné dans mes oreilles, mais pas d’album dont je sois tombée inconditionnellement amoureuse à la première écoute, au point de le passer 10 fois, 15 fois, 100 fois jusqu’à plus soif.

Mais parfois ça vient avec le temps…

… et ce fut le cas pour celui qui emporte haut la main mon top 5 de cette année :

1 - Ridiculous and Full of Blood - Julie Christmas

J’avais pris une claque avec Mariner mais n’avait pas forcément immédiatement accroché à ce que j’avais pu écouter de Julie avant de me pointer au HF2024.

En ce samedi soir pluvieux devant la scène de la Valley, la fatigue, le froid et le temps de retour vers notre lit douillet ont eu raison de notre foi et de notre motivation pour rester voir Melle Christmas.
Quelques mois, visionnages de live arte et écoutes de Ridiculous and Full of Blood plus tard, je m’en mors encore les doigts. Avoir loupé ce concert restera l’éternel regret de ce HF.
Rien de plus à dire que la chronique dédiée ici
Julie, c’est celle qui crie la rage, le désespoir et la folie à ma place…

« The Lighthouse », from Ridiculous and Full of Blood - Julie Christmas

The hulls arise
And then they fall
The deep blue hands, I see it all
The man that tries, her body falls
I see it all, I see it all

2 - Cheat Death - 1000Mods

C’était pas gagné de prime abord pour ce nouvel album des rois du stoner grec : les premiers titres ne me convainquent pas du tout et je me prépare à une déception dans les grandes largeurs au moment de sa sortie.
Là encore, il a fallu l’apprivoiser cette galette qui marque une étape et un changement dans le son du groupe.
Au final, le travail d’écoute et l’opiniâtreté ont payé : un Overthrown et son changement de rythme, voire son envolée qui arrive comme une libération sur la fin du titre, un The One Who Keeps Me Down tubesque, un Gotzen Hammer qui détonne et tend presque vers le punk par moments, un Astral Odor où on retrouve leur stoner habituel, un Bluebird en forme de balade, un Cheat Death franchement heavy pour finir sur une note mélancolique avec Grey, Green Blues.

Bref un album aux multiples visages et qui marient des genres variés, c’est bien foutu, ça coule tout seul, c’est que du plaisir.
Moi je leur tire mon chapeau d’avoir réussi à me surprendre de la sorte.

« Cheat Death », from Cheat Death - 1000Mods

3 - The Head and The Habit - Greenleaf

L’album de stoner par excellence pour moi : des riffs, du groove, des mélodies accrocheuses, un rythme hypnotique. C’est super bien produit, avec un batteur et un guitariste de ouf. Impossible de rester assis dans son canap’. A chaque début de titre, j’ai la même réaction « Ah putain qu’il est bien celui-là aussi! »
Un album cohérent et homogène, aucun titre à jeter pour ma part, musicalement un bijou. Et j’ai d’ailleurs tiré au sort pour choisir celui que je voulais mettre ici.

« The Tricking Tree », from The Head and The Habit - Greenleaf

4 - Tundra Rock - Slomosa

Ben, c’est du Slomosa quoi !
Tu lance ce truc et tu y restes collé comme une mouche à son papier, t’as beau vouloir enlever ton casque, tes mains ne font pas ce que tu voudrais, t’es là au milieu de ta cuisine ou de ton salon, et tu danses, tu balances la tête, tu balances ton corps, au lieu d’aller plier tes chaussettes ou récurer tes chiottes…

« Dune », from Tundra Rock - Slomosa

5 - Greif - Zeal & Ardor

Je ne connaissais pas Z&A avant Greif. Du moins, de nom c’est tout.
J’ai écouté Greif une fois, puis 2, puis 3 - la voix de Manuel Gagneux! - puis je suis allée voir les autres album, et petit à petit j’ai mis toute ma tête là dedans. Cette année j’ai eu deux grosses « périodes » - entendez des périodes où j’écoute en boucle l’intégralité de la discographie d’un groupe. Une pour Birds in Row, et une pour Z&A.
Je suis donc tombée dans la marmite par le biais de Greif.

Le titre de l’album fait référence au Vogel Gryff, une manifestation annuelle qui a lieu à Bâle chaque année et dont l’origine remonte au moins au 16ème siècle. Le griffon est l’un des personnages principaux de cette manifestation, durant laquelle le petit-Bâle ouvrier exprime son opposition face au grand Bâle - bourgeois - situé de l’autre côté du Rhin, et ce en faisant défiler les personnages qui tourneront toujours le dos à ce dernier.

La composition de l’album est variée, mais globalement moins black que les précédents, ce qui perso ne me dérange pas.

« Hide in Shade », from Greif - Zeal & Adror

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