"Il y aura un avent, et un après".
Chaque année, je suis un peu étonné (voire embarassé) par la quantité de musique que j’ai écoutée. A cet étonnement s’ajoute, pour ce mois de décembre 2024, la sidération de mesurer à quel point je suis passé à côté d’un nombre incalculable d’albums extraordinaires ! Je n’avais jamais entendu parler des huit groupes de la première semaine, et certains seront pourtant dans ma liste des albums de l’année. Un bel exercice de modestie… Et un grand merci à @Diatribes pour cette sélection de très haute qualité.
Rien de négatif à dire sur le sceamo de Demersal ou le death metal de Pyrrhon, mais ils collent un petit peu trop à la norme de leur genre attitré pour recueillir mon suffrage.
Le morceau de Noxis ne manque pas d’efficacité, et cet écorché de punk à crête en guise de pochette a de la classe. Mais il y a surtout ce coup de génie sur la fin, avec ces envolées de vents et de braiements successifs qui, à eux seuls (clarinettes, trompette, bourdon et âne en colère ?) auraient pu en faire un excellent second.
Il y a quelque chose du Warning de Patrick Walker dans le titre de Santacreu. Un doom lent et profond que vient survoler une voix folk et presque cérémonielle. Un morceau que je ne me lasse pas d’écouter, tout comme le titre de Nostalghia, qui me rappelle parfois Alcest en plus prog et en beaucoup plus diversifié (la guitare hispanisante et la mélodie qui l’accompagne : quelle beauté). Ces deux titres tournent en boucle depuis une semaine dans mon casque.
Quel plaisir d’entendre une voix féminine (et un beau riff répétitif ; et cette ligne de basse en guise d’épine dorsale) dans le morceau de Cheddar ! Le titre est très agréable - pas extraordinairement original - mais formidablement addictif.
Le morceau de Pillar Of Light avait tout pour gagner la bataille, ainsi que la finale à venir. Une introduction languissante qui vous met la chair de poule ; un chant qui ne triche pas ; des explosions euphoriques et cathartiques ; un son de guitare à vous racler les os ; des accalmies sublimes et une durée parfaite. Il avait tout. Absolument tout. Mais…
Il n’y a pas erreur sur la marchandise : le colosse, l’éléphant, l’hippogriffe et le dragon, créatures impressionnantes et majestueuses, ont honoré le rendez-vous qu’elles s’étaient fixé. Dans ce morceau de presque douze minutes, le meilleur du prog, du death metal et de tant d’autres genres - j’entends même du Procol Harum ici et là - se marient harmonieusement. Un chef d’oeuvre. J’ai donc voté pour Bedsore !