Terrible de lire ça a cette heure ci !!! Je n’avais pas vu passé ce concert sur les réseaux
Ok bah je pense que je vais prendre ma place.
C était top!
Shooting daggers à Toulouse le 2 novembre . Et Slomosa le 3 novembre . Gros week-end ! Et encore merci pour les partages d’infos à tous ceux et celles qui s’y collent. Sans ça j’aurai rater ces deux concerts…
Bon, il y a beaucoup de concerts au mois d’octobre, mais je suis très curieux de voir Solventis en concert (d’ailleurs à mon sens un groupe qui aurait parfaitement sa place en ouverture d’une Temple^^). Je ne connais pas du tout les autres groupes.
Par ailleurs je recommande leur clip Primevère: https://www.youtube.com/watch?v=-Y48M8dS33E
J’aime bien le nom de la session « aucune petite musique ne nuit ».
Oui c’est assez classe j’avoue
Heilung + Zeal & Ardor
Zénith Paris - 17/09/24
Gospel et shamanisme dans la forêt
Donc cette soirée qui réunissait le gospel satanique de Zeal & Ardor et le shamanisme forestier d’Heilung, c’était bien ? C’était même carrément excellent !
J’avais une petite appréhension avant de venir : les styles musicaux des deux groupes, quand-même très différents, allaient-ils réussir à se marier ? La réponse est oui, sans réserve. Car ce que les deux groupes partagent, c’est une capacité à toucher l’âme de leur public, à mettre leurs notes au service de l’émotion et de l’élévation de soi.
Accueillis dans la salle au son du vent dans les arbres et des gazouillis d’oiseaux, l’ambiance est d’emblée à la sérénité. Les lumières s’éteignent, Manuel Gagneux et ses musiciens entrent tout de noir vêtus, capuche sur la tête, et entament directement The Bird, The lion and the wildkind, qui ouvre également le nouvel album Greif. Le son est clair, très bien mixé, manquant peut-être un tout petit peu de puissance au tout début, mais cette sensation disparait très vite.
A noter, la basse est tenue ce soir par une nouvelle venue, dont je n’ai pas réussi à trouver le nom encore.
Le groupe est heureux d’être là, et s’ils parleront peu (on sent que Manuel Gagneux n’est pas totalement à l’aise avec l’idée de faire des discours), il sauront enlever le public avec leur musique et une interprétation habitée, puissante. La mise en scène est minimaliste, mais c’est ce qui leur sied le mieux : nul besoin d’en faire des caisses, quand le talent et la qualité sont là.
Les morceaux s’enchainent, mêlant anciens et nouveaux titres avec une fluidité parfaite, sans rupture de style. Si Greif en version studio a mis quelques écoutes avant de se laisser apprivoiser (quand ses prédécesseurs ont été immédiatement adoptés et m’ont emportés dès les premières secondes), force est de reconnaitre, une fois livré à l’épreuve de la scène, qu’il n’a pas à rougir de la comparaison. Plus clair, plus aérien sans doute, mais finalement dans la parfaite continuité des albums précédents et des évolutions déjà à l’œuvre au fil du temps.
Le seul défaut du set sera donc au final de n’être qu’une première partie, forcément trop courte quand on aime. Il est assez clair que le public ce soir n’était pas là au départ pour eux, mais Zeal & Ardor a su les gagner rapidement à sa cause.
La scène est alors masquée par un grand rideau pendant que les bruits de vent et d’oiseaux reviennent, le temps d’attendre le plat de résistance.
Avec Heilung, on quitte le domaine du concert classique pour assister à un spectacle musical, parfaitement mis en scène, sur le thème du chamanisme, des cultes anciens, voyant se succéder les chansons comme autant de tableaux. Aux trois musiciens de base du groupe, s’ajoutent deux percussionnistes, deux chanteuses et près d’une dizaine de figurants. Le son cette fois encore sera parfait toute la soirée.
Le public découvre un décor constitué d’arbres perdus dans la brume, en lumière et ombre, soutenu par un gong central qui viendra figurer également lune/soleil selon les tableaux. Kai Uwe Faust, dans le rôle du shaman, vient répandre l’encens sur le public, puis les artistes entrent en longue procession.
Pendant près de deux heures, nous serons conviés à un voyage hors du temps, assistant à des cérémonies perdues dans les brumes du temps, spirituelles, guerrières, tour à tour violentes et lumineuses, à l’image de ce tableau voyant l’une des figurantes être garrotée pour un sacrifice rituel avant que Maria Franz, prêtresse ou déesse, vienne lui ré-insuffler la vie d’un geste.
Si la musique est quasiment réduite aux percussions (soutenues par quelques nappes de claviers et bruitages discrets, ce sont avant tout les voix qui viennent amener les différentes colorations. Entre le chant de gorge de Faust et les trois voix féminines, tout un univers se déploie, fait d’union avec la nature, qu’elle soit douce ou dangereuse (le tableau des loups assaillant le shaman), de fraternité entre les êtres, mais aussi de tension lors des cérémonies guerrières.
Des moments de pure beauté également, à l’image de Krigsgaldr, avec ses lumières complexes et ses projections sur le fond de scène. Faust accroupi au milieu de la scène, les deux chanteuses de chaque côté, et Maria Franz assise au fond, devant le gong qui représente cette fois la lune et/ou le soleil (rouge). Harmonies vocales féminines chavirantes, en alternance avec le chant de gorge, qui vous font venir les larmes aux yeux.
Une bien belle soirée donc, qui m’a permis de revoir Zeal & Ardor à la barrière en fosse, donc dans de meilleures conditions qu’au HF 2023 (où je n’avais pu rester qu’à l’entrée de la tente) et découvrir toute la force des prestations live d’Heilung. Une soirée certes assez chère, mais qui le méritait.
Merci @Sarugaku pour ce long report très détaillé. On ressent la passion que tu as pour Heilung. C’était vraiment une belle affiche, et j’ai l’impression d’y avoir assisté !
Quelle chance de pouvoir voir et surtout entendre ces deux groupes en salle !
ND : le meilleur groupe en live de toute la création…
Passion, non. Sur disque, j’ai toujours trouvé ça sympa, mais sans plus. C’est clairement une musique à apprécier en live par contre. J’avais eu des retours sur la qualité de la prestation et la magie qui s’en dégageait (et vu quelques vidéos, qui finalement ne rendent pas suffisamment justice au réel), et c’était encore mieux que ce à quoi je m’attendais.
Très honnêtement, il n’y aurait pas eu Zeal & Ardor en première partie, je n’aurais peut-être pas osé sauter le pas à ce prix. Mais maintenant, je sais que ça les vaut.
Très cool ton report, merci ! Comme dit Ride on a vraiment l’impression d’y être. Je ne suis pas fan de l’univers de Heilung ni de leur musique, mais décrit comme ça, ça donnerait presque envie d’aller voir leur messe !
Quant à Zeal & Ardor j’ose espérer un passage en salle spécialement pour eux. Pourquoi pas un retour à l’Élysée Montmartre dont ont déjà foulé la scène ?
Merci pour cet excellent report !
J’ai du retard sur mes live report donc je vais vous en balancer deux d’un coup, histoire d’être à jour. Vous ne m’en voulez pas, hein ?
Splitknuckle + Reclaimed + Bodybag - Glazart - 09/10/24
Un concert initialement non prévu de mon côté. Non pas que l’affiche ne m’intéressait pas, bien au contraire, mais je devais initialement être de sortie le lendemain soir pour l’incroyable date réunissant SeeYouSpaceCowboy, Boneflower, Killing Me Softly et surtout, Divine Sentence dont je suis immensément fan. Pas de bol, un imprévu personnel (satanée réunion parent-prof !) est tombé pile ce soir là. J’ai donc refourgué ma place à un pote et, dans la foulée, ai pris celle-ci. On va pas se laisser abattre, non mais oh !
Organisé par Dominion Shows (asso gérée par Hadrien de Glassbone et ex-Wolfpack), la date rassemblait deux excellents groupes Anglais (Splitknuckle et Bodybag) ainsi que les Parisiens de Reclaimed venant tout juste de sortir leur premier EP (donc release party officiel ce soir là !).
Je commence à avoir mes habitudes au Glazart vu que 70% des concerts que je fais se déroulent là bas désormais. C’est donc un petit Club Maté dans la main que j’observe le public…aux abonnés absents. On le sait, il y a beaucoup de concerts en ce moment mais je n’ai jamais vu un Glazart aussi vide. Quand Bodybag entre sur scène, nous étions une trentaine dans la salle je pense (pour une salle qui peut accueillir 400 personnes au moins en petite config, ça fait pas bezef). Qu’importe, les Anglais sont heureux d’être là (mon petit doigt me dit qu’ils n’étaient pas très clean, surtout le chanteur qui avait l’air sous substance) et balancent un gros Hardcore/Death (presque Slammisant sur la voix par moment). C’est ultra bas du front mais consistant. Et on avait beau être peu nombreux, on a quand même occupé un peu l’espace avec nos coups de pied retournés et autres joyeusetés bienveillantes. Petite pensée pour @PeteBondurant à ce moment là, forcément ! Belle entrée en matière pour ces petits gars qui vont revenir sur Paris en novembre (mais j’en dis pas plus !).
Etonnant de voir Reclaimed, les locaux de la soirée, passés après Bodybag. D’ailleurs, le chanteur était également étonné, m’a t-il dit avant le concert mais il faut croire que Hadrien voulait valoriser notre scène locale. Et il a bien raison ! Bref, Reclaimed a pondu son premier EP 3 jours avant cette date et, je le dis sans chauvinisme aucun, il fait partie de mon top Hardcore Français de cette année. On y retrouve un mix Crossover/Metallic Hardcore d’une efficacité redoutable et très engagé. Et sur scène, c’est la même chose : c’est brûlot sur brûlot pendant les 25 minutes de set avec en particulier le titre « Nakba » (écrit par le chanteur pour les 75 ans de Nakba, l’exode Palestinienne) dont la mosh-part donne envie de tout péter. J’ai remarqué également une véritable évolution du groupe en live, les ayant déjà vu deux fois auparavant. Ils sont beaucoup plus à l’aise, maitrisant mieux l’art de la scène. Encore peu de monde devant, ce qui nous laissait de la place pour pratiquer nos pas de danse préférés, avec les gars de Bodybag qui sont venus mosher pendant tout le set, le sourire aux lèvres (les substances n’avaient pas dû encore redescendre !). Ils s’en sont donnés à cœur joie et ça faisait vraiment plaisir pour les petits gars de Reclaimed. Belle claque !
On termine avec les Anglais de Splitknuckle qui ont sorti un très bel album en tout début d’année chez DAZE Records. Et si sur album, quelques petites subtilités montrent un groupe moins débile qu’il n’y parait aux premiers abords (le titre « Gethsemane », non joué pendant le concert), les gars de l’Essex ont décidé d’axer leur set sur la violence et les mandales. Et ce n’est pas les nouvelles têtes arrivées tard dans la soirée qui vont s’en plaindre puisque le pit monte clairement d’un cran dans la violence (je m’en suis pris une derrière l’un des poteaux du Glaz, c’est dire !). Peu de chose à rajouter, c’est violent comme il faut, quelques refrains ultra efficaces (« We Share Blood (Not Love) », quel banger !) et après reflexion, le fait de ne pas avoir trop de monde n’était peut-être pas un mal. Faut dire qu’en ouvrant son concert avec « Fuck Your Whole Life », Splitknuckle ont clairement indiqué quelle ambiance ils voulaient dans le pit.
Une bien belle soirée en petite comité, pour 10 euros seulement : difficile de bouder son plaisir. Bon, ça ne m’a pas empêché d’avoir une déprime le lendemain soir en regardant les vidéos des potes au concert de Divine Sentence mais disons, que ça a minimisé ma peine !
Lowest Creature + Corruption Pact + Traquenard - Glazart - 20/09/24
11 jours plus tard, même salle, même taro. Je ne vais donc pas vous représenter les lieux mais juste rajouter que là encore, peu de monde présent. Ba merde, ça fait quand même bien chier pour les assos (Eiffel Assault cette fois) qui se démènent pour booker des soirées qualitatives, à petit prix. Bref, on retrouve ce soir 3 groupes dans des genres sensiblement différents les uns des autres (peut-être une raison à l’absence du public ?).
Toujours un Club Maté en main, j’observe les Lillois de Traquenard qui ont pondu un tout nouveau 3 titres (Blastectomie, très bon au passage !). Du Punk Metallisé par un trio en forme mais peu communicatif, préférant laisser parler la musique. Certains titres vont très vites, ça défouraille sec alors que d’autres sont plus mid-tempo, permettant de souffler un peu, tout en nous gratifiant de quelques solos idéalement placés. Je m’attendais peut-être à plus de redondance donc je fus très agréablement surpris. De toute manière, un groupe qui a joué au Rock In Bourlon peut-il être vraiment mauvais ? La seule fois où le chanteur a dit quelques mots entre les morceaux, c’est pour annoncer le titre « Blastectomie » en précisant qu’il s’agit d’un morceau sur l’ornithologie et sur sa vasectomie qui s’est mal passée « mais faites le quand même si vous ne voulez pas d’enfant » nous dit-il pour nous convaincre. Meilleur en musique qu’en communication, je vous avais prévenu !
Le groupe que j’attendais le plus, c’était clairement les locaux de Corruption Pact. Doublement locaux même puisque le chanteur, Quentin, fait partie d’Eiffel Assault et organise donc la sauterie de ce soir. Gros Death/Hardcore bien violent, comme si Entombed avait forniqué avec un groupe de Hardcore Beatdown. Et… alors c’était très bien mais j’ai pas trop compris l’ambiance du concert. Le groupe était top, Quentin a une voix de dinguo, c’était ultra efficace. De toute manière, leurs deux EP sont excellents. Dans le public, il y avait quelques habitués du moshpit vénère, signe que même en petit comité, on allait pouvoir mettre l’ambiance (et en plus, c’était des potes du groupe). Et bien non. Dès le premier side to side, j’étais tout seul. Première mosh-part, j’étais tout seul également. Forcément, ça refroidit pas mal, malgré Quentin nous incitant à bouger et occuper l’espace. Si certains se sont un tout petit peu réveillés sur la fin, j’ai eu un peu de peine pour le groupe. Qu’importe, je prends quand même mon pied devant le gros Death/Hardcore des Parisiens. On notera aussi une très bonne reprise d’Harm Done, excellent groupe de Powerviolence Nantais qui n’existe malheureusement plus (en plus, c’était génial en live !). A revoir dans d’autres conditions !
On termine avec les Suédois de Lowest Creature officiant dans un Crossover/Thrash de bon aloi, rappelant pas mal Power Trip (surtout sur leur premier album). Cela faisait un moment que je n’avais pas fait un concert de Thrash tiens. Ce n’est plus forcément un genre qui me parle beaucoup, du moins dans la nouvelle scène mais les Suédois maitrisent leur sujet, préférant balancer un Thrash/Crossover plutôt old school que de tomber dans le Thrash moderne sans âme. Peu de monde encore une fois devant mais quelques afficionados connaissant bien les paroles mettront tout de même l’ambiance. De mon côté, je me poserai sur la barrière latérale à droite de la scène, passant tout le set à headbanguer au rythme des riffs assassins du groupe. Un vrai plaisir de me replonger dans ce genre que j’ai tant aimé mais que j’ai délaissé depuis un petit moment, m’y replongeant que succinctement une ou deux fois par an.
Une belle soirée, encore une fois mais avec un public, une fois n’est pas coutume, aux abonnés absents. Le lendemain, j’enverrai un petit message à Quentin pour le féliciter pour la date et lui apporter mon soutien (nul doute que la date était à perte ce soir là…). La prochaine étape… et bien c’est soir puisque je repars sur une date « Metal » comme je n’en ai pas fait depuis très longtemps. Voyez plutôt : Cannibal Corpse, Municipal Waste, Immolation et Schizophrenia dans un Elysée Montmartre annoncé comme sold-out. Ca promet un grand moment !
Merci beaucoup @Chab77 ! Je n’ai pas pu aller voir Lowest Creature hier à Décines, et ton report m’en a donné un petit goût.
Question aux modérateurs : peut-on bannir @Chab77 du forum (au moins 6 minutes) pour cette critique scandaleuse des réunions parents-professeur ? Retaillau ! Genetet ! A la rescousse !
Je ne critique pas les réunions parents-profs ! Uniquement les réunions parents-profs tombant le soir où Divine Sentence joue à Paris .
C’est un fait que les enseignants ne consultent JAMAIS Sueur de metal avant de donner des rendez-vous, ni New Noise avant les cours de musique.
Merci pour les compliments (merci aussi @Chab77 ).
Le concert du 16/11/22 à l’Elysée Montmartre reste un souvenir douloureux : le même jour jouait Opeth (avec Voivod en ouverture, pour encore plus de bonheur) à Pleyel. Forcément, la place était prise de longue date pour ce dernier…
Ah mais non si comme moi tu étais au concert d’Opeth aucun regret à avoir! Le concert était excellent, la setlist vraiment belle, l’acoustique incroyable. Rien à regretter, surtout que tu auras pu voir Zeal & Ardoe avant de revoir Opeth.
Opeth dont la sortie d’album a été reportée d’ailleurs