Cannibal Corpse + Municipal Waste + Immolation + Schizophrenia - Elysée Montmartre - 23/09/24
C’est à chaud (mais après avoir affronté le froid et la pluie) que je vous écrit ce petit live-report d’une belle soirée à l’Elysée Montmartre. Cela fait un moment que je voulais refaire un gros plateau « Metal », moi qui ne vais plus trop voir ce type d’affiche (mon dernier concert vraiment Metal, c’était Deathhammer en 2022… et c’était au Klub !). J’ai donc jeté mon dévolu (enfin mon pognon plutôt, 40 balles la place, j’ai plus l’habitude…) sur cette affiche signée Garmonbozia. Au programme, du Death, du Crossover/Thrash et du Thrash/Death. Bref, c’est assez cohérent (même si Municipal Waste avec son côté très fun dénote pas mal sur l’affiche) et, surtout, les 4 groupes éveillent en moi un minimum d’intérêt (assez en tout cas pour passer à la caisse).
Ouverture des portes à 17h00 (je suis content d’être libre dans mes horaires au travail tiens…) pour un début de concert à 17h50. Ca laisse déjà le temps de retrouver (enfin de rencontrer) un mec du Discord de Metalorgie (Demz, si tu me lis, un grand plaisir de t’avoir rencontré. Sincèrement !), de boire une Ginger Beer (sans alcool bien sûr) et de discuter de tout et rien avec les gens présents.
17h50 pétante, Schizophrenia déboule sur scène et ça attaque sans fioriture aucune : du gros Thrash/Death old school, forcément influencé par le old-Sepultura (vu le blaze du groupe, ce n’est pas vraiment étonnant). Assez bluffé par la maitrise des gars qui n’ont qu’un album et deux EP (dont un de reprise) au compteur. Un public très réceptif dans l’ensemble (même si la salle est loin d’être remplie pour le moment, l’heure n’aidant pas) et surtout une belle reprise de Slayer avec un « Necrophilliac » d’anthologie, fidèlement exécuté et même encore plus violent que l’original au vu de la voix teintée de Death Metal du chanteur. 30 minutes de set, ouverture de la soirée dans d’excellentes conditions me concernant.
Ma plus grosse attente du plateau n’était pas Municipal Waste (cela en étonnera peut-être certains) mais bien Immolation. J’ai eu la chance de voir les New Yorkais en 2017 au Fall of Summer sauf qu’à l’époque, ba je ne connaissais pas du tout. J’étais donc complètement passé à côté du set, le côté plein air n’aidant pas à apprécier leur concert. Sauf qu’en début d’année, certains l’auront peut-être remarqué (@Diatribes doit s’en souvenir), je me suis amusé à me bouffer l’intégralité de leur discographie (11 albums quand même), y prenant un réel plaisir tant les albums du groupe sont d’une puissance et d’une homogénéité rare, qualitativement parlant. Second round donc. Et…wahou. Le mur de son. Le parpaing dans la face. Tout était précis, carré. Le son était incroyable, Ross Dolan possède un growl complètement dinguo et rythmiquement, c’était vraiment dantesque. 40 minutes, c’est trop court pour un groupe de cette trempe (même si ça fait deux concerts de Hardcore en tête d’affiche). Je suis très loin de maitriser tous les titres, j’ai pas assez poncé les albums pour ça mais « The Age of No Light » du dernier album, c’est quand même quelque chose en live. Et le final sur « Into Everlasting Fire », morceau culte s’il en est, permet de clôturer un set parfait de bout en bout. Mon coup de de la soirée.
Le changement d’ambiance peut paraître incongru mais Municipal Waste ne se débine pas et envoie leur Crossover/Thrash teinté de fun et de second degré devant une salle qui s’est bien remplie (soirée sold out pour rappel). Une bonne partie du public est présent pour eux au vu des nombreux t-shirts à l’effigie du groupe que l’on voit un peu partout. En même temps, la bande de Ryan Waste et Tony Foresta maitrise l’art du live à la perfection : le concert fut littéralement un énorme circle pit du début à la fin. C’est déjà la 4ème fois que je les vois (la toute première fois, c’était en 2012 pour la tournée « The Fatal Feast ». Et c’était aussi mon tout premier slam. Souvenir, souvenir…) et, même si j’ai passé un excellent moment, j’ai un peu l’impression d’être un vieux con en me disant « c’était quand même mieux avant ». Oui, le groupe est toujours excellent en live, c’est drôle, les mecs maitrisent leur sujet. Mais la set-list ne me convient qu’à moitié puisque les deux derniers albums représentent la moitié des titres joués. Et ces deux derniers albums, sans être mauvais, sont quand même beaucoup plus en pilotage automatique que les plus anciens. Egalement, le groupe a réédité il y a peu ses premières démos dans une compilation nommée « Tango & Thrash » (excellente au passage !), leur donnant ainsi une seconde vie mais MW n’en a joué strictement aucun titre ce soir là, ce que je trouve vraiment dommage. Mais ne boudons pas notre plaisir, entendre de nouveau « Headbanger Face Rip », « Sadistic Magician », « You’re Cut Off » ou encore « The Art of Partying », ça fait toujours son petit effet. Je me jetterai même dans le circle pit sur « Born to Party », histoire de terminer sur une bonne note. Bon, je critique mais si vous découvriez le groupe avec ce show, nul doute que vous avez trouvé ça vraiment excellent (puis le groupe a balancé des poubelles de la salle dans le public, ce qui nous fera tous beaucoup rire. Elles étaient évidemment vides, je préfère le préciser).
J’en profite pour passer au merchandising par curiosité (très tenté par les t-shirts Immolation mais j’ai encore du mal à passer le cap des 35€ pour un t-shirt) qui est plutôt bien achalandé… sauf niveau musique en fait. Rien à dire pour Cannibal Corpse et Schizophrenia mais concernant Municipal Waste et Immolation, zéro CDs et vinyles à l’horizon. C’est con, je voulais justement en acheter… Dommage pour moi !
On termine avec le clou du spectacle, les Ricains de Cannibal Corpse. Ils font partie de ces groupes, un peu comme Napalm Death, que tout le monde a déjà vu 10 fois. Sauf moi (même chose pour les Anglais me concernant !). Oui, je suis la fameuse exception qui confirme la règle. Quand j’ai dit ça à @Pok (que j’ai croisé ce soir là, toujours un plaisir par ailleurs !), il m’a vraiment regarder d’un air de dire « mais tu étais où les 15 dernières années ? ». A priori, à pas mal d’endroit mais pas aux concerts de Canniboule. C’est pas grave, il faut bien commencer un jour, même si ce n’est pas le groupe de Death Metal que je préfère. D’ailleurs, en toute honnêteté, je pensais rester une quarantaine de minutes puis partir avant la fin de show. Sauf que non, je suis bien resté pendant tout le concert (soit 1h15 environ) tant la bande de Corpsegrinder m’a mis une belle claque. La première claque, c’est son growl qui ne perd pas un iota de puissance pendant tout le set. Mais c’est surtout les riffs brises nuques, beaucoup plus appuyés et marquants en live que sur album (du moins, c’est mon ressenti) qui m’ont littéralement scotchés au mur. Aucune idée des titres joués hormis le tout dernier, « Hammer Smashed Face », qu’on ne présente plus. Je peux donc dire que j’ai enfin vu Cannibal Corpse et que, oui, ça vaut vraiment le coup (même si les set-lists ne varient pas beaucoup parait-il).
Une bien belle soirée se terminant aux alentours de 22h15/22h20. Aucun regret de mon côté, les 4 groupes ont tous été bons dans leurs registres respectifs et c’était vraiment agréable de replonger dans ce type de concert (même si sur la fin de la soirée, il y avait un peu trop de mecs alcoolisés au m² pour moi mais ça…). Il n’est pas dit que je ne me refasse pas un petit plaisir équivalent à l’avenir (gros plateau du même genre) mais pour l’instant, rien qui me botte plus que ça dans ce qui a été annoncé. Allez, je vais me refaire la discographie d’Immolation désormais !