18 fevrier
Yes j’ai vu ça. Pire date possible… Choisir entre le nouveau groupe du chanteur de Verse et Touché Amoré, quel horreur
@nomnomnom tu ferais quoi toi ?
OMG l’enfer comme tu dis c’est littéralement le même public…
Je pense que j’irai voir Love Letter parce que j’ai bien aimé l’album et ça dois faire 10 ans que j’écoute du Verse
Et Love Letter c’est gratuit en plus
Merci les gars ! Je connaissais pas Love Letters
J’aime bien!
Bon ce qui m’embête pour Touché c’est transport + parking. Je viens de Rouen. Ça va encore me coûter une c… ce petit plaisir
Et je les espères sur la WZ en 2025
Quelle affiche de folie. Même si tu n’aimes pas Kvelertak c’est de la frappe en concert!
J’y travaille, J’y travaille !
Mais les concerts s’enchaînent. Je sors à l’instant de Big | Brave, et ce concert est probablement dans le top 2 des concerts de ma vie.
J’aime bien Kvelertak, mais les ayant vu au HF dernier, je suis moins interressé
Mais oui, c’est très bon en live !
Bon les gars c’est toujours pas vendu et ça me gonfle qu’elles soient perdues, sincèrement.
Je préfère donc les donner plutôt qu’elles restent dans ma boite mail. C’est relou pour le portefeuille mais si ça peut rendre quelqu’un content.
Bref, que celui ou celle qui les souhaite lève la main. Si ça peut être un utilisateur assidu du forum, voire un modérateur qui passe de son temps perso à faire vivre cet espace, ce serait encore mieux.
La bise
C’est où ce concert de love Letters çar j’accroche bcp ?
Au SuperSonic, pres de Bastille ! Avec Heavy Hex et Dad Magic !
EINSTÜRZENDE NEUBATEN, Théâtre de L’Alhambra, Genève.
LE CAMION
Devant le théâtre, deux tour bus et un gros camion de marchandises. Sa gueule ouverte, sa plate-forme baissée donnent l’impression qu’il tire la langue avec malice. De ville en ville, d’ autobahn en autobahn, il transporte son chargement en passant sous des immeubles qu’il nargue gentiment, car il connaît leur avenir.
L’ÉCRIN
L’Alhambra, un théâtre sorti des années 20 comme un navire recraché par la nuit des temps. Des balcons et des fauteuils de velours rouge. Quand on lève la tête, du baroque et de l’art déco. Une grande fosse en parquet et une scène large et vide, parsemée d’instruments et d’une multitude d’objets. Et la mixité d’un tel concert ! Des étudiants, des retraités, des artistes, des métalleux (mais peu), des métallurgistes, des vieux punks et des jeunes punks. Je me cale au 1er rang, sur la droite.
COURS MAGISTRAL REDUKT
Einstürzende Neubaten (traduction : les nouveaux bâtiments qui s’écroulent ou faire s’écrouler les nouveaux bâtiments) est un groupe expérimental / industriel / avant-gardiste / bruitiste fondé au début des années 80 à Berlin-Ouest.
DÉCLARATION DE TRAVAUX
Je m’étais préparé pour du gros œuvre : un solo de tronçonneuse, une attaque de marteau-piqueur, de la poussière de plâtre jusque dans les coursives de mes attentes - et le désir à peine formulé que l’on me triture les tympans avec une perforeuse à pompe. On a tous quelques petits secrets bien gardés.
RÉUSSIR EN 8 SEMAINES
Voilà donc trois décennies que je prépare mes oreilles pour eux :
- Week 1 : muscler ses pavillons d’oreilles et découvrir le dernier album.
- Week 2 : huiler ses osselets en écoutant les 6 minutes de Grazer damm.
- Week 3 : gainer sa membrane auditive en méditant sur How did I die ? (album Lament).
- Week 4 : aiguiser le marteau, l’étrier et l’enclume. Bien insister sur l’enclume.
- Week 6 : endurcir ses trompes d’Eustache. Se passer les albums live.
- Week 7 : assouplir le mastoïde et la cochlée en se passant Kollaps, le premier album, sans discontinuer.
- Week 8 : élargir son canal auditif à l’écoute de leur 1ère cassette intitulée n.dih/blixa/susä.
Alors - et alors seulement - on peut s’aventurer dans le labyrinthe osseux de son ouïe, ainsi que dans les méandres de l’œuvre.
GERTRÜD
Mais à la maison, en découvrant les morceaux proposés lors de cette tournée, j’avais l’impression d’entendre soit des ritournelles un peu naïves, portées par la voix de Blixa Bargeld (de ce vieil oncle qui raconte des souvenirs autour d’un brasero) - soit des chansons interprétées par un orchestre excentrique et brandebourgeois (où le suffixe « bourgeois » n’est pas tout à fait écrit par hasard), et composées pour un public de berlinois madrés. Déception ? Pas vraiment. Car une écoute attentive dévoile, sous les appâts - sous les appâts rances - un petit monde qui frotte et râpe et frappe et tinte et rampe et tremble.
Comme l’a dit Johann Heinrich Pestalozzi (pédagogue - illuminé de Bavière - sujet de la première chanson jouée ce soir - et la citation est véridique) : « Voyons comment Gertrüd élève ses enfants ».
LE PROGRAMME
C’est parti pour un récital sur les tournevis, le dadaïsme, les vieux tapis, la transition de genre, le Nagorny Karabagh, le désamour heureux, quelques quartiers de Berlin, les trilobites (qui ne sont pas des mecs en train de faire un truc chelou mais des arthropodes fossilisés) et les différentes nuances de l’optimisme désenchanté.
BLIXA BARGELD …
… est un dandy en costume 3 pièces, tissu noir à paillettes, les cheveux mi-longs et les pieds nus - la classe, les paupières fardées d’un mascara métallique, une canne à la main. Ancienne mauvaise graine - Nick Cave & The Bad Seeds - excusez du pedigree. Je veux ressembler à ça quand je serai vieux, et quand je serai jeune aussi.
LE GROUPE
Ils sont six sur scène, et pas moins.
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Blixa Bargeld, chant, cris, propos, à-propos, historiettes, anecdotes sur Patricia (Kaas Automobile et pièces détachées).
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Alexander Hacke, basse, guitare, bidules et chapeau mou.
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Jochen Arbeit, guitare électrique, trucs, costume pastel et dignité.
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3 autres membres, dont je tairai le nom que je ne connais pas, dont l’un en gants et bleu de travail, devant un clavier et diverses percussions de haute et basse lignée.
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des manutentionnaires qui apportent et désapportent divers objets, certains de taille et de poids conséquents, probablement recrachés par le camion rencontré dans le chapitre premier.
TOMBÉS DU CAMION
Sont présents sur scène et utilisés : un caddie qui fera office de xylophone (et introduit par un "Here it comes again") faussement las, des engrenages, un établi, diverses pièces mécaniques, un tourniquet à bouteilles en plastique découpées, une table recouverte de pièces en métal, des lampes de bureau, un transistor, des bidons, un pistolet à air, de longs tubes de plastique, un ressort géant, des turbines, des barrières métalliques, une pique à barbecue, une râpe, un vibromasseur, une plaque de tôle et de nombreux autres objets pas vus ou pas identifiés.
La disposition des musiciens, en deux rangées avec une estrade derrière, et de leurs instruments m’a fait penser à celle de King Crimson, vus en 2019 à Lyon. Ils SONT le King Crimson du fragment, du bricolage, de la récup’ - les rois maudits de la déchetterie - et l’honneur du ferrailleur.
LE CONCERT
Sidération + métallurgie = une nouvelle définition de sidérurgie.
6 ou 7 morceaux issus du dernier album (Rampen (APM : Alien Pop Music), presque autant d’Alles in allem, le précédent, et le reste en provenance d’albums postérieurs au changement de siècle. L’étiquette posée sur la dernière oeuvre (« musique pop extraterrestre ») m’étonne, tant ce qu’ils font me paraît intrinsèquement humain : sublime et dérisoire, anecdotique et essentiel.
Des balades subtiles et bancales, comme une promenade de nuit dans un site industriel désaffecté. Les ritournelles s’animent comme des jouets mécaniques. Ils ne sont pas très mobiles, à l’exception d’Alexander Hacke qui finira par tomber la chemise et jouer en marcel, mais la musique l’est pour eux. Quand Blixa Bargeld crie, on dirait de l’air qui sort d’un caisson pressurisé. Dix huit morceaux joués, de Pestalozzi à Suzej, deux heures de concert et l’impression que ça dure la moitié. Même émotion qu’avec un Dubuffet ou une une expo d’art brut : idées, fracas, collage. Derrière moi, pendant Sabrina, une jeune femme en transe murmure les paroles avec ferveur. Un peu plus tard - j’ai failli écrire un PNEU plus tard tant l’objet ne paraîtrait pas incongru ici - un morceau que Blixa Bargeld dédie à son enfant par un émouvant « she was born my daughter and now he is my son ».
Et quand ils jouent Everything will be fine, on sait que ce ne sera pas toujours le cas mais on s’en fout. Ce qui est vivant est bancal, corruptible, ébréché mais peut être sublimé, réparé, transformé. Les bâtiments ont beau s’écrouler, on récupère les gravas et on en fait une poésie.
LE COUILLON
Dans la salle, j’ai tout de suite repéré ce couillon. Il avait une tête d’apparence normale, la caboche pleine de pensées et de mots et de presque certitudes pour ce que j’en voyais, et quand il s’est aperçu qu’il avait passé toutes ces années dans la quasi ignorance de Neubaten, qu’il était passé à côté de tant d’albums, de tant de concerts, de tant d’occasions de faire tomber le mur porteur des convictions, il a regardé autour de lui, fini sa bière allongée au gingembre, pris deux ou trois grandes inspirations et fixé les pieds nus de Bargeld comme s’ils étaient ceux d’un prophète de l’humanité tendre et brutale et absurde. Reste à savoir ce qu’il en fera de cette leçon. Ce couillon, c’était moi.
GERTRÜD (reprise)
A la fin du concert, la nuit humide, les ruelles qui descendent au lac, et en croisant un drôle de type austère aux airs de pédagogue et de Pestalozzi, cette pensée : Gertrüd a mal élevé ses enfants, et je ne sais comment la remercier.
Merci me v’là drôlement jaloux, déjà d’ordinaire, mais là je suis à deux doigts de foutre le feu à la baraque avec femme, chiens, enfants et chats pour toucher l’assurance, claquer le beignet à mon patron et vivre dans un Kangoo de concert en concert !
C’est magnifique. Je voudrais pouvoir te lire les yeux fermés
Places en poche pour URNE et Mantar !
La billetterie est ouverte pour celles et ceux interessé(e)s.
DVNE + MY DILIGENCE + HEALER au Bateau ivre à Tours le 9 octobre 2024
Voilà un concert sympa que nous avons eu à Tours pour un tarif pas cher car le Bateau Ivre est le seul lieu culturel en coopérative en France
Sur place il y avait pas mal de monde et j’ai vu Manunoise du forum
Healer démarre le show à 20 h , c’est un groupe de chez moi (Tours) composé de différents membres de groupes toutrangeaux, ils ont délivrés un set énergique une sorte de mélange entre du stoner et de hardcore à coup de gros riff
à noter leur 1er concert, on leur souhaite de faire d’autres dates
ensuite nous avons eu les bleges de My diligence, c’est un trio avec une particularuté d’avoir 2 guitaristes et pas de bassiste, il joue du stoner matiné de doom et de rock psychédélique
Pour conclure la soirée le groupe britanique Dvne qui fait du post metal mélangé à du sludge et autre progressivité avec un mélange de chant clair et de chant growlé
En conclusion, très bonne soirée à petit prix pour nous tourangeaux sinon à noter qu’un gars a été très pénible il a passé 90% de son temps à prendre des photos avec son smartphone sur le devant de la scène
PS j’ai pas de photos…
Beau Line-up de soirée en effet ! Merci pour ce report !
Contente que tu aies apprécié cette soirée avec DVNE et My Dilligence !
Cool aussi qu’ils aient choisi d’ouvrir avec un groupe local. Merci pour ton report
Comme je te comprends !
Concerts aux 1001 bières d’Amiens, acte 17
(affiche par Léo Girard)
Black Willows (Doom, Suisse), le 27 septembre 2024 à 21h.
Pour sa tournée de septembre, les Suisses de Black Willows ont posé leurs amplis à Amiens pour un set annoncé comme fort intéressant pour moi.
Le background a peu changé aux 1001 bières :
Entrée gratuite, merch à gauche en rentrant dans la salle à des prix plus que corrects, mais la scène sera parée de spots rouges, bleus faisant parfois un mélange violacé inquiétant, raccord avec la musique de Black Willows.
Je n’ai écouté que quelques extraits avant ce soir, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en live : C’est du doom, certes mais pas que. il y a une composante post, avec des motifs parfois orientaux, à la limite du psyché (mais c’en est pas !), un chant clair envoutant (qui m’a rappelé REZN dans la façon d’interpréter) aux textes incantatoires et shamanesques.
Il est un peu plus de 21h lorsque Black Willows entame son concert, pour une durée d’un peu moins d’une heure.
La musique du groupe offre de nombreux contrastes, raccord avec le jeu de lumières de la salle ce vendredi-là, tel le Yin et le yang, mais tout s’équilibre parfaitement.
Les titres sont à la fois très lents et très lourds, les riffs sont imposants, écrasants mais des alternatives plus aériennes sont également là pour sortir de cette noirceur limite crasse pour former un tout. Un peu comme la vie et la mort qui sont intimement liées. Un peu comme les spots du soir : le rouge (couleur chaude et vitale qui se lie aux riffs planants et aux relents orientaux) et le bleu (couleur froide et mortelle associée aux passages plus lourds, gras et lents).
Le chant parfois en sanskrit rajoute une dimension occulte et malsaine, encore une fois contrasté par le fait que la voix soit claire. Mais tout s’entremêle, s’imbrique avec brio (comme le rouge et le bleu qui donne le violet, oui je me répète).
Côté rythmique, la basse et la batterie font le boulot nécessaire, ni trop, ni pas assez : en fait c’est suffisamment dosé pour que l’efficacité soit au service de la musique, sans en faire des tonnes.
Le set passe à une vitesse folle, signe que je ne me suis pas ennuyé. Le concert était vraiment qualitatif et je comprends mieux pourquoi Black Willows sera au prochain Desertfest Londres.
Concert en association avec Samara Stoner Sessions.
Plus de photos sur Instagram :
https://www.instagram.com/p/DAsaKr-Cbb4/?igsh=MTF2dXlpNjRnZnMzZg==