Concerts - Annonces & Reports

Merci pour ce nouveau report bien cool ! Je lance de suite Black Willows !

Y a pas de bug pour les photos? j’ai l’impression que ça charge pas sur PC et pas de souci sur mobile…

Aucun soucis avec les photos de mon coté, elles apparaissent bien sur PC.

elles sont belles tes photos :heart_eyes:

Tu me diras ce que tu en penses.

J’ai écouté leur premier album, j’ai trouvé ça bien mais sans le côté post. Je te dirais quand j’aurai écouté le reste :wink:

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BIG | BRAVE + MJ GUIDER au Périscope, Lyon.

( MJ GUIDER )

La création de l’Univers est un événement sur lequel nous possédons peu de données. Un espace formidablement restreint, une libération d’énergie, la rencontre et la fusion d’éléments disparates, une diffusion de chaleur sont des données communément acquises. C’est donc un privilège de pouvoir assister en direct à la création d’un univers, certes plus modeste que le notre, composé de planètes, d’étoiles et de matière noire, mais un univers à part entière constitué de sons, d’images externes ou intériorisées, et de matière noire.

1m².
1m², à peu de choses près.
1m².
Il n’en faut pas plus.

Sur ce m² se trouve une table, et sur la table sont posés un ordinateur, une boîte à rythme et une interface audio.
Sur le bas de ce petit espace, tridimensionnel, des pédales d’effets sont collées les unes aux autres. Elles forment un petit monde en soi, un microcosme de boîtiers électroniques qui ont pour fonction de moduler l’univers en création.

Le monde a été créé en 30 minutes.

Dans ce m², surtout, MJ GUIDER (Melissa Guion, musicienne solo de la Nouvelle Orléans), une guitare basse, une flûte traversière et un flûteau en métal qui, avec les pédales d’effets et la boîte à rythmes, oeuvrent à la création d’un monde où les parties s’additionnent pour former un tout. Une ligne de basse passe par une ou plusieurs pédales d’effets - un air de flûte comme une volute - des sons enregistrés (en provenance d’autres univers) - un air d’une autre flûte, puis ce flûteau venant percuter les cordes de la basse et donner une cadence, qui s’ajoute, enrichit, contredit ceux de la boîte à rythmes - parfois un chant rêveur.

MJ GUIDER est habillée d’une robe noire à col rond, cheveux noirs, bas noirs, d’une grande simplicité, comme il sied à certaines créatrices d’univers dont le destin est de s’effacer devant leur création. Cet univers, très peu éclairé, parcouru de lueurs rouges, se crée dans une nuit retentissante.

Ébloui par ce tourbillonement sonore, non dépourvu de grincements, grondements, glissements, cette avalanche qui vous emmène du bas vers le haut - qui vous emmène où ? - qui vous emmène quelque part, là où vont tous les univers - un filon, une assise de beauté et de noirceur - on ferme les yeux, on ouvre son âme, on entre dans une pulsation qui vous pénétre et vous étire et quand on ouvre les yeux, en même temps que l’univers s’ouvre et se déploie devant vous, l’on habite un autre monde, différent, plus riche que celui que l’on avait quitté auparavant. Des claquements assourdis nous parviennent, ceux de mains qui célèbrent, des mains humaines, et l’on entend des murmures qui peinent à faire sens et l’on revient à la vie, notre vie, toujours la même, un peu différente, très différente si on le choisit, si on choisit de suivre le guide : MJ Guider.

PS Très peu de lumière, et toujours ce portable qui prend les photos qu’il peut… A noter que la première image est assez fidèle, puisqu’elle elle a été prise au moment où j’avais les yeux fermés…

(à suivre - Big | Brave)

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T’es reports sont vraiment excellent, l’impression d’y être. T’a eu combien au Bac de français :blush:

Merci ! Tu sais quoi ? J’ai eu 5/20 au bac de français. J’ai passé le rattrapage. Et j’ai encore eu 5/20. :smiley:

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Quelle régularité dans l’effort :rofl:

BIG | BRAVE + MJ GUIDER au Périscope, Lyon.

( BIG | BRAVE )

De la matérialité du son.

A la fin de Moonset (coucher de lune), quand les lumières se sont rallumées, je me suis dit que c’était probablement le 2ème meilleur concert de ma vie. C’était déjà la 4ème fois que je voyais Big | Brave sur scène, sur un temps relativement court, et je n’imaginais pas qu’ils puissent faire beaucoup mieux qu’au Roadburn 2023 - où ils avaient joué Nature morte en entier et donné le meilleur concert du festival selon moi - ou mieux que dans cette même salle du Périscope l’an dernier.

Tout a commencé par un étonnement, sinon une déception, en voyant que le concert n’aurait pas lieu dans la salle habituelle (200 places environ) mais sur la petite scène perpendiculaire au bar (150 places). Erreur de ma part… Arrivé tôt, j’ai discuté un peu avec mon voisin, qui était l’ingé son du groupe et qui se disait déçu lui aussi. Le son, pourtant, sera exceptionnel du début à la fin.

Le dernier album de Big | Brave, A chaos of flowers montre un bouquet de fleurs fanées sur fond blanc. L’album précédent, Nature morte, montre un bouquet de fleurs fanées sur fond noir. L’un peut se voir comme le négatif de l’autre, et le second a été construit en réaction au premier, avec pour projet de simplifier, d’épurer, de dénuder, d’enlever ces couches de guitare et surtout de feedback qui sont la marque de fabrique du groupe. C’est un album plus calme, plus appaisé en apparence, qui m’a un petit peu moins séduit que les albums précédents. J’étais curieux de savoir ce que j’allais ressentir devant un Big | Brave « amoindri » dans sa grandeur, et d’une bravoure plus subtile.

Huit morceaux seront joués, six provenant du dernier album et deux du précédent, selon un schéma d’une grande élégance que je résume ici pour ceux qui ont (comme moi) l’âme symétrique :

2 / 1 / 2 / 1 / 2

C’est vertigineux.

Chanson pour mon ombre bénéficie d’une introduction tout en feedbacks. (Le feedback est ce que l’on obtient quand le son de la guitare, restitué par l’ampli, repasse par le micro de la guitare pour être renvoyé vers l’ampli, et ainsi de suite, de manière à obtenir une matière sonore dans laquelle Big | Brave sculpte des drones de puissance et de tonalité diverses). Tout au long du concert, les morceaux de A chaos of flowers seront joués à la manière de Nature morte, avec puissance, avec quelques accalmies aussi et des modulations qui permettent de respirer. A partir du milieu du concert et jusqu’à la fin de celui-ci, l’enchaînement Carriers, farriers and knaves / I felt a funeral / Moonset atteindra des sommets de beauté et de puissance. En terme de volume sonore, c’était du niveau d’un Sunn O))) et pourtant, il était possible d’entendre chaque nuance de drone à l’intérieur d’un autre drone, chaque montée et chaque descente. Le travail du son - la SCULPTURE du son - grâce au travail des musiciens et à celui de l’ingénieur, étaient exceptionnels. Jamais depuis Sunn O))) je n’avais à nouveau perçu le son, non pas comme une onde, comme quelque chose d’intangible allant du musicien à moi, mais comme une réalité aussi matérielle et monumentale qu’un mur par exemple, à la différence cependant qu’un mur se trouve forcément devant, derrière ou quelque part à l’extérieur de soi, alors que le son de Sunn O))) ou de Big | Brave se trouve partout, y compris en vous, comme de l’air solidifié. Nous sommes le mur. Nous sommes le mur du son. La sensation est bouleversante, quasiment spirituelle et pourtant d’une matérialité absolue. Ma place dans la salle - devant la scène, au milieu, le manche de la basse de Liam Andrews venant s’arrêter parfois à 10 cm de mon visage, Matt Ball étant à moins d’un mètre - a probablement contribué à cette impression de se trouver au centre d’une forge - les lumières rougeoyantes de la scène contribuant à cette illusion - une forge où l’on produisait une forme particulière de lave, un matériau volatile et pourtant épais, un magma invisible et pourtant lourd : le drone de Big | Brave. L’impression de se trouver dans un maelstrom sonore - une fabrique des origines - dans un Big Bang où un monde entier se créait en direct ne m’a jamais quittée.

La guitare et la basse d’Andrews et de Ball, appuyées perpendiculairement sur les amplis comme pour fouiller le ventre du monde et produire des grondements ; l’émotion du chant écorché de Robin Wattie et sa sincérité évidente ; la délicatesse ou la puissance, et l’intelligence du jeu de batterie de Tasy Hudson ; les regards attentifs et constants entre les membres du groupe et en particulier entre Ball et Hudson, prouvant que c’est une musique vivante, émouvante et mouvante ; les arpèges de Ball dans les moments calmes, rappelant le meilleur de Yo La Tengo ; l’apport essentiel de la basse qui joue toujours à propos : tout cela m’a fait comprendre à quel point ces quatre musiciens sont talentueux, inventifs et soudés. Ils jouent moins des morceaux (même si chaque partie porte un titre) que la partition d’un monde se créant dans le fracas - un fracas comportant une part importante de variations. Tant de puissance, et tant de modulations dans la puissance… Tant de matière, et tellement de stries dans cette matière…

Assise sur le côté de la scène, les yeux fermés, MJ GUIDER se laissait emporter. De mon côté, j’ai choisi d’écouter principalement la basse, de l’ancrer profondément en moi, puis de laisser les guitares de Wattie (en tish Sumac) et de Ball venir racler, raboter, évider, affûter, épaissir cette pulsation, tandis que la batterie posait des jalons parfois lents et parfois rapides dans ce monde tellurique dont nous étions les invités, tels des vulcanologues prisonniers - volontaires - d’un cratère en éruption.

A la fin du concert, j’ai eu la chance de pouvoir échanger quelques phrases avec Matt Ball, qui était très heureux d’avoir eu la liberté de jouer très fort - « C’est très rare qu’on ne nous demande pas de baisser le son en France » a-t-il dit - et avec Liam Andrews au sujet de son étonnante basse toute en métal, de la marque Obstructures, fabriquée par un ami du Tennessee, et dont il possède l’un des cinq exemplaires.

En rentrant, en regardant défiler le paysage de nuit derrière les vitres de la voiture, puis dans le silence de la maison, puis dans les jours qui ont suivi, je ne pouvais (ni ne cherchais) à me défaire de cette impression d’avoir entendu quelque chose de rare, de l’ordre de l’alchimie ou de la fusion, quelque chose qui avait su rendre solide et palpable l’univers des ondes, une incarnation manifestée de la musique dans toute sa puissance et dans toute sa subtilité. Un mur - et des murmures - du son.

PS Et toujours ces photos merdiques, d’autant plus qu’il y avait très peu de lumière ! Désolé…

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Live-report : Foreseen + Take It In Blood + Citrus + Moldy - Glazart (Paris)

Après un incroyable concert de Dvne, My Diligence et nvage (écoutez ce duo de Post-Metal vraiment incroyable !) aux Cuizines (Chelles - 77) en compagnie de notre modo adorée @Iko (concert pour lequel j’ai eu la flemme de faire un report, pardonnez moi !), je reviens à un genre plus habituel chez moi avec le retour de Foreseen en terre Parisienne.

Une fois n’est pas coutume, c’est au Glazart que se passe ce concert et c’est également mes potes de Sonic Mass Booking qui organisent la soirée ! Vu que les aléas au niveau des concerts, c’est un peu l’histoire de ma vie, j’avais foiré mon coup à l’achat de la place, en achetant deux au lieu d’une (oui oui…) donc je rejoins une copine dès 18h30 pour lui offrir gracieusement le dit sésame et ainsi faire profiter quelqu’un de mon erreur (un Club Maté m’a été offert en contrepartie :heart: ).

On attaque direct les hostilités avec Moldy qui fait ici sa première date. Tout nouveau groupe Parisien avec Max de Worst Doubt au chant, proposant un Hardcore à l’ancienne, plutôt 2 Step que mosh-part. La première démo du groupe est vraiment solide avec des titres marquants que l’on retrouve ici ce soir puisque, sauf erreur de ma part, l’intégralité de cette dernière a été jouée avec deux reprises en bonus (ne me demandez pas qui, je n’en sais rien). Premier concert donc et ça se ressent : le groupe est un peu hésitant sur scène, Max n’ayant sûrement pas l’habitude d’avoir le rôle de frontman. Mais qu’importe, la qualité est bien présente et même si le public était plutôt timide, les différents retours entendus par la suite furent tous positifs. Evidemment, on a eu le droit au featuring avec Hugo (chanteur de Worst Doubt) sur « Death Around the Corner » avec ce dernier chantant sa partie depuis la fosse directement. Belle mise en bouge !

Direction le Sud de la France ensuite puisque CITRUS vient balancer son gros Hardcore bien raw, limite Death par moment. Cela fait un moment que je voulais les voir mais le destin a voulu que je les rate à chacun de leur passage. Déjà, ils ont eu un son vraiment niquel, même si les balances ont pris du temps du fait d’un véritable dialogue de sourd entre le chanteur et l’ingé son (ce qui nous fera beaucoup rire avec un pote). Mais quand la machine est lancée, c’est un vrai rouleau compresseur qui s’abat sur nous, malgré quelques couacs engendrant une mini-embrouille entre la bassiste et le batteur. Le pit commence un peu à s’agiter (moi aussi du coup !) et ce n’est pas la reprise de Gulch (coucou @karajuju) vers le milieu du set qui fera baisser l’intensité. Très heureux de les avoir ENFIN vu !

On passe aux locaux de Take It In Blood qu’on ne présente plus et je vais donc passer mon coup de gueule avant de parler musique. On le sait, c’est le genre de concert où le pit devient assez vénère. Je n’ai d’ailleurs rien contre la pratique la plus violente de la scène, à savoir le crowdkill, à partir du moment où c’est dosé correctement. Sauf qu’une personne en particulier, un habitué qui ne daigne jamais lâché un sourire parce que vous comprenez, c’est trop un bad guy, s’est bien amusé à essayer d’envoyer pas mal de monde à l’hôpital (sans succès heureusement). Déjà limite dans sa pratique du crowdkill (et toléré car il connait quelques gars de certains groupes - ça serait n’importe qui d’autre, je vous jure qu’il se ferait dégager bien plus souvent), il n’a pas hésité une seconde à mosher de façon très virulente et volontairement juste devant deux nanas positionnées à côté du poteau du Glazart en s’assurant évidemment de les toucher en tapant le plus fort possible en arrière (alors que la fosse était littéralement libre juste pour lui). Bref, un mec qui manque clairement de confiance en lui dans sa vie de tous les jours et qui se sent pousser des grosses cojones dans le pit, surtout face à des personnes moins costaudes que lui (ba oui c’est plus facile !). Passons. Déjà la troisième fois que je vois TIIB et c’est toujours une belle branlée. Sauf que là, j’ai le sentiment qu’ils ont encore pris un niveau supplémentaire avec la sortie de leur EP « Roadmap of Pain » cette année. Release party oblige, quelques titres en seront joués dont l’excellent titre éponyme que j’adore particulièrement. Au programme également, deux reprises (la seconde j’ai un doute mais je crois que c’était du Next Step Up) dont « Nothing but a Beatdown » de Bulldoze (que je vais voir en novembre aux Pays-Bas :heart: ), les papas du Beatdown. Une branlée totale de la part des Parisiens, malgré un idiot s’amusant à envoyer un petit feu d’artifice sur le sol du Glaz’, au milieu de la fosse. Idée grandiose qui a failli coûter très chère puisque la soirée aurait pu se terminer ici (donc avec annulation du set de Foreseen) au vu de l’odeur de brûlée et des règles en vigueur dans ce genre de situation (évacuation de la salle en gros). Heureusement que Sonic Mass a vite pris le sujet en main et réglé ça amicalement avec la sécurité de la salle (force à vous, pas facile d’organiser des soirées avec un public aussi con !).

C’est donc à Foreseen de clôturer cette soirée mouvementée. Troisième fois également que je vois les Finlandais et leur Crossover bien vénère. Mirko le chanteur est toujours impressionnant (le gros Neuski de 1m80) mais c’est surtout le bassiste qui m’impressionne, s’amusant à courir partout sur la scène en envoyant des coups de pied en l’air, histoire de mettre l’ambiance (étant collé à la scène, un de ces coups passera littéralement à 30 cm de ma tête d’ailleurs, devant le regard médusé d’une pote photographe située juste à gauche de la scène). Le set commence, comme à l’accoutumé, par l’enchainement « Slam Savagery/Death Injection » mais la set-list est très axée sur le dernier album du groupe (« Untamed Force » - 2022) avec « Birthright », « Tolerance of Abuse », « Oppression Fetish » ou « Soldier’s Grave ». Des titres ultra efficaces puisque ce troisième album est peut-être le plus « accessible » des Finlandais. Le final sur « Power Intoxication » est toujours aussi incroyable, ce titre étant l’un des meilleurs titres de crossover qui existe (sortie uniquement sur un single deux titres en 2017) et clôture le meilleur set que j’ai vu de Foreseen.

Avant de partir à la fin du concert (aux environ de 23h), j’aide mon pote de l’orga à ramener des bières aux gars de Foreseen qui nous remercient chaleureusement (adorables en plus d’être doués !) puis je m’éclipse rapidement, la salle étant loin de chez moi. Retour à 00h45 à la maison, fatigué mais très content de cette soirée malgré quelques couacs expliqués dans le report (ajoutez à cela des mecs qui rentrent gratos au concert car ils connaissent un peu les groupes et qui prennent de la coke dans les loges, ça vous fait un bon cocktail de connards !).

Prochaine étape, le dimanche 20 octobre (ouaip, je failli à mes obligations familiales un week-end. Même pas honte en plus !) pour l’incroyable date réunissant Speed, End It, Life’s Question, Whispers et Silver. Une date signée Arak Asso (qui sont très vigilants sur les « tough guy » donc on va pouvoir mosher sans risquer de finir à l’hôpital toutes les 30 secs !) que j’attends impatiemment, peut-être ma plus grande attente de l’année !

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Entre tes reports et le mien, vous avez de la lecture ce soir :smiley: !

Je lis cette seconde partie de suite :wink:

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Un régal de lecture @Chab77 ! Comme d’habitude, on est dans le pit avec toi (mais en courant moins de risques :face_with_head_bandage:)…

Il va falloir que je clarifie certains termes (2 step, beatdown…) pour mieux comprendre les différences entre les styles, que j’appelle encore « très vite », « très très vite » et "super très très vite "… :nerd_face:

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Dvne + My Diligence + nvage - Les Cuizines (Chelles)

Oh et puis mince, vous êtes fatigués ? Moi non donc je vous balance, avec du retard, le report de cette belle soirée à laquelle je ne devais pas participer. La vie est faite d’imprévus, que voulez-vous !

Initialement, c’était la veille que je devais me rendre à Paris (à la Java) pour le concert de Lifecrusher et Peace of Mind. Sentant que mes (nouvelles) obligations professionnelles allaient me jouer un mauvais tour, j’ai décidé d’anticiper et de me rediriger vers ce concert, d’autant plus que @Iko, si elle pouvait s’y rendre, n’aurait sûrement pas pu revenir chez elle à la fin du concert (salle en banlieue, concert qui allait se terminer tard donc plus de transport).

En quelques jours, le grand chelem s’organise : « on se rejoint à quelle gare ? » « On mange avant ? » « Je te redépose chez toi après le concert ? ». Tout prend forme et nous voilà, un vendredi soir, à se retrouver à la gare de Naton pour aller… ba déjà à la Chab’s House pour manger un MacDo avec ma famille (et Iko bien sûr, j’allais pas la laisser dehors !). Après notre fast-food englouti, direction Chelles pour assister à cette date Post-cequetuveux dans une salle que je n’ai pas foulé depuis 2016 (selon mes recherches) mais que je connais pourtant comme ma poche. Et oui, j’ai grandi dans cette ville, j’ai vu un nombre incalculable de concerts étant plus jeune aux Cuizines et j’ai même pu à de plusieurs reprises me poser dans les salles de répétition avec des potes qui tentaient, vainement mais avec enthousiasme, de monter un groupe (ça n’a jamais abouti mais ça me fait de beaux souvenirs, remplis de fous-rires et de bières ingurgitées).

Passons donc aux concerts et c’est nvage qui ouvre les hostilités : duo post-Metal local (du moins, ils sont de Région Parisienne) qui arrive à nous tenir en haleine pendant les 30 minutes qui leur sont attribuées. Malheureusement, nous étions positionnés un peu trop sur la droite de la scène, en face du batteur (très proche du public) dont l’instrument prenait beaucoup (trop) de place dans le mix. Découverte intéressante mais en demi-teinte de mon côté, cette batterie un peu trop assourdissante m’empêchant de savourer réellement la proposition musicale du duo. Néanmoins, ayant attisé ma curiosité, j’ai écouté leur démo sur bandcamp qui vaut totalement le détour. Je vous invite donc à le faire sous peu car vous risquez, au mieux, de passer un excellent moment (si vous avez du goût), au pire de perdre 12 minutes de votre vie (si vous avez très mauvais goût).

Que l’on soit clair, je ne maitrise pas assez les groupes pour vous dire quel titre à été jouer ou non. Par contre, je peux vous dire qu’écouter le dernier My Diligence m’a plu et que je les attendais avec impatience (même plus que Dvne !). Iko a tenté vainement de freiner mes ardeurs (« franchement, c’était pas fameux à Paris ! ») mais, que nenni, rien n’y a fait : je les attendais avec impatience et je fus nullement déçu. Certes, au début du concert, la voix du chanteur était un peu en retrait mais ce petit bémol fut vite corrigé, permettant aux Belges de délivrer une prestation excellente. Un simple trio capable de proposer autant de choses sur scène (et d’une telle précision) c’est vraiment impressionnant. Qu’une envie, les revoir le plus vite possible.

J’avais aussi écouté le dernier album de Dvne à sa sortie et je l’avais vite mis dans mes oubliettes mentales. Non pas que je trouvais cela mauvais, juste que ça ne m’avait pas marqué. J’avais quand même pris le temps de réécouter l’album une… non deux… attendez… au moins quatre fois avant le concert et j’avoue celui-ci commençait à fonctionner chez moi sans pour autant me chambouler totalement. Ce que je n’avais pas prévu, par contre, c’est l’énorme mandale qu’ils allaient me mettre sur scène. C’était grandiose, de bout en bout. Déjà le mix sonore était tout simplement parfait : chaque instrument était audible, chaque note était perceptible. Que cela fait plaisir d’entendre un tel son en live. Mais surtout, j’ai eu LE déclic. J’entendais des morceaux que j’avais écouté, sans pouvoir remettre le nom dessus mais sachant pertinemment qu’ils venaient du dernier album. Mais ces derniers prenaient une autre ampleur en live, m’ont totalement embarqué en leur sein. Finalement, les 1h15 de concert sont passés à la vitesse de la lumière tant Dvne m’a envouté. Et le mieux dans tout ça, c’est que ce live a totalement débloqué la compréhension que je pouvais avoir de leur album : je l’ai réécouté depuis et je l’adore de bout en bout. Un live incroyable pour un groupe incroyable.

La soirée se termine vers 23h40, je redépose Iko chez elle (et v’là que je me suis fais plaisir sur la musique dans la voiture, entre Nails, Foreign Hands ou encore CANDY… Pauvre modératrice qui a du subir ces affronts sonores !) pour un retour chez moi aux alentours d’1h du matin. Aucun regret d’avoir loupé Lifecrusher du coup… Vivement la prochaine soirée aux Cuizines !

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J’adore ces moments où l’on est devant un groupe et où l’on « comprend » (tu parles de déclic) ce qu’il se passe, alors qu’on était resté à l’extérieur jusque là. :heart_eyes:

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Quelques explications Hardcorlinguistiques :

  • Beatdown : c’est un sous-genre du Hardcore, assez bas du front qui a émergé à la base aux USA dans les années 90. Esthétique un peu hip-hop/gangsta, des gros breaks bien cons, attitude tough-guy/bad guy. Bulldoze c’est un peu les papas (avec d’autre bien sur) de ce sous-genre. Après, dans les années 2000, il y a une overdose de groupes du genre, pas super intéressants (en Allemagne par exemple, ils en avaient beaucoup) avec un peu une course (aussi bien du public que des groupes) à être le plus débile possible. Donc ça donnait des trucs vraiment cons dans le pit, à coup de mosh avec des chaises ou du crowdkill pour péter des nez. Heureusement, on en est un peu revenu (enfin pas tous à priori…).

  • 2 Step : c’est un pas de danse comme ça (oui j’allais pas commencer à te décrire ça haha). Chacun le fait un peu à sa manière mais c’est très commun dans plein de concerts de Hardcore et pas trop dangereux en réalité. Et si tu te demandes à quel moment tu peux faire ce genre de pas, c’est vraiment en fonction de la musique. Par exemple, sur ce morceau, à partir de 00.26, c’est typiquement le moment parfait !

  • Le mosh, en gros, ça inclut pas mal de chose mais on en parle souvent pour désigner le fait de mouliner avec les bras (ou envoyer des coups de pied ect) sans forcément toucher les gens.

  • Le crowdkill, c’est vraiment aller volontairement taper les gens (d’où ma réflexion de « doser »).

  • Le Side 2 side, c’est le fait de traverser le pit de gauche à droite (ou inversement) en t’élançant contre les gens au bord du pit (un peu comme du catch avec les cordes du ring). Certains moulinent un peu sur le chemin mais là, ça dépend des gens et du concert.

@karajuju ça te semble bien comme explication ou j’ai dit plein de conneries ? :smiley:

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Merci. Ça me permet de mieux comprendre ce que j’ai vu à Gel où il avait donc du 2 step et un peu de mosh, mais pas de crowdkill !
:astonished:
JE PARLE LE HARDCORIEN MAINTENANT !
:smirk:

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Voilà :blush:.

Oui pour Gel, je ne suis pas étonné, ça devait être majoritairement du 2 Step au vu de la proposition musicale.

C’est vraiment en fonction de la musique : Crowdkill sur du Gel, c’est clairement exclusion directe du concert normalement car musicalement, ça ne s’y prête pas du tout !

C’est vraiment une affaire de ressenti en réalité. Ça peut paraitre super bordélique vu de l’extérieur mais c’est finalement assez codifié !

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Je suis vraiment curieux de savoir sur quel genre musical serait accepté le crowdkill :joy:

Je vais peut être continuer de m’en tenir aux tentes et aux mainstages, en fait