Et tu pouvais pas venir à Paris ???
Séjour en famille à Bruxelles. L’occasion fait le larron !
Mais j’aurais aimé partagé ça avec toi et des forumers si ça avait été possible.
J’ai l’impression qu’il y a quelques reports en attente sur des concerts (E.L.R., Doodseskader, Wolvennest, Elder et d’autres) que j’aimerais VRAIMENT lire. Vous ne nous oubliez pas, les amis ?
De mon côté je n’oublie pas qu’il me reste Leprous et E.L.R+Wolvennest. Mais pour ça il faut que je me pose et prenne le temps de rédiger, ce que je n’ai pas encore réussi à faire (il faudrait car je n’ai pas de pensine et mes souvenirs s’évaporent…).
Sans pensine, c’est pas évident.
Ils ont des médaillons Retourneur de Temps au Cultura de Private Drive à Londres, je crois.
Je rajoute ça à ta chronique de codespeaker…
Iko et ses listes acte 2
Après la liste d écoutes,la liste des reports
C’est dommage qu’on aie pas un truc qui centralise les reports du forum ET du discord, parce qu’il y en a sur les 2 canaux.
Sinon, on peut aussi indiquer les reports discord sur le forum, puisqu’on ping déjà les reports fofo sur le chan concerts et festivals du discord.
Après ceux du discord sont clairement moins bien mis en forme que ceux du forum hein.
Laissez moi tranquille j’ai l’impression de redevenir étudiante qui voit s’accumuler devant elle les cours a une semaine des partiels
@Steppe l’ideal serait de les copier comme pour celui de Chloé. On peut toujours demander quand il y’en a si ça dérange les auteurs qu’on les partage ici aussi sans forcément les mettre en forme. Car les liens vers Discord ne fonctionnent que pour ceux qui sont dessus
Alors, c’est soit la Gueuze soit que je suis vieux et que personne ne m’a tenu au courant, mais j’ai l’impression de parler à une québécoise et la certitude de ne rien comprendre à cette phrase… Peut-être suis-je un ping en pleine discord avec lui-même ?
Ben, non. Je veux un report quand-même.
Elder + Slomosa + Gnome, Het Depot, Leuven / Louvain (Belgique).
J’avais prévu une petite pause. J’ai craqué… Un séjour à Bruxelles, une envie familiale de soirée tranquille à l’hôtel et un bon de sortie m’envoyent à Louvain, à une 1/2 heure de route, où se produit Elder. Leur dernier album, Innate passage, est celui que j’ai le plus écouté en 2022, et j’ai lu qu’ils allaient faire une longue pause dans leurs tournées, peut-être pour enregistrer un nouvel album.
Coincé entre une friterie à l’ancienne, une taverne branchée pour étudiants et un estaminet où papy et mamie viennent rincer leur solitude dans une Stella peu stellaire, Het Depot n’est pas le vieux bâtiment de briques dont j’avais rêvé, mais une salle moderne d’une capacité d’environ 900 places dont les 2/3 sont dans la fosse, alors que le dernier tiers est constitué de fauteuils rouges et confortables, alignés en arc de cercle au fond de la salle.
Dans le hall d’accueil tout en longueur, bordé de très nombreuses consignes, se trouve un merch qui concerne les trois groupes du soir et où l’on peut acheter des chapeaux de gnome en feutrine, l’affiche de la soirée (à 40€, je ne suis pas tenté) ainsi que les tishs et les vinyles habituels. Pour boire, il faut être patient et faire la queue devant une machine qui change les euros en jetons. En face de la salle, un monument laid et phallique fout les jetons pour pas un rond.
GNOME (stonerlututu à chapeaux pointus, Anvers, Belgique).
La soirée avait mal commencé. En cause, l’irruption d’un groupe d’activistes qui est monté sur scène et a fait un boucan de tous les diables pendant trente bonnes minutes. Je n’ai pas tout compris, mais il semble que ces flamands enflammés, aux revendications fumeuses et porteurs d’un chapeau rouge et pointu, réclamaient pour tous les gnomes le droit à manger directement sur le sol (Ambrosius), à ne pas être exterminés (Wenceslas le groovy) et à masturber des krakens, ces monstres marins dont l’anguille à col roulé (la zigounette, quoi) est poisseuse et odorante à souhait (Kraken wanker). Autant dire, des droits fondamentaux qui sont aujourd’hui garantis à la plupart d’entre nous, et même aux amateurs de thrash (clin d’oeil), alors qu’ils sont refusés à tous les gnomes de bonne volonté. Leurs revendications prenaient la forme d’un stoner solide, au son épais et, dans leur façon très belge d’être Anvers et contre tout (mais pas trop et avec humour), ils ont été efficaces. Pas besoin d’intellectualiser ce groupe ni ce concert sympa. Car ils venaient tout brûler – Attilas du 2ème degré - et leur tête en bout d’allumettes était là pour signifier qu’on n’est pas tenus de phosphorer.
SLOMOSA (heavy groovy, pois sauteurs Norvègétariens devenus pois lourds).
Slomosa… Je n’ai rien contre Slomosa. Ils sont très bons. Ils bénéficient d’une hype énorme. Mais c’est un groupe que je vois pour la 5ème fois - sans l’avoir jamais vraiment choisi - toujours à l’occasion d’un festival - et la voix de tête de Benjamin Berdous ne me bouleverse pas. Comme je n’arrive pas à ignorer (ou du moins à commencer) un concert quand il s’offre à moi, me voilà à nouveau coincé entre quelques centaines de nanas et de mecs montés sur ressorts, et qui n’ont visiblement pas passé la journée à arpenter les allées du Musée de la BD à la recherche de Salsepareille à mâchouiller (c’est légal, ce truc, en Belgique). A chaque concert, je m’étais dit que c’était sympa, Slomosa, mais que ce n’est pas vraiment heavy, et que la salsa était toujours un peu pareille. Mais dès Estonia, la salle s’étonne et le bal tique, je sens que quelque chose est différent. Le son est beaucoup plus lourd. Est-ce la puissance de la sono qui change la donne (elle était plus artisanale lors du concert surprise du Up In Smoke, ou dans la petite salle du Desertfest d’Anvers) ? Comme à Marienthal, je me fais choper par le groove et le jeu de scène de la bassiste (Marie Moe, tish Black Flag impeccable). La ritournelle d’In my mind’s desert est adossée à un son énorme. There is nothing new under the sun n’est plus une missive solaire mais un missile sol-air qui s’écrase sur nous. Et tout finit par le piétinement en règle de Horses. C’est Waterloo. Slomosa me rend schizo : entre la voix de son chanteur, les mélodies aériennes et ce son lourd, c’est un grand écart qu’il est étrange d’appréhender. Cela reste pourtant, et d’assez loin, le meilleur moment que j’ai passé avec eux.
ELDER (heavy psych, prog, Massachusetts).
J’avais aimé Omens (Présages, 2020, l’un de mes albums de chevet des premiers mois de la pandémie, qui en était l’interrogation et le baume). Innate passage (Voyage inné, 2022), c’est autre chose : le compagnon des fins de soirée, quand on devrait aller se coucher parce qu’il faudra se lever pour le boulot le lendemain, mais qui vous fait pousser le curseur un peu plus loin vers la nuit blanche et le plaisir d’exister, quand on a l’impression que tel passage (inné, inouï), telle bifurcation dans le morceau ou telle intonation de voix vous est adressée personnellement. C’est ce genre d’album. Une oeuvre enregistrée pendant la seconde moitié du covid, un chef d’oeuvre à la fois méticuleusement écrit et largement improvisé, une série de vignettes qui évoquent un voyage dans le temps et dans l’espace, une interrogation sur les états et les perceptions de la réalité (interview de Nick DiSalvo sur le site Metal Tris).
Difficile de ne pas voir dans le nom du groupe - Elder (l’aîné, le doyen) - la volonté d’une filiation, d’une transmission (qu’elle vienne du passé - King Crimson, ELP et, oui, Yes - qu’elle s’adresse aux générations futures - et pourquoi pas les deux), l’autorité que confère cette sagesse que l’on prête aux Grands Anciens, et le positionnement génialement logique sur l’arbre généalogique du heavy psych & du prog rock. Les vieilles racines, celles que l’on dit mortes et enterrées (Dead roots stirring, titre du 2ème album) continuent à remuer sous terre et à projeter leurs graines vers le ciel. C’est écrit : Elder était voué à être immensément âgé dès son plus jeune âge. Une vieille âme, comme on dit. Et les pochettes, qui sont toutes signées par le même artiste, Adrian Dexter, depuis le 1er album - filiation, transmission, fidélité toujours - déclinent les thèmes de l’apparente intemporalité du monde (sous la forme de montagnes, de rochers) et de son parfait contraire : l’impermanence de toutes choses (ce monde flottant cher à la psyché japonaise, évoqué dans le titre du 4ème album, ou cette statue antique et corrodée sur Omens). All things must pass, toutes les choses ont une fin, avait chanté George Harrison, sauf le plaisir de cotoyer Elder.
Au moment où les lumières s’éteignent, je suis un peu inquiet. C’est toujours risqué d’aller voir en live les morceaux d’un album qui vous plaît autant et dont l’écoute au casque, parfois seul, souvent dans la nuit, vous a donné un sentiment d’intimité. Qu’en restera-t-il dans la version sur scène ? Que deviendra cette intimité au milieu d’un public et de ses particularités ?
Cinq musiciens sur scène : basse, batterie, deux guitares et un claviériste qui porte un tee-shirt See Emily Play de Pink Floyd : vous les sentez remonter mes racines ? Vous la sentez mon envie de jouer avec le - avec votre psyché ?
En bon dramaturge, comme un serpent qui se mord la queue pour illustrer que le début et la fin, le moderne et l’ancien ne font qu’un, Elder débute sur Catastasis, le morceau qui inaugure le dernier album. La catastase est le dénouement d’une tragédie et dès le premier morceau, tout est dit. Puissance, apaisement, explosion, finesse. Le deuxième titre, Blind, nous en met plein la vue. Un petit Im morgengrauen en prélude de ce nouveau point d’incandescence qu’est Embers (braises) : le feu qui vous consume est celui qui vous maintient en vie. Merged in dreams - Ne plus ultra, la clef de voûte du dernier album, est aussi celle du concert. Les parties s’enchaînent, exposant la complexité dans la composition du morceau et dans l’expression du monde, l’invisible articulation entre le puissant et le subtil, la présence du rapide dans le lent et inversement. Il y a plus de beauté dans ce seul morceau que dans des albums entiers. Dès lors et dés Lore, le concert sera vécu comme une déferlante de vagues successives, de marées puissantes et d’accalmies qui font le sel (et sont peut-être le seul message) de la vie (Lore, traditions). On aperçoit, le temps d’un nouveau titre (The purpose, du dernier album), quelle est la finalité de tels concerts et de moments pareils, et l’on sait enfin quels délices la vertu répandit et le vice versa. Puis Gemini, frère jumeau du génie, illumine ce fragment de nuit. La braise et les flammes s’allument, entend-on dans le refrain, nous ferions mieux de continuer sur ce chemin. Je rentre à la maison - I’m coming home, chanté par tout le public. Et, pour la première fois sur cette tournée, ajouté à ces sept merveilles du monde, en rappel un 8ème titre : Sanctuary. Nous sommes bien dans un sanctuaire, le lieu le plus saint du temple et de notre église : le heavy psych.
A l’arrivée, l’impression d’avoir vu sur scène un très grand groupe, probablement le meilleur de notre époque dans le genre concerné, et l’auteur de morceaux immenses comme Merged in dreams… ou Catastasis, que je vous invite à domestiquer au casque si vous appréciez le style. Le visage préraphaélite de Nick DiSalvo, extatique - 1h45 de beauté et de musique - mes yeux fermés et mon âme ouverte - et sur mon visage un sourire à la Mona Lisa qui ne doit rien à De Vinci et tout à DiSalvo. Ce n’est plus un dépôt, ici, à Louvain : c’est une cathédrale.
Bon bah voilà ! Le coup de grâce
L agenda sueur de métal est de retour !
C’est la Gueuze Môsieur ! (j’oserais quand même pas arguer que tu es vieux, ça serait se foutre de la Charité )
J’m’en va te brieffer : sur le discord Hellfest - que je fréquente beaucoup plus assidûment que le forum (oui je réciterai 3 avé et 2 pater pour pénitence) - nous faisons aussi des reports de concerts. Moins bien mis en forme certes, mais quand même.
Si, sur le discord, les membres fréquentant aussi le forum mettent les liens vers les reports faits sur ce forum (donc), pour que les discordiens profitent de ces merveilles, l’inverse n’est pas vrai.
Hormis le copié/collé que j’avais entrepris pour transmettre ici le super report de Chloé (du discord) concernant le Pyrenean warriors open air.
J’espère avoir était plus claire, désolée pour mon post précédent, un peu ésotérique
Bon, voilà, maintenant tu m’excuseras, j’ai un report à éplucher hein !
EDIT : en cours de lecture… les membres de Slomosa doivent être en forme en ce moment malgré les dates qui s’enchaînent. J’ai pris une sacrée branlée avec eux à Toulouse!
Excepté pour Ride qui n’est pas sur le Discord et que tu partages, ce sont les rédacteurs qui partagent leurs reports faits sur le forum au Discord. Mais lorsqu’on avait partagé les reports de Joliedinde au Rocklette, on s’est rendu compte que les gens ne pouvaient tout simplement pas ouvrir et encore moins lire a moins d’être dessus. Il faudrait juste réfléchir à comment faire pour les partager ici, ce n’est pas de la mauvaise volonté
Et merci @Ride_One_Hell_Of_A je ne dirais pas que j’ai la même pression que @anon44351818 mais sans même avoir lu, je panique sur ce que je devrais rédiger après ça !
Ouais j ai la pression enfin même pas je suis un scientifique moi
Mais sinon plus sérieusement qu est-ce que je suis content que @Ride_One_Hell_Of_A soit de retour parmi nous et nous fasse profiter de ses écrits et de son côté globe trotter
Ah mais y’avait aucune accusation dans ma phrase hein , ça n’était qu’une constatation, loin de moi l’idée de penser que ça serait de la mauvaise volonté!
Et, de fait, comme tu le disais par ailleurs, les forumeurs ne peuvent pas lire le discord s’ils n’y sont pas inscrits.
Du coup, soit doubler les reports - le copié/collé c’est pas compliqué - soit les faire ici puisque les personnes du discord peuvent les lire même si elles ne sont pas inscrites sur le forum.
J’ai VRAIMENT envie de savoir ce que tu as ressenti au concert à la Maroquinerie, et ce que tu penses de Innate passage.
Laisse tomber il était trop occupé au merch de sacs à main, il ne se rappelle plus de rien.