Concerts divers, mais aussi du printemps, de l'automne et de l'été.

Pour continuer la discussion, je reviens sur 1 concert vu il y a une quinzaine de jours.

[color=#f8ff24]LOW, à l’Alhambra à Paris[/color]

Un groupe qui ne dira probablement rien aux petits jeunes du forum, mais qui est un véritable bijou des années 90, avec une flopée d’albums tous plus beaux les uns que les autres, dans le style indie rock, pop, shoegaze et slowcore mais qui aujourd’hui tracent un sillon dans des expérience sonores abrasives.
La salle est remplie de quadras et quinquas arrivés à l’heure affichée sur le billet et squattant la première moitié de la salle devant la scène. Contrairement à moi, ils n’ont probablement pas loupé la prestation de Divide & Dissolve, ce duo de néo-zélandaises qui assurait la première partie, que je désirais pourtant voir. Elles ont joué très tôt très brièvement pendant que je mangeais avec assurance un bao au Gros Bao en compagnie de mon ex que j’aime probablement toujours mais qui n’aimait pas suffisamment les derniers albums de LOW pour prolonger sa présence auprès de la mienne. Bien lui en a pris puisque LOW a joué quasiment l’intégralité de son dernier album en date qui s’intitule HEY WHAT, que j’aime beaucoup pour ma part. LOW est formé par un couple d’hétérosexuels à la ville mais sur scène ils font un truc à trois en s’offrant les services d’une bassiste. J’étais plutôt au fond de la salle, ce qui n’est pas dans mes habitudes. L’ambiance était à la mélancolie et à l’étrangeté. De ma place, je ne distinguais aucun des visages des musiciens. Ils n’étaient pas éclairés par la source lumineuse que constituaient les 3 écrans géants (tout est relatif) installés dans leur dos et qui diffusaient des images glitch. Si demain je les croisais dans la rue, je serais incapable de les reconnaitre. La seconde moitié du concert consistait plus ou moins à la livraison d’un titre par album. Ils n’ont pas joué [url=https://www.youtube.com/watch?v=mrUoK_TvVa8]mon morceau préféré, j’étais un peu désappointé. Une fois rentré dans ma maisonnette rémoise sur les coups d’1h00, j’ai envoyé un texto à mon ex pour lui signaler qu’elle avait bien fait de ne pas venir, que le concert était bof et que j’ai loupé Divide & Dissolve mais qu’en tout cas, j’ai été très content de la revoir et que chaque moment partagé avec elle était toujours un plaisir, smiley qui rougit.

J’ai menti. Je reviens en fait sur 2 concerts que j’ai vu il y a une quinzaine de jours.

[color=#f8ff24]Burning Heads, sous un chapiteau à Reims [/color]

Les mecs ont vieilli mais ils sont toujours aussi détendus. Comme vous ne le savez peut-être pas, l’ancien guitariste est revenu dans le groupe mais le chanteur charismatique est parti pour se faire remplacer par celui d’un groupe ami. Les titres sonnent donc plus pop qu’hardcore. Il y a moins ce sentiment d’urgence et de colère propre au punk, mais d’avantage l’envie de partager du bon temps à la cool tant que nos corps le peuvent encore. Une bonne moitié de la setlist était orientée sur le nouvel album sorti le mois dernier, Torches of Freedom. Pour ma part, j’ai essentiellement pris du plaisir en entendant des supers vieilleires que je n’espérais pas, notamment des albums Dive (Reaction et Few Words) et Super Modern World (Super Moder World, Break Me Down et Angry Sometimes) + In My Head du premier album ! Le groupe a été rejoint par le chanteur d’Unlogistic (qui assurait la première partie) pour interpréter Hope, leur reprise du tube des Descendents. Ils se sont foirés mais j’ai même pas fait gaffe. Je me suis senti un peu déstabilisé par cette nouvelle mouture des Burning et dans ce cadre rémois. J’en ai pas profité comme je l’aurais voulu. Ça faisait une douzaine d’années que je ne les avais pas vu et je me languissais de les retrouver depuis ma lecture de l’ouvrage [url=https://burningheads.bandcamp.com/merch/livre-book-hey-you-une-histoire-orale-des-burning-heads]HEY YOU! qui leur a été consacré l’année dernière. Sauf que je les avais toujours vu à Orléans, ou en tout cas en région centre, dans leur bastion, avec une énergie incroyable, devant un public déjà conquis. Ici ce fut plus compliqué, avec une assistance différente, avec des moments qui m’ont paru trainés en longueur. Sentiment inédit face aux Burning. Bref j’aurais besoin et envie de les revoir ailleurs dans un contexte plus rock pour effacer cette impression mi-figue mi-raisin.