Concerts divers, mais aussi du printemps, de l'automne et de l'été.

Partagez ici vos émotions, impressions et compressions de concert…

Pour inaugurer cette discussion, je reviens sur 1 concert vu il y a une quinzaine de jours.

[color=#ffff17]Teenage Fanclub, à l’Epicerie Moderne à Feyzin.[/color]

Un groupe qui ne dira probablement rien aux petits jeunes du forum, mais qui est un véritable bijou des années 90, avec une flopée d’albums tous plus beaux les uns que les autres, dans le style indie rock, pop et shoegaze.
La salle est remplie de quinquagénaires ou de jeunes dotés d’un… aussi bon goût musical que le mien. Je me cale devant la scène et c’est une enfilade de perles indie rock de 3 ou 4 minutes. C’est aussi l’occasion de vivre une toujours étrange expérience de dissociation des sens : quand je ferme les yeux, j’entends exactement ce fabuleux groupe shoegaze qui me transportait et dont la jeunesse enflammait la mienne ; quand j’ouvre les yeux, je vois des types heureux mais dont l’âge évoque plutôt le temps qui passe qu’un fantasme d’immortalité.
Peu importe : j’ai à nouveau pris en pleine poire the concept ou everything flows et quand je regarde dans le rétroviseur, ma foi, je me dis que tout n’est pas si mal.

Merci Ride, j’espère que d’autres suivront :wink:

Pour continuer la discussion, je reviens sur 1 concert vu il y a une quinzaine de jours.

[color=#f8ff24]LOW, à l’Alhambra à Paris[/color]

Un groupe qui ne dira probablement rien aux petits jeunes du forum, mais qui est un véritable bijou des années 90, avec une flopée d’albums tous plus beaux les uns que les autres, dans le style indie rock, pop, shoegaze et slowcore mais qui aujourd’hui tracent un sillon dans des expérience sonores abrasives.
La salle est remplie de quadras et quinquas arrivés à l’heure affichée sur le billet et squattant la première moitié de la salle devant la scène. Contrairement à moi, ils n’ont probablement pas loupé la prestation de Divide & Dissolve, ce duo de néo-zélandaises qui assurait la première partie, que je désirais pourtant voir. Elles ont joué très tôt très brièvement pendant que je mangeais avec assurance un bao au Gros Bao en compagnie de mon ex que j’aime probablement toujours mais qui n’aimait pas suffisamment les derniers albums de LOW pour prolonger sa présence auprès de la mienne. Bien lui en a pris puisque LOW a joué quasiment l’intégralité de son dernier album en date qui s’intitule HEY WHAT, que j’aime beaucoup pour ma part. LOW est formé par un couple d’hétérosexuels à la ville mais sur scène ils font un truc à trois en s’offrant les services d’une bassiste. J’étais plutôt au fond de la salle, ce qui n’est pas dans mes habitudes. L’ambiance était à la mélancolie et à l’étrangeté. De ma place, je ne distinguais aucun des visages des musiciens. Ils n’étaient pas éclairés par la source lumineuse que constituaient les 3 écrans géants (tout est relatif) installés dans leur dos et qui diffusaient des images glitch. Si demain je les croisais dans la rue, je serais incapable de les reconnaitre. La seconde moitié du concert consistait plus ou moins à la livraison d’un titre par album. Ils n’ont pas joué [url=https://www.youtube.com/watch?v=mrUoK_TvVa8]mon morceau préféré, j’étais un peu désappointé. Une fois rentré dans ma maisonnette rémoise sur les coups d’1h00, j’ai envoyé un texto à mon ex pour lui signaler qu’elle avait bien fait de ne pas venir, que le concert était bof et que j’ai loupé Divide & Dissolve mais qu’en tout cas, j’ai été très content de la revoir et que chaque moment partagé avec elle était toujours un plaisir, smiley qui rougit.

J’ai menti. Je reviens en fait sur 2 concerts que j’ai vu il y a une quinzaine de jours.

[color=#f8ff24]Burning Heads, sous un chapiteau à Reims [/color]

Les mecs ont vieilli mais ils sont toujours aussi détendus. Comme vous ne le savez peut-être pas, l’ancien guitariste est revenu dans le groupe mais le chanteur charismatique est parti pour se faire remplacer par celui d’un groupe ami. Les titres sonnent donc plus pop qu’hardcore. Il y a moins ce sentiment d’urgence et de colère propre au punk, mais d’avantage l’envie de partager du bon temps à la cool tant que nos corps le peuvent encore. Une bonne moitié de la setlist était orientée sur le nouvel album sorti le mois dernier, Torches of Freedom. Pour ma part, j’ai essentiellement pris du plaisir en entendant des supers vieilleires que je n’espérais pas, notamment des albums Dive (Reaction et Few Words) et Super Modern World (Super Moder World, Break Me Down et Angry Sometimes) + In My Head du premier album ! Le groupe a été rejoint par le chanteur d’Unlogistic (qui assurait la première partie) pour interpréter Hope, leur reprise du tube des Descendents. Ils se sont foirés mais j’ai même pas fait gaffe. Je me suis senti un peu déstabilisé par cette nouvelle mouture des Burning et dans ce cadre rémois. J’en ai pas profité comme je l’aurais voulu. Ça faisait une douzaine d’années que je ne les avais pas vu et je me languissais de les retrouver depuis ma lecture de l’ouvrage [url=https://burningheads.bandcamp.com/merch/livre-book-hey-you-une-histoire-orale-des-burning-heads]HEY YOU! qui leur a été consacré l’année dernière. Sauf que je les avais toujours vu à Orléans, ou en tout cas en région centre, dans leur bastion, avec une énergie incroyable, devant un public déjà conquis. Ici ce fut plus compliqué, avec une assistance différente, avec des moments qui m’ont paru trainés en longueur. Sentiment inédit face aux Burning. Bref j’aurais besoin et envie de les revoir ailleurs dans un contexte plus rock pour effacer cette impression mi-figue mi-raisin.

Après un WE occupé à soigner ma grande, frappée par une angine, puis à festoyer deux jours dans un gîte perdu au fin fond du Haut Beaujolais pour finir sur les rotules, écrasé par la chaleur, qu’est-ce qui me pousse à prendre la voiture et à rouler deux heures en direction de la Suisse pour aller voir un concert ?
Réponse ou pas dans moins de deux heures…

La Cave 12 est un petit club alternatif, doté d’un super bar, pas facile à trouver, niché sous un parking dans un quartier de Genève. On a l’impression d’accéder à un local technique et c’est finalement un peu ça : les musiciens mettront les mains dans le cambouis plutôt que dans la boîte à paillettes. Ma voiture est probablement garée juste au-dessus de ma tête au moment où j’écris, et ça me fait une chose bizarre en plein milieu du ventre rien que d’y penser. C’est vrai qu’on vit des chouettes aventures, elle et moi, en ce moment.
Nous sommes une quarantaine de types et une ou deux nanas qui avons fait le déplacement. Ambiance feutrée et musique plus qu’expérimentale en attendant : crissements, battements sourds, chants d’oiseaux.

[color=#081880]Fågelle.[/color]

Encore une fille seule - Pierrot Lunaire dans une robe noire d’épais tissu découpé grossièrement, surmontée d’une collerette blanche - encore une fille seule qui me bouleverse.
Dans un coin de la scène, entourée de gros insectes électroniques qui crissent, bourdonnent et éructent - pédales, boîtiers, curseurs - une guitare à la main et parfois un archet - deux micros pour les effets. Des comptines lugubres et innocentes, un chant en suédois qui n’empêche pas l’émotion. Plusieurs titres sont enchaînés sur une durée de 40 minutes et en route, des paysages musicaux naïfs ou déchirants, violents, libres ou répétitifs.
Quel concert !

[color=#ff1414]Je suis fasciné par ces musiciens qui sillonnent l’Europe avec pour compas l’intention de jouer à une poignée de personnes une oeuvre exigeante, rêche, intense et personnelle.[/color]

[color=#ff0d86]Big | Brave.[/color]

Les trois musiciens et l’ingé son se font des câlins avant de commencer. Un groupe soudé, de l’affection au milieu d’une tournée de 47 dates : ça vous pose un concert.
Difficile de décrire la musique de Big | Brave à ceux qui ne la connaissent pas. Post rock / doom expérimental ? Ils me font penser à un Yo La Tengo en plus puissant, plus monolithique. Un bloc de granite veiné de stridences. Des morceaux qui vous laminent comme des marées. Des éclats de silence, brefs mais coupants comme du diamant. Une matière brute et brutale. Le feu et la glace. Eléments. Pas de jeux de lumière. La scène est éclairée par trois globes aveuglants placés autour de la batterie. Le pouls de cette musique déstabilisante. Puissance, arythmie. Un ampli vibre, glisse, s’écrase devant mon pied - péripétie. Le rouleau compresseur continue son entreprise de terrassement. Au bout de 50 minutes, je suis évidé et la pulpe est remplacée par un magma épais. Nous sortons dans une Genève brûlante, humide et assoupie, avec des éclats d’obsidienne dans les yeux.

Fågelle je l’avais ratée à cause d’un clash au Roadburn, mais rien que de la voir assise à une table dehors en train de prendre quelques photos, déjà dans son habit de scène m’avait fait sentir cet aspect comptine et un sentiment de décalage fort chez elle.

Big Brave…j’avais prévenu :P. Je ne me défais toujours pas du concert du Roadburn, ce contraste entre la voix cristalline et comme dans l’urgence et cette musique lourde et sourde. Mais comme tu l’as fait remarquer, ce qui frappe c’est la symbiose et le sens du regard et de l’écoute entre ces trois là.

Je trouve que ces salles remplissent aussi un rôle poétique, elles font de nous des passeurs.

Une Nuit En Enfer #3, soirée concert metal au Krakatoa de Mérignac, le 19 mai dernier.

4 groupes à l’affiche :

Molybaron, groupe franco-irlandais de Metal Prog. Pas mal du tout pour se chauffer.

Psykup, groupe toulousain de metal WTF (influencé entre autres par Mr Bungle, et ça s’entend). Ça part dans tous les sens, c’est assez jouissif.

Gorod, groupe bordelais de Tech Death assez virtuose sur scène, avec un bassiste en feu et un gratteux assez génial sur sa guitare 7 cordes.

Et, pour conclure : Benighted.

Je ne connaissais que de nom, c’était une boucherie d’une violence assez impressionnante pour mes oreilles, mais aussi une énergie et un groove qui ont retournés la salle, j’ai rarement vu le public bordelais aussi à fond. Bonne baffe des stéphanois.

Benighted est toujours une expérience perturbante quand on ne s’y attend pas. :smiley: :wink: :horns:

Je confirme, et pourtant j’ai assisté au concert de Cannibal Corpse lors du Hellfest 2019.

Cannibal Corpse est violent dans la musique mais Benighted amène un côté plus personnel à leur show et, les ayant vus 4 ou 5 fois, ils ont toujours une pêche très communicative qui augmente cet effet de bordel dans l’assistance. :slight_smile:

C’est exactement ça, en tous points. Un set de 50 min, avec un nombre hallucinant de circle pit, mosh pit, crowdsurfing et autres wall of death. Jamais vu ça dans un concert en salle.

Je suis du même avis pour Benighted. :slight_smile:

Bon sinon, quand vous apprenez que Lord Gallery et Stonewitch jouent gratuitement dans une ferme - brasserie à 1H30 (sans passer par l’autoroute) de chez vous vous faites quoi ? Ben vous n’avez pas d’autre choix que d’y aller. Je remercie beaucoup Kaz85 d’en avoir parlé sur ce forum, n’étant pas sur fessebouc je ne l’aurais jamais su. :slight_smile:
La route ne s’est pas faite sans embûches : premièrement ces couillons de la DDE de Vendée indiquent « Bazoges en P » sur les panneaux routiers, sauf que des « Bazoges en P » il y en a deux : en Paillers et en Pareds -là où se trouve la ferme - brasserie La Muette où a lieu la soirée concerts-, et évidemment dans un premier temps j’ai suivi le mauvais « Bazoges en P » et comme je n’avais ni GPS ni atlas routier j’ai tourné en rond autour des Herbiers avant de raccrocher la bonne route -note pour plus tard : recommencer à emmener au moins un atlas pour mes vadrouilles-. Deuxièmement travaux sur la route qui, depuis Chantonnay, mène au bon « Bazoges en P », route barrée… :mad: Le détour s’annonce long et j’ai déjà assez perdu de temps, je décide donc de tenter de feinter. Passer quand même par la route fermée s’avère impossible, les mecs du chantier ont foutu un rack de barrières en travers du passage. Demi - tour donc, mais quelques dizaines de mètres plus loin je tente la direction d’un hameau voisin. Bonne pioche cette fois, ça débouche juste après le rack de barrières posé en travers de la route.
J’arrive enfin à la ferme - brasserie juste pour l’heure de début des hostilités indiquée sur la page fessebouc de cette dernière. À peine garé « oh Laurent669 et sa compagne du fest « 30 ans de passion » de Saintes croisés la semaine précédente au Anthems of Steel, excellent ! ». On se dirige vers la ferme - brasserie et « oh pas mal de têtes que je connais avec des t - shirts « festival de Vouziers » ou « Pyrenean French Metal Attack » ! ». On n’était pas nombreux -une trentaine à peine, et j’en connaissais au moins de vue un tiers-, mais on était indéniablement en famille et qu’est - ce que c’était bon. :slight_smile:
Le cadre est génial : d’un coté un grand bâtiment largement ouvert sur l’extérieur où se trouve le bar - restaurant avec une boutique où est vendue la bière produite sur place -mais pas que-, de l’autre un autre plus petit mais lui aussi largement ouvert où se trouve la petite scène fort bien aménagée dans un coin, la régie en face et quelques tables et chaises dans le coin opposé à la scène. Je commence par payer une bière à Laurent (qu’il me rendra plus tard dans la soirée), puis je prends à manger (une salade au poulet pas donnée -13€90- mais très bonne et copieuse et un excellent panna cota au spéculoos en dessert). C’est comme ça que je terminerai mon repas tranquillement tout en regardant Lord Gallery commencer à jouer.

À propos excellent set des locaux vus déjà 3 fois cette année, je trouve même que c’est le meilleur depuis la première fois où je les ai vus. Devant 30 personnes ou devant 100 ils jouent avec les mêmes passion et énergie. :slight_smile: Pour moi comme Herzel ils sont promis à une belle carrière. J’ai exactement le même avis pour le set de Stonewitch vu pas plus tard que le week - end dernier au warm - up du Anthems of Steel, on aura même droit à un titre inédit et les conditions scéniques étaient bien meilleures (au passage même le son était bon, seul défaut si on se plaçait coté gauche de la scène on entendait trop la basse). Sans trop savoir pourquoi je doute plus niveau carrière.

Bref j’ai passé une soirée d’autant plus mémorable que j’étais loin d’imaginer qu’elle aurait lieu en si bonne compagnie, elle figure d’office dans mon top des lives de cette année. :slight_smile: Mon seul regret est de ne pas avoir emmené assez d’argent pour -enfin !- acheter les albums des deux excellents groupes qui ont joué.

Merci pour ce très long report ! :horns:

Merci pour le report, mais je suis pas impartial avec Stonewitch, et Lord Gallery c’est bien aussi …
Ça fait plaisir d’avoir des détails et on a tellement été sevrés de concerts ET de contacts que l’on se défoule :smiley:

Merci pour vos reports ! J’ai pu découvrir Big Brave du coup.
J’ai l’impression d’entendre une Alela Diane, aigue, sur du… doom ? Je trouve cette dissonance entre la mélodie lourde et la voix aussi claire vraiment saisissante.
C’est rempli d’émotions, un peu contradictoires mais agréables.
Bon je n’ai pas encore tout écouté, pour le moment ce que me propose la pomme comme titres classés. Merci pour la découverte ;).

[color=#ff1261]Parquet Courts et English Teacher Send Me Love Letters à l’Épicerie Moderne à Feyzin. [/color]

Le 16 juin 2014, mon épouse et moi-même nous sommes disputés au sujet d’une boîte de conserve périmée, une boîte qui contenait des champignons de Paris dont l’aspect vaguement verdâtre ne me paraissait ni louche ni rédhibitoire.

Elle a refusé d’en consommer et, fidèle à l’esprit d’initiative et de bravade qui a toujours guidé ma vie, j’ai englouti le contenu de la boîte.

Environ 6 minutes plus tard, j’ai ressenti comme un ralentissement subit de ma psyché, au moment précis où le papier peint de notre salon a commencé à se décoller et à révéler de surprenantes inscriptions rédigées dans un algonquin des plus classique.

D’après mon épouse, je suis resté immobile devant le mur du salon, dans la posture d’attente du sumo, et j’ai écouté 77 fois de suite l’album Sunbathing animal de Parquet Courts avant de déclarer que la vie avait un sens, qu’il vallait mieux éviter la consommation de yaourts brassés, et de commander le tome 8 de « Pathologies de la démence lobaire fronto-temporale » d’Ernest Kwazz-Carolenstein.

8 années plus tard, me voici enfin au concert de…

[color=#950aff]Parquet Courts[/color]

So Brooklyn…

Ce groupe est bicéphale.

Un début de concert (« Human performance », « Dust ») où l’on entend des échos des Feelies et de Television, traversés par le fil dénudé du courant punk, avec ces rythmes de batterie propres au groupe et des mélodies à tomber amoureux de la Trump Tower (Freebird II).

Au milieu du set, à la suite de « Wide awake », un carnaval de morceaux à la Talking Heads avec un peu de Sly & The Family Stone pour faire bonne figure. J’ai vu des filles ravies au 1er rang.

Puis le retour d’une énergie punk avant une fin en cul-de-sac, sur un morceau lent (Pulcinella) qui clôture étrangement ce concert aussi long que bouillant, malgré des rappels absents.

Quand je suis sorti, il faisait chaud et humide dans Central Park Feyzin et la flamme de la Statue de la Liberté raffinerie brûlait fièrement.

[color=#0fcfff]Fontaines Dc + Film Noir au Transbordeur à Villeurbanne.[/color]

[color=#ff9d1c]Film Noir.[/color]

Film noir ?

Hmm, série B, nanar du jeudi soir, on doit appeler ça du rock à Neuilly ou chez les serviles (serfs viles ?) à Balkany.

Menés par une Joséphine de la Baume qui n’en mit aucun à mon coeur, toute de cuir vêtue et résillée sans grésiller, la voix plate (échec) et mate, déchirant de ses poses attendues le miroir des vanités et foulant de ses bottines tous les clichés, droit sortie d’un défilé de mode (en mode) rock n’grolles, ce groupe de mannequins pisse un rock abâtardi de variétioche. Ça s’encanaille à Versailles et finalement, ça ne vaut guère qu’un mauvais fix cathodique à la Netflix.

NB : la 1ère personne qui trouve la blague bruxelloise cachée dans le paragraphe précédent se verra offrir une bière à la prochaine occasion.

[color=#0537ff]Fontaines DC.[/color]

Dans un Transbordeur empli comme une cuve, devant un parterre de fans fontaines, le groupe puise son style dans le bassin d’une Brit Pop légèrement tourbillonnante. Dans l’attitude du chanteur - main sur le micro et l’autre dans le dos - dans la morgue du groupe et dans les mélodies, beaucoup découle de la même source : de l’Oasis au parfum de Belfast, avec un peu moins de saccharine et de faste.

Le son est limpide, chaque instrument est distinct, et cette absence de saturation me donne une impression de légèreté qui vire presque à la fadeur. C’est un rosé d’été. Le bouchon saute et ça fait pop quand j’attendais du rock. Il s’agit plus, au final, d’une trempette agréable dans un jacuzzi aux remous relatifs que d’une véritable lame de fond. Habitué aux beuveries et aux tsunamis sonores, cette chouette fête au Champomy entre gens de la Fontaine me laisse sur ma soif, malgré les belles turbulences de A hero’s death et de Jackie down the line.

Je sors du concert en me sentant d’ailleurs - auprès de ces Fontaines d’ici.

D’où la question : Fontaines… Boirai-je encore de ton eau ?

je l’ai mais je ne bois pas de bière :smiley:

C’est marrant ton jeu ]:smiley:

c’est un retour aux énigmes presque :wink:

Allez, ca ne sera pas une chronique de concert, mais juste un partage de sentiments après avoir encore une fois totalement chamboulé.

Hier soir j’ai été en quasi tête à tête avec Dieu et ses Apôtres.

Hier soir j’ai vécu une expérience au delà des mots. J’ai pleuré, j’ai hurlé, j’ai souri aux anges, j’ai fermé les yeux pour mieux ressentir les émotions, j’ai chanté, j’ai été parcouru par des dizaines et dizaines de vagues de chaire de poule. J’ai voyagé entre l’ombre et la lumière, j’ai parcouru une carrière tellement exemplaire durant un peu plus de deux heures.

Hier soir j’ai été témoin, témoin de ce que la musique peut avoir de plus fort et de puissant. Et je souhaite être ce témoin encore et encore, sur les années à venir.

Hier soir j’ai été en quasi tête à tête avec Nick Cave & The Bad Seeds.

[color=#e0ff19]And the mercy seat is waiting
And I think my head is burning
And in a way I’m yearning
To be done with all this measuring of truth.
An eye for an eye
A tooth for a tooth
And anyway I told the truth
And I’m not afraid to die.
[/color]

C’est beau :cool: