J’étais aussi à Toulouse Samedi dernier, mais pas au même endroit : Evergrey à l’Usine à Musiques.
Ce concert était LE concert que j’attendais cette année, avec la plus grosse impatience tellement j’ai adoré les deux derniers albums (dont j’écoute encore aujourd’hui les extraits en boucle). J’ai eu ce que j’étais venu chercher : un concert mémorable.
J’arrive tranquillement chez un copain qui a la gentillesse de m’offrir le couvert et le gite pour la nuit. Je me pose, on boit deux - trois bières en taillant la bavette. On mange, puis on se met en route.
L’Usine à Musiques est située dans une zone commerciale, entre chez le copain et l’aéroport, pas loin donc. L’endroit est simple mais accueillant, avec une terrasse devant. Il y a plus de monde que ce que le copain avait imaginé. On y retrouve aussi deux copines qu’on connait bien, ce qui n’était pas prévu mais qui fait toujours plaisir. Le copain et moi taillerons la bavette avec elles pendant la première partie. La salle de concerts est tout ce qu’il y a de plus simple : un rectangle avec la scène d’un coté, la régie à l’opposé. Curiosité : le plafond est très bas, mais heureusement la scène aussi. Je veux dire par là que je ne me suis pas retrouvé comme dans celle du fest « On n’a plus 20 ans » aux Herbiers en Vendée avec un plafond de salle aussi bas (voire même un peu plus) mais une scène haute.
Enfin vient l’heure du début d’Evergrey. Ça part mal : ils commencent par « Save Us », mais ils ne sont pas du tout au point. Heureusement dès le deuxième titre, « Weightless », c’est nikel (le copain n’est pas d’accord, pour lui c’est à partir du troisième, « Distance », que c’était bon). Et là l’orgasme auditif a commencé pour ne plus s’arrêter jusqu’à la fin du set. Evergrey a formé un pack ultra - soudé ce soir - là ( la référence rugbystique est logique pour une date à Toulouse, d’autant plus que le stade n’est pas loin). Jonas aussi bien qu’Henrik et Tom n’ont pas eu beaucoup besoin d’haranguer le public, avant même le début du set il scandait le nom du groupe :« Evergrey ! », « Evergrey ! ». Ça a été une excellente surprise, je ne l’avais pas imaginé aussi fervent, chantant même sur les titres les plus connus (j’ai fait le contraire, j’ai chanté à pleins poumons sur les extraits des deux derniers albums) et ne se faisant pas prier pour les « ohOHohOH » du début de « Midwinter Calls » que Tom Englund lui a fait répéter avant de jouer le titre Pas exigeant, il a dit :« même si vous bougez juste les lèvres ça me va ». Ce dernier a été juste fabuleux, non seulement il a beaucoup interagi avec le public -plaisantant même sur le dos de Jonas - mais surtout il ne fait pas que chanter, il vit ses chansons, ça sort de ses tripes. Ce n’est pas si courant et c’est quelque chose à laquelle je suis d’autant plus sensible quand j’adore la musique du groupe. Avec une puissance de feu phénoménale avec ses acolytes derrière ça ne pouvait que donner un show monstrueux. On aura droit à un rappel avec trois titres, dont « Blindfolded » en premier où le groupe reviendra sur scène habillé de chemises blanches comme dans le clip du titre (elles seront vites trempées de sueur. Au passage j’ai été content que Rikard Zander le claviériste joue le bout de piano à la fin du titre, il y est dans la version du clip mais pas sur celle de l’album. C’est une des -sinon la- seules critiques que j’aurais à faire sur ce dernier). Le groupe n’en aura pas pour autant fini avec son public, après le concert ils sont venus à sa rencontre du coté de leur merch, se prêtant de bonne grâce aux photos et dédicaces.
Cerise sur le gâteau : une des copines a récupéré la setlist signée de Johan Niemann le batteur, et juste avant de partir elle me l’a donné. La voici donc :
[url=https://goopics.net/i/lye984]
Au passage je ne m’attendais pas à un titre comme « In the Abscence of Sun », de « Escape of the Phoenix ».
Bref, avec un concert pareil Evergrey vient définitivement de rentrer avec fracas dans mon cercle très fermé de mes groupes de coeur.
Accessoirement j’ai entendu dire que certaines dates allemandes n’avaient réuni que 50 personnes, quand d’autre en attiraient 400. À Toulouse on était un peu moins de 200. En tout cas c’est peu pour un groupe de ce calibre.