Et si on parlait un peu films d'horreur ?

Ah ? et que n’as tu donc pas aimé dans ce film ? la vue subjective façon jeux vidéos? les scarejump à tout va ? Les beaux yeux d’Elijah Wood qui remplace le gras joe Spinell?
Perso je l’ai trouvé trés bien, surtout pour un remake d’un classique (jamais évident).
L’esthétisme va plus loin que l’original et pousse le spectateur dans un hyperréalisme accru.
Elijah Wood propose un personnage complément différent de celui interprété par Joe Spinell.
Le film n’est pas un remake copier-coller, ça change, mais garde des éléments (voir 1 ou 2 plans quasi identique histoire de rendre hommage).

Je n’ai pas du tout accroché à la vue suggestive effectivement, et il manque pour moi carrément le côté glauque du premier (qui est un summum il faut avouer). Pas un mauvais film en soit, mais vraiment pas accroché du tout (j’ai essayé un deuxième visionnage au cas où, ca l’a pas plus fait)

Enfin vu « Grave » et… en effet ! :stuck_out_tongue: L’horreur ne serait-il plus un parent pauvre du cinéma français ? On peut l’espérer :slight_smile:

Pour ma part j’ai trouvé qu’il arrivait bien à respecter le classique, tout en l’actualisant et en y apportant un point de vue original.

Pour l’excellent Grave, je ne sais pas s’il va remettre au goût du jour le cinéma de genre français (on l’avait dit aussi pour d’autres films à l’époque), mais en tout cas il fait bien parler de lui hors de nos frontières (c’est mérité) et j’ai très hâte de voir le prochain film de Julia Ducournau :slight_smile:

Pardon je suis pas allé au bout de ma pensée, qui englobe aussi d’autres films comme « Haute Tension » ou « Martyrs », ce qui m’a poussé à aller voir ce qui se faisait d’autre et je me suis prévu de visionner « Maléfique » (non pas la belle-mère de Blanche Neige) et « Calvaire ». J’ai beau pas être chauvin, ça fait quand même plaisir et surtout, ça change un peu sur le plan esthétique, contexte socio-culturel etc.

Si tu veux être chauvin ne va pas voir Calvaire, c’est un film belge :smiley:
Je te taquine, je comprends tout à fait à quoi tu fais référence (en vrai).
Clairement, au début des années 2000 la France avait un sacré rayonnement au niveau du film d’horreur. Son seul « vrai rival » était l’Espagne.
Par contre, là où je diverge (verge!) de l’avis général c’est que je place le cinéma espagnol au dessus des prods françaises.

Je m’en suis coltiné un bon paquet et pour moi ça se divise en 2 catégories :

« On a Une Idée Mais On sait Pas Quoi En Chier »
Martyrs, Calvaire, Virus, La Horde, Frontières, Captifs, Catacombes, Brocéliande, Territoires, Mutants, Ils, Cache Cache, Amer, Maléfique, Un Jeu d’Enfant, Djinns, Dans ton sommeil, Humains, …
Bon sang certains de ces films, qui pourtant sorti au cinéma, ne sont pas plus qu’un projet de de fin d’étude.

« On a Reussi A Faire Un Film \o/ »
A l’Intérieur, Rubber, Promenons nous dans les bois, Haute Tension, Sheitan.

T’es dur, y’a du bon dans ce que tu cites. Tu pourrais les reclasser dans deux catégories « Je vous les conseille quand même » et « Ne vous donnez même pas la peine de les chercher », s’il te plait ? :smiley:

(avec la voix de Joe Pesci): okokok

« Je vous les conseille quand même si vous n’avez rien d’autres à faire »
Martyrs: film qui est, pour moi, divisible en 3 parties (home invasion, horreur, tortureporn), dont les 2 premières sont très bien, particulièrement le home invasion. La fin tire trop sur un Hostel-like, avec des effets spéciaux loupé (les seins ne sont PAS sous la cage thoracique bordel !!) et un pseudo « twist » qui n’apporte rien.

Calvaire : ça aurait pu être un très bon film. Le scénar est bon, le casting très bien trouvé (Berroyer est génial dedans) mais le réal (Fabrice Du Welz) se perd trop dans des plans plats pseudo onirique qui font plus remplissage.

Territoires : ça aurait pu être un bon huit-clos. La montée vers l’angoisse est maîtrisé. Mais il s’enlise dans les codes qu’il veut casser, l’ajout de plans de foret/animaux sont inutiles à souhaits et la fin est pas vraiment une fin.

Mutants : l’idée de départ était pas mal mais le traitement est trop mielleux, pleins de guimauve. Au final on se retrouve avec un film d’infectés (sorte de zombie moderne) a l’esthétisme proche d’une adaptation de jeux vidéos mais sans moyen. La synthèse du film aura été donné par une personne assise dans la salle quelque rangs avant mo : « Et on a payé pour ça ? »

Ils : trop long, un peu plat, pas vraiment convainquant, des acteurs pas vraiment dans le truc. Mais le film fiche quand même la trouille.


Maléfique
: Encore un huit-clos, mené cette fois par des acteurs très convainquant. Dommage que l’absolue nécessité de twister a tout va pour éviter de ressembler à un film pré existant rende la lecture brouillonne. Déjà que le film est très minimaliste…

« Ne vous donnez même pas la peine de les chercher »
Virus, La Horde, Frontières, Captifs, Catacombes, Brocéliande, Cache Cache, Amer,Un Jeu d’Enfant, Djinns, Dans ton sommeil, Humains.
Tous cumulent communément des acteurs qui sont là en touriste (sauf Yves Pignot dans La Horde) voire qui ne sont pas des acteurs du tout (bravo les castings via facebook !); des scénarios plus que léger, un traitement brouillon de la réalisation; des personnages faiblards; des dialogues affligeant…

c’est mieux ? :smiley:

Pas d’accord sur La Horde. Un bon actionner bourrin avec des zombies, qui ne se prend pas au sérieux et remplit parfaitement sa tâche : divertir. Dans le genre efficace, ça se pose là.

Nickel ! Je n’en demandais pas tant mais ça permet de comparer l’idée que je m’étais faite de certains que j’ai commencé sans aller au bout (comme La Horde, on est raccord) et ceux que j’ai vus et pu apprécier (Martyrs par exemple) :wink:

Rectification : t’as pas repris Haute Tension et Sheitan ]:smiley: que je mettrais personnellement dans la première catégorie !

Non car j’ai pas touché aux films que j’avais mis dans la catégorie « film »

@Deadpool: Comment dire… La Horde… poliment … mon point de vue :

  • 2 acteurs (dont 1 seul qui se sent concerné: Yves Pignot) plus 1 saxophoniste et 1 rappeur et des gens recrutés sur facebook/myspace ça ne fait pas un casting.
  • Des maquilleuses non professionnelles (j’ai été voir ce film car une des mes potes qui bosse à la BNP à bossé sur ce film comme maquilleuse …) qui n’ont même pas prix la peine de maquiller tout les figurants qui font les zombies.
  • Des scènes sans queue ni tête (non c’est pas une crevette) comme par exemple des zombies qui courent (sic) hilares (re sic) sans attaquer les humains (facepalm Pink Floyd level).
  • Le scénar tiens sur l’espace libre laissé par un scénar de film X écrit sur un post it. Les dialogues, si on peut appeler ça des dialogues, sont au niveau des taupes.
  • la critique sociale inhérente aux films de zombies est ici traitée avec la légèreté propre aux idiots qui veulent faire comme les sages. Les réalisateurs ont voulu dénoncer (je cite): « les cités dortoirs, les pannes d’ascenseurs, le racisme quotidien, la drogue, la violence ». On a pas vu le même film…

Ce film arrive à la fois à manquer de respect à Carpenter (Assault) et Romero (les zombies).

Mais ce n’est que mon opinion, je suis pas jury à Cannes non plus.

Moi je vais rester sur Carpenter et Romero :wink: .

Arf. Bon peut-être ne suis-je pas objectif l’ayant vu en présence d’un des deux réalisateurs… Mais quand même. Je ne pense pas qu’il faille juger à chaque fois un films de zomblards sur un éventuel message politique (tout le monde n’est pas Romero, et là je n’ai pas eu l’impression que le film avait cette prétention - et cette citation me surprend puisque l’échange que j’ai suivi après la projection n’avait pas du tout cette teneur) ou sur quelques poncifs rigides comme le fait que les zombies doivent marcher (ce n’est pas le cas dans les excellents L’Armée des Morts et 28 Jours/Semaines plus tard).

En plus tout cela a été canonisé avec les films de Romero mais les films antérieurs présentant déjà des simili-morts-vivants n’avaient pas forcément toutes ces caractéristiques (au pif White Zombie, Vaudou de Jacques Tourneur…).

J’ai trouvé le film très dynamique, nerveux (entre The Raid et Assault - même si bien sûr il n’en atteint pas la qualité), et surtout pas prétentieux pour un sou. Un honnête divertissement d’action, bien troussé.

Bon voilà, après je ne vais pas défendre le film plus que ça, c’est pas comme si je le portais aux nues ^^'. Mais dans le genre je recommande.

CQFD.

D’ailleurs j’ai vu récemment le dernier Romero (Survival of the Dead - 2009 quand même) et j’ai été agréablement surpris, après un Diary of the Dead qui m’avait vraiment déçu.

haha mince, moi aussi (presque). Si t’arrives à nous faire une capture d’écran du grand noir pas maquillé qui court en rigolant lors de la « charge finale » je te paie un coup :smiley:

OK, merci pour la précision et ça m’en rajoute à voir du coup ! :stuck_out_tongue: J’avais pas compris qu’être content d’avoir réussi à faire un film c’était bien, j’avais plutôt interprété ça comme « putain notre idée de départ était tellement naze que c’est un miracle qu’on nous ait filé assez de ronds pour en faire un film » ! :lol:

N’est ce pas, par essence, la définition même d’Hollywood ?
(et ça s’applique tellement avec Rubber, l’histoire d’un pneu doué de faculté psionique… :smiley: )

:smiley: :smiley: haha ! (haha machiavélique pas haha je rigole) Voila bien une erreur à éviter autant que l’oubli du H !
merci de cliquer [url=https://www.youtube.com/watch?v=t0wZToT3WqE]ICI pour ajouter un ton dramatique ^^

Alors en fait. SI. Les zombies ne courent pas.
C’est la différence majeure entre zombies et infectés.
(les zombies ne meurent pas de faim non plus, au passage)

Scott Ian (Anthrax) explique ça trés bien dans le prologue de excellent comics The Remains (de Scott Niles, un maitre de l’horreur).

Et M. Romero, après avoir vu L’Armée des Morts, a déclaré que « Hollywood est en train de détruire le mythe du zombie ». (bon il a aussi dit « ce film est une merde » mais là je suis pas d’accord avec lui).

Et d’un point de vu purement perso, ce qui est flippant chez le zombie c’est que justement, t’as beau courir, te cacher, fuir, lui ne s’arrêtera jamais, sans se fatigué, à son rythme, attendant une erreur de ta part.

2 termes, 2 définitions. 2 types monstres différents.
(D’ailleurs dans Walking Dead il n’est pas employé le mot zombie, merci M. Kirkman)

Très bonne références que White Zombie d’Halperin et Vaudou de Tourneur. Mais il s’agit de « protofilm de zombie » puisqu’ils se basent avant tout sur le mythe haïtien du zombie et non pas sur le mythe du zombie dit moderne.

Oui j’aime débattre sur rien :smiley:
Demain on attaque un autre sujet qui pourrait entraîner la fin du forum : Vaut il mieux jeter une pate sur du verre ou du carrelage pour savoir si elle est bien cuite ?

(Je reprends en vrac hein, mais j’aime bien discuter avec un passionné comme toi :D)

  • Je comprends bien la différence zombie (ou plutôt mort-vivant donc) /infecté mais trop de films entretiennent la confusion et je ne pense pas qu’il faille rester rigide là-dessus en même temps. D’autant que l’excellent L’Armée des Morts (cette scène d’intro, sérieux) met en scène des morts-vivants (puisque remake de Zombie - dont le titre n’aurait pas dû être traduit comme ça d’ailleurs)… qui courent ! Mais comme toi, j’ai également ma préférence pour la menace sourde et inéluctable des morts-vivants qui marchent lentement et que rien n’arrêtent, avec une ambiance à la Fog de Carpenter (ou plus récemment l’excellent It Follows - pour l’atmosphère hein, pas pour la thématique).

  • D’ailleurs dans WD, Kirkman emploit-il même une fois le terme « mort-vivant » ? Je ne sais plus. Ils parlent de marcheurs la plupart du temps. Mais bon ça fait bien quelques années déjà que les morts-vivants de cette grande série ne servent plus que de support à l’histoire.

  • D’accord aussi pour le zombie type haïtien qui a inspiré le mort-vivant tel qu’on le connait aujourd’hui. Mais là encore la confusion existe toujours… Le Mad Movies hors-série sur les morts-vivants est bien titré « Apocalypse Zombie » :p. Ah et en parlant des zombies, je suppose que tu as vu l’excellent L’Emprise des Ténèbres de sieur Craven :slight_smile:

(Ah et c’est Steve Niles sinon. Faudra que je le reprenne pour relire cette préface, je ne m’en souviens plus. Mais excellent comics que ce Remains, qui montre que Niles sait bien faire de l’humour quand il le veut. Si tu veux t’en prendre plein les mirettes, mais je suppose que tu connais, il a scénarisé un succulent Bigfoot (avec l’aide de Rob Zombie), qui vaut surtout le coup pour l’immense Richard Corben aux dessins.)

Justement non (le mec qui lache pas l’affaire haha), ne mélangeons pas tout les morts-vivants (zombies, goules, liches, squelettes et vampires s’insurgent !! boohhh ).
Sans parler des morts-morts mais pas trop (types fantômes), des créatures fantastiques (loup garous, créature du marais/lagon…), monstres de science (créature de Frankestein) etc…
Il faut maintenir, je pense, un distingo clair et net entre toute choses. Plus de mots signifie souvent une pensée plus claire, mieux ordonnée (mais je digresse du coup…).

Autre différence entre zombies et infectés. Les infectés ne sont pas forcément morts (et peuvent souvent être tués autrement que à la tête).

Pour TWD, le titre fait référence aux humains encore debout et au sort funeste qui les attends. Du coup ce serait plus des vivants morts-vivants. :smiley:
Et si le mot zombie n’y ai jamais dit c’est qu’il n’y a jamais eu de zombies dans ce monde là (ni au ciné ni en BD ni nul part) ce qui explique le manque de préparation des protagonistes.

(faut ouvrir un topic comics/manga/B.D en général, j’ai lu quasiment tout de Niles :wink:

Je suis pour