Et toi, quel est ton album du moment?

Sombritude?

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Grâce à toi je découvre que ceci n’est pas une invention de jeunes qui n’ont pas le bon terme mais qu’il existe bel et bien avec cette définition. Merci! :flushed:

Peu de chance… Je ne suis plus tout jeune :rofl::rofl:
Mon petit côté segolene Royal sûrement!

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Je vais essayer de répondre sur un autre post dans ce sujet, sachant que j’ai écouté beaucoup de trucs différents dans l’optique de découvrir de nouveaux groupes mais aussi de commencer à faire une sélection pour le calendrier de l’avent 2025, donc difficile de ne pas tout divulguer aussi et garder un effet de surprise pour certains albums en décembre.

Mais je peux vous conseiller des extraits que j’ai pas mal écouté de sorties à venir et que @Chab77 (ce coquin qui balance tout dans le topic Death metal) n’a pas encore divulgué. :rofl:

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Sympa ce topic !

Si j’ai bien compris, nous sommes en Février donc il faut évoquer les disques qu’on a le plus fait tournés en Janvier ? Mince, va falloir attendre le mois prochain pour vous parler de mon énorme crush actuel (qui durera très probablement dans le temps, jurisprudence Pan Sonic) …

En Janvier, les disques que j’ai le plus régulièrement/religieusement écoutés sont :

  • Blood Incantation - Timewave Zero (2022)
    Forcément, suite à la sortie du génial Absolute Elsewhere, je me suis tapé la version Deluxe pour mater le docu sur la création du disque (visible désormais sur YT, je crois, en plusieurs parties) et les 4 pistes bonus d’ambiant cosmique (dont personne ne parle jamais), lesquelles m’ont irrémédiablement donné envie de revisiter Timewave Zero que j’avais complètement délaissé. J’ai mis les petits plats dans les grands en m’offrant sur Vinted pour une boucher de pain l’album dans son édition limitée pour pouvoir profiter pleinement de l’expérience immersive du 5.1 et du « voyage cinématographique de plus de 40 minutes à travers les étoiles et les ténèbres de l’espace ». J’ai tellement fait tourner le disque en suivant la vidéo d’un oeil que ces pièces - assez kitsch, il faut le reconnaitre mais du coup pas dénuées d’un certain charme - me sont devenues très familières (rappelons que l’une des propriétés de la musique ambiant est d’être difficilement mémorisable). L’avantage de la vidéo, c’est qu’elle offre des repères et il est donc plus facile d’associer les sons avec les images qui défilent. Ici, le groupe a pris à la lettre une définition de l’ambiant, souvent qualifiée de « paysage sonore ».

  • Adrianne Lenker - Bright Future (2024)
    D’abord séduit par le dernier album de Big Thief (dont Adrianne est la chanteuse), j’ai timidement tenté l’écoute de ce Bright Future apparu dans plusieurs Tops de fin d’année. La première écoute ne m’a pas convaincue alors je suis retourné au dernier BT. Mais ce dernier BT est tellement splendide (tout repose sur le chant et la voix d’Adrianne) que c’est impossible de ne pas vouloir essayer d’adhérer à sa virée solo. J’ai retenté Bright Future mais je suis revenu à BT. J’ai finalement mis l’album d’Adrianne dans mes favoris Spotify pour ne pas l’oublier, au cas où, si le coeur m’en dit, dans un moment de désoeuvrement. Faut croire que j’ai désoeuvré pas mal parce que j’y suis revenu très régulièrement et je continue encore de l’écouter au même rythme. Les titres Vampire Empire et Ruined (qui clôt l’album) sont gravés dans mon palpitant.

  • Ben Frost - 1899 (Original Music From The Netflix Series) (2022)
    Je n’avais pas apprécié la série 1899 autant que Dark (par les mêmes créateurs), si bien que j’avais oublié que la musique était (une fois encore) signée Ben Frost. L’écoute de son dernier album, Scope Neglect (2024), m’ayant beaucoup déçu, je me suis replié sur la BO de 1899. Excellente surprise finalement, j’ai embarqué là-dedans bien plus facilement que dans la série. J’aime l’écouter particulièrement au réveil (à 4h) (comme j’aime aussi écouter la BO de Twin Peaks à cette heure-là) (je dis pas ça parce que le premier titre s’appelle Wake Up !)

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Il me reste une semaine pour parler de « mon album du moment » du mois de janvier 2025.

En ce début d’année 2025, je me suis remis à fond sur le Death Metal, gardant un oeil avisé sur les différentes sorties mais également, en me replongeant dans des plus vieux albums de la scène. Et un album en particulier a tourné énormément chez moi : si je l’ai écouté un peu en streaming, en voiture ou au bureau, je l’ai surtout saigné dans sa version CD que je possède depuis un paquet d’années : Massacre - From Beyond (1991)

L’histoire et le line-up de Massacre, c’est une vraie sitcom. Ca n’a pas arrêté de bouger au fil des années et même si les albums sortis depuis sont quasiment tous sympas, aucun n’a réussi à égaler ce premier jet. Le groupe s’est quand même formé en 1984 et fait donc partie, avec Death, des pionniers du genre aux USA. D’ailleurs, il était vu comme le concurrent direct de la bande de Schuldiner puisqu’ils ont partagé pas mal de membres communs.

Cet album représente LE meilleur album de Death Metal à mes yeux : la voix de Kam Lee est parfaite, un growl plutôt bien articulé et compréhensible, accompagné des riffs dantesques de Rick Rozz et du jeu de basse de l’incroyable Terry Butler (qui joue aujourd’hui chez Obituary et Inhuman Condition). Mais surtout, les compositions sont juste folles et hormis un dernier titre un peu en deçà (« Corpse Grinder » composé pour Death à la base), l’album est un condensé de classiques. On sent encore l’influence Thrash (un peu comme Possessed) sur des morceaux comme « Cryptic Realms » et surtout mon titre préféré « Defeat Remains ».

Bref, un album culte que je réécoute en boucle depuis janvier !

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J’avais bien aimé 1899 de mon côté mais je n’ai aucun souvenir de sa BO tiens. Ton poste me donne envie de remédier à cela ! Merci :wink:

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Mon mois de Février fut mélomanement très riche :

  • J’ai eu un très gros crush sur un artiste (que je présente ci-dessous)
  • J’en ai découvert une trentaine d’autres dans un registre essentiellement ambiant / drone / noise (dont un que je présente ci-dessous)
  • 4 de mes artistes préférés de la vie ont sorti un truc (Tim Hecker, Trent Reznor, Peter Rehberg, Rafael Anton Irisarri) (que je ne présente même pas ci-dessous)
  • Un autre artiste de mon coeur (Atom™) n’a pas sorti une trilogie entre 2015 et 2017 comme tout le monde le pensait mais une hendécalogie entre 2015 et 2025 comprenant donc 8 pièces inédites (que je ne peux pas encore présenter ci-dessous)
  • J’ai commencé à préparer une playist pour une collègue sur le thème : Mélancolie. Elle comporte déjà 115 titres, 9h de musique, un titre par artiste, et j’en suis qu’à la lettre D.


Bref, voici les 3 disques que j’ai le plus écouté le mois dernier :

  • Rrose - Please Touch [2023, Eaux]

Avant de flasher sur la musique de Rrose, j’ai d’abord flashé sur ses visuels (Cf. pochettes, son Insta organique et son look). La suite du programme surprise : musique électronique, expérimentale, ambient, drone, minimal techno et industrial techno. Cet album, son second, est de l’orfèvrerie pour les oreilles, le genre qui exige d’être écouté au casque pour apprécier toutes ses subtilités. C’est au-delà de la musique, c’est du pur sound design ! Ça me fait beaucoup penser à Pan Sonic (que j’adore) en moins radicale et donc plus accessible. Aussi, comme j’aime le répéter, le hasard n’existe pas : je ne connaissais pas Rrose mais je connaissais Sutekh et Seth Horvitz, l’ancien alias et le vrai patronyme de Rrose derrière lesquels il sortait déjà des disques que j’écoutais dans son ancienne vie.

  • Rrose - Hymn To Moisture [2019, Eaux]

J’ai naturellement épluché toute la disco de Rrose. Il s’agit ici de son premier album solo, après une longue série d’EPs (format de prédilection des artistes techno) et de collaborations diverses (avec Lucy et Charlemagne Palestine (tiens, comme Pan Sonic !)). Je ne sais pas encore si je le préfère à Please Touch. On y sent en tout cas bien plus son background techno (sauce industrielle, il va sans dire).

  • Black Rain - Metal Rain 1989-1993 [2018, DKA Records]

Il faut d’abord parler d’un certain album intitulé Neuromancer signé Black Rain sorti récemment (sur le label Room40 de Lawrence English, star contemporaine de la musique ambient expérimentale) comportant une pochette qui sent bon la SF sombre et obscure. J’ai pas fait le lien avec le roman de William Gibson (que je n’ai pas lu) mais c’était intuitif. Alors deux choses : 1) Non, ces Black Rain sont américains et vieux. Merci donc de ne pas les confondre avec les Black Rain français et jeunes qui se sont produits en MS au HF. 2) Oui, cet album est la BO du roman qui aurait dû officiellement accompagner sa sortie dans sa version audio dans les 90’s. Le projet a capoté et il sort enfin dans son intégralité pour la première fois (écoutable ici). Du coup, intrigué et séduit par l’exercice, je me suis fait toute la disco du groupe que je ne connaissais pas (3 albums en 1995, 1996 et 2014*). Et en creusant davantage, je suis tombé sur cette excellente compilation des débuts du groupe qui pratiquait alors une musique industrielle destroy tendance cyberpunk. Si vous kiffez Chu Ishikawa (auteur de la BO de Tetsuo), les Neubauten des premières années, Foetus, etc… ceci est pour vous.

*J’ai oublié de mentionner un EP sorti en 2015 en collaboration avec Shapednoise. Le hasard n’existe pas : deux sorties de Shapednoise figuraient dans mes tops de fin d’année en 2013 et 2015 !

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Ça donne envie ! Je vais me pencher dessus :+1:

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Bon, pour le coup je vais pas être orignal mais le truc que j’écoutes genre une à deux par jours en ce moment, c’est Abur de Pothamus. ( très bonne chronique de @PeteBondurant sur le forum)

Et pourtant à la première écoute, un peu noyé dans les sorties du vendredi, je me suis juste dis " mouais, c’est sympa. Encore un groupe de post métal belge quoi…" ( d’ailleurs pourquoi y a autant d’aussi bons groupes par là bas ?)

Et puis j’y suis revenu. Au casque, dans mon lit, le soir. Et là, j’ai vraiment découvert cet album particulièrement bien produit et très riche musicalement. Et au final très accessible. . Il y a quelque chose de tribal, d’hypnotique, mystique et d’envoutant, dans la musique proposée par ces trois flamands.
Je pense que cet album va m’accompagner sur une bonne partie de l’année. Pour la sensation d’apaisement et de bien être qu’il me procure.
J’espère vraiment que j’aurais l’occasion de les voir en live
Pour ceux qui n’y ont pas encore prêter une oreille, écouté le, posé, au calme, au casque et lâcher prise… Vous ne le regretterez pas.

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L’album de février :
Thomas Erak and the Ouroboros - AU
(Post Hardcore/Mathcore/Prog/Alt)

Découvert complètement au hasard, cet album a retourné mon cerveau tout le mois de février.
Mettez du Coheed And Cambria, une pincée de The Dillinger Escape Plan, de Faith No More et de Pop dans un shaker, remuez le tout et vous obtenez cet album ultra riche qui part dans tous les sens !
Besoin de quelques écoutes pour être apprécié/apprivoisé entièrement mais une fois fait c’est extrêmement plaisant !

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  • Lambrini Girls - Who Let The Dogs Out [City Slang, 2025]

J’ai été déçu aux deux premières écoutes parce que ce disque est un peu trop bien produit pour ce qu’il renferme (à savoir du punk garage assez grungy et très engagé, mâtiné de post-punk avec un soupçon de synth-punk) et je hais cette pochette trop calibré MTV / AB Production. Puis je suis allé les voir (enfin) en concert et ces nanas ont quand même confirmé tout le bien que je pensais d’elle musicalement alors naturellement, en souvenir de cette chouette soirée, l’album a beaucoup tourné, dans ma voiture essentiellement. Il est très court, il contient 11 titres qui sont autant de tubes, et ça se consomme comme un chewing-gum à la fraise. J’adore la voix, le chant, le timbre et l’accent british de la chanteuse (qui a en plus la vraie bouille de la parfaite chipie). Mes morceaux préférés sont Bad Apple qui ouvre le disque (et qui étrangement sonne très Nine Inch Nails !!) et surtout Cuntology 101 qui le clot et qui est MON titre du moment que je peux écouter en boucle sans m’épuiser. I’m CUNTY ! Je résume : si vous kiffez Amyl and The Sniffers (dont les Lambrini Girls ont fait la première partie quelque part) et Idles (dont les Lambrini Girls ont aussi fait la première partie quelque part ailleurs), vous kifferez Lambrini Girls.

  • William Ryan Fritch - Polarity [Lost Tribe Sound, 2023]

Un artiste et un label découvert le mois dernier grâce à des pochettes de disques que je trouve assez sublimes. Ce disque est le premier d’une trilogie, il précède Cohésion sorti la même année et Adhesion sorti fin 2024, mais c’est celui-ci que je préfère pour l’instant. Cet album est comme la bande originale merveilleuse d’un film qui n’existe pas. Ce film qui n’existe pas serait un film d’auteur en compétition à Cannes, un drame mélancolique qui te poursuivrait pendant des jours des jours après sa projection tellement il serait bouleversant de beauté. Je résume : si vous kiffez Max Richter sans le lyrisme, Colin Stetson sans la radicalité, vous kifferez Polarity.

  • Fennesz - Bécs [Editions Mego, 2014]

Je connais cet album depuis sa sortie mais son acquisition n’était pas ma plus grande priorité. Maintenant que je gagne convenablement ma vie, je peux enfin m’atteler à un projet qui m’anime depuis longtemps : composer la discothèque parfaite qui réunirait tous les disques que je considère comme des chefs d’oeuvres intemporels. Donc j’ai commandé Bécs en novembre et je l’ai reçu en mars. Oui, je suis un homme patient. C’est le dernier Fennesz que je convoitais et qui manquait à ma collection. Il n’a pas quitté ma platine depuis qu’il est mien. Je l’écoute deux matins par semaine. Oui, ce disque (comme tous les autres qu’il vient de rejoindre) est un peu comme un médicament, il devrait se vendre en pharmacie. Ou comme un animal de compagnie sauf que c’est lui qui vous nourrit. La pièce Liminality qui approche les 10mn est magistrale.

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Merci pour Polarity :blush:

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Pas mal de recherches sur bandcamp pour dénicher des perles, comme tous les mois, mais durant Mars, je suis revenu pas mal sur 2 albums notamment, un récent et un beaucoup plus vieux.

En 2023, Kollaps\e se trouvait dans mon calendrier de l’avent. Les suédois jouent un mix de sludge et post qui me parle énormément.
L’évolution musicale du quatuor est notable, surtout au niveau du chant, et j’ai retrouvé une influence de Isis (époque In The Absence Of Truth) sur quelques riffs et dans la construction des morceaux (dernier titre en particulier)
Signe de renouveau les suédois modifient le nom du groupe en le raccourcissant pour devenir K L P S.

Second album de Mars : Far Beyond Driven de Pantera.
Album à la prod énorme, avec une batterie très sèche, surtout pour la caisse claire. Le Black Album de Metallica a ouvert la voie sur les productions ultra léchées dans le metal au début des années 90, mais le compararif s’arrête là.
Pantera s’est sûrement approprié les codes de ces productions, mais reste fidèle à ce qui a fait son succès depuis Cowboys From Hell et va même plus loin : oui, il y a des groupes bien plus violents ou rapides, mais Far Beyond Driven c’est un album qui transpire la rage, la colère, dans l’attitude des groupes de HxC.
Musicalement, à part 1 ou 2 titres un peu faibles, tout est top, alliant technique et mélodie. Iconique. Intemporel.

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Merci @Diatribes. Le Imperial Triumphant n’a pas retenu ton attention ?

Merci pour le focus ! J’ai complétement zappé de faire celui de février donc je vais prendre le temps pour mars.

De mon côté, pas du tout fan de Pantera mais je retenterai cet album à l’occasion vu tout le bien que tu en dis :slight_smile:

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Si mais j’en ai pas fini avec, il peut très bien se retrouver ici pour avril ou mai, ou pas du tout. :sweat_smile:

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Les disques que j’ai le plus écouté au mois d’avril sont :

  • Slowdive, s/t [ Dead Oceans, 2017 ]

    D’abord, pour les nuls je résume le résumé : Slowdive est un groupe anglais de shoegaze, c’est à dire un groupe de weirdos introvertis qui jouent en regardant leurs pieds une musique électrique, éthérée et mélancolique à forte charge émotionnelle et à fort volume sonore. Ils ont sorti 3 albums dans la première moitié des 90’s et se sont fait démolir par les critiques de l’époque plus enthousiasmées par l’explosion du mouvement grunge. Je n’ai personnellement pas connu cette période mais je crois savoir qu’on leur reprochait leur mièvrerie, leur naïveté, leur candeur, etc… Ils ont sans doute (comme Alcest encore aujourd’hui) été abonné au fameux « c’est beau mais c’est chiant ». Résultat des courses, le groupe finit par splitter en 1995. 10 ans plus tard, fort d’un bouche à oreille développé par la démocratisation d’internet et la popularisation des films de Gregg Araki qui se privera rarement de glisser un titre de Slowdive dans ses travaux, une nouvelle génération de puceaux dont je fais parti découvre la musique du groupe et lui voue irrésistiblement un culte. 10 ans encore plus tard (ou presque), tel le Phenix de la légende qui renait de ses cendres (mais aussi parce que c’est devenu une sorte de « marche à suivre » pour nos vieux groupes cultes décédés) Slowdive annonce sa reformation pour une série de dates européennes (dont une le 07 juin 2014 à Paris dans le cadre du festival Villette Sonique que je n’aurais manqué pour rien au monde alors que le soir même j’emménageais dans mes nouvelles pénates à Reims !). C’est un plébiscite, un rêve éveillé pour tous les fans qui assistent à ces concerts. Le groupe prend la mesure de son nouveau statut et décide de travailler à de nouvelles compositions. En 2017, plus de 20 ans après la sortie de leur dernier disque, Slowdive accouche de Slowdive, son 4ième bébé. FIn du résumé du résumé.
    Je connais donc cet album depuis sa parution. Je l’avais trouvé alors très honorable pour un come-back. Il n’entachait pas la discographie passée du groupe. Mais sans salir la légende, il était quand même loin d’atteindre la grâce des premières années. Tel fut mon ressenti jusqu’au 07 avril 2025 où je revis (du verbe revoir mais aussi du verbe revivre) Slowdive sur scène à Paris. Et là, c’est magique, les poils se dressent, c’est la révélation : les titres de Slowdive, que j’entends donc pour la première fois en live, sont en fait des purs joyaux slowdiviens taillés pour la scène. Ils sont plus enjoués, plus rapides, plus soniques (oui, parce qu’en live, ils jouent plus fort les passages les plus aériens et les compos prennent une dimension qu’on ne retrouve pas sur les disques, plus timorés, comme des aplats, mais que l’on peut se représenter sans peine lors des écoutes), plus intenses que les vieux hymnes, bref ils sont plus efficaces. Je comprends maintenant pourquoi ils ont choisi d’intituler cet album purement et simplement Slowdive, parce que c’est tout eux aujourd’hui. De retour chez moi, je m’écoute le disque et c’est comme si je connaissais depuis toujours Slomo, Star Roving et Sugar For The Pill, comme s’ils s’étaient transformés en monuments, gravés dans le marbre. Mais alors comment vivre le reste de mes jours sans Slowdive à mes côtés ? Un rapide saut sur Rakuten résoud la question. La vie est fabuleuse, elle me l’offre littéralement sur un plateau dans un état comme neuf sans que j’ai à débourser le moindre euro (grâce à mon porte-feuille interne et la vente de deux articles merdiques les jours précédents !). J’adore quand un plan se déroule sans accro !


  • Slowdive, Just For a Day [ Creation records, 1991 ]

Just For a Day est le premier album du groupe. Des trois premiers disques, c’est celui que j’avais sans doute le moins écouté jusqu’ici. Sur scène, ils ne jouent plus que le tube Catch The Breeze et c’est bien dommage parce que j’adore aussi les titres d’ouverture, Spanish Air, et de cloture, Primal. Et toutes les autres compos entre les deux. Autrefois, je lui donnais la note de 4,5/5. Aujourd’hui, c’est assurément un 5/5.


Je garde le meilleur pour la fin :
  • Slowdive, Souvlaki [ Creation records, 1993 ]

Si je ne devais garder qu’un seul disque de Slowdive, ce serait celui-ci. C’est leur album mythique, leur deuxième, qui contient dans l’ordre les perles Alison, Machine Gun, 40 Days, Sing, Here She Comes, Souvlaki Space Station, When The Sun Hits (plus perle que la plus perle de tes perles), Altogether, Melon Yellow et Dagger. Bah j’ai cité toute la tracklist du disque, en fait. A noter que Brian Eno participe sur 2 titres de cet album (comme il est à noter que chacune des prestation du groupe s’ouvre sur Deep Blue Day et se referme sur An Ending (Ascent), mes deux pièces préférées de Eno !!). C’est le disque qui est le plus représenté sur scène pour le plus grand bonheur des fans. Cette musique est unique et INTEMPORELLE. RYM le classe 40ième au classement général des meilleurs albums de tous les temps, juste devant le mythique Queen Is Dead des Smiths (enfin c’était le cas hier encore, ça s’est inversé aujourd’hui :smile: ).

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Les disques que j’ai le plus écoutés au mois de mai sont :

  • Swans - Filth [ Neutral Records, 1983 ]

Énormes claques dans ma gueule. De celles qui vont laisser des traces.
Je pressentais qu’une passion pour (les vieux albums de) Swans allait me tomber sur le coin du nez un jour mais je ne savais pas quand ni comment. J’ai aujourd’hui ma réponse. Cet instant, je l’attendais depuis 2007, année où j’ai découvert Michael Gira (leader de Swans) sur scène en solo au festival de Dour, et à la suite de laquelle j’ai exploré une première fois la disco de Swans mais sans absolument aucun succès. J’avais pas mal insisté en plus en sachant que TOUS les gens ayant les mêmes goûts musicaux que moi en étaient de gros fans. Mais rien à faire, j’étais toujours resté imperméable à cette musique quelque soit le disque sur le billot. Je n’étais tout simplement pas prêt. Je sais qu’il y a des disques qui exige une certaine forme de maturité. Puis Swans s’est reformé en 2010 et j’ai suivi le wagon à partir de là. Comme beaucoup, To Be Kind fut mon disque de l’année 2014 mais leur prestation parisienne sur cette tournée m’avait plutôt laissé sur le carreau, je n’avais pas réussi à rentrer dedans. Morceaux étirés, à rallonge, trop longs, trop chiants. Épuisant et éprouvant mais dans le mauvais sens du terme. Et puis dernièrement j’ai regardé le film documentaire Where Does The Body End ? sur Swans (de 2018, d’une durée de 2h30!) et j’ai tout de suite accroché à la personnalité intransigeante de Gira. Ce fut la clé qui a déverrouillé mon blocage. J’ai donc décidé de reprendre les choses dans l’ordre. Filth est le premier album de Swans. Il est : brute, rageur, minimaliste, sauvage, radical, primitif, bruitiste, agressif, répétitif, intense et cathartique. C’est un mélange singulier d’éléments no wave, post-punk et de musique industrielle, sans véritablement appartenir à aucun de ces genres. Il trace son propre sillon. Les instruments ne sonnent pas comme ils devraient sonner naturellement, ils sont simplement manipulés pour produire des sons percutants, la mélodie est inexistante, le rythme est fondamental et les mots sont giclés comme des slogans, répétés et agissant comme des mantras. C’est incroyable que j’y sois resté aussi indifférent jadis alors qu’aujourd’hui il m’apparait aussi essentiel que le premier Suicide, le premier Joy Division, le Halber Mensch des Neubauten ou les premiers Coil. Masterpiece.



  • Swans - Greed [ K.422, 1986 ]

Greed est le troisième album de Swans. Il est sorti juste quelques semaines avant le quatrième, Holy Money, sur le même label. Ils sont assez similaires. Swans s’est clairement assagi avec l’arrivée de Jarboe dans ses rangs, une fan qui deviendra la binôme de Gira dans toutes les sphères de sa vie. Elle est au clavier et chante (dans les choeurs pour l’instant) dans un style plutôt lyrique, baroque ou gothique. On est encore, selon moi en tout cas, dans la première période de Swans (qui en compte trois : 1982-1986 = avant Jarboe ou avant qu’elle prenne trop de place, 1987-1997 = avec Jarboe, et 2010 à aujourd’hui : sans Jarboe. La première est ma favorite). Ici les compos ressemblent assez à celles de Coil de l’époque. Il n’y a plus la rage et la colère de Filth. C’est la recherche d’ambiences pénétrantes qui prime. L’édition que j’ai écouté contient également le single Time Is Money (Bastard) à la fin, titre très martial et très efficace, presque un tube EBM coilesque.



  • Swans - Soundtracks For The Blind [ Young Gods Records, 1996 ]

Soit le seul album (un double !) de la seconde période (avec Jarboe donc) qui me plait vraiment (pour l’instant). C’est aussi le dernier album studio avant la rupture et le split. Je suis loin d’en avoir fait le tour. Avant d’entamer l’écoute, j’ai lu (accidentellement sur RYM) que ce disque est à la musique ce que Mulholland Drive est au cinéma. Étant fan du film de Lynch, je crois que la formule m’a très favorablement mis en condition. Alors je plussoie : c’est du wtf?, des ambiences variées, sombres et étranges, très différent de ce que Swans a pu produire par le passé. C’est même pas vraiment de la musique, c’est un labyrinthe sonore fascinant dans lequel on plonge et où on se perd. On s’y égard forcément, c’est peut-être même le but.

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Tu sens le gars passionné :blush::+1:

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