Et toi, quel est ton album du moment?

Les disques que j’ai le plus écoutés au mois de juin sont :

  • Swans - Birthing [ Young Gods Records, 2025 ]

J’ai quand même beaucoup de chance : alors que je suis en pleine exploration de la discographie de Swans (je n’ai quasiment écouté que ce groupe au mois de mai), voilà t-il pas que sort un nouveau double album de Swans ! Je l’avais précommandé pour le recevoir dès qu’il sortirait. Je crois bien que ça fait quelques décennies que je n’avais pas acheté un disque 1) à sa sortie et 2) que je n’avais jamais écouté intégralement (seulement un extrait, I’m A Tower). Ce n’était pas une grosse prise de risque, je savais qu’il me plairait au moins autant que les derniers et Bingo! Birthing est un très bon cru. Il contient 7 titres pour une durée approchant les 2h. Musique exigeante pour personne exigeante. Mes titres préférés sont : Red Yellow, The Merge et Rope (Away).



  • Swans - The Seer [ Young Gods Records, 2012 ]

Je connais ce disque depuis sa sortie, je l’avais assez apprécié mais pas au point d’y revenir très souvent, si bien que j’avais fini par l’oublier, éclipsé par l’album suivant, To Be Kind (2014). Séances intensives de rattrapage donc. Toujours un double album, toujours 2h de musique exigeante qui nécessite des vraies séances d’écoute attentive. Grosse surprise parmi les guests : le groupe Low que j’affectionne apparait sur Lunacy, le titre d’ouverture. L’album contient 11 titres. Deux pièces sortent particulièrement du lot par leur intensité : The Seer (32mn) et Apostate (19mn) mais j’adore aussi Avatar et Song For A Warrior (chantée ici par Karen O des Yeah Yeah Yeahs mais que l’on peut retrouver dans sa version démo chantée par Michael Gira sur la compilation I Am Not This). Aussi, la pochette avec cette dentition est une référence à l’album Filth (1983) que j’ai évoqué le mois dernier. Pour l’anecdote, le verso du disque montre l’anus du bestiau.



  • Model/Actriz - Pirouette [ True Panther Sounds, 2025 ]

Je ne vais pas vous mentir, les premières écoutes de ce nouveau Model/Actriz m’ont super déçues. En tant que gros fan du premier album (dont j’ai d’ailleurs dû faire importer mon exemplaire CD parce qu’il est juste introuvable dans ce format sur notre continent. Même au stand de merch aux concerts du groupe, nada !), je ne m’attendais pas à une telle orientation. Il ne sonne plus vraiment comme du noise-rock post-punk mais davantage comme un truc dance-punk pour clubbers. C’est très pop aussi dans la structure des morceaux, c’est à dire que le chanteur chante tout le temps, c’est presque soûlant, sans laisser la musique s’exprimer et prendre son envol. Les musiciens sont donc entièrement au service du chanteur et de son propos. Aussi, j’ai trouvé l’ensemble très binaire (sauf sur un titre, peut-être le plus expérimentalement barré de leur disco) et que le résultat manquait de dynamisme. Voilà. Je ne pense pas que je me serais attardé plus longuement sur Pirouette si je n’était pas retourné voir le groupe sur scène (pour la troisième fois, cette fois-ci au Petit Bain le 17/06) où ils ont carrément joué 8 titres sur les 11 que compte ce nouvel album. Ce concert fut tellement génial que je le classe dans mon TOP10 des meilleurs concerts de ma vie ! Après cette soirée fabuleuse (et très cardio), je n’ai plus écouté ce disque de la même façon. J’avais d’abord très envie de l’écouter… et de l’écouter tout le temps, parce que Cinderella, Diva et Doves sont effectivement des gros tubes en puissance du genre addictif. Et c’est là où ces mecs sont très forts et innovateurs : on croirait entendre de la musique électronique avec boite à rythme et claviers mais en réalité, il n’y a rien de tout ça ici, tout est joué sur guitare / basse / batterie, chacun des trois musiciens ayant réussit à développer un catalogue de sons singuliers à partir de son instrument. Il y a quelque chose finalement chez ce quatuor qui me fait penser aux Doors : un trio d’instrumentistes effacés dont le style pourrait faire école, derrière un chanteur sublimement charismatique qui a beaucoup à dire.

En bonus, voici leur premier passage TV, que j’ai peut-être regardé 10x tellement je le trouve parfait :

6 « J'aime »

Pas trop metal, mais depuis quelques jours, j’ai bien du mal à lacher le live à Montreux d’Iggy Pop

1 « J'aime »

Salut à tous ! Voici 3 albums que j’écoute en ce moment.

Mon préféré.

5 « J'aime »

Bah tiens je m’y colle aussi ! En ce moment j’ai pas grand chose de neuf à me foutre sous la dent. Musicalement je ne suis pas boulversifier par les nouveautées… Alors je me tourne vers les trucs que j’ai un peu vite zappé au moment de leurs sorties… Retour en 1996 donc avec Aenima de Tool.

Pour tout à fait honnête, à cette période là, je commençais à m’éloigner de la sphère métal. J’avais tout vu, tout vécu ( à 21 ans !), le grunge et la fusion étaient passées par là… Bref j’avais entendu parler de Tool, mais sans y prêter la moindre oreilles. Ce que je lisais à propos du groupe c’était que c’était ( c’est beau ça !), du métal-proggy-d’intello méditatifs.

Quasi 25 ans plus tard, des mecs avec qui je joue me disent " écoutes Tool ! Les mecs ont un niveau de malades. Leur musique c’est des maths !"… Mouais bof…
Déjà que je ne sais pas résoudre une équation du premier degré… Bref c’était pas gagné ! Mais je m’y colle. Au début je trouve que ça s’écoute sans plus. Puis à force… Le truc commence à m’intriguer et à me prendre le cortexte.
Merde ! Comment ils font pour bricoler un truc aussi riche ?.. Y a du métal, des trucs progressifs, des sonoritées orientales Et même des textures industrielles froides. Et ce qui me scotche le plus c’est cette section rythmique. On virevolte d’un côté puis de l’autre.
Avec mes petits doigts boudinés en forme de knakis j’essaie même de reprendre des plans de Justin Chancellor. Putain quel Bassiste! ( et je pense qu’il devient mon bassiste pref’)
Aenima donc !.. C’est vraiment un album à tiroirs. ( comme tout les albums de Tool finalement) Le genre de disque auquel il faut accorder du temps pour en saisir toute les subtilités…des passages planants, des passages aggresifs, d’autres complexes…
Bref un vrai labyrinthe musical avec lequel j’ai l’impression de jouer
Finalement presque 25 ans pour découvrir un groupe, et l’apprécier c’est pas trop tard.
Je finis de bien décortiquer celui là et j’attaque Latéralus de fond en comble :blush:

10 « J'aime »

En fouillant mes tiroirs tout à l’heure pour retrouver un CD que je viens enfin de réussir à vendre 21 ans après sa mise en vente (un album de covers de NIN avec des groupes de 3ième catégorie), je suis tombé sur mon CDr d’Aenima que j’avais fait graver en 1996 ! Bref, comme je l’ai dans ma discothèque dans un bel exemplaire officiel, j’en ai plus besoin, et en récupérant les éléments du boitier, j’ai découvert que j’avais planqué entre le support CD et le fond du boitier une photo du groupe que j’avais découpé dans Rock Sound et qui me faisait beaucoup d’effet à l’époque…

(et donc Johnny Cash était au Printemps de Bourges en 1997… alors que j’y étais aussi ! ftcvygbuhnij,ko)

4 « J'aime »

Pour moi, c’est 2 articles différents (typo, police,…) Johnny Cash n’est pas à Bourges, mais à Washington…

Je ne cesse de dire que le hasard n’existe pas. En fait, suite à la tournée Peel It Back de NIN où le groupe finit chaque concert avec Hurt, les fans ont posté sur les réseaux sociaux des vidéos des concerts et forcément des gens qui ne connaissaient pas NIN ont découvert que la chanson la plus populaire de Johnny Cash n’était pas de Johnny Cash et l’exprimaient dans les commentaires. Bref, tout ça pour dire qu’un fan de Cash à sorti sa science en disant que tout le monde s’en fichait de Johnny Cash quand il est venu au Printemps de Bourges en 1997. Et patatra, hier je tombe sur cet article !
Et pour en avoir la confirmation, suffit de googliser et on trouve plein de sources comme celle-ci :wink:

EDIT : enfin cela dit, oui, c’est peut-être 2 articles différents et j’ai fait l’amalgame avec cette info qui m’a surpris.

1 « J'aime »

Turnstile - Never Enough / Scowl - Are We All Angels

Je les mets ensemble car c’est le même cas de figure pour moi.
Deux albums de deux groupes que j’aime beaucoup.
Deux albums que je trouvais bien mais sans plus par rapport aux précédents.
Deux albums qui marquait un tournant plus pop rock.
Et au final ils se sont révélés à moi cet été.
Des morceaux frais et qui restent en tête.
De vrais albums de l’été

Steve Von Till - Alone In A World Of Wounds

:heart_eyes:

Celui ci est une merveille. Ce sera mon top 1 cette année. Je ne lâche pas depuis sa sortie.
Je l’écoute pour m’endormir. La voix magique de Steve a quelque chose d’appaisant, et les sonorités de l’album me donne l’impression d’être dans un chalet avec SVT qui me raconte des histoires au coin du feu.
Ceux qui ne l’ont toujours pas écouté, foncez.

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3 albums du moment :

Le premier c’est As The Moon Rests d’A.A Williams. Il est sorti en 2022.
Je connaissais cette artiste uniquement de nom.
Clairement l’album que j’ai le plus écouté ce mois ci. Et il est magnifique. S’endormir avec des titres comme Hollow Heart ou Evaporate, quel bonheur :heart_eyes:
Je pense que je ne vais plus le lâcher maintenant.

Le second, j’en ai déjà parlé, c’est l’excellent nouvel album de The Hives (The Hives Forever Forever The Hives) sorti ce mois ci. Album qui met de bonne humeur, les titres me restent en tête tout le temps.

Le dernier, c’est une magnifique découverte faite grâce à @Enufsed :pray:. Dreaming Delusion de Gloombound , du death doom bien sombre. Il sera très haut dans mon top de fin d’année, c’est certain.

5 « J'aime »

Après avoir séché ce topic en août et septembre - parce que je n’écoutais quasiment que des bootlegs de la tournée Peel It Back de Nine Inch Nails et l’album The Downward Spiral de Nine Inch Nails - me revoici pour évoquer les 3 albums que j’ai le plus écouté en septembre :

  • Nine Inch Nails - Tron : Ares (Original Motion Picture Soundtrack) [ The Null Corporation, 2025 ]

Franchement, écouter le nouveau Nine Inch Nails me change d’écouter toujours du Nine Inch Nails ! Comme souvent avec un album dont j’attends fébrilement la sortie (parce que oui, c’est une BO mais c’est aussi un album puisqu’il est crédité en tant qu’Halo 36. Les vrais savent), les premières écoutes me déçoivent parce que je m’étais préparé à autre chose. Il n’y a seulement que 4 chansons sur les 24 pistes gravées sur ce disque, et les pièces ambient, nombreuses, sont assez courtes sans être extraordinaires. De plus, la tracklist est assez bordélique, on passe du coq à l’âne d’une compo à l’autre, ça manque de cohérence et de fluidité. Je n’oublie cependant pas qu’il s’agit d’une BO et que sa conception épouse les séquences du film qu’elle illustre dans l’ordre chronologique. Bref, j’ai commencé par qualifier cet album de « pétard mouillé » et j’étais sincère. J’entendais plus du « Trent Reznor & Atticus Ross » que du Nine Inch Nails.
Seulement voilà, en tant que fan hardcore modéré de Nine Inch Nails, je ne pouvais pas me résoudre à laisser cette sortie de côté, il y avait FORCÉMENT un secret mystérieux au dedans qu’il me fallait percer pour l’apprécier pleinement. Le truc, c’est de faire comme avec un fille moche : je vous jure qu’en restant enfermé avec une fille moche dans une pièce étroite pendant 36h, à force de la regarder et d’échanger avec elle, vous sortirez de là-dedans en voyant une tout autre personne. C’est une sorte de syndrome de Stockholm. C’est donc ce que j’ai fait : j’ai écouté en boucle le bousin jusqu’à déceler sa part de beauté et finir par être séduit. Et devinez quoi ? J’ai réussi !
D’abord, j’ai réalisé que j’étais totalement passé à côté du titre Shadow Over Me qui clot la BO, et qui est avec As Alive As You Need Me To Be l’un des 2 chansons super efficaces qui te cloue au plafond. Ensuite, j’ai entendu le titre Angel de Massive Attack dans le titre I Know You Can Feel It (mais je suis loin d’être le seul tellement ça saute aux oreilles, d’ailleurs un fan a déjà pondu le mashup qui tue sa mère). Puis j’ai reconnu plusieurs thèmes au fur et à mesure des écoutes, plus ou moins avec difficulté parce qu’ils ne se présentent pas forcément dans la même texture sonore d’une piste à l’autre ou avec la même instrumentation :

  • Infiltrator / Target Identified / AAAYNMTB = le plus évident parce que je m’étais déjà bien familiarisé avec le single sorti plus tôt.
  • Init / Out Of The World / New Directive / Shadow Over Me = inclus le premier et dernier titre, ça forme donc une boucle. C’est évident quand on écoute le disque… en boucle.
  • No Going Back / Who Wants To Live Forever ?
  • Nemesis / Daemonize
  • Empathetic Response / Building Better World / Permanence /
  • 100% Expendable / Still Remains
  • Forked Reality / In The Image Of

Bref, j’ai réarrangé la tracklist à ma sauce, en essayant de réunir les pistes développant un même thème, ou avec une même texture, ou jouer au piano, en dispachant les chansons de façon équilibrée, et j’en suis arrivé à un résultat qui me botte bien plus le cul que la version officielle. Il est plus fluide, certes avec des répétitions un peu lourde parfois mais je tenais vraiment à conserver chaque piste. Ce résultat, le voici :

  • Ourá - Form & Method [ Starry Earth, 2025 ]

    Premier album d’un duo d’origine inconnue qui évolue dans l’ambient drone texturé et parfois noisy comme j’aime. Pour les amateurs de Tim Hecker ou Fennesz comme moi, c’est un régal. Selon leur page bandcamp, il s’agit d’un album-concept « inspiré par Precious Pearl, un manuscrit alchimique du XVe siècle de Petrus Bonus, médecin de Ferrare, en Italie. L’album explore la quête théorique de la pierre philosophale, une substance légendaire censée transformer les métaux de base en or. Chaque morceau porte le nom d’une étape du processus alchimique, créant un pèlerinage conceptuel à travers le son et la théorie. »
    Ma pièce préférée est aussi la plus longue : The Pefect Being.

  • Natas Kunas - Blue Radiance [ Amulet of Tears, 2025 ]

Encore une découverte sublime. Pareil, il s’agit d’un premier album, d’un lithuanien, toujours de l’ambient drone texturée mais encore bien plus noisy que Ourá. Ça sonne parfois comme une version plus sage du cultissime Sheer Helish Miasma de Kevin Drumm, carrément ! L’album est masterisé par Lawrence English, rien que ça.

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Le dernier album de agrotoxico Anarchy´s Guide to the Apocalypse

Johnny au printemps de Bourges

Après avoir été intrigué par la possible présence de Johnny Cash au Printemps de Bourges 1997, j’ai trouvé la trace de son concert sur setlist FM, malheureusement pas de setlist écrite.

Je pensais avoir fait le tour de la mince discographie de KGATLW…

Une simple compil Rock aléatoire de Deezer a fait que je tombe par hasard sur le titre The grim reaper présent sur cet album Omnium gatherum (2021).

Interloqué par ce titre hip-hop de la part de ce groupe australien que je pensais jusque là limité aux styles punk pop heavy électro kraut folk rock, j’ai bien entendu eu envie d’en savoir plus.

Omnium gatherum regorge de superbes morceaux, on peut citer le titre ultra psychédélique d’ouverture The dripping tap qui ne dure que 18 minutes, Magenta mountains, balade pop hippie, Gaia, un titre thrash très propre, et bien entendu le titre hip-hop The grim reaper, enrobé de sa flûte traversière.

Un gros mélange, comme si King Crismson avait sympathisé avec les Beastie Boys, bu un whisky avec Metallica, croisé le Grateful dead au marché, et partagé un pétard avec les Fun lovin’ criminals.

Ma meilleure découverte 2025 jusque là.

King Gizzard & The Lizzard Gizzard - Omnium Gatherum

The dripping tap

Gaia (live)

The grim reaper (live)

6 « J'aime »

Excellent titre en effet ! Bien que je connaisse certains albums du groupe, je découvre ce titre grâce à toi. Merci !

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