chronique
J’ai donc fait la première édition du Grand Paris Sludge à Savigny-le-Temple (77). Une belle brochette de groupes jouant du doom, du stoner et du sludge qui se sont succédés tout le weekend. Pour ma part, je n’ai finalement fait que le Dimanche qui m’intéressait vraiment.
Brusque-Doom/Sludge/Post-Metal
L’un des deux groupes pour qui j’y allais. J’avais découvert leur sludge en 2022 avec leur album Boite Noire que j’avais trouvé excellent. La salle est encore relativement vide pour ce duo de chanteur/guitariste (Jefferson) et batteur (Clément) qui font ressortir bien des émotions enfouie. La voix est moins puissante - évidemment - que chez certains mastodontes du genre, mais J. a une subtile façon de transmettre la rage et la mélancolie, proposant parfois une belle voix claire pour adoucir tout ça, ou nous enfoncer un peu plus dans le désespoir. En plus de C. qui a tambouriné comme un malade (comme d’habitude, coup de coeur pour ce mec…), à fond dans sa musique, ils étaient accompagnés d’un bassiste qui semblait peu à l’aise sur scène. Mais leur prestation a fait le travail, face à un public qui était quand même encore endormi/pas intéressé. A la fin de leur set, C. nous invite à aller nous faire rouler dessus par Mauvaise Foi, inconnus à mes oreilles…
Mauvaise Foi-Doom/Sludge
J’entends « rouleau compresseur », je m’empresse donc de rejoindre l’autre partie de l’Empreinte, un petit club avec un bar en face d’une terrasse face à la Marne (je crois). Le set commence avant que je n’y arrive, j’entends de loin une voix criée, étouffée accompagnée d’un concert de cordes, beaucoup plus lourd que Brusque: je pense que je vais aimer. Ca n’a pas loupé, cette petite pièce de l’Empreinte s’est retrouvée écrabouillée sous le son des Parisiens, qui alternait entre le growl façon death du guitariste et chant crié du chanteur. Les veines de se dernier étaient saillantes tellement ça sortait de ses trips. J’ai fermé les yeux et me suis laissée rouler dessus sans voir le temps passer. Le public était clairement présent, ceux qui étaient là savaient pourquoi et ont profité de ce moment aussi solennel que rageant. Excellente découverte pour moi !
Rotor-Stoner un peu psychédélique
J’y suis allée par curiosité, je ne connaissais que de nom mais savais plus ou moins où ça se situait. C’était franchement pas mal en live leur full instrumental, d’autant plus qu’il manquait leur guitariste qui n’a pas pu les accompagner sur cette tournée. Je découvre donc ces Allemands en mode trio et je me suis vraiment laissée emballée, pas ennuyée une seule seconde. La salle (la vraie) était cette fois-ci pleine, on avait clairement augmenté d’un cran et le public semblait emporté. Je n’ai fait que le début du set et la fin, ce qui a eu pour effet de me sortir de ma bulle malheureusement. Très cool quand même globalement.
Djiin-Rock psychédélique/Stoner
Des Nantais qui proposent un rock psychédélique (c’est finalement tout relatif…), avec une chanteuse aux mimiques et gestuelle qui me furent insupportables. La voix se voulait psychédélique mais j’ai trouvé ça personnellement raté, la musique n’était pas mal par moments mais ce n’était pas suffisant pour que je reste.
1000Mods-Stoner
LE groupe que je voulais voir, celui avec qui j’ai découvert la Valley en 2018. Les Grecs ont tout donné (sur une échelle de stone bien sûr) pendant une heure, où ils nous ont offert un stoner lourd, avec ce son un peu doomesque qu’est le leur. L’Empreinte s’enflamme dès le début avec des pogos qui ne s’arrêteront qu’une fois le concert terminé et ça m’a franchement mise de bonne humeur. Malheureusement, ils ont souffert de problèmes de sons, notamment au micro qu’on n’entendait plus une chanson sur deux. Le son des instruments a été fort toute la soirée, mais c’était dommage de cumuler en plus un souci de micro. Mais si rien ne m’a empêchée d’apprécier ce live agrémenté de baby-solos du guitariste par moments et ce batteur absolument fascinant !
C’était globalement une très bonne soirée, clairement un festival que je referai l’année prochaine si c’est reconduit. Surtout avec une mise en avant pareille de la scène locale