Festivals - Annonces & Reports

Bah les 2 groupes ont joué là-bas déjà en 2023 ! Où étais-tu ?

Oui en partie, j’ai déjà vu Lunar Tombfields début décembre, mais même si je les revois au Hellfest, j’en reprendrai bien une troisième couche au Motoc :slightly_smiling_face:
J’irai voir MØSI je pense, car eux je ne les aie jamais vu live.
C’est toujours embêtant d’avoir des choix à faire quand on aime les 2 groupes.

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Viens à l’ Anthems of Steel où ils passent :grin:

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Le Hellvan te remercie

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Bah, sur d’autres scènes :face_with_spiral_eyes: d’où mon espoir de rattrapage au Motoc :grin:

Certainement, vu qu’il va déjà pas mal rouler cette année :wink:

À la télé ce soir

https://www.youtube.com/live/jGTD-qWgDys?si=81y__DK1xuHOtIzX

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Juste avant le motoc’ je dois aller à Dax.
Par le plus grand des hasards et sur un gros malentendu quelqu’un pourrait me covoiturer ?

Quel jour et à partir d’où ?

Le mardi 12 ou le mercredi 13 , de Dax à Dinan / Plancoet / Plélan le petit / …

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    Merci beaucoup !
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ROADBURN 2025 : FEUX SANS ARTIFICE

Je vous propose mon report de cette très riche édition 2025, en quatre épisodes détaillés classiquement par jours et groupes. Formule convenue qui me permettra d’entrer dans les détails et de mettre en place la dramaturgie des événements.
Je vais mettre des croix de 1 à 3, une croix n’est en rien infamant et bien souvent cela correspond plutôt à une disjonction d’humeur ou d’attentes. Quatre croix pour les concerts qui ont marqué mon Roadburn.

JEUDI

Le corps au travail : XIU XIU (++++)
Xiu Xiu en ouverture de festival, quel beau cadeau, pour ceux qui connaissent déjà l’élégante folie de leurs concerts où alternent danses délirantes et moments poignants mais aussi pour les nouveaux venus qui auront la chance (s’ils savent la saisir et suivre le lapin comme Alice) d’entrer dans cet univers si particulier. Cette fois au complet, avec David Kendrick à la batterie qui a notamment officié dans Devo et The Sparks, Xiu Xiu perpétue ce décalage musical lynchien qui fait leur patte. Un des aspects les plus intéressants de ce groupe c’est que les morceaux sont entrecoupés d’une phase de préparation durant laquelle les micros ne sont pas coupés. On entend Jamie Stewart ahaner épuisé par l’énergie dépensée l’instant précédent, on sent que ce corps donne tout et devient dans sa fatigue un instrument de musique à part entière au même titre que les kazoo et clochettes. Angela Seo elle toujours aussi gracieuse enchaîne les demi-arabesques en lançant des regards espiègles à ses acolytes.
Je regrette qu’ils n’aient pas joué Arp Omni parce que j’avais préparé mes kleenex qui encombreront ma poche le reste de la journée.
Du coup je vous l’offre : https://www.youtube.com/watch?v=fAfS9557SG4

Glassing (+++) : le festival sait nous rappeler à ses exigences et contraintes. Sortir d’une salle quand on est devant prend du temps, accéder au concert suivant est d’autant plus difficile. La queue devant l’Engine Room semble sans appel, je réussirai cependant à assister bien placé au concert en n’en perdant que cinq minutes. Pas encore tout à fait revenu de la planète Xiu Xiu, on me fait atterir d’un violent placage sonore au sol. Glassing ça tabasse, je suis un immense fan de Spotted Horse et c’est un concert sans faille avec un son taillé à la hache. Pourquoi ce groupe désormais chez Pelagic ne fait-il pas le tour des festivals, c’est un mystère.

Bunuel (+) : Il y a un trou dans mon RO, par défaut je m’oriente donc vers ce groupe sans attente et même avec certaines craintes depuis que je sais que le chanteur n’est autre que l’homme au slip d’or, chanteur de feu Oxbow dont la prestation m’avait déçu au Bourlon. Je dirais que ce qui aura sauvé ce concert c’est la blessure du chanteur et l’attelle qui l’empêchera de baisser son pantalon (on sentira tout de même l’inconfort que la posture habillée provoque chez ce monsieur). La deuxième moitié est d’un meilleur niveau, ça joue bien, mais assez étrangement Eugene Robinson qui devrait en toute logique concentrer l’énergie et diffuser une aura galvanisante autour du groupe se révèle bien moins charismatique qu’il pense l’être. Derrière ses cabotinages forcés et ses postures de showman hypertrophié, il n’y a rien de plus qu’une voix somme toute assez plate et des pas de danse qui sont en décalage avec l’atmosphère générale des musiques. Ce qui encore une fois sauve la prestation c’est cette blessure qui par moment l’oblige à laisser filtrer un peu de fragilité. Des artifices sans feu.

Kylesa (+++) : Morvigor jouant au Bourlon et persuadé que j’irai voir Cattle Decapitation (une de mes têtes d’affiche) au Hellfest, je décide d’aller voir ce groupe mythique dont je connais finalement peu voire pas du tout les albums.
Bon.
Je suis bien dans la m*** pour le Hellfest, parce qu’après une heure quinze de Kylesa je ne vois pas comment je pourrais ne pas y retourner. Mais quelle claque, mais quelle classe ! Laura Pleasants à un charisme de folie (sans baisser son pantalon), les compositions sont incroyables, c’est catchy, ça s’empare de vous en quelques minutes et se met à agiter votre corps comme par l’effet d’une possession Beetlejuicienne.
Je suis bien dans la m***
Cattle ça repassera bien un jour non ? hein ? Allez voir Kylesa au Hellfest et je ne comprends absolument comment ça peut ne pas être TA.

The Body & Dis Fig (++)
Une de mes trois têtes d’affiches et vous savez bien comment ça se passe dans ces cas là, l’attente est souvent trop grande, la connaissance de la setlist, les visionnages de live, etc. risquent de gâter la saveur. En mainstage le son imprime notre ombre sur le corps du voisin façon Hiroshima, c’est un blast de basses implacable et grisant, mon camarade s’émeut « Sunn o))) à côté c’est des gamins ». Mais la contrepartie de cette puissance c’est qu’on perd souvent les nuances et l’émotion qui m’avaient tant plues sur album. La voix de Chip King pourtant à l’opposé de la scène me parvient clairement mais celle de Dis Fig pourtant plantée à 3 mètres devant moi reste brouillonne au point que je peine au début à reconnaître les compositions. Heureusement cela ira en s’améliorant et le tant attendu Coils of Ka délivre son lot de transfigurations. Je continue de penser que de telles scènes sont surdimensionnés pour ce type de groupe, comme pour Chat Pile, qui délivrent leur véritable richesse dans la promiscuité. Dis Fig force son chant et son jeu sur cette scène qu’elle ne peut occuper à elle seule. Qu’on ne se méprenne pas, ce fut un très bon concert, mais pas de ceux qui marquent. Au Roadburn l’excellence est partout, ce qui reste ce sont les brûlures, les vraies qui vous marquent au fer rouge.

Karnabahar (+++) : à ce stade un concert par défaut m’attend, ils s’agit de Curses, proposition electro / post-punk qui ne me déplaît pas mais ne transcende pas non plus mes attentes. Mais c’est sans compter sur les secret show : on me propose Karnabahar, totalement inconnu au bataillon, ce groupe propose un screamo un poil hardcore, et ce ne sont pas des débutants puisque tout ce petit monde officie dans la galaxie néerlandaise : Ontaard / Throwing Bricks / Gggolddd, etc.
Nous sommes dans l’inénarable Lady Bird skatepark, collés à la petite scène et c’est incroyable, mandale sur mandale, c’est parfaitement composé et exécuté, ils ont une banane de fou parce que devant eux c’est une troupe déchaînée qui leur renvoie toute cette énergie. A ce stade on n’est pas loin de désigner ce concert comme le meilleur de la journée sans même être capable de dire le nom du groupe qui sera très officiellement rebaptisé pendant un temps « Carambar ».

Dame Area (++++) : véritable coup de coeur dès ma première écoute, j’ai une énorme attente sur ce concert pour lequel je renonce à Envy. Je suis placé plein centre devant la scène, tellement bien que la chanteuse espagnole, véritable zébulon électrique manquera à plusieurs reprises de me piétiner les phalanges. Dame Area c’est une électro un peu bruitiste chantée en espagnol qui part sur des cris très énervés, c’est incroyablement dansant, un peu fou, et le concert qu’ils nous délivrent est absolument parfait et vient s’insérer dans ma journée au moment où je suis au top de ma forme et chargé à bloc par Karnabahar.
Je vous conseille vivement l’écoute (toute sono à bloc) de Toda la Verdad Sobre : MNQ 166 Dame Area - Toda La Verdad Sobre Dame Area LP | Dame Area | Mannequin Records

Concrete Winds (++) : On termine la journée par du death qui tâche, c’est carré et violent à défaut d’être révolutionnaire. Mais ça permet de faire définitivement éclater cette bulle d’énergie qui enflait depuis Kylesa.

Grosse première journée axée sur la puissance et l’énergie durant laquelle je n’aurais pas ménagé mes efforts…la suivante sera me concernant d’une toute autre teneur.

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Le Sylak Open Air, qui se tient du 1 au 3 août dans l’Ain près de Lyon, sur un site magnifique, dans un cadre exceptionnel, et encadré par une équipe aux petits oignons pour ses festivaliers, a désormais 24 noms à l’affiche, sur un total qui devrait apparemment atteindre 29 groupes (j’ai commencé à en faire la playlist sur Deezer et elle est forcément vachement beaucoup mieux que celle de la Battle de cette semaine) :

VENDREDI (Petite scène / soirée mousse, prévoir une deuxième paire de pompes !)

En gras les 5 nouveaux noms depuis la dernière annonce :

  • BERETTA FRANKLIN
  • WIZARD MUST DIE
  • LIFEBOATS
  • WAKE THE DEAD
  • 7 WEEKS
  • ?
    - NANOWAR OF STEEL

SAMEDI (Grande scène)

  • LAFAYETTE
  • ASHED WINTER
  • ?
  • ARKANGEL
  • SEVERE TORTURE
    - HARAKIRI FOR THE SKY
    - PRO PAIN
  • I AM MORBID
  • ?
  • ?
  • ?

DIMANCHE (Grande scène)

  • WITCHORIOUS
  • LAST ADDICTION
    - KNUCKLE HEAD
  • IMPERIAL TRIUMPHANT
  • THE BRAINS
    - THE CHISEL
  • THE MELVINS
  • SUFFOCATION
  • ORANGE GOBLIN
  • MASS HYSTERIA
  • DIMMU BORGIR
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Wow très belle affiche :tada:
Pro Pain en live c’est énorme , leur set au HF 23 était vraiment dingue !

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Court Of Chaos 2025

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ROADBURN 2025

VENDREDI ou le secret show que tu veux pas
Dans la nuit du jeudi un réveil nauséeux lance l’alerte, un virus m’a attrapé, dans ma tête l’angoisse s’installe, si c’est une vraie gastro fini le vendredi, adieu concerts, et je ne verrai pas tous ces groupes que j’attendais depuis si longtemps, je ne verrai pas Genital Shame alors que j’avais affirmé que rien ne pourrait se mettre en travers du chemin qui me conduisait vers elle.
Au matin pas de vomi mais un festivalier à 50% de ses capacités avec des frissons et un bon mal de ventre. La journée sera dictée par les exigences de cet hôte indésirable.

Ontaard / Throwing Bricks : 13 musiciens en colère (++++)
Projet commissionné par le festival, ce concert unique fait converser deux formations néerlandaises qui se connaissent bien. Nous attendions quelque chose de très bon, nous avons eu bien mieux. Jouant en alternance, plus screamo / post pour Ontaard servi par une chanteuse charismatique, plus hardcore / grindcore pour Throwing Bricks avec le même chanteur que Radar Men From the Moon, les deux groupes se rejoindront pour un final dantesque.
On y trouve tout, le violon, les montées en tension instrumentales, les coups d’éclat sonores, les passages en spoken words sans jamais avoir le sentiment d’une démonstration maladroite. Treize musiciennes et musiciens, un son parfait, des voix au violon, des synthés aux guitares.
En sortant ma première réaction : « tu mets ça en TA à la Valley, tu as le meilleur concert du festival ».
D’une part l’école néerlandaise est incroyablement prolifique, d’autre part elle bénéficie du mécénat du Roadburn et c’est en tant que festivalier une fierté de se dire que cela existe grâce à nous et l’argent investi dans nos pass et nos bières.
https://www.youtube.com/watch?v=FSHYT-nnQ3k (Ontaard)
https://www.youtube.com/watch?v=2iXJ1V-HKgo (Throwing Bricks)

Vyva Melinkolya / Midwife : une barrière comme seule amie (++)
Sortant du projet commissionné je me retrouve bien placé mais debout. Dans cette posture je comprends rapidement que si je veux terminer la journée en vie il me faudra penser « appui » et devenir un stratège de la barrière. Le duo fonctionne très bien, avec ses vidéos un peu arty autocentrées de super nouvelles copines qui font des choses baroques dans le désert comme filmer un crotale, toucher des ossements d’animaux morts ou prendre des poses rebelles devant une église. La dernière partie très ambient installe un paysage sonore très doux et sombre à la fois, malheureusement je m’aperçois qu’elles commencent à empiéter largement sur l’horaire et mon corps crie pitié. Je sors donc à regret.

Stress Positions : La kiné du bonheur (++++)
Je retrouve la barrière pour une de mes têtes d’affiche du festival, je me sens soudain mieux, régénéré, j’ai même pu oser un petit encas avec un merveilleux Pepsi. J’adore ce groupe de grindcore / punk déjanté, son engagement physique et la voix ineffable de la chanteuse Stephanie Brooks. Je craignais un live un peu brouillon du point de vue sonore malgré la qualité des musiciens, ce fut le contraire, j’ai même compris certaines phrases (bon quand elle nous a fait gueuler quatre fois « free free Palestine » c’était assez limpide faut dire). Ils m’ont remis d’équerre au point que j’ai même esquissé un petit two steps pour la forme.

The HIRS Collective (++)
C’est ragaillardi et confiant que j’attaque ce qui aurait pu être, ce qui aurait dû être, le concert le plus débile et déjanté du festival. HIRS collective c’est sur album deux types qui balancent du grindcore avec des feat de partout (dont Thou présent partout sur le site). On espérait donc la participation d’artistes sur place, mais il n’en sera rien, les deux feront un concert « classique » avec ses intermèdes Cindy Lauper et autres moments pop-culture décalés, l’énergie est immense mais un peu avalée par cette scène du Terminal bien trop grande pour ce type de concert qui aurait dû se jouer à guichets fermés dans le Hall of fame.

Pygmy Lush : sans fard (++++)
A nouveau je commence à fatiguer mais fidèle à mon projet barrière je m’accroche pour voir ce concert que j’attends avec impatience. Lorsque j’avais découvert ce groupe je l’avais littéralement zappé sans autre forme de procès, et puis au hasard de la playlist du Roadburn que j’écoutais en faisant mes travaux j’entends « I’ll wait with you » qui me transperça alors au point de me laisser en larmes devant mes enduits. Je découvre ensuite que ses membres ne sont autres que les frères Taylor et autres fondateurs de Pageninetynine. Je commence à tout écouter et regarder les live. Je comprends vite que je devrai être là.
On se demande parfois ce qu’est un artiste dédié à son art : voir ces garçons jouer, complices, blagueurs, un peu usés par la vie, un peu amers dans le regard et puis soudain habités comme portés par une mission, les entendre dire qu’il ne font pas de merch, qu’ils ne s’intéressent pas tellement à l’argent, que c’est certainement idiot de leur part mais que juste c’est pas leur truc, tout cela c’est incandescent sans jamais une once de paraître. Ces mecs ont l’air rincés par la vie mais ils sont là, comme s’ils ne savaient rien faire d’autre.
Ils terminent le concert sur leurs deux grands morceaux « Pals » et « I’ll wait with you » qu’ils font durer et monter en tension (on se rappelle alors que le batteur est aussi celui de PG99), c’est une des séquences de concert les plus pures et les plus fortes en humanité qu’il m’ait été donné de voir.
Savoir qu’il s’agissait là semble-t-il de leur premier concert en Europe ne fait qu’ajouter à la certitude d’avoir vécu un des plus beaux concerts de ma vie. Je n’ai pas vraiment pleuré, j’ai plutôt souri de ma bonne fortune.
https://www.youtube.com/watch?v=NS-iBTrUIiI (à partir de 18’50 pour I’ll wait with you mais tout le reste est beau)

Big Brave : Les larmes de Robin (+++)
Un peu usé mais plein d’espoir j’apprends un secret show Big Brave au skatepark. Je voulais aller voir The Body mais le souvenir des basses de la veille et le chemin à parcourir jusqu’à la grande salle m’en dissuadent (à regret). Je me pose au début de la file avec une bière (l’unique et celle de trop sans doute de la journée). J’arrive à me caler devant la scène les genoux contre un support. Grand concert plein d’émotions, en moitié de set Robin ne parvient plus à masquer son émotion, je la vois se cacher pour essuyer ses larmes mais rien n’y fera elle continuera en faisant la grimace de celle qui veut réprimer ce qui la submerge. Le Skate Park fait ça aux artistes, c’était la même chose pour Torpor l’année dernière, est-ce de voir cette foule se masser dans ce lieu inconfortable aux éclairages crus, est-ce de mesurer ainsi le chemin parcouru musicalement en se souvenant des débuts précaires ? Peut-être est-ce de voir nos visages à nous spectateurs ?
Le mien commence à se décomposer (un photographe capturera d’ailleurs ce moment embarrassant en noir et blanc), le virus n’abandonne pas la partie, j’ai des sueurs froides, je commence à virer de l’oeil. A cinq minutes de la fin, un peu honteux, avec la peur de blesser les artistes, parce que je ne veux pas qu’ils s’imaginent que je n’aime pas leur concert, je m’enfuis avec un mal de ventre carabiné. Il me reste théoriquement deux concerts, et pas des moindres. Mon calvaire commence.

Genital Shame : parce que c’était elle, parce que c’était moi (++++) : après un thé vert apporté par un ami, affalé devant la scène, à demi-mort, je me redresse pour celle que j’attends depuis deux ans, cette artiste dont je rabats les oreilles de mes camarades. Je serre les dents accroché au retour. Accompagnée de membres du très bon Stander (dont je recommande vivement le dernier album avec un feat Genital Shame et Dylan Walker imparable), l’artiste multi instrumentiste propose un set très black metal ne pouvant probablement pas proposer les apports électroniques qui font toute la différence sur ses compositions. Certains morceaux deviennent plus difficiles à reconnaître, le son n’est pas toujours parfait (je me prends une des guitares de front), le groupe n’est pas toujours en place, l’interaction avec le public d’Erin Dawson est parfois étrange (mais je crois qu’elle n’est pas nécessairement ultra sympa de base, il y a quelque chose d’assez cassant chez elle), mais elle joue en ballerines (l’équivalent Black metal des mules à talon de la chanteuse de Gel je suppose), mais Schooled in Every Grace est là et surtout lorsque j’entends les premières notes de Gay Bar Bleach, je repense à la découverte de cette artiste il y a déjà quelques années et du fond de ma fatigue c’est une grande joie musicale qui m’étreint.
Objectivement, ce concert ne fut pas le plus réussi, dans d’autres circonstances j’aurais pu être déçu, mais lorsqu’il se termine je frappe le retour du poing, j’ai tenu. Erin s’en va comme elle est venue, sans effusion, sans remerciement. Je ne reverrai probablement jamais Genital Shame, mais cette artiste joue un rôle que je ne comprends pas bien dans ma vie musicale. Au Hellfest vous verrez peut-être quelqu’un avec son t-shirt. Ce sera moi, assurément.

Il en reste un, Thou, qui joue Umbilical. Mon corps lâche. Je ne peux plus, je rentre par la première navette, explosé de partout. Demain samedi j’irai dans le pit.

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Merci pour ces chouettes reports ! Dommage pour ce mal de ventre qui t’a gâché le weekend :frowning:
Intrgué, je suis allé regarder à quoi ressemble ce Skatepark. C’est un cadre très surprenant mais ça donne encore davantage envie de participer à ce festival !

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Le vendredi, j’avais décidé d’essayer le skatepark. D’abord avec un groupe que je ne connaissais pas (mais dont les anciens musiciens jouent dans des groupes que j’apprécie), ensuite pour Big Brave. C’est très, très spécial comme cadre. L’impression d’être à un événement du lycée où l’on demande au groupe de l’école de jouer un truc pour les camarades. Le contexte rend la chose tellement plus intime, ça a beau être grand, le nombre de personnes présentes fait qu’un sentiment de privilège m’a saisie. C’était un très beau set que j’ai fait à demi-allongée, dans un skate Park où les gens écoutent les musiciens (coucou les Parisiens).

À la fin, la chanteuse était si émue qu’elle en a perdu ses mots, s’est embrouillée dans ses idées et a balancé qu’elle souffrait d’ADHD ce qui emballa encore plus le public déjà ultra reconnaissant :heart_eyes:

Je n’aurais pas mieux dit. Ce vendredi j’y suis rentrée sans savoir réellement à quoi m’attendre - si ce n’est à un peu de Throwing Bricks.

Les parpaings ont fini dans ma gueule et dans mes viscères tellement c’était enragé ET extrêmement bien réalisé.
J’en suis ressortie la gueule ouverte aussi, la tête entre les mains, au point qu’un jeune couple m’a demandé si tout allait bien avec mon air ahuri.

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Rien que pour cette histoire de Skatepark, ce festival sera dans ma liste l’an prochain na!
T’as l’air d’avoir gere malgre ton virus… Merci pour vos reports

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Sous les néons blafards, sans éclairage de scène, ça doit en effet apporter une autre dimension aux concerts. Le son doit aussi être un peu particulier dans ce Skatepark. Comme @JulieGibi , bien envie de tester ça dès l’année prochaine !

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