Festivals - Annonces & Reports

Merci pour tes 2 reports Poulains et aussi pour le lien vers celui de ce bon vieux Jérôme Gwardeath.

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Merci @Enufsed pour le Roadburn. Désolée; j’attendais d’être sur ordi et j’ai fini par zapper ta demande.

J’ai vu qu’on pouvait modifier nous-même, c’était pas sorcier :slight_smile:

@Enufsed L’album de The Keening (Rebecca Vernon, SubRosa) est sorti aujourd’hui.

Oh ! Merci ! J’avais vaguement suivi la nouvelle trajectoire prise par Rebecca Vernon suite à ce drame irréparable de la séparation de Subrosa. Je viens d’écouter l’album et si je dois dire que j’aime beaucoup The Otolith, l’âme de Subrosa c’était elle, certains morceaux m’ont procuré cette émotion particulière d’alors que je n’ai pas retrouvée dans The Otolith.
Je ne sais si je dois pleurer sans fin leur séparation ou me réjouir que Subrosa ait existé et enfanté deux rejetons aussi beaux. Je crois que je vais garder un oeil pour chaque type de larmes.
Je vois que le Roadburn vient de mettre the Keening dans sa playlist…croisage de doigts…

Super report, ça donne envie d’aller découvrir ce festival et plein de groupes.
Et content que tu aies vu Nout, ça dépote ! Je les avais vues dans une salle pleine de jazzeux soixantenaires , ça les a décoiffés !

UP IN SMOKE FESTIVAL, Pratteln, Suisse, les 29 et 30 septembre et le 1er octobre 2023.

(Alerte spoiler)

Dans cette 9ème saison de Up In Smoke, vous serez exposés à de puissants épisodes de synchronicité ; vous découvrirez de quelle manière Jimmy Bower (de Eyehategod) a choqué le public du festival, du canton de Bâle et probablement de toute la Suisse - et révolutionné l’univers du sludge ; et vous apprendrez, enfin, la vérité cachée sur mes testicules.

HEAVY TEMPLE (de Philadelphie, psychedelic doom , 2ème moitié du set).

Après 3h et quelques de route – j’ai conduit vite et j’ai mis le feu au lac – j’arrive à Pratteln. Je me gare à 300 m du festival (1 tente en plein air, 1 grande salle) et je coupe le moteur. Le titre que j’écoutais dans la voiture s’arrête donc aussi et je pose un pied innocent sur le trottoir. Et pourtant la musique continue. C’est le même groupe – Heavy Temple - c’est exactement le même morceau – Dirty ghost - et c’est pile au même endroit. Je regarde autour de moi : ai-je été suivi par un sale petit fantôme psychédélique ? Non, c’est le 1er cas de synchronicité du week-end et c’est les types d’Heavy Temple qui me tirent par une oreille pour m’accueillir. Comme le morceau et le concert sont cools, j’y vois un bon présage.

THE OBSESSED (des USA, légendes du heavy et du doom).

Vus au dernier HF, où je m’étais un peu ennuyé. Mais là, j’avais révisé mes classiques. To protect and to serve, Streetside, Brother blue steel : une parfaite entrée en matière(s illicites). Que les choses soient claires : Wino n’a peut-être plus toutes ses dents, mais il a encore les crocs.

ALABAMA THUNDERPUSSY (de Richmond, Virginie, heavy rock ).

Pas ma tasse de dixie whiskey, mais une bonne dose d’énergie et un heavy rock sincère, bien meilleur que le Pussy poussif de Nashville. Ces gars n’étaient pas venus en Europe depuis 2007, si j’ai bien compris.

KING BUFFALO (de Richmond, New-York, heavy psych, stoner).

Je vais dire les choses simplement : il existe DEUX sortes de personnes sur cette Terre. Celles qui PARLENT pendant King Buffalo, et celles qui ne parlent pas. De cette affirmation, il découle ces deux principes universels : 1) les gens qui parlent pendant un concert de King Buffalo sont des abrutis. 2) les gens QUI PARLENT FORT pendant un concert de King Buffalo SONT DES CRETINS FINIS A LA PISSE (et la viande avinée qui titubait dans mon dos en fait partie).

La musique des New-Yorkais est une dentelle délicate. Trois labyrinthes s’ouvrent devant vous (les lignes de basse - quel groove ! -, la guitare et la batterie), trois labyrinthes complexes et finement dessinés dans lesquels il est possible, d’un même pas, de se perdre et de se retrouver. Et puis soudain tout explose : les murs, le cheminement intérieur que l’on suivait et l’idée même du labyrinthe, et on se retrouve à genoux, accroupi devant la mare du Roi des Buffles, qui consent à nous laisser s’abreuver à son auge mystique. Un son puissant et limpide. On a tous finis piétinés, le coeur en charpie et les oreilles dentelées.

PS. Pendant le concert, je me suis fait la remarque qu’il y at parfois quelque chose de Porcupine Tree dans leur musique. Dans quel bestiaire est-il écrit que le Buffle et le Porc-Epic ont un ancêtre commun ?

Samedi…

CHRIS WARE au Cartoonmuseum de Bâle.

Ne cherchez pas sur Spotify, ce n’est pas un groupe heavy. J’avais pris un pied terrible l’an passé lors de l’exposition Tomi Ungerer à la fondation Würth près de Bâle, je n’ai pas loupé cette très chouette expo – en forme de dédale, d’aller-retours, comme dans son oeuvre - sur le dessinateur de BD Chris Ware et son univers méticuleux, géométrique, coloré. Du Raymond Carver dessiné, pour ceux qui apprécient les nouvelles de l’écrivain. Enthousiasmant – et le lieu d’un deuxième phénomène de synchronicité. Dans la boutique du musée, je tombe sur une BD sympa en forme de magazine, intitulée « On tour with Zeal & Ardor » (un groupe que je dois voir le lendemain), et qui est le journal illustré d’une tournée du groupe américano-suisse. Je l’ajoute au catalogue de l’exposition que je convoite et la dépose sur le comptoir de la caisse. Je sors mes francs suisses et la jeune femme qui est derrière me dit qu’elle est l’autrice de la BD. S’ensuit une discussion sympa sur la BD, son métier et la musique.

DAILY THOMPSON (de Dortmund, grunge, heavy).

Dans le public - tout au long du concert - un vieil hippie manipule un diabolo qui ne tombera jamais – métaphore d’un équilibre parfait entre l’énergie et le côté planant du groupe. Il faut choisir : ouvrir grands les yeux pour profiter du spectacle, ou fermer les paupières et planer, comme le fait ma voisine derrière son sourire gourmand. Le guitariste troque son instrument pour une boîte à cigare amplifiée – ils vont jouer Cosmic cigar sans mégoter. Mercedes Lalakakis, la bassiste du groupe, est fascinante. Ce n’est pas simplement que sa basse et ses cheveux turquoises sont assortis. C’est sa joie - cette joie de jouer du rock et de la basse. Ce son de basse, je voudrais l’épouser et je publie les bans : Daily, je veux bien les voir quotidiennement. Fin du concert sur un morceau d’anthologie et le hippie est toujours là : je vous en ferai pas un film mais le diabolo m’hante.

ANNIE TAYLOR (de Zurich, grunge).

Retour sur la grande scène pour du grunge d’école - tiens, c’est pas Schoolgirl qui entre en scène ? La chanteuse – Gini Jungi qui n’est pas Annie, tout comme Debbie n’est que Harry - a des faux airs de Kim Gordon sur le point de faire des bêtises. Une conversation au Telephone avec Blondie, à 40 ans de distance : de la pertinence des Riottt grrrls ; et dommage qu’il ait manqué Where the grass is greener - power pop imparable - à la setlist. Les morceaux ont un parfum 90’s.

DIRTY SOUND MAGNET (de Fribourg, Suisse, rock psyché).

Un concert qui commence par le mantra « let’s meditate, let’s contemplate, let’s copulate » ne peut pas être mauvais. Du blues, beaucoup de psychédélisme, de l’exubérance, des changements de rythme et un chanteur torse nu en peignoir de soie (et sans beaucoup de quant à soi), quatre morceaux entassés dans la même chanson. Ils vous emmènent à droite vers le four et vous finissez collé au frigo. Dirty Sound Magnet vous magnétise, et a tout sauf un son pourri. C’est ce que feraient les Lemon Twigs si leur maman avait écouté un peu moins les Rolling Beatles Boys et un peu plus Deep Purple.

NEBULA (de Californie - what else ? - stoner psyché).

On dit de Nebula qu’ils n’ont rien inventé - mais les mères qui enfantent tous les jours n’ont pas inventé non plus la délivrance et elles fabriquent parfois des gens formidables : tiens, voilà le meilleur ami de l’homme (Man’s best friend) qui ouvre le set.
Eddie Glass est en Gandalf noir, avec cape et capuche, lunettes à la Rika Zaraï, tignasse et barbe blonde et sel. Nebula c’est mon trip astral préféré, ma Madeleine de Proust en ration lyophylisée pour astronaute. S’il fallait réduire le stoner psychedelic à une seule goutte, une molécule ou un atome, pour moi, ce serait Nebula. Dès qu’on approche du point crucial, dès qu’on aborde le grand trou noir et coloré, quand arrive To the center, c’est bien simple, je deviens fou, je connais plus personne, je me vautre dans la lave et je tectonique ta mère.

APTERA (de Berlin, heavy, en mode je débranche mon cerveau, pas de chronique mais c’était que des filles et c’était sympa) puis EYEHATEGOD (de New Orleans mais pas des USA, sludge).

King Buffalo et Nebula à la barrière, mais pas Eyehategod : le grand lama du sludge est une usine à glaviots (un jet de narine a d’ailleurs balayé le 1er rang, j’étais content d’être un peu plus loin). Je pense avoir commencé à « piger » Eyehategod il y a 2 semaines, après avoir lu un très bon article de Rolling Stone - et une interview de Mike Williams je ne sais plus où. Eyehategod, J’oeilhainedieu - jeu de mots à deux balles, une dans la nuque et l’autre entre les yeux - c’est l’adéquation du bas fond et de la forme : je veux dire, de ces moment où on n’est pas en forme, mais alors pas en forme du tout. Sister fucker, New Orleans is the new Vietnam, Nobody told me (tu parles !), c’est les choses qu’on ne veut pas voir ni entendre et c’est comme ça qu’on les dit, la bouche pâteuse : j’oeilhainedieu. Ces mecs sont là parce qu’ils font pas semblant. C’est du lent vicieux vaseux, c’est la musique qui fait la gueule et la gueule de bois, c’est la b.o. de la dépression pré et post et pendant Katrina, romance qui s’est mal terminée quand cette salope est partie en abandonnant les mioches, et surtout ce sale gosse de Mike Williams qui a fini par se faire serrer, une seringue dans chaque bras, par l’agent Orange. Concert chaotique, pathétique, hépatique, en pleine crise de foi, comme à chaque fois, planté, transplanté, ces mecs sont capables de tout. La preuve ? Jimmy Bower - celui qui brandit son majeur et fait des coeurs avec les doigts – JOUAIT EN CROCS (marque déposée dans ta gueule - et en plus, les mêmes que les miennes).
Putain, je suis sludge et je le savais même pas.

BELZEBONG (de Kielce en Pologne, doom instrumental).

Après l’ouragan Eyehategod, sur les ruines et les marécages qui subsistent, le temps ralentit. Nous regardons passer les Belzebong, ces pachydermes mutiques et polonais, aussi lourds que lents, ces témoins d’apocalypses dont on ne saurait dire si elles sont anciennes ou actuelles, et qui hantent les marécages du doom à fumer. Ils ont fini par se dissoudre dans les brumes. J’étais à coté d’une fille élégante, percée et dont la peau était entièrement encrée de noir : une créature idéale pour s’enfoncer dans de telles obscurités. Nous avons été bercés vers un sommeil qui semblait être le dernier. Direction : le cimetière.

GRAVEYARD (de Göteborg, classic heavy).

Un pot et des fleurs sur un ampli, un blues lent pour commencer. Hard time lovin’ ? Non, c’est pas difficile d’aimer ça : c’est beau. Un autre blues. Derrière la scène, le portrait d’un homme endimanché - un homme sans regard. Encore un fantôme ? Celui des Doors, de Led Zep, de très vieilles rengaines. Hisigen blues, écrit dans le grand livre des classiques. Que voit l’homme sans regard ? Que le passé traverse le présent et imprègne l’avenir. La joie dans le blues, la mélancolie dans la joie. On est comme engourdis. Breathe in, breathe out : même les sirènes finissent par expirer, et puis Slow motion countdown. Les traits de l’homme sans regard commencent à s’estomper. Le concert est terminé.

Dimanche…

GODSLEEP (d’Athènes, heavy rock).

Apparemment, quand les Dieux s’endorment, ils font des rêves du tonnerre. La claque de la journée ! J’en attendais beaucoup, j’en ai eu tellement plus. Ils/elle ont tout ce qu’on peut espérer du heavy/stoner. Un groupe compact, un son puissant, un groove infini, des soli rares mais plein de feeling. Amie Makris, la chanteuse, Blondie thrash, a viré les baskets puis les socquettes (respect éternel à tous ceux et celles qui jouent pieds nus, ça doit être le pied) et enfin le tish pour jouer en noir, mini short et brassière - les filles sages iront au Paradis, et les autres où elles veulent, elle l’a bien compris. Le dernier morceau, dont j’ignore le titre, a duré plus de 10 minutes - une série de crescendos - abasourdis de monter toujours plus haut et de finir pourtant sur les genoux. Beaucoup plus puissant sur scène que sur album. Si vous aimez les groupes qui ne s’enracinent pas et les jolies plantes qui dépotent, ne les manquez pas !

TOUSHAR (de Suisse, alt.rock branché sur l’electro).

Un groupe qui, à la maison, m’en touchait une sans faire bouger les deux autres (oui, je viens de vous révéler un truc perso, j’en avais deux à la naissance et la 3ème est apparue après mon kidnapping par les extraterrestres - je crois qu’ils m’ont greffé une couille biotechnologique qui sert apparemment à capter les vibrations spirituo-somatiques d’un être poilu et rond niché dans une lointaine constellation) et - retour en Suisse par la voix lactée (je sais à quoi vous pensez, bande de spermophiles) - un moment sympa sur scène, un peu alt. rock, et quelque chose de post restante, avec une touche - on y revient - d’électro qui ne fout pas les boules.

NB. Pour Poulain : j’ai fini le concert en buvant un coup sur un banc à côté de Gary Arce (Yawning Man). C’était de 16h42 à 16h55. :upside_down_face:

THRONEHAMMER (de Fürth, Allemagne, classic doom).

On quitte les étoiles pour s’enfoncer dans les catacombes. Du bon vieux doom/death à l’ancienne, lent et lourd, chanté/growlé par une fraulein à capuche. Rien d’original - ni le nom du groupe ni la musique - mais que c’est bon de se terrer dans un trou bien profond, de ressasser sa misère et de jeter des sorts en langue vernaculaire à tous ceux qui parlaient pendant King Buffalo – ouais, vous avez bien entendu, j’ai récupéré vos poils et vos cheveux et je plante des aiguilles glacées dans de petites poupées à votre effigie. Incantation, rites, concert puissant et profond comme une fosse commune. Pour un mélancolique de mon espèce, un tel concert est du pain béni - je veux dire : maudit.

YAWNING MAN (de Palm Desert, Californie, stoner psyché instrumental).

Pas facile de passer de l’obscurité et du doom le plus lugubre à la lumière du désert californien. Exercice de schizophrénie ? Dans ce cas je ne dois pas être mauvais. Yawning Man… Me feront-ils une « Earthless », ce groupe qui m’ennuie à la maison et qui me laisse sans voix, sans patrie, sans aucun de mes deux pieds sur terre à chaque fois que je les vois en concert ? Yawning Man : l’homme qui bâille. Bailler peut avoir plusieurs fonctions d’après Wikipedia : oxygénation cérébrale, stimulation de la vigilance, thermorégulation de l’organisme et du cerveau en particulier. Et ne pas oublier que « chez les mâles macaques, le bâillement est lié au taux de testostérone ; les mâles dominants bâillent beaucoup avant et après l’accouplement, et une fois castrés, ils ne bâillent plus ». Je regarde autour de moi. Quelques spécimens de mâles dominants, tatoués et parlant fort… Aucune femelle bonobo équipée de ciseaux… Je ferme les yeux et je m’abandonne au concert. Je sais pas ce qu’ils ont joué et je m’en fous. La guitare de Gary Arce n’explose jamais, elle est comme une plume, un duvet infiniment léger qui s’élève et ne retombe pas, une apesanteur, un voile qui vous soulève et vous fait flotter. C’est beaucoup plus lent que Earthless, et d’un trip différent. Quand ils ont arrêté, j’ai halluciné - où bien hallucinai-je depuis un moment déjà ? - tellement le concert m’a paru court. J’ai fini le set complètement pété sans avoir rien bu ni fumé (bon, ok, un petit café-schnaps quand même) et je n’ai pas compris où étaient passés les 45 mn du set : le temps d’un bâillement peut-être, endormi mais éveillé.

MANTAR (de Hambourg, sludge).

Et encore un grand écart pour mes adducteurs cérébraux…
Mantar - pourquoi mentir ? - ne m’attirait pas plus que ça. Je me disais : plus tôt que tard, je me tire. (Bon, je fais un peu le mariole avec mes allitérations, mais c’était quand même vachement bien, Mantar). C’est du brut et du sincère, c’est du nerf à vif - des écorchés - un domino d’abdos et pectoraux sans chichis et sans retard. White nights, Hang em’ low, Era borealis : j’ai fini pendu haut et court sous la colonne d’amplis et leurs potards. J’ai beaucoup de respect pour ce groupe qui donne tout, et je n’ai pas fait le pas de côté envisagé. Tant mieux : ils m’ont redonné le zèle et l’ardeur que je recherchais.

THE ATOMIC BITCHWAX (du New Jersey, stoner).

Nebula et The Atomic Bitchwax : des cousinades ? Pas vraiment. Le premier a dû fumé toute la moquette de Betelgueuse jusqu’à ici. Le cousin du New Jersey est plus Terre à terre - du bon rock des familles. Je ne sais pas ce que c’est que de la cire de chienne (Bitchwax) - encore moins de la cire de chienne atomique - et je n’ai pas envie de le savoir. Le set commence par un chouette moment d’empathie (Hope you die) avant de dérouler les morceaux rock, instrumentaux ou pas, comme du bon vieux surf rock qui glisserait sur une vague bien énervée et gigantesque. Tout se termine par Shitkicker et ça résume assez bien le truc : un peu fouille-merde, heureux de l’être, et pas envie de se prendre la tête.

ZEAL & ARDOR (de Suisse, black gospel metal).

La voix de Billie Holiday pour commencer, et ça c’est sacré. Un bon concert - mais je n’ai mis qu’un pied dans la Cathédrale - étais-je l’esclave de la fatigue ? - comme un baptême tombé à l’eau, comme si une nonne me proposait la culbute mais que ça suivait pas trop dans le calbute - pas un chemin de croix mais pas une conversion non plus. J’ai trouvé l’Évangile - prêche et blastbeats - très belle - Don’t you dare, Death to the holly, Devil is fine - mais un peu répétitive : une autre foi / une autre fois peut-être ?

Ainsi se termine - je l’ai déjà faite l’an passé, je la retente – ainsi se termine mon séjour de trois jours dans les Valley suisses, au pays des trves de Bâle.

En résumé :

:love_you_gesture: :love_you_gesture: :love_you_gesture: :love_you_gesture: King Buffalo et l’exposition Chris Ware.

:love_you_gesture: :love_you_gesture: :love_you_gesture: Thronehammer (eh oui…) et Yawning Man (j’y étais, mais où étais- je ?).

:love_you_gesture: :love_you_gesture: Daily Thompson, Godsleep, des bouts de Nebula et des morceaux de plein d’autres choses.

Mais si vous me redemandez demain, ce sera peut-être pas tout à fait pareil.

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Quelle plume, une fois de plus, mon cher Ride !!!
J’ai l’impression contradictoire d’être à la fois à tes côtés et en même temps d’avoir tout raté. Je suis à la fois frustré et comblé…

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Rolala comment veux-tu qu’on attaque notre report de Psychonaut / Doodseskader après une review de cette qualité ? À quand un livre compilant tes lives report ? J’achète direct perso !!

@KingHorus et @WardeK petit fest au Molotov ce soir et demain :metal:

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Je ne vais pas répéter ce que je dis à chaque fois que je te lis Ride, alors juste merci pour ce report. Et pour cette sublime description de King Buffalo avec des mots que je n’aurai pas trouvés.

On peut déduire de tes retours sans négatif que tu as apprécié tout ce que t’y as vu ?

Merci @MaNuNoize et @Chab77. J’essaye d’apporter ma pierre à l’édifice, car il y a beaucoup de « plumes » et de reports de qualité sur ce forum. Mais sincèrement merci ! Et, @Chab77, tu ne feras pas l’économie d’un report sur Doodseskader, tant ce groupe m’a enthousiasmé au HF et tant j’aimerais les revoir : ce sera peut-être grâce à toi par procuration.

@Wolfy : Il s’agit de « ON TOUR with Zeal & Ardor » de Samira Belorf. La BD a une couverture souple, un format magazine et contient un poster dessiné « comme dans un vrai magazine de métal » m’a-t-elle dit. Comme il n’y a pas de nom d’éditeur sur le 4ème de couverture, j’imagine que la BD est en auto-édition. On trouve cependant l’adresse de son site (en suisse allemand je pense) mais il n’y a aucune trace pour l’instant de cette BD, qui semble toute fraîche (parution 2023).

La couverture et un extrait sont visibles sur son Instagram :

Enfin, elle revenait de Helsinki, Finlande, pour une expo ou un forum de BD, et on trouve une reproduction du poster à cette adresse :

Au pire, peut-être un jour nous croiserons-nous et je te la prêterai volontiers.

@Iko C’est vrai : j’ai pris du plaisir à presque tous les concerts, ici comme au Hoflärm, et je suis chanceux. C’est peut-être dû au fait que ce sont des fests « spécialisés » (comme si je ne faisais que la Valley au HF), qui proposent les styles de musique dont je suis le plus proche (drone, doom, heavy psych…) : c’est plus facile ainsi. Et puis je « bosse » pas mal les concerts avant le festival : j’écoute les groupes avec assiduité, je m’intéresse aux setlists de la tournée, je lis des interviews, bref : j’aime bien « gratter ». Quand le concert a commencé, j’ai dans la tête une tempête de paroles, de mélodies, des bouts d’interviews, des images, de l’artwork, etc… qui circulent librement et - parfois aidé d’une petite bière (mais pas plus) pour fluidifier et pour le laisser-aller - et de la connaissance intime de certains morceaux, car la musique est pour mon cerveau aussi indispensable que l’air et l’eau le sont à mon corps - et c’est ainsi que je les vis.
Un groupe comme Eyehategod, par exemple, m’a demandé de pas mal gratter pour enfin trouver une clef et entrer dedans. C’était la 3ème fois que je les voyais (HF, Sylak auparavant) et ce n’est qu’il y a peu que j’ai fini par « comprendre » (même s’il ne s’agit que de ma propre interprétation) de quoi il s’agissait (en gros, le crade, la loose, dans une belle adéquation entre le fond et la forme). Ceci dit, il me reste maintenant à conceptualiser la présence de Crocs aux pieds du guitariste… :rofl: (Peut-être que quand tout le monde porte des santiags, c’est comme de faire un doigt (de pied) d’enfiler des pantoufles en plastique).
J’ai pris beaucoup moins de plaisir au Sylak, par exemple, qui est un festival très sympa mais généraliste, avec des groupes et des styles qui ne me parlent pas (mais quel pied devant Church Of Misery ou Solstafir !).

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Comme il y a plein de coreux sur le forum, je vous partage ce Fest toulousain :

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Affiche excellente rien que pour les trois premiers groupes :

Home Front : superbe album Post Punk sorti cette année. Une belle découverte pour ma part !

Caged : un des meilleurs groupes de Hardcore Italiens, Metallic Hardcore. Leur album est terrible et ils sont super sympas en plus !

Citrus : gros Hardcore aux influences un peu Death. Excellente démo !

Je ne sais pas si tu es anglophone, mais il y a une interview d’une heure vraiment intéressante de Rebecca Vernon sur Veil Of Sound. En dehors de tout ce qu’on apprend (et notamment que The Keening a déjà un 2ème album enregistré, quasiment mixé et qui sortira dans un délai qui reste à définir par Relapse), j’ai vraiment eu l’impression de passer une heure avec une femme sympa, accessible et passionnante.

Merci Ride…pour ce sublime report! On est plein de fans ici !
Mantar est un groupe génial… ce n’est pas Karajuju qui dira le contraire et Zeal & Ardor ne déçoit jamais! ( les seuls groupes que je connaissais :wink:)
J’écouterais les groupes de doom, sans doute entre autres

Il parait que ce week- end c’etait le Rising Fest. On aura peut-être des reports :innocent:

Dommage, je rentre juste de Sainté où j’étais de fête de famille, si Acod s’est donné autant qu’au Hellfest ça a dû être un grand moment ?! :sunglasses:

Oui en effet très bien :metal:
Pas d’une originalite folle mais bien exécuté, propre et une grande maîtrise
Et à domicile dans une petite salle c est dingue :heart_eyes:

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Comme @Valhalla_Tsoin-tsoin , je vous met un autre festival toulousain: Le Urban Discipline sur deux jours au Métronum.

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Annonce d’une partie des groupes du Drakk Metal Fest à St Brieuc en mars 2024