Sacrée belle affiche incroyable!
Sueur de metal aussi est très bien et tu peux voir aussi ceux d autres régions où tu peux aller
Y a d’ailleurs l affiche du Muscadeth ( pays de la Loire
Merci. J’aime la scène locale, c’est un vivier de talents.
Pour trouver des concerts c’est :
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un paquet sur Facebook qui est devenu le lieu de communication privilégié pour les groupes.
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le bouche-à-oreille aussi, à force d’aller partout tout le temps, les mecs te préviennent quand il y a quelque chose quelque part.
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les sites spécialisé style Bretagne - France | Prochains concerts & festivals Metal / Hardrock / Punk
ou http://www.tyzicos.com/ (uniquement pour la Bretagne) -
et des petits sites obscurs, surtout pour les soirées punk/hardcore, ou quelques fois tu n’as même pas l’adresse mais une mention « ask a punk » pour savoir où a lieu le concert (si tu ne connais pas de punk tant pis pour toi).
Du coup, est-ce qu’il existe un site internet « Adoptez un punk » ? Ça pourrait être pratique.
Pelagic Fest, samedi 24 et dimanche 25 août, Maastricht.
Report du dimanche.
Spurv (Oslo, Norvège)
Spurv, c’est la bande-son de mes lectures actuelles (Ursula Le Guin, le cycle de Hain). Un set instrumental avec 3 guitares, basse, batterie, xylophone et un grand rôle joué par le trombone ! Parfois, aussi, une petite guitare jouée en slide ou une trompette. Le spectre musical est large et riche, comme du Sigur Rós haut en Cooder. Lyrisme et classicisme d’un post-rock canonique, le sourire jusqu’aux oreilles : un bon début de journée.
Le morceau qui m’a marqué : Til en ny vår.
Bipolar Architecture (Istanbul / Berlin)
Un mélange de black, de death et de tous les posts restantes, un style qui ne me parle pas particulièrement - et néanmoins un bon moment.
Ef (Göteborg, Suède)
Violoncelle et xylophone sont dans ce bateau - qui bat pavillon suédois - et personne n’est dans la galère. Encore des cousins de Sigur Ròs pour un set de post-rock chanté, impressionniste et raffiné. Le piano à bouche intervient dans une post-guigue qui unifie l’Ecosse et la Scandinavie. Chaque morceau est plus beau que le précédent.
Les morceaux qui m’ont marqué : Hymn of…, Moments of momentum, Hello Scotland.
Love Sex Machine (France)
Le groupe ultra exotique de la journée puisqu’il vient de Nantes. Si vous pensez tomber sur du James Brown parfumé au patchouli, eh bien non. Ça sent plutôt le dernier mammifère de son espèce écrasé sur du goudron par un douze tonnes et exposé aux excès du soleil. Je sais pas où sont passés Love et Sex, mais Machine était là, dans ce sludge avec quelques boulons bien serrés sur un axe hardcore et machinegaze. C’était si lourd, si bon et si impitoyable que Mike Tyson, à l’écoute du premier morceau, a choisi de retourner vivre chez sa mère avec Love et Sex, ses deux gants de cuir usés. Quel uppercut ! Put…, on vous met quoi dans le biberon, à Nantes ?
Briqueville (Temse, Belgique)
Les gars arrivent et jouent sur scène dans de grandes robes noires à capuche, un masque vénitien de type bauta sur le visage. De la fumée, un light-show fascinant et stroboscopique. Tous leurs morceaux s’appellent Akte et portent un numéro pour les différencier – Akte X, Akte XV - mais pourquoi différencier tel ou tel Akte dans ce théâtre de beauté ? Un seul but, la transe, avec ces morceaux subtilement répétitifs parfois traversés par un chant plaintif ou impérieux. C’était le concert que j’attendais le plus et j’en attends toujours plus, tant je n’ai pas été rassasié, tant le groupe - ni l’ego ni Lego mis en avant ou en évidence – a su bâtir une ville de briques psychédéliques aux murailles toujours plus hautes et plus vertigineuses, quand il suffisait de fermer les yeux pour s’en échapper et planer très haut.
Karin Park (Suède)
Le « sanctuaire électronique de la journée » comme l’a décrit la chanteuse elle-même lors du concert. Un set electro / techno bourré d’énergie communicative, Karin Park dans un couloir de synthés et de boîtes à rythmes, et s’en échappant parfois comme un elfe dansant à la frontière de la scène. Elle a joué en tout dernier Thousand loaded guns, hymne de l’été auprès de mes deux filles, car mes deux ladies en sont Gaga.
Year Of No Light (Bordeaux)
Concert vu depuis le balcon, à côté des musiciens d’A Swarm Of The Sun. Year Of No Light, c’est une descente lente et sombre et méthodique vers les abîmes, vers toujours plus de lourdeur et de noirceur, un escalier à sens unique que l’on aurait conçu sans retour. J’ai du mal à comprendre qu’on engage un ingé lumière pour leurs concerts. Ça devrait commencer dans le noir et finir dans les ténèbres. Et dans cette noirceur absolue, justement parce qu’elle est là, justement parce qu’elle s’impose à vous irrémédiablement, apparaît une faible lumière, un halo de bougie, un truc tellement faible qu’on ne le reconnaît pas tout de suite et qui est, morceau après morceau, la joie mélancolique que de tant de noirceur puisse surgir tant de beauté. Au Portugal, on appelle ça saudade. Mais à Bordeaux, ça n’a pas de nom : juste un son.
Årabrot (Norvège)
J’avais bien aimé au HF mais là, ils ont mis le feu à la grange, au comté, au Limbourg, à tout ce qui apparait sur le cadastre - et tout ce qui est caché entre les ombres du dit et du non-dit. Tout de blanc vêtus, encadrés par des piliers de bois devant un mur de brique, un set résolu de ugly dirty rock n’ roll (marque déposée, déposée à mes pieds, comme la carcasse d’un animal sauvage au poil encore frémissant). Le tenue pastorale de Karin Park – blanc, blanc, blanc – et les faux airs de pasteur déchu de Kjetil Nernes – blanc, blanc, blanc, cette blancheur immaculée dont on se pare et dans laquelle on n’a pourtant qu’un seul sujet de discussion : le Diable et ses turpitudes – jouent pour nous un épisode de la petite maison dans la Prairie dans lequel le lait a mal tourné. Incendie. Fornication dans la grange et je ne cherche même pas à savoir qui participe tant les cris, les postures, les attitudes, les hurlements sont ceux des hommes et des bêtes de toutes races et de tous poils – et pourvu que ces cornes que j’aperçois soient bien celles d’une honnête chèvre et non celles du démon.
The Devil’s Trade (Hongrie)
Hum. Enchaîner Karin Park et The Devil’s Trade sur la même journée… Le cerveau des festivaliers doit avoir la souplesse et la cambrure de Simone Biles. Invité de dernière minute en remplacement de JeGong, une guitare, un petit ampli posé sur le béton du foyer, devant un mur de brique éclairé d’un spot unique et orangé, avec un son pareil à une pelure jetée au sol, la nudité de chants magyars, la gorge serrée. J’ai eu la chance de discuter un peu avec cet homme sincère et bouleversant, qui n’a certainement pas vendu son âme au Diable – comme le nom de son groupe l’indique – mais à un ange bienfaiteur. Essentiel.
The Ocean (Berlin, toujours, en remplacement de Psychonaut)
The Ocean ? J’ai mis un doigt de pied dedans, ne l’ai pas trouvée si mauvaise, et finalement j’ai barboter jusqu’à ce que marée s’en aille. C’est marrant comme un groupe peut vous laisser en plan sur la grève un jour et, le lendemain, vous emporter dans ses rouleaux. C’était lent et rapide, puissant et groovy, je ne connaissais aucun morceau et j’avais pourtant l’impression qu’ils me parlaient directement, comme si j’avais collé mon oreille à quelques coquillage amplificateur. Comme un poisson dans… l’océan, je me suis laissé porter, avec un sourire aux lèvres. Je ne m’y attendais pas.
Cobra The Impaler (Gand, Belgique)
Grande déception de ne pas pouvoir entendre les morceaux du dernier Ihsahn en concert. On va donc s’abandonner à la morsure du Cobra et laisser le venin faire son effet. C’est à la fois violent, dangereux et fraternel. Manuel Eiremmer vient chanter et hurler à quelques millimètres de votre visage, James Falck descend de la fosse et adopte des postures extatiques, les morceaux sont d’une agressivité totale et pourtant lumineux, avec de belles mélodies. Quelle découverte pour moi… Et, comme tous les derniers concerts d’un fest, quelque chose de poignant traverse la salle, parcourt la peau de chacun d’entre nous. Celles et ceux qui étaient là depuis le début. Celles et ceux qui ont fait tous les concerts ou presque. Ces visages que l’on a aperçus vingt ou trente fois. Ces bras et ces épaules que l’on a frôlés vingt ou trente fois. Celles et ceux avec qui on a échangé des paroles, de sourires, des gestes d’approbation ou d’incrédulité. Un sentiment de communauté.
En résumé, et c’est à mes yeux le grand plus du Pelagic, en dehors de sa programmation et des lieux magnifiques, c’est ce sentiment d’appartenir à une famille encore plus qu’à une communauté (comme au Roadburn et sa très forte et très progressiste identité). Musiciens et passionnés ne cessent de se croiser et d’échanger dans les allées ou dans le foyer de la Muziekgieterij.
Un seul bémol : en 24 concerts, environ 110 musiciens sont montés sur scène et, sauf erreur de ma part - les musiciens de Briqueville étant masqués - seulement 3 d’entre eux étaient des femmes (et encore, Karin Park était deux fois sur scène – en solo et en tant que tiers ou moitié d’Årabrot) ! 2,7 % ! Dans de nombreux groupes qui me passionnent et me remuent les tripes – Big Brave, Divide & Dissolve, The Keening, Mütterlein, Fågelle et j’en oublie des tonnes – les femmes jouent un rôle principal. J’aimerais voir et entendre comment la moitié de l’humanité s’approprierait les codes (ou la déconstruction des codes) du post-rock et du post-metal, pour rendre ce festival encore plus beau qui ne l’est !
Mon top 5 « adrénaline »
- Nyos
- LLNN
- Cobra The Impaler
- Glassing
- Årabrot
Mon top 5 « planant »
- Briqueville
- A Swarm Of The Sun
- ef
- The Ocean (2ème show)
- Year Of No Light
Mon top 5 global
- Briqueville
- Nyos
- LLNN
- Cobra The Impaler
- A Swarm Of The Sun
Merci de m’avoir lu !
Comme c’est agréable de te lire !!
Après avoir vécu tes expériences, Je voudrais que tu fasses également mes concerts pour me les raconter ensuite.
Vivement ton report du troisième jour ( je veux rien savoir, il y aura une suite. De toute façon je suis 9ème dan en déni).
Ça y est mon REPORT DU MOTOCULTOR 2024 est terminé. Encore un sacré pavé !
Remarques générales sur le Fest
Énormément d’améliorations pour cette édition 2024, mais toujours des défauts qui seraient facilement corrigeables comme ce bordel à l’entrée avec des panneaux qui ne donnaient pas les bonnes indications aux différentes portes d’entrées :
2 portiques « avec bracelets - Concerts » pour ceux qui avaient déjà leurs bracelets.
2 portiques « Pose bracelet » pour ceux qui n’avaient pas encore eu le leur, qui se trouvait aussi être les portes d’entrée du camping, donc avec un temps d’attente extrêmement long à cause de la fouille du barda que transportaient les campeurs.
Logique non ?
Et bien non, on pouvait aussi passer par les portiques « avec bracelet » même si on n’en avait pas, puisqu’ils effectuaient aussi la pose !!
Merci pour ces indications totalement foireuses qui ont embrouillé pas mal de monde.
Les scènes. Pourquoi ne pas mettre clairement le nom des différentes scènes (et pas avec un carton minable inscrit au feutre). J’ai indiqué où se trouvaient certains concerts à des festivaliers qui étaient complètement paumés, et ce n’est pas le Running Order qui arrangeait les choses puisque sur celui çi, les scènes n’étaient pas indiquées dans le même ordre qu’en réalité.
Sur le site c’était :
en bas Dave Mustage (Mainstage) et Supositor Stage.
en haut : Massey Ferguscène et Bruce Dickinscène (les 2 chapiteaux).
Sur le R.O. C’était de gauche à droite : Dave - Massey - Supositor - Bruce. Aucune logique. Pourquoi ne pas regrouper sur le R.O. les scènes qui sont côte à côte comme dans la réalité ?
Autre problème, en numérotant les scènes de bas en haut cela donne : 1 - 2 - 3 - 4, pourquoi faire jouer les scènes les plus éloignés 1 - 4 en même temps ? Cela implique que les scènes les plus proches 2 - 3 jouent également en même temps ! Pourquoi ?
Pourquoi ne pas faire 1 - 3 puis 2 - 4.
Résultat, quand Arhios groupe de post rock jouait ses intros calmes et planantes sous la tente, en même temps, sur la scène la plus proche (Supositor) on entendait à bloc la double grosse caisse du death de Kronos. Un peu problématique et tellement simple à régler. Juste une question de logique.
C’est une super bonne idée de proposer un café-truck, c’est comme un food truck, mais qui vend (entre autres) du café, en plus du café de qualité. C’est une très mauvaise idée d’avoir réservé l’exclusivité de la vente de café à un seul café-truck pour 16 000 personnes !!! Résultat des files d’attentes pas possible à n’importe quelle heure de la journée pour en avoir un.
Style, il faut louper un concert pour avoir le plaisir de boire un café. Non, merci. Sérieux les mecs, un seul point de vente pour 16 000 péquins, y’a pas un moment où vous vous êtes dit que ce n’était pas assez ?
À part cela, comme je l’ai déjà dit, grosses améliorations dans pratiquement tous les autres domaines. Bravo.
Surtout la Supositor qui devient une mainstage bis (mêmes dimensions à quelque chose près) juste à côté de la principale.
Vidéos
J’ai filmé entre 4 et 23 minutes des groupes dont je parle, à part Architects (trop de mouvement et de slammeurs) et Myrath (mal placé, trop de monde devant moi).
Les 51 vidéos sont disponibles ici, dans la Playlist Motocultor 2024.
https://www.youtube.com/watch?v=dEZo5LBhuDE&list=PLPTZqvKVIfGLyLtiRL0wwVRZni8P0ch4U&pp=gAQBiAQB
La liste des vidéos est dans l’onglet de droite.
JEUDI
Début relativement calme avec Shy, Low, 5 sur scène et même pas foutu de trouver un chanteur
Du post-metal avec de belles envolées de guitares (3 gratteux quand même). 45mn très agréable histoire de bien s’échauffer.
Pour la suite, on entre directement dans le vif du sujet avec Uada, groupe de black atmosphérique (à capuche), que j’avais déjà vu au Hellfest en 2019. Toujours la même caractéristique, pas de lights (juste 4 spots posés par terre à l’arrière de la scène). De toute façon en plein jour à 16h cela n’aurait pas servi à grand-chose, surprenant quand même ce choix.
Le black des ricains à une nouvelle fois tapé juste, le temps a semblé bien trop court, j’aurais bien repris 2 ou 3 titres de plus. La prochaine fois, en espérant ne pas avoir à attendre 5 ans.
Ensuite une décision difficile à prendre, j’avais le choix entre Squid et… Squid, bon, j’ai choisi d’aller voir Squid. Christian Vander (Magma) s’étant flingué le coude en tombant dans un escalier, c’est Ange qui a pris leur créneau horaire, délaissant celui de 17h10/18h10 qui s’est retrouvé vide sous la Bruce Dickinscène.
Je trouve quand même dommage que le festival n’ait pas réussi à dénicher un groupe local pour boucher le « trou ». Il y a suffisamment de talents dans notre belle région pour trouver un remplaçant en 24 heures.
Revenons à Squid qui ne m’a pas transcendé, il faut bien l’avouer avec leur, « je ne sais pas quoi metal ». Je n’arrive même pas à trouver le terme exact, ça part un peu dans tous les sens et je me suis ennuyé en attendant les quelques passages qui patataient un peu.
Moundrag ou Havok, le cœur me disait Moundrag, la raison Havok, car j’aurai sûrement moins d’occasion de les voir que les frangins Trégorois. Le groupe du Colorado a fait le taf, ce n’est pas original pour 2 ronds, on a l’impression d’avoir déjà entendu ça cent fois, mais on s’en fout, c’est du bon thrash, ça butte et le public devient dingue. On sait ce que l’on vient voir. Parfait.
Créneau suivant avec Alan Stivell qui déboule sur la Mainstage du fest (Dave Mustage) avec ses musiciens. Alan Stivell, le mec qui a révolutionné la musique bretonne en 1972 en donnant un concert de musique traditionnelle bretonne électrifiée à l’Olympia, retransmis en direct à la radio (Europe 1) suivi par 7 millions d’auditeurs !!
52 ans plus tard, ce même mec enflamme la scène du Motoc avec toujours des classiques, mais version rock/metal cette fois çi avec 2 guitaristes, dont son ancien comparse Emmanuel Devorst et un son de guitare bien lourd qui donne un énorme coup de boost aux titres (la version de Son ar chistr !!)
Et puis voir Alan Stivell faire les « doigts de metal » à la fin de certains titres et du concert ça n’a pas de prix. Ce mec est une fucking LEGEND !! Respect.
Sacramentum a investi la Supositor juste après pour délivrer son black de seconde zone. Désolé pour les fans du groupe mais c’est l’impression que j’ai eu. Déjà la bassiste était mixé beaucoup trop en avant avec un son de basse beaucoup trop propre, ce n’est pas un son jazz ou rock qu’il faut, c’est du black metal, quoi ! En fait on entendait que son joli son de basse pendant tout le concert, je n’en pouvais plus !
Bref, je me suis bien ennuyé et ce n’est pas le lancer de sang de porc (ou je ne sais quoi) sur les premiers rangs, après que le chanteur se soit bien enduit le torse et le visage qui changera quelque chose à mon impression (je suis en train de réécouter la vidéo que j’ai filmée, la basse est toujours insupportable).
Petit déplacement de 20 mètres sur la droite pour assister au concert de Deicide. Aucune surprise, ils ne sont pas là pour enfiler des perles mais pour faire du old school death et ils le font bien, même si ce n’est pas mon style de prédilection, on sent une certaine expérience. Glen Benton a encore de beaux jours metalliques devant lui.
Retour devant la Supositor pour le show de Venom Inc., malgré le fait que je les ai vus il y a 2 mois au Hellfest, je ne m’en lasse pas. Là aussi, rien de bien original, mais ça fait toujours plaisir de réécouter les vieux classiques extrait de vinyles que j’avais acheté au début des années quatre-vingt. 55 minutes qui sont passées toutes seules.
Changement radical avec le concert de la Bruce Dickinscène qui acccueillait Crippled Black Phoenix dont je ne connaissais pas grand-chose avant, car comme d’habitude j’écoute très peu les groupes que j’ai décidé d’aller voir pour conserver une certaine fraîcheur face aux chansons et le plaisir de la découverte.
Le post metal des anglais s’est révélé efficace, mélodique et puissant, remportant un beau succès sous la tente. Sept sur scène : 1 chanteuse, 2 guitaristes/chanteurs/choristes, 1 bassiste, 1 synthé, 1 batteur malgré cela un son qui est resté clair et relativement précis malgré une grosse caisse réglée beaucoup trop forte (une constance sous la Bruce, enfin du peu de concerts auquels j’ai assisté).
Belle prestation, à revoir dès que possible. Une des très bonnes surprises du Fest.
Fin de soirée tout en finesse avec le hardcore revendicatif des ricains de Lionheart. Que dire, ça chante en chœur, mais vraiment, il y avait 2 choristes sur la droite de la batterie, bien caché par la fumée omniprésente. Des gros breakdown, des effets pyrotechniques, le bassiste a pris un malin plaisir à faire participer le public (à la Queen, hey ho…), à le faire sauter en rythme… Un peu cliché, mais bien jouissif quand en même temps, on prend des gros riffs de guitares en pleine gueule.
À noter une méchante coupure de son (qui n’a duré qu’ ½ seconde) mais qui à un peu fait peur à tout le monde. Cela s’est reproduit à quelques reprises sur la Supositor tout au long du week-end, heureusement sans dommage.
Fin de la soirée, pas vraiment, car en me dirigeant vers la sortie je m’aperçois que le concert de Kvelertak n’est pas terminé (merci les groupes de HxC qui jouent pratiquement toujours moins que le temps qui leur est alloué). Résultat, j’ai réussi à faire en prime 13mn du concert des norvégiens Kvelertak, ce qui vu la qualité du groupe n’est pas négligeable. J’ai eu le droit au final (si je vous avais dit en intro vous auriez eu du mal à me croire) avec le magnifique Bratebrann en version 9mn. J’adore ce groupe mais à chaque fois (Hellfest, Motocultor) il y a une formation que j’ai plus envie de voir en face.
Gros carton de Kvelertak, mérité.
VENDREDI
Pas le temps de souffler vendredi que l’on prend directement Karras dans la tronche. Toujours aussi efficace, le trio avec Yann, guitare (Mass Hysteria), Etienne, batterie (ex-Aqme) et Diego basse/chant vous prend à la gorge et ne vous lâche plus. C’est rapide, puissant et il ne sonne pas tout à fait comme les autres groupes de grind. A noté la vie dangereuse des gars de la sécu, quand Diego s’est appuyé un peu fort sur un retour qui se trouvait en bord de scène. L’enceinte a heureusement été retenue dans sa chute, vers le mec de la sécu qui se trouvait en dessous, par les câbles de branchement.
Erreur d’aiguillage ensuite puisque je suis resté sur la scène attenante ou le groupe strasbourgeois Inhumate, donnait son 1er concert en Bretagne. Du grindcore bon teint, qui ne se prend pas la tête, avec un chanteur totalement naturel « Y’en a sûrement qui n’aime pas trop le grind, on s’en fout, venez faire la fête… »
Je serais bien resté plus que 3 titres, mais j’avais décidé d’aller sous la Massey Ferguscène.
Donc remontée vers la tente pour assister au show des belges d’Hippotraktor qui malgré leur nom à la con reste une belle surprise avec leur metal progressif puissant. Gros son, belles mélodies, bonne présence sur scène et un chanteur, parlant français, qui se tient un peu en retrait et dirigé bizarrement vers le côté de la scène au lieu de faire face au public ? Étonnant.
Changement de tente et un des deux seuls moments du week-end où j’allais passer 2 concerts de suite à couvert. Enfin où j’aurais dû passer 2 concerts de suite, parce que c’est Slow Fall qui a investi la Bruce Dickinscène et j’ai senti dès le 1er titre que ça n’allait pas le faire avec leur espèce de death, avec voix claire, et synthé trop présent. J’ai tenu 3 titres avant de m’enfuir avec Migou qui n’était pas loin et qui, elle aussi, trouvait ça chiant. En fait on s’est retrouvé à 3 à se barrer, puisqu’avec Pierre-Lou (guitariste d’Infern) on s’est regroupé sous la tente du merch groupes/dédicaces pour papoter un peu en attendant Incantation.
Le groupe de death américain a donné un bon concert, mais je n’ai pas trouvé cela extraordinaire non plus, je ne m’attendais pas à plus remarquez. C’était sympa, je ne me suis pas ennuyé, le chanteur étant vraiment investi, avec une très bonne communication avec le public.
Choix suivant Infected Rain où Eihwar ! Ah oui, j’ai oublié de vous préciser que pratiquement toute la journée sous la Bruce Dickinscène était journée tambourin (folk, pagan…) et je ne supporte pas les groupes à tambourin (surtout sans guitares) donc le choix se limitait à la mainstage (Dave Mustage) à chaque fois. Et sur la mainstage c’était Infected Rain, une sorte de metalcore, avec chanteuse, totalement inintéressant pour moi. J’ai tenu 3 titres avant de partir. J’ai abandonné plus de concerts pendant de ce Motocultor qu’au cours des 30 années précédentes !
Horaire suivant, Hexis sur la Supositor, un groupe qui m’avait paru intéressant après avoir écouté vite fait un titre début de semaine, mais sans approfondire plus que ça, j’aime bien découvrir les groupes sur scène.
Et là grosse tarte dans la tronche ! Leur black/sludge/hardcore m’a littéralemen transporté, c’était violent, intense, assez déjanté avec un chanteur en jogging/kway qui soufflait comme un bœuf en permanence et qui a fini le show en slam dans le public. Grosse perf des danois. Il faut vraiment qu’ils repassent rapidement dans le coin, que j’ai la chance de les revoir.
Changement complet avec Nova Twins. Pas très motivé pour aller les voir, mais au final j’ai passé 45 minutes plutôt sympa, avec le trio qui se compose d’un batteur, d’une chanteuse et d’une bassiste qui doit avoir un rack d’effets totalement délirant vu le nombre de sons différents et surprenants qu’elle a fait sortir de son instrument.
Retour sur la Supositor pour un des évènements de cette édition : pouvoir assister à un concert de 1914, le groupe de black ukrainien, qui avait dû annuler à de nombreuses reprises leurs participations au Motoc ou au Hellfest. Quel plaisir de pouvoir enfin écouter les titres du dernier album en version live (5 titres sur les 8 du concert). Le groupe a assuré, avec une longue présence du chanteur Dmytro Ternuscak au sein du public, avec sa tenue couverte de boue.
Redescente immédiate avec Beast In Black et son power metal que j’ai très rapidement trouvé insupportable.
Je suis courageusement resté 3 titres avant de partir. Je ne suis pas du genre à me barrer pendant un concert mais quand ça ne passe pas, et bien… ça ne passe pas !
Un Mémé Patate plus tard, je rejoins la Supositor pour Left To Die, le groupe hommage au Death de Chuck Schudliner. C’est propre, carré, ça a envoyé du death old school pendant 50mn avec un paquet de classique. Très efficace.
Petit trajet sur la droite pour se poster devant le heavy metal de KK Priest, qui a joué des titres de ses 2 albums et bien sûr un paquet de classiques de Judas Priest : The ripper, Night crawler, Hell patrol, Breaking the law, Sinner, Burn in hell, et les cover des reprises de Judas : The green manalishi (Fleetwood Mac), Diamond and rust (Joan Baez). Bref, du très lourd avec un KK Downing qui n’a pas tiré la couverture à lui et un Tim « Ripper » Owen en forme. Belle prestation pour les fans de heavy metal.
J’avais loupé Myrath au Hellfest pour cause de Temple complètement blindé, impossible d’entrer sous la tente. Je suis donc parti rapidement dès la fin de KK Priest pour rejoindre la tente Massey Ferguscène, malgré cela il y avait déjà un paquet de monde. J’ai réussi à me faufiler pour trouver un endroit acceptable pour assister à la belle prestation des tunisiens. Ce n’est pas le style de musique que j’écoute régulièrement, mais live leur hard/heavy teinté d’influences orientales offre un beau moment. Il n’y avait pas les cracheurs de feu comme à Clisson, mais la danseuse orientale était bien présente avec sa débauche de tissus virevoltants qui apportent un plus visuel.
Opeth, pour moi c’est un peu à double tranchant, autant j’aime les 9 premiers albums (entre 1995 et 2008) autant je déteste la période 2011/2019 (4 albums). Pour celui qui sort cette année, j’attends pour voir.
Et bien vous savez quoi, ils n’ont joué que des titres de la période 95/08, à part la reprise de quelques secondes (extended version ) du You suffer de Napalm Death.
Malgré cela je garde un souvenir mitigé du concet en partie à cause du son de basse absolument dégueulasse qui a ruiné les 2 premiers titres du show avec un ronflement sursaturé qui bouffait tout et qui s’est à peine amélioré ensuite. Catastrophique. J’étais un peu sur la gauche de la scène, je ne sais pas si c’était partout pareil ?
Mikael Akerfeld est beaucoup trop bavard, il est intéressant et à un humour assez froid, mais pitié pas pendant un festival ou la prestation est réduite à 1h15. Un peu énervant sur la longueur.
Je gare un souvenir formidable de leur venue dans la vieille salle Antipode à Rennes en 2003, un peu plus mitigé de ce concert à Carhaix.
Avant-dernier show de la journée avec le black metal d’Aura Noir, qui était passé au Courts Of Chaos en 2018. C’est pas mal, sans plus, on ne peut pas dire que j’en garderai un souvenir impérisable. Ca fait le boulot quand même, mais m’a manqué le petit truc pour faire réellement décoller le show.
Final avec l’Ovni musical Igorr qui a fait le plein devant la mainstage avec son metal/electro/classique/death/black/musique barroque/ajoutez ce que vous voulez de toute façon il le fait.
Toujours aussi barré.
Un truc cependant, le final avec Gautier Serre et ses synthés/samples, tout seul pendant 5 ou 6 mn à la fin, et bien c’est aussi chiant qu’un solo de batterie dans les années 70 !
Fin d’une journée bien rempli, malgré quelques trous dans la programmation (Infected Rain, Beast In Black).
SAMEDI
Début de programme pour le moins revivifiant avec le quatuor Fange/Calcine/Jesus Piece/Sorcerer !
Les rennais lançaient les hostilités (c’est le mot juste) sur la mainstage avec leur metal agressif, et enragé.
Disparu le batteur qui était présent au Motoc 2019, remplacé par des machines. Le sludge/noise/indus du groupe n’est pas là pour faire de cadeau, c’est sombre, violent, avec Matthias, le chanteur au short noir qui arpente la scène comme un lion en cage. Cette fois çi il n’y a pas eu de lancé de pied de micro et bouteille d’eau dans la fosse. Il se calme peut-être avec l’age
Petit tour vers la gauche pour me poster devant la Supositor. Autant vous le dire tout de suite, ma journée a consisté à faire un mouvement de pendule entre la Supositor et la Mainstage. Je n’ai pas été sous les chapitaux de tout le samedi.
Les Parisiens de Calcine arrivent avec une belle réputation scénique dans le monde du HxC et ils ont largement répondu à mes attentes avec un Hardcore puissant, une chanteuse qui occupe bien la scène. 30 min qui ont passé bien vite (il avait un créneau de 40 min mais les groupes de HxC jouent rarement plus d’une demi-heure).
Retour devant la Bruce ou les ricains de Jesus Piece se préparent. J’ai vu beaucoup de groupe donc je ne suis pas certain, mais je crois bien que c’est avec eux que le public s’est montré taquin.
Le chanteur faisant les tests son du micro « check », le public en chœur « CHECK », le chanteur « test », le public « TEST », ça a continué comme cela pendant 2 minutes avec différents mots. C’est très con mais ça bien fait rigoler tout le monde, y compris les mecs du groupe.
Fin de la rigolade par contre quand ils sont revenus fouler les planches. On a tout de suite compris que c’était du méchant. Un beatdown hardcore qui tape fort, avec des breakdown de malade, un son énorme et un chanteur noir américain qui a bien enflammé le pit. Grosse prestation des Philadelphiens. Une autre bonne surprise du Fest.
Sorcerer, lourde tâche pour les français que de passer après un tel rouleau compresseur. Malgré cela les parisiens ont harangué le nombreux public qui avait répondu présent et ça a bien bougé et soulevé pas mal de poussière. Mission accomplie.
Après ce quatuor infernal, retour à du calme et de la douceur avec Kalandra et sa petite chanteuse (ou ce sont le guitariste et bassiste qui sont très grands) et sa belle voix.
Prestation convainquante des norvégiens et leur rock/hard aux influences folk. Ca s’écoute tout seul, les titres sont relativement courts (entre 4 et 5mn) donc on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Rechangement de style, avec le black metal de Rüyyn (groupe LADLO) et son superbe backdrop noir et or, comme le maquillage des musiciens. Du black atmosphérique intéressant même si pas foncièrement original. 45 minutes bien remplies et qui montre encore une fois que la scène black metal française regorge de groupes talentueux. Je les reverrai avec plaisir.
Après le hardcore/ le hard folk et le black, place au thrash avant-gardiste et révolutionnaire de Toxic Holocaust… non, je déconne, les américains proposent un thrash pur jus en version power trio. Énergique, à fond les ballons du début à la fin pour le plaisir des fans . Le son était bon, comme sur la plupart des concerts, et ils ont fait le job, comme on dit, avec leurs titres qui excèdent rarement plus de 4mn.
Toxic Holocaust c’est du concis, il balance la purée à fond pendant 3mn et on passe au titre suivant. Vite fait, bien fait, ils ne sont pas là pour finasser.
Crypta s’est fait un nom sur la scène death internationale, le fait que ce soit 4 filles n’y est sûrement pas étranger, mais pas que, musicalement ça suit, leur concert tient la route, bonne présence, c’est propre, rien à dire.
Exodus, que dire, les légendes du thrash ont été digne de leur statut. Pas le meilleur concert du week-end certe (question de goût), juste un show de plus des américains, mais ils enchaînent les classiques et le public adore ça.
Je me demande qu’elle casse-tête ça doit être pour ce genre de groupe pour choisir les titres qu’ils jouent. Quand tu as 11 albums derrière toi et que les fans ont envie d’ententre au moins 30 standards, il faut faire des choix qui de toute façon ne feront pas l’unanimité. Pas facile d’être un vieux groupe
Emmure, groupe ricain de metalcore (pour simplifier) et sa débauche d’effets spéciaux et de de décors incroyables qui consistaient en… une batterie posée au milieu de la Supositor Stage sur la petite estrade dédiée, point barre ! C’est ce que l’on appelle faire le minimum syndical !
Par contre niveau ambiance c’était assez costaud, le pit est entré en fusion dès le 1er titre et étant dans les 2 premiers rangs, j’ai eu l’impression d’être dans une machine à laver le linge en fonction essorage rapide.
Avalanche de slammeurs, et pogo à tous les étages. Revivifiant, ça fait quand même du bien, même si musicalement ce n’est pas spécialement mon truc (à part que j’ai eu mal à une vertèbre pendant 5 jours à cause d’un coude un peu pointu qui est arrivé au mauvais endroit).
Un coup à gauche (Supositor), un coup à droite (Dave Mustage). C’était au tour de Jinjer, qui a fait le plein avec son metalcore. J’ai quand même trouvé cela un peu long car la musique des ukrainiens ne me parle pas. Pas désagréable non plus, il ne faut pas exagérer mais je n’ai pas été transporté, c’est le moins que l’on puisse dire.
Dodheimsgard, difficile de décrire ce genre de performance tant le chanteur est barré avec sa tenue extravagante, ses roulades par terre, son escalade d’un des piliers de la sono (il est monté à 5 ou 6 mètres de haut quand même) et ses jets de fumée (farine ?) sur les autres musiciens et son slam dans les premiers rangs. Musicalement c’est une sorte d’avant-garde black metal plutôt atmosphérique, un peu désarmant par moment. Je crois que c’est le genre de groupe dont il vaut mieux écouter quelques titres avant de les voir live pour s’y retrouver plus facilement.
J’aimerai bien avoir l’occasion de les revoir pour mieux apprécier leur show.
Une des 4 têtes d’affiche du Fest, Architects, a rameuté la foule devant la mainstage. Gros succès avec leur metalcore bien trop mélodique pour moi, même s’ils envoient du gros son de guitare quand il le faut.
Pas grand-chose d’autre à signaler si ce n’est la horde de slameurs que j’ai pris sur la tronche. Pas vraiment de surprise, je m’y attendais.
Une de mes têtes d’affiche à moi était les belges d’Aborted avec leur grind/death énorme. Un mur du son qui vous arrive en pleine poire, hyper efficace, qui vous déboite la tronche méthodiquement. Ce groupe est une putain de machine à démonter les vertèbres. Grandiose comme d’habitude.
Fin de la soirée, ayant fait l’impasse sur le choix Dirtyphonics / The O’Reillys And The Paddyhats (qui je l’ai appris en cours de soirée était remplacé par un groupe dont j’ai déjà oublié le nom), histoire de gagner une petite heure de sommeil, ce qui n’est pas négligeable au bout de 3 jours.
DIMANCHE
Début en fanfare (c’est une expression) avec le groupe américain Frail Body et son hardcore/screamo qui mélange les moments calmes/planants avec d’autres bien plus intenses et agressifs ou le côté HxC fait un retour en force.
Une belle découverte pour entamer cette dernière journée.
Moment le plus calme du festival pour moi, avec les vannetais d’Arhios, groupe de post-rock/math-rock instrumental dont l’album Miscible (2023) est une petite merveille de finesse qui ne tombe jamais dans le mièvre.
La formation a fait l’unanimité sous la Massey Ferguscène, recueillant une belle ovation au bout des 40 min qui leur étaient imparties. Le final avec le sublime Daria étant un grand moment d’émotion pour le public avec sa lente montée en puissance, mais aussi sur scène, à la fin du morceau, avec celle bien palpable de Thomas, le guitariste du groupe. Magnifique moment.
Arthur, le bassiste, a joué la majeure partie du concert assit sur un tabouret à cause d’une blessure au pied.
D’une tente à l’autre pour la seconde fois du fest pour voir Duel et son stoner vraiment accrocheur (pourtant je me lasse assez vite du stoner), avec quelques titres qui mériteraient d’être bien plus connus comme l’imparable Black magic summer (2019). Les Texans ont délivré un bon concert. À revoir.
Retour vers un de mes styles de prédilections avec le black metal des français de Griffon et leur backdrop qui représente la pochette de leur dernier album « De Republica ». Pantalons noirs et chemises blanches, maculées de sang (pour certains), comme l’était le front du vocaliste.
À l’instar de leur compatriote de label, Ruyyn, les parisiens ont fait le taf avec un black mélodique qui a su séduire le public présent devant la Supositor.
Merci à la fille derrière moi qui s’est sentie obligée de parler et de rire comme une cruche (sans rapport avec la musique) pendant la moitié du show. D’ailleurs, petit point pénible, les gens qui parlaient pendant les concerts. Je ne sais pas si c’est pas de chance ou quoi, mais sur un paquet des vidéos que j’ai filmés, bien plus que d’habitude, on entend des gens bavasser (longtemps) durant les titres. Assez exaspérant. Manque de respect pour le groupe et pour les gens qui sont autour d’eux. Si le concert ne vous intéresse pas, dégagez bien loin !
Encore un groupe qui a une certaine expérience de la scène avec Unearth, groupe de deathcore américain, qui arpente les concerts et festivals en tout genre depuis la fin des années 90. La non plus il ne fallait pas s’attendre à une révolution musicale, mais ce qu’ils font, ils le font bien et à vrai dire, on ne leur en demande pas plus. Gros son, guitaristes qui balancent leurs riffs avec enthousiasme et chanteur content d’être là. Cool, belle prestation.
Night Verses, un groupe que je ne connaissais pas, mais qui après écoute d’un ou deux titres m’avait paru plus intéresant qu’Hirax (thrash).
Je ne regrette pas mon choix, le metal « progressif » étant vraiment agréable à découvrir sous la tente de la Massey Ferguscène. Techniquement le guitariste est solide même s’il n’est pas le plus démonstratif (pour les saltos arrière faudra repasser, bon, remarquez c’est assez rare en concert).
Malgré le fait que ce soit instrumental, à aucun moment l’absence de chant ne s’est fait ressentir, les musiciens occupant suffisamment l’espace sonore et la musique ce suffisant à elle-même.
Night Verses n’est pas le groupe le plus connu mais s’il passe près de chez vous je vous conseille de faire le déplacement. Cela m’étonnerait que vous regrettiez votre soirée.
L’épreuve suivante consistait à choisir entre Born Of Osiris (metalcore), Monkey3 (rock/stoner). J’ai choisi d’aller bouffer, je commençais vraiment à avoir la dalle et qu’aucun des 2 groupes ne m’inspirait.
Exumer, encore du thrash, mais allemand cette fois çi, avec un chanteur qui a vraiment fait son maximum pour se mettre le public dans la poche, très bonne communication et grosse présence sur le devant de la scène. Le bassiste a retenu mon attention, il a une bonne bouille, semble très jeune par rapport aux autres, interagit également pas mal avec le public en faisant de drôles de mimiques et possède une basse en bois dont le corps semble très long par rapport aux autres instruments du même genre.
Un slammeur a failli prendre cher puisque démarrant son slam du troisième rang (à quoi ça sert de commencer un slam à 1m50 des barrières bordel!!!) les mecs de la sécu ne l’ont pas vu. Je crois bien que ce sont mes hurlements dans leur direction qui les ont alertés. Le mec a été rattrapé de justesse !
Encore un dilemme : Sonata Artica ou Stoned Jesus (stoner ukrainien). Le choix a été vite fait, les potes se réunissaient pour un apéro improvisé. Aucun des deux groupes ne soulevant un enthousiasme débridé de ma part, je me suis dirige vers la zone bouffe pour rejoindre la fine équipe. .
45mn à se raconter des conneries tout en surveillant l’heure car un de mes groupes préférés allait entrer en scène.
Decapitated. Les polonais ont été fidèles à ceux que j’attendais d’eux, un rouleau compresseur, techniquement irréprochable qui enchaînent les titres qui vous arrivent comme des directes en pleine gueule.
Pit en fusion.
Je regrette l’abandon du monstrueux titre Kill the cult, mais après tout, c’est peut-être mieux pour l’état de mes cervicales, qui avaient déjà pris cher, et pour les préserver un peu en prévision du futur concert de Meshuggah !
Difficile de passer après les polonais, c’est Terrorizer qui a fait les frais de l’expérience puisque leur grind m’a paru bien fade après l’intensité des 50 minutes précédentes.
Ce n’est pas que les ricains manquaient d’énergie, surtout avec la présence de David Vincent à la basse et Pete Sandoval derrière les fûts, mais c’est la comparaison avec Decapitated qui était un peu violente, les titres de Terrorizer paraissant mous (c’est bizarre de dire ça pour du grind!).
Le groupe avait mis tous les atouts de son côté avec un beau backdrop, des décorations sur les 3 pieds de micros : chaînes, cranes, squelettes, organes… le tout en plastique puisque Sam Molina à la fin du concert à tout balancé dans le pit à la plus grande joie des spectateurs.
Le chanteur s’était affublé d’un magnifique maquillage vert qui le faisait ressembler à une espèce de troll.
À chaque fois que j’ai vu les grecs live, j’ai trouvé très bien, une fois de plus cela a été le cas. Le black mélodique de Rotting Christ étant agrémenté de chœurs et samples qui donnent une belle ampleur aux morceaux. Joli succès devant un parterre de fans qui a semblé apprécier autant que moi.
Meshuggah. Énorme affluence pour assister à la démonstration des suédois. Ce groupe est vraiment à part dans l’univers du metal. Ce sont les maîtres incontestés : Meshuggah fait du Meshuggah, les autres copient.
Visuellement c’est magnifique, le light show est extraordinaire, musicalement ils étalent tout le monde. C’est aussi simple que cela.
Ça a slammé pas mal, mais raisonnablement de mon côté, pas au point de me gâcher le concert (même si je jetais régulièrement des coups d’œil vers l’arrière).
Un mec en fauteuil roulant est passé 2 fois, ou alors c’était 2 différents, je ne suis pas très physionomiste en fauteuil roulant ! La deuxième fois, il était suivi de près par un mec qui a commencé à gueuler "attendez, attendez ", quand on le portait. Je ne sais pas pourquoi, soit les mecs de la sécu était occupé avec le fauteuil, soit il voulait rester plus longtemps en l’air. J’ai fini par le pousser vers les barrières en lui disant « non, tu nous fais chier, dégage ! » ce qui a bien fait marrer mon voisin de concert, un petit jeune avec qui j’avais discuté un peu avant que cela ne commence et qui venait de Lyon avec sa copine.
Pas de pitié pour les slammeurs
Seul petit reproche, le long moment à la fin de Born in dissonance, le groupe sort de scène et des gros spots verts commencent à flasher avec un grondement sonore. Cela dure assez longtemps (plus de 2 minutes). Je ne sais pas la raison de cette coupure, peut-être une pause tout simplement car j’ai remarqué qu’ils ne le font pas tout le temps à la fin du même morceau).
Le concert de Gorgoroth a eu le mérite de bien me faire rigoler, pas à cause de la musique évidemment qui est tout sauf marrante, mais à cause d’une petite nana qui a pété une pile au cours des 20 premières minutes.
Et je ne la blâmerai pas.
C’était, j’imagine, une amatrice de black qui était là pour assister à un concert d’un groupe qu’elle aime sûrement beaucoup. Le problème c’est qu’à côté d’elle (juste derrière moi) il y a un pogo qui a commencé à se mettre en place avec 10/15 personnes environ, et cela, a eu le don de l’énerver puisqu’elle poussait de toutes ses forces ceux qui l’approchaient et qui l’empêchait d’apprécier le show.
Cela ne s’est pas arrangé quand les mecs/nanas ont formé un circle pit puisqu’elle a commencé à mettre des low kick à tous ceux qui passaient à sa portée !
Ensuite elle s’est prise la tête avec un des trublions, qui ma foi n’avait pas l’air le plus malin de la bande, pour finir un instant plus tard par un « MAIS C’EST UN CONCERT DE BLACK, MEEEEERDE !!! » en désespoir de cause. La pauvre !
Peu après je me suis retourné et j’ai vu qu’elle avait la vue bouchée par pas mal de grands devant elle (pas si grand que ça, mais elle ne faisait pas plus d’ 1m60). Ayant un emplacement favorable, je lui ai proposé de passer devant moi pour qu’elle ait une position plus dégagée sur la scène, qu’elle puisse jouir du concert en toute quiétude. Elle méritait bien ce genre de faveur.
Pratiquement à tous les concerts je propose cela, si je vois, juste derrière moi, quelqu’un de petit qui ne voit absolument rien.
Pour revenir à Gorgoroth je n’ai pas été transcendé pendant le début du concert mais j’ai trouvé les titres bien plus accrocheurs au cours de la 2ème moitié.
Fin du fest avec Clutch que je dois voir depuis bien longtemps mais qui à chaque fois tombait face à un groupe que je préférais. Ce coup-ci c’était Avantasia sur l’autre scène, donc j’en ai profité.
Je crois que le stoner et moi c’est à petite dose, car malgré la qualité des compos j’ai commencé à décrocher au bout de 25/30mn. Certains titres me remettaient dans le jeu mais mon esprit commençait à vagabonder à nouveau au morceau suivant.
J’ai été rassuré quand j’ai entendu un pote, fan de stoner me dire que lui aussi avait trouvé le temps long sur la fin. Il faut dire que Clutch avait un créneau horaire de 75mn, c’est long, surtout à minuit après 4 jours de Fest. La prochaine fois je pense que 40/45mn me suffiront amplement.
THAT’S ALL FOLKS !
Merci pour ton report très complet qui me replonge dans le pit !
Je commence à fermement regretter d’avoir raté 1914.
En revanche j’abonde pour Aborted, grandiose !!
Très sincèrement, merci à tous pour vos reports vivants et plein d’émotions et pour vos analyse techniques qui m’échappent toujours, n’étant pas musicienne. Merci de votre générosité, à vous qui partagez et faite profiter les profanes de votre expérience et votre savoir
Petit bonus, j’allais oublier :
c’est quel niveau sur l’échelle des casses co**lles, le mec qui a tenu sa corne à bout de bras pendant l’INTÉGRALITÉ des concerts de Gorgoroth, Opeth, Dodheimsgard… (et bien d’autres encore, je n’ai pas tout vu) en faisant le horns up avec ses doigts et en changeant de bras toutes les 2 ou 3 minutes !!
C’est quoi son problème psychologique à ce type de se dire « tient, je vais faire chier tous ceux qui sont derrière moi en mettant une foutue corne dans leur champ de vision » ?
Qu’est-ce qu’il a dans le crâne pour se dire que ça intéresse Opeth de voir quelqu’un brandir une corne à bout de bras pendant tout leur concert ?
l’année dernière c’était un drapeau breton …
Merci pour ce report du Motocultor…
Tu parles des groupes, de ton ressenti et de leur façon de jouer etc…ce que je ne sais pas faire…
Plus les videos que je regarderais plus tard…en picorant…
J’avais pas signalé la co…erie de faire jouer les groupes des scènes éloignées en même temps et des plus rapprochées donc, en même temps aussi . Ceux de notre groupe qui sont allés voir The Halo Effect ont été gênés par le son de Gorgoroth par exemple! Ça s’est à modifier cette organisation…
Pour les " chiants" qui slamment sur du Black et en plus plein de fois…j’ en ai aussi parlé et j avais vu du mouvement vers la nana dont tu as parlé… Cool qu elle ait pu finir son concert plus zen! Ça gâche tout l’ attitude de certains …y compris ceux qui discutent tout le temps et qui pourraient se bouger ailleurs pour éviter de gêner…mais ils s’ en foutent…
Pour la " réactivité" de l orga y a eu aussi une matiere (terre ? Melange avec brique) de couleur rose épandue par endroits dans le camping où y avait eu de l eau de pluie en flaques ou des douches, qui stagnait…ça bouchait et éviter de glisser…Des détails, mais importants
Pour le café, le torréfacteur proposait donc un café d un pays différent chaque jour. Et plein de choix / prix …le basique était à 1.20 euros, donc pas excessif du tout et plus buvable que celui du camping! ( enfin, le food truck cafe, thé sur le camping avait le mérite d exister…j aurais bien aimé juste de l eau très chaude pour remplir les thermos pour faire du vrai café …mes 2 pleins ont vite été vidés…et finis froid…mais vrai café…j’ en avais amené pour en faire…
Et oui, en veillissant, on aime ses petites manies…et il n’y a pas que moi qui ait apprécié le café du matin)
Pour les stands de bouffe sur le site :
Perso, j ai testé les " ramens" ( qui n’etaient pas des vraies ramens plats) qui étaient bons et passaient bien avec le bouillon chaud / temps de pluie du vendredi…
Le stand sénegalais etait pas mal …ceux qui en ont pris en etait contents. J’ avais pris le plat vegétarien …
Tout tournait autour de 12 euros ou plus!
La glace de Rosalie, stand present aussi au Hellfest, est toujours un plus! La qualité et le choix sont au rendez vous…
J’ai aussi testé lacrêpe chocolat…
J’ai plutôt mangé à notre camp…et le matin on faisait un copieux petit déj…
Le bar bière près des stands de bouffe était sympa …mais pas de bière rousse pas forte. Faut que je demande à mes potes le nom de celle que j ai un peu bue et eux aussi…
Bien agréable d’avoir plus de choix…
Je mettrai quelque chose sur un stand du Merch …sans doute dans le topic Art.
Mais plus tard
Pour ma part, facebook essentiellement. J’ai bloqué quasi tous mes contacts et je suis abonné aux salles, tourneurs de la RP, à quelques groupes, et l’algo se charge de te proposer également des trucs.
Un peu de suivi via le fofo ici.
Et sinon, en début d’année (scolaire et civile), je prends la prog de chaque salle du coin et je regarde ce qu’il y a avec mon agenda, et je mets des dates avec le (?) si incertain, le rouge si booké, et le (!) si la probabilité est forte d’y aller mais pas encore pris les billets.
C’est organisé comme du boulot mais ça prends pas plus de temps que regarder trois reels aux commodités.
Tu vois ces propositions où ? Je me suis abonnée à quelques tourneurs mais c’est très peu comparé à ce qui doit exister.
Aussi saurais-tu me dire où ils ont maintenant planqué la partie événements ? Je ne sais plus la retrouver là où j’allais avant et impossible de remettre la main dessus.
Cela devait être le même qui nous a casser les gonades en soufflant dedans (la corne…) je ne sais plus à quel set…
Ca s’affiche comme les pubs dans les trucs proposés. Mais je bloque les pubs (voir moins) et quand j’ai une propale concert je mets (voir plus).
Pour les évènements, sur téléphone : Menu (en bas à droite), le menu apparait avec marketplace, amis, gnagna, tu mets voir plus, et c’est en dessous.
On est d’accord que c’est bcp moins ergonomique qu’avant.
Merci pour l’info je ferai attention aux pubs maintenant.
Sinon pour les événements, je ne le trouve plus du tout la dedans justement. Avant il me suffisait de faire « voir plus »
Oui je vais voir si on peut choisir ce qui s’affiche car ça a disparu d’un coup. Avant j’avais exactement comme toi. Merci