Alors, mon petit grand de sable dans le grand édifice :
On commence par Klone : super classe pour ouvrir le fest, son impec, un chanteur en grande forme (surtout après 2 ans de concerts acoustiques). Même ceux autour de moi qui ne connaissaient pas ont été enchantés. Seul reproche : bcp trop court !
Un oeil à Gloryhammer : super-pouvoir du kitch, pas mon truc, on dégage vers
Radio Moscow : psyché, bluesy, trippant, bon son sous la Valley (contrairement au vendredi de l’an dernier)
Un oeil à Uada en sortant, mais le son de la Temple est dégueulasse (d’où je suis) donc on va voir plus loin
Lofofora : son moyen et franchement Lofo depuis une dizaine d’année, c’est pas palpitant sur scène…
Trollfest : Je m’attendais à bien pire, certes c’est pouet-pouet metal en robe de princesse avec des ballons multicolores, mais ça collait bien à l’ambiance. Et c’était bien la teuf là-dedans, j’ai bien aimé le beau moment de n’importe quoi sur Captain Chaos « vous, vous sautez, vous au fond, vous allez de gauche à droite, vous ici, vous vous asseyez et au bout de 30 secondes on intervertit »
My Sleeping Karma : première claque. Planant et lumineux, une des découvertes de cette année que j’attendais avec impatience. Petit bémol sur la setlist et sur la longueur, on sent les mêmes recettes qui marchent. Cool sur album, essai transformé en live
Demons & Wizards : mon dieu que c’est affreux, même de loin avec des bouchons ça m’a agressé les tympans
All Them Witches : 2e découverte de l’année que j’attendais. Avec un peu d’appréhension suite au départ du clavier. Mais ça a complètement marché sur moi, gros trip, gros son, un petit bémol sur la voix un peu sou-mixée mais super moment
Dream Theater : ah, c’est le concert de fin d’année de l’école de musique ! Ils connaissent bien leurs gammes, mais qu’est-ce que c’est chiant ! On se casse voir Me First & The Gimme Gimmes sans Fat Mike sans trop y croire, mais au final on se sera bien marré (je m’attendais pas à des reprises d’Elton John ou Billy Joel au HF, mais ça a l’air de marcher quand même)
Début d’Ultra Vomit en mode grosse machine à blagues graveleuses. Au moins ils ont bossé la scéno de leur show et le public est là en masse pour eux. ça m’a quand même fait marrer 10 min puis retour à la musique pour aller voir Graveyard, mais finalement on s’est fait happer par Kverlertak en mode grosse teuf énergique. J’ai pas été convaincu sur skeud, sur scène faut reconnaître que y a de l’énergie… il manque cependant un truc pour que ça fasse mouche chez moi, donc on repart pour Graveyard dont je ne me rappelle pas grand chose, si ce n’est que c’était cool, mais un peu mou
Retour au calme pendant Dropkick Murphys, ça me faisait déjà chier il y a 10 ans, là ils avaient moins la gniaque et pas de « For Boston », donc on pose un cul en attendant que ça passe et on souffle
Je voulais aller voir Uncle Acid, mais je me suis fait trainer à contrecoeur devant Mass Hysteria. Je m’attendais à pire : Mouss parle moins (mais toujours trop), gros son, set carré, même si j’attendais plus de vieux morceaux (j’ai décroché après contraddiction) j’ai quand même eu mon petit moment nostalgie lycéenne (contraddiction et furia), bcp moins convaincu par la plupart des nouveaux morceaux et putain, mais les textes, au secours, j’ai l’impression de lire une dissert de seconde… Le groupe avait l’air hyper ému d’être là, Mouss en perdait ses mots, ne finissait pas ses phrases, répétait ce qu’il avait dit 10min avant… 1e impression que les écrans, ça peut être une bonne idée, mais ça ne tiendra pas la comparaison avec la suite !
Manowar : la meilleure blague du week-end !!! j’en ris encore… toujours un mec ou une meuf pour crier « Manowar! » avant le début d’un concert, génial… Je plains leur fans… en même temps pour être fans de Manowar ils l’ont un peu cherché
Les intérimaires Sabaton, c’est pas du tout ma came, mais, même avec un chanteur qui a les cordes vocales dans les même état que celles d’Ozzy, ils ont joué et ont fait le taf…
On dégage voir Fu Manchu et là, avalanche de mandales stoner hyper efficaces dans notre face ! ça fait longtemps que je connais Fu Manchu, mais j’ai jamais creusé plus que ça, il va falloir y remédier !
Mes potes veulent aller voir Sum 41, jamais de la vie, je file seul jeter un oeil à Gojira en me disant que ça serait bien de commencer à penser rentrer dormir, y a encore 2 jours derrière… mais là je me suis senti happé comme un papillon de nuit attiré par la lumière des immenses écrans et sans m’en rendre compte je me retrouve au milieu de la fosse pour un concert majestueux, un son chirurgical et des visuels hyper classe. Ils ont enterré tous ceux qui sont passés avant sur les mainstages !
5h de sommeil et c’est parti pour Samedi
Journée un peu creuse pour moi, quasi rien sur les MS ds mon RO, je sens que je vais passer la journée sous la Valley ! Finalement on commence dans la bonne humeur avec la patate de Skindred, mais il est trop tôt et il fait bcp trop chaud pour en profiter vraiment.
Un oeil à The Creepshow puis on va s’installer pour Will Haven qui sera une semi déception. Pas mal, mais rien de fou, rien qui me marque plus que ça… comme sur album en fait
Ritchie Kotzen de loin pour faire une pause, il a failli réussir à m’endormir
Je comptais jeter un oeil de loin à Fever 333, mais je me fais traîner aux barrières (en même temps, bonne idée il y a de l’ombre !). Je reste sur une impression de Linkin Park sous amphètes, mais quelle énergie ! Et le public est bien à donf aussi, j’ai passé la moitié du concert à l’envers à porter des slammeurs…
Pause réhydratation, on passe devant Rammstein qui a oublié son matos pyrotechnique et… ah non en fait on me dit dans l’oreillette que c’est Eisbrecher, on file jusqu’à la Temple jeter un oeil à Punish Yourself, mais de jour avec un son très moyen, ça ne me donne qu’envie d’aller prendre une douche et une bière avant Sumac. 2e semi-déception de la journée en Valley, Sumac en fait ça s’écoute à la maison dans le noir ou dans une cuve de bétonneuse en marche chargée de casseaux de verre.
On va manger, on aperçoit le show poussif des EODM et on revient le ventre plein pour Cave In. 3e déception de la Valley, mais en même temps j’ai jamais été grand fan de Cave In, j’aime pas sa voix chantée, donc déception avec moins d’attente, finalement on bouge, on aperçoit Whitesnake (quelle horreur) et on revient se placer correctement pour The Ocean. Et là, enfin, le décollage de la Valley pour la stratosphère et pour le cours de géologie… Gros son bien équilibré, un chanteur en pleine possession de ses moyens, pas trop de parties melo qui me fatiguent sur album, setlist axée sur l’excellent dernier album, lightshow efficace… Grosse claque ! Un peu de mal à redescendre sur Terre !
Passage serré pour arriver aux Wampas pour 4 morceaux. Ils sont vieux, ils ont du mal à se bouger, mais pas à faire bouger le public ! Nostalgie collège sur « Les bottes rouges », Didier Wampas en équilibre précaire sur sa chaise portée par le public, je garde le sourire le long des 4 morceaux et on va se placer pour Envy.
Un peu d’appréhension pour ce groupe que j’adorais, qui ne jouait plus, qui m’avais retourné au FuryFest, dont j’avais des échos mitigés après… Que vont-il jouer ? Et là, il commencent par « Chain Wandering Deeply », mon morceau préféré d’Envy et de très très loin, j’ai les poils hérissés sur les bras !!! et c’est que le début ! Un son monumental, un chanteur habité, des guitaristes au poil de cul, un batteur monstrueux injustement caché dans la fumée qui ne permet pas de profiter des subtilités de son jeu… tout est là pour le concert d’anthologie de la journée ! Les morceaux post-rock passent très bien et le final avec les 2 archives des débuts screamo-noisecore m’achève proprement sur place… J’ai encore les poils hérissés 10min après le concert, putain !
On aperçoit le début de Kiss en allant chercher une bière, nostalgie collège encore, mais il y a beaucoup beaucoup trop de monde à cette heure-ci pour s’approcher, ça a l’air d’être le gros show, mais ça ne m’émeut pas du tout, donc on va faire le plein d’émotions devant Cult of Luna. Une de mes plus grosses attentes de cette année et dès le début la barre est mise hyper haute. Un mur de son dantesque, un jeu de lumière épileptique, des montées hypnotiques à n’en plus finir, ils m’ont bien perché les suédois. Je ressort lessivé, mais avec un petit bémol sur la setlist, j’aurais aimé avoir un morceau de Salvation ou de The beyond… en même temps en 1h, ils ont pas le temps de développer et on a eu droit à un nouveau morceau, on peut pas tout avoir !
Je vais jeter un dernier oeil à Architects avant de rentrer et c’est bien plus efficace sur scène que ce que je pensais. Les passages en chant clair qui me cassent les couilles sont finalement peu nombreux et ça joue plutôt bien. Allez zou, à demain
Grasse mat ce matin avant la plus grosse journée sur le papier, on commence donc tard avec Messa. Très bonne entrée en matière avec ce doom 70s avec une voix planante et éthérée, on part du bon pied !
On passe par curiosité voir les Sepultura mexicains de Cemican. Grosse sceno en carton pâte et maquillages rigolos, par contre un son moyen et au bout de 2 passages avec l’ocarina, c’est juste pas possible… on est là d’abord pour la musique…
Blackberry Smoke, c’est smooth, mais c’est un peu chiant, on va se planter devant Yob en grande forme pour un show psyché et bien gras…
On revient le ventre plein pour Clutch au dépit d’Arabrot, mais pas décu par la performance ! Putain, ça fait du bien un peu de groove et ils en distribuent bien généreusement ! Et quelle voix !
On me traîne devant Cancer Bats et je me retrouve aux barrières de la Warzone sans savoir ce que je fous là. Grand bien m’a pris parce que ça envoie le pâté, ça jumpe dans tous les sens et ça slamme en pagaille. Tout le monde pète les plombs sur la reprise de Sabotage des Beastie Boys et je remercie les mecs de la sécu qui sortent (enfin!) les lances à incendie…
On va boire une bière devant les Stone Temple Pilots en essayant de ne pas s’endormir, puis je vais carrément m’allonger pour Anthrax, le thrash ça berce…
Mode nostalgie à donf pour le set de Pantera et dès que ça commence à envoyer, on sent le public bien remonté et participatif ! Tout le monde chante les paroles par coeur et ça enchaîne les tubes ! Par contre, le set est gâché par un son brouillon d’où j’étais et par un Phil Anselmo, visiblement content d’être là mais en service minimum : je mâche mon chewing gum, je croise les bras, je prends mon micro, je repose mon micro, je chante 2 phrases sans coffre et je laisse le public continuer tout seul, je fais des pouces en l’air, je vais marcher en rond, je repose mon micro… Et les guitaristes qui rappellent douloureusement que Pantera, c’était d’abord Dimebag… Je ressort content d’avoir été là, mais un peu déçu quand même…
Un petit tour à Beartooth qui assure mieux sur scène que ce que je pensais, puis on se traîne difficilement rassembler les troupes pour le dilemme Refused/Slayer. On rate lamentablement les Young Gods et on aperçoit le set poussif de Slash.
On va se coller au barrières pour le set furieux de Refused. Le son est bien moins énorme que ce que je m’attendais mais on entend bien tous les instrus. Dennis Lixzen est une vraie bête de scène qui se jette ds la fosse dès le 1er morceau. Je m’arrache la voix sur la pléthore de tubes de « The Shape of Punk To Come », c’est la furie dans le pit (mais la furie bienveillante et attentionnée !), on a aussi droit aux 2 moins mauvais morceaux de « Freedom » et à 2 nouveautés ! On finit en apothéose sur l’apocalypse New Noise. Générosité et efficacité, il n’y a plus qu’à m’essorer !
Je m’inquiète légèrement en sentant quelques gouttes, mais ça va pas me gâcher un concert que j’attends depuis 13 ans ! On profite de la fin de Slayer en avançant petit à petit vers la MS1, pas de surprise : un enchaînement de tubes, des mecs les pieds vissés à la scène, des croix renversées en feu, ça joue, c’est carré, c’est Slayer…
Tool ! Le chant de cygne, le moment de grâce, mon coeur palpite tellement que je crois qu’il va lâcher avant la fin de l’intro de Third Eye. Putain, je les vois enfin en chair et en os, à moins de 30m et c’est parti pour un concert d’anthologie. Paradoxalement, je ne les ai jamais vu faire autant de pains ! Dès l’intro d’Aenima que Maynard lance pas à la bonne vitesse, les zicos qui se perdent au milieu d’Invincible (et comment vont-ils faire pour se retrouver sur des morceaux en 7/4 où chacun se décale ? Finalement comme c’est un nouveau morceau, je pense que je suis un des seuls à avoir remarqué ce moment de flottement) Mais un son monumental, un Maynard que je n’ai jamais autant vu dans la lumière avec une voix capable de te briser les os, mais aussi de t’arracher l’âme par les yeux, un peu en retrait dans le mix, mais comme sur toute la tournée. Justin Chancellor en grande forme, même à jouer avec le public, Adam Jones une machine incroyable de propreté et Danny Carey, il est juste pas humain, il joue des parties incroyablement complexes, il remodifie des parties par-dessus, il tape comme une putain de brute (je veux pas me réincarner en peau de tom basse !) alors qu’il a bientôt 60 piges… Avec Slayer qui avait mangé 15min de jeu à Tool j’avis peur d’avoir le set version courte, mais finalement ils nous ont sorti le tapis rouge : Parabol/Parabola, Intolerance, Part of Me, Vicarious… on a presque droit à la totale ! J’ai décollé dans une autre dimension pendant une heure et demie, merci les gars, merci le Hellfest.
Par contre petit bémol sur les projections : les nouveaux écrans étaient tellement énormes que les vieilles vidéos des années 90-00 (aenima, schism, stinkfist, vicarious…) pixellisent à fond sur les grands écrans, ça fait un peu dégueu, les light tech essieront de multiplier l’image pour améliorer ça, mais ça reste bof, les grands écrans ne fonctionnent vraiment que sur les nouveaux visuels HD… Heureusement qu’on était pas trop loin !!!
Putain de bonne cuvée cette année encore
Top 5 : Tool, Envy, Cult of Luna, Fu Manchu, Gojira