Alors, j’ai été le premier étonné vu la tournure du concert, mais j’ai pleuré sur One de Metallica.
Attendez avant de m’envoyer au bûcher !
Contexte (j’aime bien les contextes):
Etonné, parce que mon humeur à cause de ce concert était exécrable. J’ai passé une première partie de concert horrible: j’ai réussi à me glisser juste derrière la barrière, au 4e rang, 30mn avant le début du concert, et quel ne fut pas mon regret… ressenti : bloqué par 17 000 personnes autour de moi, compressé comme un rouleau de sopalin, a ne pas pouvoir bouger les bras, aucun plaisir, seul un sentiment d’inconfort désagréable. Nothing Else matters fut le ponpon, les slammeurs ont eu raison de moi et j’ai demandé à la sécu de me récupérer pour que j’aille respirer derrière.
De derrière, j’ai pu commencer à « écouter » le concert -plutôt que de passer le moment à lutter- mais la déception a perduré : des ratés à tout va, une absence de motivation palpable. En bref : j’ai continué à pester toute cette deuxième partie.
Et pourtant… arrivées les premices de One, les premiers bruits d’hélicoptère, tout a changé. Cette chanson m’a accompagné toute ma vie : j’ai découvert la musique en général avec ce morceau, les notes de l’intro sont les premières notes que j’ai jouées quand j’ai acheté ma toute première guitare, j’ai choisi d’étudier cette chanson pour une épreuve du brevet, elle m’a suivi durant un bon nombre d’étape de ma vie… Elle a une place particulière dans mon coeur.
Mon irritation s’est suspendue pendant ce morceau, et ce n’était même pas intentionnel au vu de mon humeur à ce moment là. Je me suis laissé embarqué, naturellement, ma naïveté retrouvée, jusqu’à avoir d’abord des frissons, puis une petite larmichette, avant de laisser libre court au défouloir propre à ce final iconique.
Beaucoup de chose à critiquer sur leur prestation globale, One n’en fait pas partie. Alors oui, c’était de courte durée, puisque j’ai bien repris mes esprits avec leur clôture désastreuse, qui représente assez bien leur « performance » (cet ENORME loupé à un moment clé de master of puppets c’est criminel).
Mais, paradoxalement, One, avec ce changement au niveau des écrans, son ambiance pesante, la puissance du morceau en lui-même et sa bonne exécution, tout ça représente un réel moment suspendu pour moi.
On ne choisis pas toujours ce qui nous touche. Quelque soit le concert, le nombre de fois où je les ai vu, les années qui m’éloigne de mes années lycéenne comme @kenny_pecheur j’ai une larme à chaque fois que j’entends The Kids Aren’t All Right
Moi j’ai eu la larmichette à l’œil sur One For Sorrow de Green Lung par rapport au message que ça véhiculait et le speech du chanteur juste avant la chanson… étant plus ou moins concerné si vous voyez c’que j’veux dire
Pas de honte à avoir, j’ai la palme de la honte avec un torrent de larmes sur Perfect pour le final du set de Simple Plan. Un Monsieur que je ne connaissais pas m’a vu, m’a pris par l’épaule et est resté avec moi jusqu’au bout de la chanson. Cette communauté est incroyable.
J’aime le tournure chaleureuse que prend ce topic ces derniers temps. Vous me transmettez plein de bonnes vibes. Car au delà des aleas divers de ce festival, ressentir plein d’émotions transmises par la musique, les groupes et les gens devant c’est un peu la base de ce que je viens chercher. Merci pour ces partages.
De mon coté il y en a eu tellement, je suis arrivée très mal en point en 2024. J’espérais juste un moment de pause et tenir les 4j étant très fatiguée. Mais de retrouver mon petit groupe d’habitués le mercredi m’a déjà fait un bien de la folie. Et je crois que le tournant a été juste de passer cette cathédrale jeudi . Comme à chaque édition, le 1er passage de la cathédrale c’est comme si tu changeais mon monde. Ce sentiment restera je pense particulier et unique.
Le concert de Kerry King du jeudi où je suis allée sans aucunes attentes, juste pour passer un moment avec mes amis a terminé ma recharge booster à 100%. Machine Head le vendredi soir a été une grosse claque d’énergie, l’émotion plutôt invincible. Suicidal Tendencies ma plénitude de bonheur. C’est à la clôture du dimanche où j’ai versé ma larme, de joie, c’était assez étrange d’ailleurs, juste après la fin de Foo Fighters sur Everlong (concert dont je serais moi aussi très très critique), au milieu de ceux frustrés du manque de com du fest sur le feu et message d’au-revoir, moi j’étais juste en train de verser ma larme comme un grand « merci pour ces 4j ».
Au rugby il y a une célèbre citation de Jean-Pierre Rives : « Le rugby, c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour, et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains. » La musique pour moi a ce petit quelque chose qui y ressemble, si ce n’est que les copains ont se les fait devant la scène, peu importe nos vies, et souvent juste pendant un instant qui restera précieux.
Comme je te comprends ! Il y a des concerts comme ça où tu te sens soudainement heureux/heureuse d’être là, sans raison particulière, à sourire bêtement, sans savoir pourquoi (avec cette impression de pleinitude comme tu dis). Et au HF, tu as toujours quelqu’un pour te renvoyer ce sourire « béat » et ça c’est réellement un sentiment grisant que je ne vois pas partout. D’un certain côté, c’est la peur de perdre ce sentiment de bonheur collectif qui peut nous amener à être parfois trop critique envers le public qui change, mais le public qui change signifie aussi parfois de nouvelles personnes qui peuvent profiter de ces moments de pleinitude, et repartir heureux/heureuses.
J’ai vu quelques idiots cette année encore, mais j’ai vu largement plus de gens se mettre autour de quelqu’un qui refait ses lacets dans le pit, d’inconnus se prendre dans les bras à la fin d’un concert où le pit était incroyable, de gens se saluer, d’inconnus se souhaiter bon fest après avoir échangé quelques mots au sujets de leurs tish respectifs, de discussions aléatoire à base de conseils culinaires dans les files d’attente au food court,…
Depuis quelques jours, je regarde pas mal de feedback Youtube de festivalier(e)s et je trouve que cet aspect ne ressort pas suffisamment malheureusement, avec plein de feedback plutôt tournés autour d’une seule personne, plutôt qu’autour de ces moments de bonheur partagés. Mais vos posts ici depuis quelques jours valent tout les vlogs du monde !
Je me suis un peu éloigné du sujet du topic, désolé
Ces moments suspendus et hors du temps sont aussi personnels qu’ils se vivent avec des personnes rencontrées fortuitement sur un set qui nous rassemble.
Un petit exemple, qui n’a pas été pour moi source de plaisir assumé solitaire (expérience Brutus)! Mais bien un moment de partage propre au fest et que je n’ai jamais trouvé en concert.
On plante le décor :
Mass hysteria vient de terminer son set… Je doutais un peu de l’utilisation de la scène de Metallica ( Merci @karajuju d’avoir modéré mes craintes sur la capacité du groupe à utiliser l’espace) et ma bande de jeunes (tous ont entre 25 et 30 ans) décident de s’avancer un peu en vue du concert des Mets.
Échaudé par Maiden l’an dernier et le set merdique ou j’avais plus regardé la régie son que les artistes à cause d’une houle incessante de slammeurs. Je décide de ne pas avancer avec eux.
Je fais demi-tour, tant pis pour Bruce et le Mets, je remonte tant bien que mal vers le bar central Tout en me reequipant pour me protéger de la pluie.
J’avais un clash et entre Metallica et The Interrupters et j’ai pris la décision d’aller vers la WZ.
20 mn avant le set nous étions peu nombreux devant la scène, vociférant des Olé à chaque fois que la personne qui essayait d’assécher la scène avec sa raclette faisait un mouvement avec cette dernière. Un véritable ballet (balais) Il s’est pris au jeu et nous a fait un pre-show qui nous a mis la banane…
Plus le concert approchait et plus le pit se remplissait dans une ambiance pleine de sourires et de bienveillance.
Premières notes, premières vocalises de Aimee Allen et nous voilà partis dans le délire Ska-Punk du groupe. Tout le monde autour de moi s’ambiance, pogote, et la communion avec le groupe est totale.
Un Smile qui ne m’a pas quitté, des échanges complices avec mes voisins, voisines. Bref un set passé à 3000 à l’heure dans une ambiance de folie.
C’est un +++++ pour ce moment et donc pour la prestation du groupe.
Seule ombre au tableau : le retour au calme ou mes articulations se sont rappelées à mon bon souvenir en m’indiquant que la jauge était dépassée et que si je continuais sur cette lancée elles allaient faire grève pour le lendemain…
En entrant dans ma tente quelques heures plus tard, j’avais plus de ressemblance avec une tortue ou un pachyderme qui s’affale qu’à un joyeux festivalier bondissant…
Mais quel BONHEUR
J’ai passé un super moment avec ce concert de The Interrupters !
Je ne regrette absolument pas d’avoir choisi la WZ plutôt que la main stage.
J’étais seul, mon groupe d’amis parti voir Metallica.
Mais quel bonheur dans le public !