Hellfest 2025 : Focus sur un groupe

focus : Muse

album

Origin of Muse

Le groupe Muse, groupe de rock alternatif britannique mondialement connu, trouve ses origines à Teignmouth, une petite ville côtière du comté de Devon, en Angleterre. L’histoire de Muse commence au début des années 90, lorsque trois jeunes adolescents — Matthew Bellamy (chant, guitare, clavier), Christopher Wolstenholme (basse, chœurs) et Dominic Howard (batterie) — se rencontrent au lycée. Avant de former Muse, les membres étaient impliqués dans divers petits groupes locaux, mais c’est leur collaboration au sein de Rocket Baby Dolls qui marque un tournant décisif.

En 1994, ils remportent un concours local de battle of the bands, battle durant laquelle ils détruisent tout leur matos. Cette victoire les incite à prendre leur musique plus au sérieux. Ils quittent leur job, et le bled perdu de Teignmouth et adoptent le nom Muse symbole de créativité et d’inspiration artistique. Cette période marque aussi le début de leur quête pour un son unique, influencés par des artistes variés tels que Radiohead (auxquels ils seront souvent comparés au point qu’on a considéré que Muse n’était qu’un plagiat de Radiohead), Nirvana et des compositeurs classiques comme Rachmaninov.

Uprising : L'évolution

L’évolution de Muse a été marquée par une ascension fulgurante. Après avoir élaboré leur style dans des concerts locaux, Muse attire l’attention de producteurs grâce à leurs démos et à une énergie scénique débordante. Leur premier EP, Muse, sort en 1998, suivi de Muscle Museum EP (les deux mots qui encadrent Muse dans le dictionnaire anglais sont « Muscle » et « Museum » et sont à l’origine du titre). Ces deux productions leur permettent de signer avec Taste Media au Royaume-Uni et le label Maverick Records aux États-Unis.

En 1999, Muse sort son premier album, Showbiz, qui pose les bases de leur identité sonore : une voix puissante, des riffs de guitare agressifs et des atmosphères introspectives. Leur percée internationale se fait avec leur deuxième album, Origin of Symmetry, qui introduit des arrangements complexes et un style plus éclectique.

Au fil des années, Muse est devenu un des groupes les plus emblématiques de la scène rock mondiale. Leur goût pour l’expérimentation musicale et les thèmes philosophiques, comme la théorie du complot, la politique et la science-fiction, leur a permis de captiver un large public.

Les trois albums qui suivent Absolution, Black Holes and Revelations ou The Resistance consolident leur statut de superstars internationales, accompagnés par des tournées spectaculaires qui repoussent les limites de la production scénique. Leur album live HAARP issu de la tournée Black Holes and Revelation Tour est considéré comme l’un des meilleurs albums live de tous les temps. En 2012, ils jouent lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres, un moment historique qui souligne leur contribution à la culture britannique, le titre Survival étant l’hymne officiel des Jeux Olympiques. Les morceaux Map of The Problématique et Uprising sont également joués pendant la cérémonie d’ouverture.

Plug In Baby: La discographie

Showbiz (1999)

L’album met en avant un rock émotionnel et brut, où la voix de Matthew Bellamy prend une place centrale. Des morceaux comme Sunburn et Muscle Museum combinent des mélodies mélancoliques et des riffs puissants. L’influence de Radiohead est palpable.

Origin of Symmetry (2001)

Ce disque introduit un son plus épique et grandiloquent, avec l’utilisation de claviers, d’orgues et de guitares basses distordues. Des morceaux comme Plug In Baby et New Born marquent par leur intensité. Les influences de musique classique se mêlent au rock progressif.

Absolution (2003)

L’album explore des thèmes apocalyptiques et introduit des orchestrations plus riches. Time Is Running Out et Hysteria deviennent des hymnes, tandis que Butterflies and Hurricanes montre une nouvelle facette du groupe (et surtout de Matthew Bellamy) avec un pont au piano inspiré de Rachmaninov.

Black Holes and Revelations (2006)

Muse intègre des influences électroniques et pop pour créer un son plus accessible. Supermassive Black Hole et Starlight reflètent une direction plus commerciale, tandis que Knights of Cydonia affiche une ambition épique à la Ennio Morricone (et clôt tous les concerts du groupe depuis des années désormais).

The Resistance (2009)

L’album est marqué par des thèmes politiques et une suite symphonique en trois parties (Exogenesis Symphony). Uprising devient un hymne contestataire, tandis que l’ensemble de l’album mélange rock, électronique et classique.

The 2nd Law (2012)

Le groupe explore des sonorités plus modernes, notamment la dubstep (Unsustainable). Une ambiance variée avec des titres comme Madness et Survival ce dernier étant choisi comme hymne des JO de Londres.

Drones (2015)

Retour à un rock plus brut et direct, avec un concept centré sur la déshumanisation et les technologies de guerre. Psycho et Dead Inside incarnent un rock puissant.

Simulation Theory (2018)

Un hommage aux années 1980, avec des influences synthwave et des visuels rétro futuristes (et une pochette dessinée par l’artiste en charge des visuels de la série Stranger Things). Des titres comme Pressure et The Dark Side mêlent nostalgie et modernité.

Will of the People (2022)

L’album mélange des styles variés pour refléter une époque chaotique. Avec des morceaux comme Compliance et Won’t Stand Down, Muse continue d’évoluer tout en restant fidèle à ses racines et teinte d’une légère couche de metal leurs titres (comme Kill or be Killed),

Hyper Music - Le Style de Muse

Muse se distingue par un style musical hybride qui mélange rock alternatif, musique classique, électronique et opératique. Leur musique est reconnaissable à la voix haut perchée de Matthew Bellamy, à ses solos de guitare (lui qui est autodidacte au piano comme à la guitare) et à des arrangements souvent épiques. Ils tirent leur inspiration de groupes comme Radiohead, Queen, Nirvana et Depeche Mode, mais aussi de compositeurs comme Sergei Rachmaninov ou Ennio Morricone. Les thèmes explorés dans leurs albums reflètent une fascination pour la dystopie, la science-fiction et les révolutions sociales.

Pourquoi on aime ?

  • Des concerts spectaculaires : Leurs performances live sont souvent considérées comme parmi les meilleures, avec des effets visuels éblouissants et une énergie de malade.
  • Une originalité musicale : Leur capacité à mélanger différents genres et à proposer des albums conceptuels novateurs.
  • Des thèmes engagés : Ils abordent des questions sociétales importantes comme la résistance, l’environnement et la liberté.
  • Un groupe évolutif : Muse sait se réinventer à chaque album tout en gardant une identité forte.

Pourquoi on peut détester ?

  • Le côté pompeux : Leur penchant pour des arrangements grandiloquents peut sembler prétentieux voire pompeux à certains.
  • Une évolution polarisante : Certains fans des premiers albums trouvent que le groupe s’est trop orienté vers la pop ou l’électronique (bref, qu’ils sont devenus commerciaux).
  • Des thèmes répétitifs : Leur obsession pour les dystopies et la théorie du complot devient caricaturale.
  • Un style vocal clivant : La voix de Matthew Bellamy, bien que puissante, ne plaît pas à tout le monde (et puis disons-le, il en fait parfois des tonnes) et les respirations très bruyantes dans le micro de ce dernier peuvent agacer.

Anedcotes

  • Le père de Dominic Howard, William Howard, qui était venu au festival de Glastonbury pour voir jouer le groupe de son fils, est décédé d’une crise cardiaque peu après la performance. Matthew Bellamy a déclaré à ce propos : « C’était le plus grand sentiment d’accomplissement que nous ayons jamais ressenti après être sortis de scène. C’était presque surréaliste qu’une heure plus tard son père meure. C’était presque incroyable. Nous avons passé environ une semaine avec Dom, essayant de le soutenir. Je pense qu’il était heureux que, du moins, son père ait pu le voir lors de ce qui était probablement le moment le plus marquant de la vie du groupe. »
  • Le groupe rock britannique Muse envisageait de poursuivre Céline Dion. Celle-ci comptait en effet intituler une série de spectacles prévus à Las Vegas…« Muse ». Le groupe anglais, qui détient les droits sur l’utilisation du nom, ne désirait pas que le public américain pense que le groupe fera la première partie du spectacle ou que leur nom soit associé à la chanteuse. Celle-ci a finalement décidé de s’incliner après avoir proposé 50000$ au groupe (qu’ils ont refusé).
  • Muse sont bien connus pour leurs excentricités lorsqu’ils consomment des champignons hallucinogènes. Une grande partie des sessions d’enregistrement de Origin of Symmetry a été réalisée lorsqu’ils étaient sous l’influence des champignons (la drogue c’est mal, n’en consommez pas).
  • Muse, qui revendique ne jamais se produire en playback, a été confronté à cette exigence de la part de la production de la chaîne italienne Rai Due… sauf que les anglais ont décidé de troller la chaîne Italienne. Le groupe s’est ainsi présenté sur scène… en interchangeant chaque rôle. Ainsi, on a vu Matthew Bellamy à la batterie, Dom passe au chant tandis que Chris, lui, avait troqué sa basse contre une guitare.

MainStage 1

Artiste présent en 2025 le vendredi

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