FOCUS
LIMP BIZKIT

Le biscuit mou qui a cassé les dents de l’Amérique
On se souvient tous de ce moment où le rock a décidé de flirter avec le hip-hop. C’était la fin des années 90, une époque où l’on portait des pantalons si larges qu’on aurait pu y loger toute une famille, et où la casquette rouge vissée à l’envers était le summum de la mode
Le grunge s'était tiré une balle (littéralement, malheureusement), et on cherchait quelque chose de nouveau pour secouer notre apathie d'adolescents nourris aux céréales trop sucrées. Et là, débarque Limp Bizkit. Ça sent bon la transpiration des fosses d’adolescents et les après-midis passés à regarder MTV (ou MCM pour ceux qui n'avaient pas le satellite) en rentrant du collège : ce son de basse vrombissant, presque liquide, suivi d'un riff de guitare qui ressemblait à une tronçonneuse sous hélium, et de cette voix... cette voix nasillarde, geignarde, mais incroyablement percutante qui scandait des obscénités avec la conviction d'un prédicateur sous amphétamines.
Aujourd'hui, en cette fin d'année 2025, alors que le monde du Nu-Metal est en deuil, il est temps de se pencher sérieusement, exhaustivement, sur le cas de Fred Durst et sa bande de joyeux lurons.
Des sandwichs au poulet à la domination mondiale
L'histoire de Limp Bizkit commence à Jacksonville, Floride.
“Je prendrais 6 tenders, une frite et un coca”
Nous sommes en 1994. Fred Durst est un type en galère. Il a été dans la Navy (si, je vous jure), il a fait du skate, du beatbox, du breakdance, et à ce moment-là, il est tatoueur et paysagiste. Mais surtout, il bosse chez Chick-fil-A - une chaîne de fast food qui impose à ses employés d'être poli, lui donnant le titre de « chaîne la plus polie de l'industrie de la restauration »., imaginez Fred Durst derrière le comptoir maintenant - une sorte de KFC. C'est là, entre deux commandes de nuggets, sauce barbecue, et probablement une odeur de friture qui colle à la peau, qu'il rencontre Sam Rivers.
Sam Rivers bosse là aussi. C'est un bassiste qui joue dans un groupe appelé Malachi Sage. Fred, qui a un ego (et une ambition) de la taille de la Californie, lui dit en substance : "Lâche ton groupe de nazes, on va monter un truc qui mélange le rap et le rock, et on va conquérir le monde" (je paraphrase, mais on imagine bien Fred Durst dire ça comme ça). Sam, probablement séduit par l'idée de ne plus sentir le poulet frit toute sa vie, accepte.
Un recrutement hétéroclite
Pour la batterie, Sam propose son "cousin", John Otto. Petite parenthèse : pendant des années, on a cru qu'ils étaient cousins. Eux-mêmes le disaient. Et puis, dans un documentaire, Sam a lâché le morceau : « En fait, on pensait qu'on était cousins, mais on a réalisé que nos parents n'avaient aucun lien de parenté ». C'est merveilleux. Quoi qu'il en soit, John Otto n'est pas un batteur de metal. C'est un batteur de jazz.
Il manque une guitare. John Otto connaît un gars du lycée. Un certain Wes Borland. Wes, c'est l'antithèse de Fred. Fred est "street", Wes est "arty". Wes écoute du Death Metal, du Grindcore, et aime se déguiser en créatures cauchemardesques. Il rejoint le groupe en 1995 apportant cette touche bizarre et arty qui tranche avec le côté plus « rentre-dedans » de Durst.
Enfin, pour la touche finale hip-hop (indispensable en 96 si on veut être crédible), DJ Lethal, ancien de House of Pain (ceux qui ont fait Jump Around, vous avez forcément dansé dessus complètement saoul en fin de soirée de mariage), rejoint la troupe.
Le nom "Limp Bizkit" (Non mais vraiment, pourquoi ?)
Sérieusement, qui choisit un nom pareil ? Fred discutait avec un pote qui lui a dit que son cerveau ressemblait à un "biscuit mou" (limp biscuit). Fred a adoré. Il voulait un nom qui repousse les gens. Un nom tellement stupide que si vous preniez la peine d'écouter, c'est que vous étiez vraiment motivés.
Le coup de pouce de Korn
Fred Durst, désormais tatoueur de son état, tatoue un jour Fieldy, le bassiste de Korn, lors de leur passage en ville (Korn faisait alors la première partie de Sick of It All à l'époque). Fred, qui ne doute de rien, lui glisse une démo dans la poche – probablement enregistrée de manière limite brouillon – et le miracle opère. Korn écoute, Korn aime (surtout les titres Pollution et Counterfeit), Korn Flakes, et Korn les emmène en tournée La machine est lancée. Ils n'ont plus besoin de servir du poulet.
Discographie
La discographie de Limp Bizkit (1995-2025) c’est :
- 2 demos
- 6 albums
- 1 EP
- 1 Album Live
- 3 Best Of (pour six albums seulement…)
- 1 Album de remix
Montagnes russes émotionnelles
1994-1996 : Les Démos et la crasse
Au début, c'était le chaos. La démo Mental Aquaducts de 1995 (époque où le groupe s'appelait parfois "Limp Bizcut" ou avait Rob Waters à la guitare avant Wes) contient des titres comme Armpit (Aisselle). Tout un programme. Le son est sale, la voix de Fred cherche encore son style entre rap maladroit et hurlements de putois.
La démo de 1996, celle avec Counterfeit, Pollution et Stuck, montre un groupe qui a trouvé sa formule : une basse qui claque, une batterie jazzy-rock et une guitare qui fait des bruits bizarres. C'est cette cassette qui va convaincre Ross Robinson (le producteur de Korn) de les prendre sous son aile.
1997-1998 : Trois dollars et une reprise scandaleuse
L'album Three Dollar Bill, Y'all$ sort le 1er juillet 1997. Le titre est une phrase d'argot ("aussi faux qu'un billet de trois dollars").
On sent un groupe qui se cherche, entre la rage punk et le groove urbain. Pollution ouvre le bal avec des cris, des larsens. On sent la transpiration, la haine du quotidien. Stuck parle d'être coincé dans une vie de merde (un sentiment que tout ado de 15 ans comprend forcément). Mais le coup de génie (ou le crime), c'est la reprise de Faith de George Michael. Transformer ce tube pop sexy en une orgie de cris et de distorsion ? C'était osé. George Michael a détesté, mais MTV a adoré. C'est là que le phénomène commence.
Fred Durst commence à cultiver son image de bad boy accessible, celui qui pourrait être votre grand frère un peu con qui fait du skate.
1999-2000 : L'explosion nucléaire (et le désastre de Woodstock)
Si le premier album était une étincelle, Significant Other est un feu de forêt. Sorti en juin 1999, il se vend à des millions d'exemplaires.
Musicalement, c'est l'apogée du style. Nookie avec son refrain idiot ("I did it all for the nookie" - je l'ai fait pour le cul, en gros) devient l'hymne national des fraternités étudiantes américaines. Mais il y a aussi Re-Arranged, plus mélodique, où Fred règle ses comptes avec sa petite amie et la presse. Et bien sûr, Break Stuff. Ah, Break Stuff. La chanson qui donne envie de tout casser.
L'incident Woodstock '99
Juillet 1999. Il fait 40 degrés sur le tarmac d'une ancienne base aérienne. L'eau coûte 4 dollars (l’équivalent de 7$ aujourd’hui). Les toilettes débordent. La foule est à bout de nerfs.
Limp Bizkit monte sur scène. Fred Durst, jamais le dernier pour jeter de l'huile sur le feu, lance : « On ne suit pas les règles ! Cassez tout ! ». Et sur Break Stuff, la foule s'exécute. Les gens arrachent les planches de contreplaqué des tours de régie pour faire du crowd-surfing. On rapporte des agressions sexuelles dans la fosse (une tache indélébile sur l'histoire du groupe et du festival). C'est le chaos total. Je vous invite d’ailleurs à voir le documentaire Netflix Chaos d'anthologie : Woodstock 99 à ce propos.
Fred dira plus tard qu'il ne voyait pas la violence, juste des gens qui s'amusaient. Mouais. C'est à ce moment-là que Limp Bizkit devient l'ennemi public numéro 1 des critiques rock. Ils ne sont plus juste un groupe, ils sont dangereux.
2000-2001 : Mission Impossible
Le titre de l'album Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water sorti en 2000 est une blague scatologique ("Chocolate Starfish" = l'anus, "Hot Dog Flavored Water" = une blague interne de Wes Borland sur l'eau qui a le goût de saucisse). C'est l'album de la démesure, vendu à plus d'un million d'exemplaires la première semaine.
Rollin' (et sa chorégraphie du volant qui finit sur la BO de Fast and Furious), My Generation,Take A Look Around (la BO de Mission Impossible 2). Ils sont partout.C'est l'overdose. Fred Durst est dans tous les magazines, il se dispute avec Eminem (qui lui répond violemment dans The Real Slim Shady), avec Trent Reznor de Nine Inch Nails (Fred se moque de lui dans la chanson Hot Dog).
Voilà Limp Bizkit au sommet avant la chute.
2001-2003 : Le départ du génie et la dépression
En 2001, Wes Borland claque la porte. Il en a marre. Marre de l'image de "douchebag" du groupe, marre de Fred, marre de tout. Wes Borland n’est plus là, et ça s’entend. Limp Bizkit sans Wes, c'est comme un sandwich au poulet sans poulet : ça n'a aucun sens.
Fred tente de le remplacer en organisant une audition géante dans des magasins de guitare (la tristesse du truc...). Finalement, c'est Mike Smith du groupe Snot qui est pris. L'album Results May Vary sort en 2003. Le titre ("Les résultats peuvent varier") sonne comme une excuse anticipée.
C'est un album bizarre, dépressif. Fred chante (mal) plus qu'il ne rappe. La reprise de Behind Blue Eyes des Who est un succès commercial (merci le film Gothika), mais un massacre artistique. La critique assassine l'album. Les fans sont divisés. C'est le creux de la vague. On sent que Fred a le cœur brisé (Britney Spears l'a largué, pauvre chou, aventure qu'elle a par ailleurs toujours niée...).
2004-2008 : Le retour éclair et l'EP oublié
Surprise ! Wes Borland revient (probablement parce que ses projets solos ne payaient pas les factures, soyons réalistes). Mais ils ne reviennent pas pour faire la fête. Ils sortent un EP, The Unquestionable Truth (Part 1). Pas de promo, pas de clip, pas d'interview.
Le son est lourd, sombre, industriel. Ça ressemble à du Rage Against The Machine sous anxiolytiques. Fred parle de propagande, de prêtres pédophiles. C'est "sérieux". John Otto est à peine présent (problèmes de drogue, c'est Sammy Siegler qui joue sur la plupart des titres).
L'EP est un échec commercial. Ils promettent une "Part 2" qui ne viendra jamais.
2009-2011 : Le Cobra Doré et la nostalgie
Après une pause (ou un hiatus, pour faire chic), le line-up original se réunit vraiment. Gold Cobra sort en 2011. C'est un retour aux sources. Ça rappe, ça groove, les riffs de Wes sont de retour. Des titres comme Shotgun ou Bring It Back font le job. C’est sympa, ça rappelle des souvenirs, une madeleine de Proust un peu rassise mais comestible.
2012-2020 : La traversée du désert (Chez Cash Money ? )
Pendant dix ans, c'est le néant discographique.
Ils signent chez Cash Money Records (le label de Lil Wayne... cherchez l'erreur). Ils sortent quelques singles comme Ready to Go (avec Lil Wayne, malaisant) ou Endless Slaughter.
Ils promettent un album : Stampede of the Disco Elephants. Il ne sortira jamais sous ce nom.
C'est l'époque où ils deviennent un groupe de festivals. Ils tournent énormément (Hellfest, Main Square Festival à Arras ...). J'étais au Main Square. Voir Fred Durst en survêtement rouge et noir haranguer une foule de français en délire, et chanter La Marseillaise (oui, oui) ça reste une expérience sociologique fascinante.
2021-2024 : Le retour en grâce et les "Dad Vibes"
Halloween 2021. Sans crier gare, l'album sort. Il s'appelle Still Sucks ("Ça craint toujours"). L'autodérision est totale. Mais le coup de génie marketing, c'est le nouveau look de Fred. Fini la casquette rouge. Place à la perruque grise, à la moustache de tonton gênant et au gilet de golf. C'est le "Dad Vibes".
Fred joue le rôle du vieux père qui essaye d'être cool. Et bizarrement... ça le rend cool. Internet adore. L'album est court (32 minutes), varié (il y a même une reprise acoustique de Don't Change d'INXS). Le titre Dad Vibes est un tube groovy irrésistible. Limp Bizkit a réussi sa transition : ils sont passés de "has been" à "légendes cultes qui s'en foutent".
2025 : La tragédie et l'absurde
2025 : Tout semblait aller bien. Une tournée sud-américaine prévue, des rumeurs de nouveaux titres. Et le 18 octobre 2025, la nouvelle tombe comme un couperet : Sam Rivers est mort. Sam, le bassiste silencieux. Celui qui, pendant que Fred sautait partout et que Wes faisait l'alien, tenait la baraque avec un groove monstrueux. Il avait 48 ans. On parle d'un arrêt cardiaque (il avait eu une greffe de foie par le passé, le corps a ses limites).
Le groupe publie un hommage poignant : "Sam n'était pas juste notre bassiste, il était notre battement de cœur". Pour la première fois, Limp Bizkit ne fait pas de blague.
Mais le spectacle continue (The show must go on, comme disait l'autre). En novembre 2025, ils lancent quand même le "Gringo Papi Tour" en Amérique du Sud. Un remplaçant est trouvé : Richie Buxton (alias Kid Not), le bassiste d'Ecca Vandal. Lors du premier concert à Mexico, un hommage vidéo est diffusé. Fred Durst, dos au public, regarde les images de son pote disparu. C'est probablement le moment le plus sincère de l'histoire du groupe.
Et pour finir sur une note "Limp Bizkit", en septembre 2025, ils sortent un single au titre improbable : Making Love to Morgan Wallen. Un morceau Nu-Metal qui finit numéro 1 des charts.Line-up actuel
- Fred Durst : Chant, Casquette (ou perruque), et maître de cérémonie. Il a survécu à tout, même à sa propre caricature (j’ai d’ailleurs remarqué qu’il ressemble de plus en plus à Philippe Etchebest, les a-t-on déjà vus ensemble ?).
- Wes Borland : Guitares, Chœurs. L’homme aux mille visages. Probablement en train de peindre son corps en noir intégral au moment où j’écris ces lignes.
- John Otto : Batterie. Le métronome jazzy. Le dernier lien familial (littéralement, c’était le faux-cousin de Sam) de la section rythmique originelle.
- DJ Lethal : Platines, Samples. Il est parti, revenu, reparti, revenu… C’est le chat de Schrödinger du groupe.
- Richie Buxton (Kid Not) : Basse. Le « petit » nouveau. Il a la lourde tâche de remplacer Sam Rivers sur scène pour la tournée 2025.
Anecdotes
- Le concert fantôme de la station-service : Un petit malin crée un événement Facebook annonçant un concert de Limp Bizkit sur le toit d’une station-service Sunoco à Dayton, Ohio. Pourquoi une station-service ? Aucune idée. Le truc devient viral. Fred Durst tweete en majuscules « NOT TRUE ». La police locale publie des démentis. Le soir venu, plus de 100 fans se pointent à la station-service. Ils bloquent les pompes, chantent « We want Fred ». Le gérant de la station est obligé de fermer. Certains fans ont fait des heures de route. C’est la magie d’Internet (et la bêtise magnifique des fans).
- Bons baisers de Russie : Fred a eu sa période « Russophilie ». Il a écrit une lettre officielle pour demander la citoyenneté russe, affirmant vouloir s’installer en Crimée et qualifiant Vladimir Poutine de « gars super avec des principes moraux clairs ». Réaction de l’Ukraine ? Ils l’ont banni du territoire pour 5 ans pour « raisons de sécurité ». On ne s’invente pas diplomate.
- Last Night at Freddy’s : Vous imaginez le mec qui hurle « Break your f***ing face tonight » organiser des soirées jazz feutrées à Hollywood ? Il l’a fait. Les soirées « Fred’z with a Z ». Il y servait des cocktails en écoutant du saxophone. La crise de la quarantaine …
Pourquoi on aime ?
- L’efficacité chirurgicale des riffs : Quand Wes Borland lance l’intro de « My Generation » ou de « Hot Dog », c’est physique. On ne peut pas rester statique. C’est une musique faite pour le mouvement, pour le saut, pour la fête. C’est primitif, OK, mais c’est jouissif.
- Le Groove (Le facteur X) : Je le répète, mais la section rythmique Rivers/Otto était sous-estimée. Bizkit a un swing. C’est ce qui fait que même les rappeurs aimaient poser leur flow dessus.
- La nostalgie d’une époque insouciante : Écouter Limp Bizkit en 2025, c’est retrouver l’époque où notre plus gros problème était de choisir entre la PlayStation 1 et la Nintendo 64. C’est une madeleine de Proust au goût de Banga.
- Le spectacle visuel : Sur scène, c’est un carnaval. Entre Fred en pêcheur/golfeur/clochard et Wes en démon/momie/fleur, on en a pour son argent. Ils ne sont pas là pour faire de la poésie, ils sont là pour faire le show.
- Parce qu’ils s’en foutent : Avec l’album Still Sucks, ils ont prouvé qu’ils avaient de l’humour. Ils savent qu’ils sont « ringards » pour certains, et ils l’embrassent totalement. Cette autodérision les rend, paradoxalement, très sympathiques.
Pourquoi on peut détester ?
- Les paroles: Soyons clairs, Fred Durst écrit souvent comme un collégien en colère. C’est pauvre. C’est répétitif.
- L’attitude « Douchebag » originelle : Fred Durst a, à lui seul, popularisé le look et l’attitude du « kéké américain » arrogant. Casquette rouge, gestes obscènes, ego surdimensionné. Il a été insupportable pendant des années (ce qui a mené à ses clashs avec Eminem, Slipknot, etc.). Il s’est calmé, mais l’image colle à la peau. Ceci n’empêche pas Fred Durst d’apparaître dans le clip The Real Slim Shady d’Eminem.
- Le son « daté » : Les scratchs de DJ Lethal, les effets de voix nasillards… Pour beaucoup, ça sonne irrémédiablement « an 2000 ». C’est un son qui a mal vieilli si on n’a pas la nostalgie pour faire passer la pilule.
- Le massacre de « Behind Blue Eyes » : Je reviens dessus, mais transformer une chanson poignante des Who en ballade pour teenager avec un vocoder… C’est un crime contre l’humanité musicale. Pete Townshend a dû faire une syncope (mais bon il devait être bien content d’encaisser les royalties).
Au final, Limp Bizkit, c’est comme ce vieux pote un peu lourd qu’on ne voit pas souvent, mais avec qui on passe toujours une soirée mémorable à se remémorer le bon vieux temps.
MainStage 2
Artiste présent en 2026