HELLFEST 2026 - Focus sur les groupes

(je ne sais pas comment faire votre mise en page plus travaillée, donc faudra se contenter de ça)

FOCUS SUR GATECREEPER

Avec un passage au Hellfest 2022 au compteur, et quelques dates françaises épisodiques ces trois dernières années, Gatecreeper fait pourtant partie de la nouvelle génération de Death Metal américain. Aux côtés de groupes comme Sanguisugabogg, 200 Stabs Wound ou Frozen Soul, Gatecreeper a pleinement pris le creux de la vague Death Metal for Hardcore Fans et c’est vrai que, comme les autres groupes cités, cette nouvelle génération de groupes de death va pas mal chercher du côté du Hardcore (et un peu du Sludge également), notamment au niveau du chant, où les growls peuvent sembler moins horrifiques et plus scandés. On le sent également au niveau des compositions, qui ont cet aspect plus « bondissant ». Pourtant, Gatecreeper va se démarquer du lot, en allant progressivement chercher une autre influence, mais on va y revenir.

Le groupe, dont le nom est un jeu de mot avec l’appelation Gatekeeper, qui est en quelques sortes l’équivalent de « puriste », se forme en 2013 dans l’Arizona, et sort rapidement des premiers EPs et Splits. C’est en 2016 que Gatecreeper va se faire remarquer, avec son premier album Sonoran Depravation. Avec un son de guitares Swedish Buzzsaw, créé par la pédale Boss-HM2, le groupe met en avant ses influences Swedeath, et on sent alors l’influence de groupes comme Entombed chez les Américains, autant dans les sonorités que dans le groove qui ressort de certains morceaux (Flamethrower) que l’on retrouvait également dans le death n’ roll des Suédois.

Leur deuxième album Deserted suit la même voie que le premier, et permet quelques nouvelles expérimentations, avec par exemple le morceau In Absence of Light, qui vient fermer l’album sur des notes plus doom.

Le groupe commence à bien s’installer aux États-Unis, mais décide de prendre tout le monde à revers en 2021, avec l’EP An Unexpected Reality, sorti sans aucune promo. Les sept premiers morceaux (qui font tous moins de deux minutes) versent dans des sonorités beaucoup plus grind / crust, tandis que l’EP se termine avec un morceau doom death de 11 minutes. Un EP expérimental et aussi inattendu que son titre.

Après deux albums assez similaires, et un EP qui a pris tout le monde par surprise, Gatecreeper revient en 2024 avec Dark Superstition. Cette fois, le groupe décide de mettre encore plus en avant ses influence suédoises et va chercher Fred Estby, le batteur de Dismember pour superviser la production de l’album. L’album se veut plus accessible et plus mélodique, et va donc naturellement verser dans le melodeath, avec Dead Star, un morceau d’ouverture à la In Flames, ou Caught In Threads, un hit à la Amon Amarth. Fidèle à leur tradition, le dernier morceau de l’album va à nouveau chercher vers le Doom. Cet album va leur ouvrir un plus gros marché, et leur permettre d’ouvrir pour In Flames sur une tournée américaine, et pour Arch Enemy en Europe. On peut donc comprendre pourquoi le groupe a été programmé sur une Mainstage en 2026 au Hellfest.

En conclusion, un groupe qui pourra plaire à un large public (bien qu’il faille au minimum être habitué aux versants plus brutaux du metal) des fans de hardcore à ceux de death, en passant par les doomeux.

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