L’inspiration revient, mais cette poulette est beaucoup trop sexy en diable pour une parodie.

9 Pts : DEAFHEAVEN – Canary Yellow
Après cette intro toute mignonne, difficile d’imaginer ce qui va vous arriver. C’est beau, reposant, on se croirait en mai au bord de la mer, je sais pas moi, du côté de Tenerife ? (Sinon y avait la Beaujoire, mais c’est pas au bord de la mer…
) Et puis vous chope cette sublime transition vers la longue phase de scream : frissons garantis. Coupure pub pour un barbecue. Ils commenceraient pas un peu à abuser sur Youtube ? C’est vrai que le passage qui suit est peut-être un peu plus faible/répétitif, mais pas longtemps, puisqu’en plein milieu du morceau nous revigore une séquence faisant la part belle à la double pédale (je te vois pouffer dans le fond le gros relou
). Et là… Et là c’est le bonheur qui vous arrive à portée d’oreille lorsque le morceau revient sur du clean pour repartir dans la foulée sur des explosions à ne plus vous lâcher sur le plan émotionnel. Ces guitares, mon dieu ! Alléluia ! Puis ces chœurs, à vous foutre les larmes aux yeux mes amis… Vivement samedi ! 
8 Pts : GRIMA – Giant’s Eternal Sleep
Oh ! Le bon choix de morceau pour les grimés de Grima ! Je n’avais écouté que le dernier album et ses accordéons beaucoup plus présents, apprécié sans plus, pour préparer mon RO (remis en question avec ce titre… mais je vais manger quand, moi, à la fin ???
), et il est désormais indispensable que je me penche sur celui dont est tiré cette petite pépite des plus inattendues pour moi ! Sa longue entame est juste énorme, les guitares exceptionnelles ! La suite, bien qu’un chouilla (je suis le seul à l’écrire comme ça ici ?
) répétitive par endroits, tient parfaitement la route grâce à quelques variations très bien senties. La grosse (re-)découverte.
7 Pts : TRYGLAV – The Evocation
Merci le Hellfest de m’avoir permis de croiser la route de ce groupe balkanique (non, pas les voleurs…) en préparant cette fameuse journée du samedi.
Je vais devoir me bouger pour arriver suffisamment tôt… Sur ce morceau, la batterie régale d’entrée, comme elle régalera tout du long. Les riffs du groupe sont toujours aussi bons, incisifs, mélodiques, efficaces, et la voix du chanteur est quand même plus « profonde » que celle de Spectral Wound, si je devais comparer. Ca y est, c’est fait. Bref, pas toujours besoin d’un long discours, la seule évocation peut parfois en dire tout autant.
6 Pts : ALCEST - Sapphire
En lançant cette poulette, je me suis dit que bon, bah, Alcest, qui est quand même le groupe qui a construit ce magnifique pont de rêves entre le shoegaze et le black metal pour m’ouvrir les ténébreuses portes de ce dernier, c’était un top 2 assuré. Eh bien malgré ce très bon morceau, que je n’aurais pas choisi néanmoins, le podium n’est point. Ce n’est pourtant pas faute pour lui d’être parvenu à faire se dresser à nouveau les poils de la sensible bête que je suis sur cette petite accélération toute simple post intro. Non. Disons qu’au-delà de la dernière partie qui sauve les meubles, pour cette battle, ce blackgaze-là manque cruellement de black par rapport à la guez… euh, au gaze (dont pourtant je raffole).
5 Pts : SPECTRAL WOUNDS – Aristocratic Suicidal Black Metal
Pas plus enthousiasmé que ça en découvrant il y a peu ce groupe dont le BM, et surtout la voix, sont beaucoup trop froids pour moi. Cela dit, l’éleveur équin à la baguette a selon moi fait le meilleur choix possible avec ce morceau, l’un des moins répétitifs du groupe. L’intro nous met direct dans le bain -de flotte glacée-, enfin « nous met », nous « balance » devrais-je plutôt dire tellement ça speede. Quant au formidable break des 2/3 du morceau : il m’a cueilli comme un edelweiss au sommet de la montagne sacrée.
4 Pts : LUNAR TOMBFIELDS – As Iron Calls, So Pile The Dreams
Cette voix rauque n’est pas évidente à appréhender, mais au moins elle extrait du tout-venant l’amorce de ce morceau. La rythmique ralentit bientôt et je commence à tendre plus attentivement l’oreille. Puis c’est au tour de cette double pédale
en arrière-plan de susciter enfin mon intérêt ; jusqu’à ce que cette guitare aussi aiguë qu’audacieuse mette un terme à ce très joli pont bucolique. Crescendo, d’abord dur comme fer, j’ai finalement été appelé à rêver de ces champs de tombeaux lunaires.
3 Pts : WHITE WARD - Leviathan
Étonnant d’entendre une seconde salve de cuivres dans une poule de BM (même si ce classement pourrait faire croire que c’est la première
). Très belle atmosphère à l’entame de ce morceau aussi colossal que le laissait présager son titre, c’est surtout l’excellente séquence aux alentours de son premier tiers (surtout les guitares) qui me fera décoller. Mais le Léviathan n’étant peut-être pas aussi endurant que le canari, le pont me semblera ensuite un peu longuet, de même que la voix d’arrière-plan aux 3/4 du morceau me laissera sur le bord du chemin. Moins emballé sur la fin, donc, la douzaine de minutes proposée par le groupe ukrainien, qui hélas n’a pu que se retirer pour les raisons que l’on sait, m’a paru nettement plus longue que sur le titre de Deafheaven.
2 Pts : AGRICULTURE - Relier
Gros chaos d’entrée de jeu (ou K.O., c’est comme vous voudrez), je suis toutefois moins friand de ces rythmes blackeux de batterie (pas encore trve le Pierrot
), surtout lorsqu’ils sont martelés aussi longtemps sans que soient proposées par les autres instruments suffisamment de variations. Trop répétitif en somme… Mais il y a un mais : après qu’aux 2/3 du morceau le break est parvenu à me redonner espoir en l’économie rurale à hauteur de groupe de metal, le final m’a « rerendu » à moitié zinzin tellement il est cathartique (oui, « rerendu », j’avais déjà écouté ce morceau). Alors à l’arrivée, deux petits points, c’est vraiment pas cher payé ! Mais hé ! Fallait faire plus court ou moins répétitif ! C’est de la poulette de luxe cette Temple 2 ! Pas de la poulette d’élevage ! 


1 Pt : IHSAHN – A Grave Inversed
On ne va pas se mentir, j’ai un problème avec le jazz, donc là, les cuivres, les rythmiques jazzies, je n’adhère pas des masses. Je ne sais pas pourquoi mais ça m’angoisse… Un traumatisme d’enfance peut-être ? Toujours est-il que dans la tourmente j’ai appelé mon psy, mais je suis tombé sur son répondeur qui m’a balancé du Coltrane en musique d’attente… C’est con que mon psy c’est pas le psy de l’émission testimoniale du début d’après-midi de la chaîne française numéro 2, le gars qui signait des autographes au Warm-up Hellfest en espérant écouler quelques livres sur les addictions… au metal ?.. Lui il m’aurait rassuré avec ses cheveux tout frisés, en me passant du bon vieux heavy des familles… Enfin bref, pour en revenir à notre chère battle, c’est dommage pour ce morceau, parce qu’il est vraiment pas mal et original pour le reste, à l’image de ce solo de guitare plutôt inattendu. Mais « pas mal » et « original » dans cette poule n’empêche apparemment pas de finir en neuf. Loin de là.
