J’ai découvert Pantera avec 101 Proof, leur album live officiel sorti en 1997 que mon père avait emprunté à la médiathèque de son CE. Il portait le sticker fluo « Nouveauté » et ça l’avait attiré. De mon côté, je connaissais le groupe de nom mais je n’avais jamais eu l’occasion de l’écouter. J’ai tout de suite kiffer leur son*. Depuis, quand j’entends parler de « Heavy Metal », je pense tout de suite à Pantera comme j’associe toujours « Grunge » à Nirvana !
J’avais copié ce live sur une K7 et cet été-là j’ai le souvenir de l’avoir écouté au walkman sur une plage ensoleillée au milieu de corps semi-dénudés. Ce décalage m’a profondément marqué. Plus tard, je suis devenu fan de Far Beyond Driven. L’écouter sur le chemin du lycée me mettais en condition les matins où j’avais DS. Je taguais le nom du groupe sur les tables de classe ensuite tellement j’étais dans ma bulle. Je me souviens m’être senti ridicule la fois où j’ai découvert que Panthera s’écrivait en fait Pantera :lol: …
Je ne peux pas dire que je suis vraiment fan de Pantera parce qu’en réalité je suis surtout fan des deux albums précités. J’aime le reste de leur disco des 90’s mais je préfère toujours écouter 101 Proof que je considère comme le best-of amélioré du groupe. Toutefois je me souviens précisément où j’étais quand j’ai appris la mort de Dimebag Darrell dans le journal 20minutes… J’ai aussi été peiné d’apprendre la disparition de Vinnie Paul… En tant que batteur, je n’ai jamais été influencé par son jeu mais je l’admire pourtant beaucoup.
Au HF 2019, j’assiste au concert de Phil Anselmo sans rien attendre de particulier. Après une poignée de chansons ennuyeuses, les fans de Pantera réclament du Pantera. Anselmo et son groupe s’exécutent et je me prends le truc en pleine gueule ! Je suis en train de vivre ce qui peut se rapprocher le plus d’un concert de Pantera, ce que je n’avais jamais osé rêver. Je sens l’excitation monter en moi comme rarement, chauffé à blanc par toute une foule complètement exaltée mais je dois me contenir parce que c’est le dernier jour et qu’il me faut préserver mon énergie pour Slayer et Tool. Le groupe enchaine les hits, le mosh pit est à trois pas devant moi, je résiste. Quand j’entends résonner l’intro de New Level (le titre qui ouvre 101 Proof et que je vous propose aujourd’hui), je me sens alors comme un puceau devant le Newlook spécial Vanessa Demouy. La pression devient trop forte, je craque au moment propice. Je défonce la membrane de gens qui me sépare du pit et je libère la bête dtfyguhlijmokpomolkhjghfdhj! Ces minutes furent parmi les plus physiquement intensives de ma vie (un mec s’est d’ailleurs ouvert le crâne à côté de moi). Un de mes nombreux moments forts de mon édition dont je me souviendrai longtemps mais à la différence des autres, celui-ci était inespéré.
https://www.youtube.com/watch?v=FkXo3fDcNvE
*j’emploie toujours le terme « son » pour désigner une signature sonore, jamais en tant que synonyme de « morceau ». Je déteste le glissement de sens actuel de ce mot (comme le terme « zic », une aberration !)