Je continue avec deux petites photos pas extraordinaires, mais cette femelle Faucon crécerelle nous a accompagné un bon quart d’heure, volant, planant, tourbillonnant et se posant régulièrement à proximité de nous, toujours en amont, alors que nous étions assez bas (environ 1900m).
En montagne, les crécerelles nichent souvent dans les anfractuosités des falaises ou des rochers.
Là, c’était une femelle : on se demande si elle ne nous surveillait pas ou essayait de nous tenir éloignés, son nid pouvant être proche du sentier avec encore des très jeunes dedans. L’instinct maternelle en somme…
Donc photos mauvaises (fallait zoomer avec mon appareil compact : elle n’est pas grosse la caille !), en attendant celles de VRAIES bêbêtes d’altitude
Pour en finir avec les bêbêtes à plumes qui volent et qui sont difficiles à prendre en photo, une petite dernière, encore pas tip-top (promis : les bestioles par terre, on les verra mieux), mais ô combien symbolique.
Il s’agit d’un rapace magnifique, quasi 3m d’envergure, qui avait disparu des Alpes au cours du XXème siècle, et qui y a été réintroduit.
On était à un peu plus de 2800 à un sommet, il est arrivé, nous a tourné 2 fois autour en descendant progressivement puis est allé tournoyer au dessus du pic voisin. Tout ça sans bruit ni battements d’ailes bien sûr. Magique.
J’ai eu le temps de sortir l’appareil à sa première boucle et de le prendre à sa deuxième. Heureusement qu’il était bas, environ 15m au dessus de nous : la proximité ne se voit pas car comme il tournoyait assez vite, j’ai pris au grand angle. Ce n’est pas la première fois que j’en voie un, mais c’est la première fois que j’arrive à avoir une photo presque correcte. En tout cas, on arrive à le reconnaître dessus .
Devant un tel spectacle, quand on connait l’histoire, comment ne pas rendre hommage à ceux qui se donnent à fond, parfois bénévolement, pour réintroduire ces espèces disparues, aussi inoffensives qu’utiles d’ailleurs. Donc : merci à eux, pour ce moment de grâce vécu tranquille en altitude, loin du monde (celui qui grouille et qui pue, avec les gens qui grognent et qui gueulent).
Comme vous pouvez le constater, ce rapace a une queue en forme de losange : il s’agit d’un gypaète barbu (adulte).
Toujours en altitude, peinard loin du monde (plus je vieillis, plus je deviens misanthrope ), quelques photos plus parlantes de bêbêtes qui se laissent un peu plus approcher que les rapaces : j’ai nommé les marmottes.
« Marmotte » étant du genre féminin, mâle ou femelle, c’est « une » marmotte. Comme la souris, pareil.
Ci-dessous deux beaux exemplaires, bien représentatifs, croisés pas très haut (2300-2400m) à deux endroits différents. La marmotte aime les prairies d’herbe pas trop haute, avec des rochers. Elles vivent en famille de 15-20 individus, donc pendant qu’on en regarde une, il y en a peut-être 5 qui nous observent sans qu’on le sache
D’abord une belle marmotte adulte qui se faisait dorer au soleil du matin, et qui est partie se planquer lorsque l’on s’est trop approché d’elle. Elle n’a néanmoins pas pu s’empêcher de repointer le bout de son nez, alors que nous attendions son retour.
Ensuite une grosse mémère, pas farouche pour deux sous : dans le Parc de la Vanoise, près d’un chemin. Elle a l’habitude de voir passer du monde (contrairement à la précédente, bien plus isolée)
C’est pas vu dans la nature, mais intéressant… Même si je me doute de la suite :o
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Vu chez un copain… « poisson » c’en est pas un… Il vit au Mexique, lacs froids… S’il remonte sur la terre ferme, ses branchies s’atrophient et ses poumons se développent… Les pattes, il en a déjà 4… Axolotl est son nom
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Vu sa bizzarerie, j’ ai supposé sa rareté et sans doute, son exinction possible… Bingo :o
Toujours dans leur milieu naturel, place aux marmottons !
Souvent par 2, joueurs, curieux, mais rapides et méfiants, nous en avons croisé de très près 2 fois. De très près = photographiables dans de bonnes conditions, c’est à dire 3m, pas plus près tout de même. Mais c’était une grande année à marmottes !
Les marmottons s’enfuient ou se cachent à notre approche : il suffit de s’asseoir, ne plus bouger, et attendre. Ils réapparaissent et rapidement ne font plus attention à nous (toujours si nous ne bougeons pas trop). Et là le spectacle est extraordinaire : ils jouent, courent, se grattent, mangent, font un brin de toilette… On ne s’en lasse pas !!!
Ceux-là ont été observés dans des secteurs à l’écart des itinéraires touristiques, donc nous étions tranquilles.
Je continue à faire ch… les amateurs de farniente sur la plage avec mes photos.
Cette fois, une super rencontre, avec un magnifique animal : j’ai nommé le bouquetin. Agilité extraordinaire, port altier sous des cornes impressionnantes (surtout les vieux mâles), ils sont généralement en groupe.
Ils avaient quasiment disparu des Alpes (eux aussi ), mais ont recolonisé à partir du massif italien du Grand Paradis (juste de l’autre côté de la frontière), ainsi que, plus tard, grâce à des programmes de réintroduction (généralement à partir d’individus issus eux aussi du Grand Paradis). Aujourd’hui, ils sont assez nombreux, mais plus ou moins visibles selon les années et les sites. On peut les trouver très haut l’été (largement plus de 3000).
Tout d’abord une femelle assez jeune, à 2800. Toute seule, en l’occurrence.