Merci à vous pour ces retours, ça donne vraiment envie.
Je voulais venir au moins le dimanche rien que pour eux et Lingua Ignota, j’espère vraiment une tournée en fin d’année.
Merci à vous pour ces retours, ça donne vraiment envie.
Je voulais venir au moins le dimanche rien que pour eux et Lingua Ignota, j’espère vraiment une tournée en fin d’année.
En préparant doucement le Desertfest London, j’ai vu qu’ils étaient à l’affiche sur le même créneau qu’Eyehategod. Comme j’ai déjà vu les Néo-Orléanais un paquet de fois, je vais sûrement aller faire un tour devant Hunstmen. Merci pour les reports en tout cas!
J’ai pas pensé à revenir ici pendant le fest, on s’est sans doute croisé sans le savoir ! (sur kanga ? muahaha).
J’y vais de mon petit retour aussi, même si Enfused et Ride ont très bien fait le job. Je vais juste causer des groupes qui n’ont pas encore été cités ou des mes ressentis différents.
Bon ce festival c’est énorme, je me suis jamais aussi sentie dans ma « famille musicale » que là-bas. (Cf. le ratio de patch/ tshirt Amenra ou Oranssi Pazuzu versus n’importe quel autre fest metal).
Jour 1 : (arrivée tardive cause bouchons à Bruxelles 8.( )
Solstafir : cool mais du déjà vu, j’ai bien fait d’écourter pour aller voir le premier show de Full of Hell : groooosse claque électro/hardcore, une énergie/ ambiance de fou. Les gens volaient, toute une salle de headbang. C’était pour moi leur meilleur set, je n’ai cependant pas pu voir celui du vendredi (3 sur 4 c’est déjà pas mal).
Russian Circles : contrairement à l’ami Enfused, je suis bien rentrée dedans, comme une transe douce avant d’aller se pieuter.
Jour 2 :
Grosse journée. Trop de queue pour LLNN, j’ai donc patienté avec une petite mousse avant d’aller voir primitive man un visuel bien angoissant (ces regards) et hypnotique qui correspondait bien à leur musique, une expérience.
James Kent x Johannes Person : ouh que c’était bon. Plus cult of luna que perturbator, je m’attendais à plus d’électro mais le dosage était parfait.
Wiedgdood : Ces gars là maitrisent leur art, totalement ma came, fidèle à eux-même, le kiff.
Alcest : Ils étaient heureux d’être là et de jouer et ça se sentait. Quel plaisir de réentendre écailles de lunes (supers souvenirs), avec de légères variations (pour l’occasion ? ) , et malgré me semble-t-il quelques petits couacs de son…
Motörk : Découverte après les suggestions d’un hollandais sympa : j’ai dansé ! Nice. Je trouve que ça ressemble à un mix entre du my sleeping karma (samples aériens) et de la dance.
Jour 3 :
Jo quail : son set divise ! c’est qu’il est au moins original ;). Je partage le ressenti d’ Infused sur les bons deux tiers du set (trop technique /contemporain / manque de liaison/ je me suis fait ch**), j’allais aller voir ailleurs quand les parties chantées se sont petit à petit imposées. Avec Jo quail, c’est toujours un peu comme ça, elle surkiffe le prog, et là on est dedans. Pour moi c’était 30 longues minutes de mise en contexte pour aboutir à une fin, mais quelle apothéose ! Le chant masculin rajoutait vraiment quelque chose, premières larmes de joie.
Je voulais partager l’heure avec Sordide, c’est loupé. Ensuite j’ai fait moit moit Hangman’s Chair et Emma, c’était hyper osé un show aussi intimiste et minimal, respect, mais pas assez accrochant pour moi.
RMFTM : Deuxième grosse découverte live après Full of Hell. Un des deux batteurs est génialement fou. Quand il joue (debout) on dirait littéralement qu’il combat. Compliqué de leur coller un genre (noise expérimentale core ?) .
Un moment très cool devant Ulver, jamais eu la chance de les voir en live avant. Ils ont tout donné en terme de prestance et de scénographie (3D, beaucoup d’effets visuels)… Peut-être pour un enregistrement ?
Dernier jour :
Solar temple x Dead : Tentative de couleurs plus chaudes sur un roadburn qui musicalement apparait plus bleu, gris, vert à la limite violet qu’orange rouge ou jaune (paye ton analyse).
Lingua Ignota : Un prêche torturé de toute beauté. Très touchant. On me l’avait beaucoup conseillé, à raison.
Hangman’s chair X regarde les hommes tomber : Les deux matchs bien, c’était efficace, plutôt hypnotisant, parfois un peu trop où était-ce la fatigue ? Une bonne scéno avec en arrière plan un travail d’illustration qui leur rajoutait du crédit.
Die Wilde Jade : On sort un peu de la lourdeur promise par le roadburn, les premiers tracks très pop, assez décevant puis progressivement quelque chose de plus… progressif et sympathique. Une jolie utilisation du violoncelle.
Green Lung : du stoner qui réchauffe. Assez classique mais un super feeling transmis par les musiciens. Un morceau me reste en tête depuis (graveyard sun) aux belles couleurs 70s. Super concert.
Je suis restée aussi jusqu’au bout et j’ai aimé jusqu’au bout… J’ai l’impression que RMFTM x Twin Sister ont légèrement écourté leur set… (trop peu de monde restant ?)
Et jeudi ou vendredi je suis tombée par un heureux hasard sur de la techno sympa au skatepark… Impossible de dire ce que c’était. Et n’ayant pas l’appli…
Ambiance globale :
1er Roadburn mais sûrement pas le dernier, un public de passionnés (belles rencontres), on s’y sent en sécurité (pas négligeable pour une nana voyageant seule), de quoi se mettre sous la dent (c’est le moins qu’on puisse dire) en terme d’inédits, de découverte, d’originalité, de surprises musicales. Les arts plastiques ont une place assez importante, y a même une petite expo. On ne peut malheureusement pas tout voir, petits regrets de ne pas avoir posé un pied au paradox >< A l’année prochaine !
Bon, j’arrive toujours pas à me résoudre à rentrer, et comme la petite famille est en goguette et que je suis en solo jusqu’à mardi, je fais un crochet à Aalst au milieu du crochet à Bruxelles (crochet sur crochet, je danse comme un papillon, je pique comme une abeille, je suis le Mohammed Ali des Flandres), aucun des 2 prévus mais on vit combien de fois déjà ?
Dans un cinéma vidé de ses souvenirs et retapé en salle de concert : Cavaran , stoner du coin, puis Atomic Vulture, stoner de Bruges, et enfin BONGZILLA… stoner us.
Ca vient de commencer, le son est très fort, public local de durs à cuire, j’ai Midwife et Senyawa, Walker et Ural Umbo, et Lingua Ignota sur le porte-bagages.
La route est tracée.
Je voulais juste faire un dernier point sur le festival en lui-même.
Tout d’abord le lieu / les lieux : Tilburg est une jolie ville très reposante et respirante. Les concerts sont donc séparés en deux zones, on comprend vite qu’entre le chevauchement des concerts et l’éloignement des zones, il faudra penser sa journée et apprendre à sacrifier (d’autant que tout peut être remis en jeu par les fameux « concerts surprise » du skatepark).
Les deux salles : Terminal et Engine Room facilitent les choses avec des jauges à 1700 / 1200 de mémoire.
On m’avait beaucoup parlé des queues : j’en ai vu un paquet sans bien comprendre le concept d’attendre 30 mins pour entrer dans une salle à 5 mins de la fin du set. Pour ma part, sauf Wyatt E que j’ai rejoint juste avant le début en étant au fond de la salle, j’ai fait l’intégralité de mes 33 ou 34 concerts à la barrière ou proche (et encore c’était par choix de ne pas être en barrière). Plus on s’éloigne et plus les heures passent plus la probabilité de se farcir des relous qui parlent augmente.
Transition toute trouvée : le public est de prime abord effectivement pointu, les t-shirts sont choisis avec grand soin et j’ai failli assassiner un type qui portait un t-shirt Subrosa par pure convoitise. Mais au-delà de ça, passé 20h, on a grosso modo la même quantité d’abrutis avinés qui prennent les salles pour des bars et se fichent littéralement des artistes et des spectateurs, et la même quantité de pauvres mecs qui bourrent pour atteindre la scène, éructent sur deux morceaux et repartent. J’ai pas eu le sentiment d’un bond qualitatif comportemental chez les spectateurs du Roadburn, ou alors à la marge.
Ceci étant, la grosse particularité c’est qu’on ne s’étonne pas de voir la chanteuse des Huntsmen sortir des chiottes, de voir Thou faire la queue pour son burger ou Milena Eva boire un coup parmi les festivaliers. Les artistes sont là, vont et viennent, regardent les concerts et pour le coup, peut-être est-ce ça la qualité des festivaliers, personne ne les harcèle.
Enfin, pour moi la grande révélation : le skatepark et les concerts surprise, ces moments ultra intimes sont uniques, on voit des artistes détendus, qui s’autorisent plus de choses et en plus le son est très bon. Le set de Vile Creature restera dans ma mémoire longtemps.
@Ride : figure-toi que je suis en contact avec ladite personne galvanisante qui fait des recherches en musicologie médiévale et que justement j’ai des contacts universitaires qui pourraient l’aider. C’est aussi ça le Roadburn, une émulation musicale et intellectuelle.
Ah si j’oubliais : festival très cher, merch, consos, bouffe. J’ai vraiment eu le sentiment que c’était plus cher que le HF.
C’est combien le pass 4 jours ?
Merci des différents retours intéressants, qui se recoupent et se complètent…
Mais, quel arrachage du coeur de devoir se couper d’une fin de set, courir pour se placer dans un autre endroit, sacrifier des morceaux ou des sets entiers.
Y avait combien de temps de marche entre les salles?
je connaissais le Netherland Death Fest, mais tout au même endroit ou presque quand il ne fallait " que" traverser la rue pour la Chapelle la Patronnat (je sais plus l’orthographe :8 ).
J’avais beaucoup aimé ce Fest fait 3 ans de suite…et Tilburg.
et on était une bonne team du forum! loc à 16 bornes dans une sorte de camping avec des " bungalows" dans la forêt c’était pour moi, génial et pas cher…Après 2 voitures à 6 pour les concerts donc 2 sams
229€, et je confirme à côté ce n’est pas forcément donné. Merch officiel = tarif équivalent au HF, et pour le reste, bah ça dépend des distros.
La bière est cool mais chère aussi… bref ça + le logement (même endroit qu’évoqué par Emers juste au-dessus, donc là ça va car vraiment pas cher celui-là, mais sinon c’est Hotel classique et ça va vite monter), faut faire péter son PEL tous les ans, + son livret pour le HF, mais c’est vraiment un fest à faire, rien de comparable, on est clairement pas dans un fest normal, même un Desert Fest londonien bâti un peut sur le même modèle de salles éclatés à droite à gauche n’a pas cette aura qu’à le Roadburn.
Faut il avoir un livret ou un pel … :o
Bon tanpis, une année je louerai mes gosses pour y aller. :horns:
Ah ben non plus… J ai pas de gosses!
Devrais je abandonner toutes les brasserie local de Nantes à Los Angeles ?
Voici mon petit retour sur la journée de dimanche, vite fait mal fait car je suis dé-chi-ré.
The Devil’s Trade & John Cxnnor.
Pour ceux qui connaissent The Devil’s Trade, c’est un peu comme un concert en solo, mais avec un accompagnement « dark electronics » ou trip hop. La musique en soi était très bonne, mais j’ai trouvé qu’elle n’apportait rien de plus à des chansons et à un chanteur qui se suffisent à eux-mêmes, à une voix qui me fait penser à un torrent de crue charriant son lot de boue, de limon et de souffrance.
Liturgy.
Placé au milieu, 2ème rang. Contrairement à Enufsed, je n’ai pas du tout accroché. Performance certes imposante, ambitieuse (cordes, cuivres, harpe, choristes sans parler des autres musiciens ; film conceptuel reprenant les codes du cinéma muet et surréaliste) mais extrêmement (trop ?) intellectualisée. Une oeuvre parfois dérangeante, mais on est pour moi dans le domaine de la performance, de l’art contemporain, avec tout ce que cela peut comporter de… ridicule ? Narcissique, faussement gnostique, un peu complaisant, un peu exhibitionniste et inutilement compliqué : ou peut-être n’ai-je simplement pas compris ?
Solar Temple & Dead Neanderthals.
Un très bon moment, de très longs morceaux pour de bonnes transes.
Lingua Ignota…
Près de la barrière, en plein milieu.
J’ai vu des centaines de concerts, mais je n’avais JAMAIS vu ça…
C’est le concert le plus puissant et le plus intense de toute ma vie…
Bouche bée et mâchoire décrochée du début à la fin…
Elle est seule sur scène. Une petite estrade, 5 chandeliers en néons, un micro. Et c’est viscéral : ce qu’elle transmet vient du plus profond de son ventre, de son coeur, de son âme, et vous atteint aux mêmes endroits. Elle était en larmes. Musique belle, difficile, exigeante, évidente, essentielle, et le chant, son chant, ses cris, ses murmures, ses regards, son besoin de venir nous chercher au plus près, au plus profond…
Pourquoi, comment, QUI EST-ELLE ? Je veux tout savoir d’elle.
Autour de moi, j’ai vu des gens hébétés, bouleversés ou hagards.
J’ai mis longtemps à pouvoir bouger et à m’en aller.
Mizmor (qui joue « Cairn »).
Difficile d’enchaîner après Lingua Ignota…
Mais, petit à petit, un très bon moment, avec ce groupe et cet album vers lesquels je reviens souvent, tant quelque chose m’attire en eux. Quelle pochette, quelles couleurs et quel graphisme ! Des transitions magnifiques. Une oeuvre puissante.
Die Wilde Jagd.
Un rendez-vous manqué, reporté depuis 2 ans ! Imaginez un Kraftwerk un peu pop jouant du Talking Heads, avec une violoncelliste asiatique. Léger, psyché, de chouettes et joyeuses transes.
Ural Umbo.
Autre claque de la journée. Au milieu, à la barrière.
Imaginez cette fois que l’on vient d’entrebailler la porte d’une cave très souterraine, au fond de laquelle des âmes en peine feraient une fête hantée, lugubre et torturée. C’était cette musique-là… Les fans d’Oranssi Pazuzu auront certainement apprécié.
Green Lung.
LE concert stoner du WE. Le (chouette) album « Black harvest » joué en entier. Très bonne ambiance : j’étais au milieu de fans en extase et le morceau « You bear the mask » est une tuerie. Le chanteur a, en plus, une super voix !
Radar Men From The Moon & Twin Sisters.
Fin du festival, pour moi, sur ce bon moment, hypnotisant et, finalement, un peu triste, car c’était le moment de s’en aller.
Merci pour ce rajouti…
Quant à Devil’s Trade, vu en accoustique avant Amenra et depuis dès que je peux le placer, je le cite!
Très juste appréciation pour sa voix et sur ce qu’on perçoit de son âme à travers elle, sa musique et ses paroles.
J’ai bien sûr le dernier album et en plus, il a participé pour un titre au dernier album de mon chouchou Der Weg Einer Freiheit