Chroniques d’albums

Je sais pas ce qui m’a pris! J’avais envie d’essayer :rofl:

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Tu n’as plus qu’à continuer :sunglasses:

j’ai trouvé deux artistes qui s’appellent Lasagne sur Spotify. Je vais chroniquer ça pour faire consensus.

Merci pour ces trois chroniques du jour ! Chacune dans un style et un registre lexical bien distincts et personnel, c’est cool :slight_smile:

J’ai bien envie de lancer Kill the Thrill là tout de suite. Mais je vais d’abord passer en revue quelques groupes proposés par @Chab77 dans sa chronique HxC.

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chronique

Ne Obliviscaris-Citadel

album

Ne Obliviscaris naît en 2003 à Melbourne, Australie. Le nom de la formation signifie en latin « Forget Not » (n’oublie pas), qui est également la devise du clan Campbell en Ecosse.

Le groupe écumera les salles locales et subira moults changements de line-up avant de sortir une demo en 2007 puis leur premier album, Portrait Of I, en 2012.
Durant ces premières 9 années d’existence, le combo peaufinera ce qui définira son style : un mix d’influences metal (black, death, thrash) avec des styles plus classiques comme le jazz ou le flamenco, le tout avec une pointe de gothisme et de prog melo. Les structures se veulent complexes et techniques mais la musicalité reste de mise.
Le groupe ajoute une alternance de chant clair et de chant guttural et ose incorporer de façon brillante des parties entières de violon.
Signe de qualité, un titre de Portrait of I, And Plague Flowers The Kaleidoscope, est inclus dans les cursus d’apprentissage du Conservatoire de musique de Sydney, la chanson étant analysée à cause de sa composition.
Le premier album est très bien acclamé, bien que la production soit un peu faible et les chansons très longues, pour un total de 71 minutes. Ceci permettra à la formation de tourner dans le Pacifique.

Fort de ce premier opus, les australiens continuent dans leur lancée et sortent Citadel en 2014. Les titres sont plus courts, l’album ne fait que 48 min. La production y est également plus soignée, et on retrouve plus de codes et d’influences death contrairement à Portrait Of I plus orienté black. Toutefois cet opus n’a failli ne jamais sortir et il a fallu un crowd-funding pour que Citadel sorte.
Le combo va plus loin que sur Portrait Of I, les influences citées plus haut sont mises en évidence de façon flagrante.
Les parties de violon sont plus présentes, plus judicieuses et plus convaincantes, le titre Painters Of The Tempest III : Reveries en est le parfait exemple. Ce titre sert à la fois d’outro à un monolithe découpé en 3 parties mais également d’interlude vers la suite de l’album et le morceau Pyrrhic. Ce titre est une sorte de clé de voûte entre les parties de Painters Of The Tempest et Devour Me, Colossus, pièce elle-même découpée en 2 parties distinctes.
C’est lourd, c’est brutal, c’est technique et mélodique, tout à la fois. Le violon et le chant clair apportent la mélancolie nécessaire qui aurait manquer pour sublimer ce disque.

Le groupe signe probablement leur masterpiece avec Citadel, ce qui permet aux australiens de se hisser à un rang supérieur dans leur style. Cet album est une vraie leçon d’écriture et de composition, tout est parfaitement orchestré et à sa place. Le chant est intéressant, la batterie est intelligente, les instruments interprétent une musique qui capte l’auditeur de manière à ce qu’il ne s’ennuie jamais, tant les idées sont riches.
Ainsi, bien plus qu’un simple album de musique, Citadel est ni plus ni moins la confirmation et la consécration pour Ne Obliviscaris qui comptera désormais dans le milieu de la musique extrême en tant que valeur sûre du genre.

Altar

Artiste présent en 2024 le vendredi

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Hé bien, voilà qui m’a convaincue d’aller jeter une oreille à Citadel !!

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Merci pour cette très belle chronique d’un très bel album que tu m’as fait découvrir. Très hâte de les voir en live pour la première fois, en espérant que des titres de Citadel soient à l’honneur également.

chronique

Foo Fighters-One By One

album

Foo Fighters est né en 1994 durant la dissolution de Nirvana par Dave Grohl.Le groupe joue un rock alternatif, très bien reçu par la critique et le public.
En effet, le combo a remporté 15 Grammy, à vendu 12 millions d’albums rien qu’aux États-Unis et est intronisé au Rock’n Roll Hall of Fame en 2021.
Mais tout n’a pas forcément été simple pour le groupe, en témoigne la genèse de son 4e album sorti en 2002.

Pas forcément le plus facile à écouter, pas forcément le mieux reçu ou plébiscité, le background autour de One By One est relativement intéressant.
Nous sommes en 2001, les Foo Fighters sortent d’une grosse tournée pour There is nothing left to lose. Durant celle-ci, le groupe passe beaucoup de temps sur la route, il est fatigué et c’est compliqué pour lui de composer. Ainsi, les premiers jets pour One By One sont jugés in satisfaisants.
Pire encore des tensions apparaissent entre les différents membres, Taylor Hawkins fait une overdose qui le mettra dans le coma de 2 jours lors d’un concert organisé à Londres.
Suite à ce drame, le batteur part en convalescence, Dave Grohl accepte de jouer avec Queens Of The Stone Age avec lequel il enregistrera Songs For The Deaf puis tournera quelques mois avec en tant que batteur.
Le timing est parfait, il permet à tous de prendre du recul et de faire autre chose en dehors des Foo Fighters. Mais Dave Grohl ne perd pas le 4e album du groupe des yeux. Ainsi, on débarrasse des premières bandes de celui-ci durant la période de Grohl avec QOTSA. Il décide toutefois de travailler durant 15 jours sur One By One avant de tourner avec son nouveau groupe. Il recolle les morceaux avec les autres membres de Foo Fighters, retravaille certains titres et montre de nouvelles compositions.
Le budget pour l’album est conséquent (1 millions de dollars), c’est la première fois que les instruments sont enregistrés séparément, Brian May de Queen apparaît sur Tired Of You. C’est d’ailleurs la seule chanson qui n’ait jamais été retravaillée.
Niveau production, cela peut apparaître comme très froid, très aseptisé. L’album est d’ailleurs perçu comme trop lisse par certaines critiques, et pourtant…
L’album est sûrement le plus sombre et le plus agressif de Foo Fighters, certains riffs (All My Life, Low, Come Back) peuvent sembler sonner stoner, comme quoi le passage de Dave Grohl chez QOTSA à sûrement eu une influence dans le process d’écriture des compositions.
Niveau paroles, les textes sont plus universels que sur les précédents opus des américains bien que plus introspectifs qu’à L’accoutumée. Come Back est le parfait exemple qui selon les dires de Grohl, révèle « tous ses côtés sombres et dégoûtants ». D’ailleurs le chanteur voit l’ensemble de l’album comme 11 « chansons d’amour torturées ».
Est-ce que l’album est bon ou mauvais ? Pour Grohl, le résultat paraît plutôt mauvais en dehors des 4 premiers titres, pour le second guitariste, Chris Shiflett, l’ensemble est bon mais pas extraordinaire.

De mon avis personnel, One By One n’est pas l’album majeur du groupe, mais tout ce qui se passe autour de son histoire fait qu’il est quand même intéressant et qu’il n’est pas à délaisser pour autant, parce qu’il est agressif, sombre et torturé, ce qui est étrange d’ailleurs, puisque l’on pourrait s’attendre à une production un peu sale, mais elle se trouve très froide et très propre.

On pourrait reprocher à cet album un manque de spontanéité du fait de sa conception difficile, aussi il est important que l’auditeur se fasse sa propre idée quant à One By One.
Enfin j’aurais très bien pu prendre un album qui met tout le monde d’accord, mais l’idée de parler d’une œuvre plus clivante m’a paru plus judicieuse sur le moment.

MainStage 1

Artiste présent en 2024 le dimanche

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Il y a bientôt un an, j’ai rejoint l’équipe de Chronique Disney, le premier site encyclopédique et médiatique francophone autour de l’univers Disney.
En tant que chroniqueur, je rédige des portraits de personnages.

Je me suis offert un petit écart puisqu’il y a 10 ans sortait l’album de Tuomas Holopainen, Music Inspired By The Life and Times of Scrooge, et ainsi, Chronique Disney possède une critique de cet album, que je vous propose ici : https://www.chroniquedisney.fr/musique/ … crooge.htm

Je ne saurais que trop vous conseiller de lire La Jeunesse de Picsou de Don Rosa, un vrai trésor de comics.

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Merci pour cette chronique que j’ai lue avec passion. Il y a dedans des détails que je ne connaissais pas sur la genèse du projet (la réticence de Don notamment).

C’est un album que j’avais écouté par appréciation du travail de Tuomas dont je suis particulièrement fan! Je partage avec quelqu’un qui l’aime tout autant que moi :grin:

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chronique

Nile-Annihilation Of The Wicked

album

Nile est un groupe de brutal death metal américain originaire de de Greenville, Caroline du Sud (USA) et fondé en 1993.

Le premier album du groupe sort en 1998 chez Relapse, avec des sonorités mêlant death technique et ambiances égyptiennes, qui deviendront la marque de fabrique des américains. Outre l’égyptologie, le groupe s’inspire de HP Lovecraft dans ses textes et ses titres.
Se faisant une renommée au fur et à mesure, la consécration viendra avec le 3e album, In their Darkened Shrines.
Dans la foulée de ce succès, Nile se sépare de son batteur d’alors pour recruter le talentueux grec George Kollias.
Celui-ci va reprendre le boulot de son prédécesseur et va même donner une dimension supplémentaire aux morceaux du groupe en terme de créativité artistique, comme ce sera montré sur Annihilation Of The Wicked, dernier album produit par Relapse.

Reprenant la recette qui a jusque-là parfaitement fonctionné, les titres se veulent toutefois plus recherchés, emprunts de mysticisme, parfois rédigés en égyptien pour donner l’impression d’incantations que l’on pourrait utiliser pour invoquer des momies ou lors de rites funéraires. C’est à la fois lourd, technique, direct et brutal.
L’album contient moins de samples d’ambiance que son prédécesseur (ils sont mieux disséminés sur l’ensemble du disque), mais il est tout aussi bon, voire meilleur par l’atmosphère qui s’en dégage. La violence des titres font écho à celle qui existait à l’époque de l’Egypte Ancienne, la brutalité monte d’un cran avec le partage du chant par les 2 guitaristes. D’ailleurs ces derniers ne sont pas en reste, les riffs et les soli sont puissants, riches et variés.

Certains préféreront In Their Darkened Shrines pour son ambiance et/ou son côté technique, mais Annihilation Of The Wicked rappelle, que malgré le changement de batteur, Nile est toujours là et respecte les codes qui ont fait du groupe un acteur de la scène brutal death.
Enfin, cet album porte bien son nom, il est destructeur et dévastateur.

Altar

Artiste présent en 2024 le samedi

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chronique

Glassing-From the Other Side of the Mirror

album

C’est toujours un mélange de sentiments contradictoires quand un artiste qu’on suit annonce un nouvel album. L’excitation de découvrir de nouveaux sons se bat souvent avec la peur d’être déçu, de ne pas retrouver ce qui nous avait fait accrocher la fois d’avant.

Les Texans de Glassing officient dans un style bien à eux, mélange de screamo et post, avec une voix très reconnaissable, très criarde et qui semble provenir du fin fond des ténèbres pour nous emmener sombrer. L’album Spotted Horse de 2019 avait été une vraie révélation. Son successeur, Twin Dream, n’avait en toute honnêteté pas tenu toutes ses promesses, malgré de fort belles fulgurances.

C’est donc légèrement fébrile que je m’attaque à ce nouvel opus. Spoiler : ça déboite. Leur son a évolué vers plus de mélodie, toujours plus de lourdeur. La voix est toujours aussi habitée, et se voit par moment accompagnée par un growl des plus efficace. C’est intense, les mélodies sont efficaces et on se laisse porter. Ils osent des choses et ça marche, ça tend parfois vers le black tout en restant cohérent.

Je suis heureux de retrouver le Glassing entreprenant et qui nous offre un album de haute volée, avec plus de personnalité que l’ensemble de mes anciens collègues réunis.

Temple

Artiste non présent en 2024

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chronique

Wayfarer-American Gothic

album

Imaginez 4 types à Denver qui décident de mélanger du black atmosphérique avec la culture western : la conquête de l’ouest américain, les grandes plaines, les saloons,…

Telle est l’évolution musicale de Wayfarer au fur et à mesure des albums. D’abord plutôt black classique aux tendances atmo, le style s’affine au fil des 5 albums et invite l’auditeur dans l’univers du quatuor, sous la forme d’un voyage musical et historique qui ne délaisse ni la country ni le folklore américain. Un voyage oui, mais un voyage magnifiquement sombre et violent.

Ainsi, American Gothic reprend l’histoire là où le précédent opus, A Romance With Violence, s’est arrêté.
On a découvert les premiers gisements de pétrole (donc après 1859) et un titre n’oublie pas de le mentionner (Reaper On The Oilfields).
Le périple continue, au-delà des forages et des derricks, la chevauchée vers les grandes étendues de l’ouest n’est pas sans embuche. On imagine aisément les duels aux colts dans la rue des petites villes où l’on s’arrête pour s’y reposer, le sang et la poudre à canon. Les hors-la-loi sont réprimandés par le sheriff local et repartent enduits de goudron et de plumes.

Musicalement, le groupe s’est attelé à intégrer des éléments black, sludge, death. Mais cela va plus loin. Il faut un liant à ces styles et ce sera les divers motifs blues, country et folk qui viennent parsemer les compositions du groupe du Colorado. On retrouve ainsi des passages de piano, de l’orgue Hammond, de la guitare folk, d’arpèges et de riffs au bottle neck.
L’interprétation des morceaux laissent à penser que les americains ont une approche prog de la musique, tant leurs compositions sont riches en détails.
Enfin, le chant n’est pas en reste, l’alternance de growl et de voix claire est réalisée avec maestria.

American Gothic propose une expérience moderne et rétrospective de l’héritage du far west grâce à un son et un style uniques. Il peut décontenancer les fans de A Romance With Violence mais les subtilités et les détails des morceaux font que le Wayfarer offre une excursion brutale et mélancolique dans les racines de la civilisation américaine de l’époque.

Temple

Artiste présent en 2024 le samedi

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chronique

Konvent-Call Down the Sun

album

Un groupe de femmes, c’est pas un critère pour moi, mais je sais que pour certain⸱e⸱s c’est on ne peut plus important comme information :thinking:
Ne leur en déplaise le groupe danois n’est pas militant, le fait que ses membres soient toutes des femmes est fortuit, et se dit apolitique.

Vous avez boudé le groupe à la Battle, probablement que le rouleau compresseur donne à voir peu de lumière et de solutions, mais en fait si, à force d’écouter les deux albums, on entrevoit quelques lignes, pas de fuites surtout pas, faire front toujours, mais de combat et d’espoir.
Un couvent ou un monastère c’est avant tout la règle, cette voix inhumaine, implacable qui rythme le quotidien. La voix est à mon avis ce qui bloque la plupart avec le groupe, au début je la trouvais artificiellement forcée, maintenant elle est juste parfaite.
Dans cet album le groupe arrive à rendre musicalement accessible cette tension permanente entre deux principes qui permet à la vie d’être ce qu’elle est, et nous donne à espérer le satori.
Pour moi cette tension représente celle que je vis entre immanence et transcendance, pour d’autres elle se rapprochera de la dualité de l’homme de Jung, ou de celle de l’Ordre et du Chaos, mais cette tension n’est pas naïvement la lutte entre le bien et le mal, un pouce rouge, un pouce bleu, j’aime, j’aime pas, cette tension est dialectique, pas opposition encore moins affrontement mais interpénétration et boucles rétroactives.
Bref je trouve cet album très abouti, chaque élément pris séparément est aride, implacable, monacal, mais l’ensemble en mouvement est plein de vie et d’équilibre.

Je vous laisse avec Fatamorgana, une histoire d’illusion d’optique, ce morceau représente bien la monotonie et les lancinances qui vont vous donner à voir un réel qui sans ça n’existerait pas.

Valley

Artiste présent en 2024 le samedi

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Merci pour cette analyse « tripesque » mais qui me parle. Ce fil invisible qui peut soit casser du côté de l’enfer, soit t’emmener vers une transe chamanique
Cette voix qui transporte ou divise…
Une simple question sur mes choix pour le Ellefest m’aura. Permis de découvrir ce groupe,de m’imprégner de ses ambiances et d’en appréhender certains meandres

chronique

Heriot-Profound Morality

album

Heriot est un groupe anglais dont le nom provient d’une taxe féodale heregeat.

Lourd, gras, poisseux, violent, agressif… Tant d’adjectifs pour qualifier la musique de Heriot. Et encore, j’en oublie sûrement.

10 ans que le groupe existe, tout d’abord dans un style metalcore (oui, oui vous avez bien lu) sous forme de trio, une mue s’opère, que dis-je une transformation, un assemblage de styles qui ferait pâlir Frankenstein.
L’arrivée de la guitariste Debbie Gough a placé les anglais dans une autre dimension, plus ambitieuse, avec des termes comme « doomcore ». Mais cela va plus loin. les influences sont multiples comme le montrent différents covers disponibles réalisés par le désormais quatuor : thrash, doom, death, sludge, noise,post, électro ou hardcore viennent s’ajouter au genre initial.
L’équilibre semble être trouvé avec Profound Morality, à tel point que le groupe retire tout ce qui diffère du style de cet EP et qu’il avait fait auparavant.
Moins de 21 minutes et seulement 8 titres. C’est tout ce qui suffit à ce disque pour montrer ce que Heriot a à dire, tout ce qu’il faut pour décrire sa musique et son style. Unique et percutant. Direct et allant droit au but. Le groupe est pressé et ne tergiverse pas. Cette urgence est évidente et se retrouve dans leur musique, subjuguée par la voix de Debbie Gough.
La musique se veut profondément sombre, aux relents apocalyptiques, sorte de Mad Max musical dont l’écoute est perçue telle un uppercut et marque les esprits.

Savant mélange de styles, Profound Morality démontre que Heriot semble avoir trouvé sa recette dans l’équilibre et le choix des genres et sous-genres. Nul doute que leur carrière, prometteuse, sera scrutée avec attention, et leur prestation au Hellfest, tant visuelle qu’auditive, est attendue de pied ferme.

Valley

Artiste présent en 2024 le dimanche

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Même si ça n’est pas récent, voici ma chronique toute fraîche de la BO de Soul, composée entre autres par Trent Reznor et Atticus Ross → Soul - Critique de la Bande Originale de Film

:slight_smile:

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4 mois plus tard, je réagis à ta chronique : j’ai réécouté les premiers Nile il y a peu. Cela m’a rappelé la puissance de cet album qui reste indétrônable, à mon sens, dans la discographie des Ricains. Il est vraiment fabuleux de bout en bout ! Puis l’arrivée de Kollias apporte un vrai plus au groupe, même si le précédent batteur était déjà incroyable.

Merci pour la chronique qui lui rend très bien hommage.

chronique

Stand Still - Steps Ascending

album

Le Melodic Hardcore n’est pas le sous-genre le plus en vogue en ce moment et, paradoxalement, à chaque sortie du genre et pour peu qu’elle soit bien accompagnée par le label, les retours sont très positifs. Rien d’étonnant donc à ce que les labels spécialisés dans le Hardcore aient chacun leur petit poulain : Pure Noise Records a misé sur le bon cheval avec Koyo (et se permet de faire renaitre With Honor avec un très bon cru en 2023), One Step Closer reste fidèle à Run For Cover Records tout en entamant une transition ultra mélodique sur son dernier album, Bridge Nine Records renait doucement de ses cendres depuis 2023 et signe cette année le premier HEAVYHEX et enfin, l’excellent label New Morality Zine continue son bout de chemin en compagnie de Spite House (dont le second album devrait sortir potentiellement cette année).

Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes sauf qu’un nouveau challenger entre dans l’arène. Et pas n’importe lequel puisque DAZE, le plus gros label de Hardcore US (oui, désolé mais à mes yeux, ils ont dépassé de loin Triple B) a sorti cette année le premier album de Stand Still. Bon, ils avaient déjà pondu les deux EP précédents (en compagnie de Triple B et New Morality Zine) mais cette fois, ils sont seuls derrière le groupe.

Disons-le de suite, Stand Still vient piquer la couronne de Koyo, et ce dès son premier titre. Il n’a fallu qu’un petit refrain lancé dès l’ouverture de “Avoiding the Intersection” pour me séduire : lignes mélodiques impeccables, refrain catchy et influences Hardcore en filigrane. Ce constat s’appliquera pour le reste de l’album, les Ricains ayant trouvé la formule qui fonctionne et ne la lâche pas : “Steps Ascending”, énorme tube de l’album me rappelant par certains aspects H2O, peut tourner en boucle dans mes oreilles sans jamais me lasser tandis que “In My Blood” me donne de furieuses envies de sing along. Point de mosh-parts ici, on met de côté son attirail du crowdkilleur fou pour laisser ressortir l’émotif qui sommeille en nous.

Mais au-delà de cette facilité quasi déconcertante à pondre le riff mélodique parfait au bon moment, difficile de passer sous silence la maîtrise vocale de Gerry Windus dont le timbre de voix sied parfaitement au genre pratiqué. Et s’il est commun de retrouver, dans ce genre musical, des vocalistes un peu justes sur certains passages (ce qui peut donner un vrai charme à la proposition par ailleurs), point d’approximation ici : les vocaux sont totalement maîtrisés, même quand le bougre doit tenir la note un peu plus longtemps qu’à l’accoutumé.

Enfin, le groupe se permet deux featurings intéressants : le premier avec le chanteur de Crime in Stereo sur “Dust”, un groupe officiant dans le même registre mais avec un peu plus de bouteilles (5 albums au compteur quand même !) pour une collaboration au sommet du genre mais c’est surtout “We Know The Score” (avec son riff à la Sum 41 dès les premières secondes du morceau) qui voit apparaître succinctement (peut-être un peu trop d’ailleurs) Michael Smith de Pain of Truth, greffant ainsi sa voix à la NYHC sur une rythmique mélodique. Improbable mais incroyablement kiffant (et merci DAZE pour la connexion du coup !).

Aucune ombre au tableau à déplorer (allez, peut-être juste une fin un peu abrupte sur le dernier morceau qui clôture l’album de façon très sèche), la proposition s’enfilant d’une traite avec ces 30 minutes au compteur. D’une efficacité à toute épreuve, d’une justesse mélodique finalement assez rare et d’une maîtrise totale du sous-genre dans lequel il officie, Stand Still remporte aisément la médaille d’or face à la concurrence, qu’il laisse loin…loin derrière.

Warzone

Artiste non présent en 2024

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Désolé, j’ai un peu perdu la main sur les chroniques… Pas sûr qu’elle soit super intéressante à lire :sweat_smile:

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