Moi j’avais 15-16 ans, à la fin des années 80; j’habitais dans la banlieue est de Paris, je suis allée dans les mêmes établissements scolaires que certains rappeurs qui allaient devenir NTM. Je ne vous en dis pas plus sur l’ambiance?
Je me cherchais musicalement, j’avais bien cette cassette de Public Enemy qui me plaisait beaucoup plus que les autres groupes de rap, et ces groupes qui passaient à la radio et qu’on écoutait dans les fêtes. Mais sans plus, vraiment. La musique, ce n’était pas ma passion.
Bref, j’ai voulu me documenter sur cette musique qui passait tard le mardi soir sur M6 ( non, ce n’est pas une légende, j’ai même encore les VHS quelque part), et j’ai découvert un monde que j’ai exploré un peu toute seule. Alice Cooper m’a assommée de suite (dans le bon sens du terme!), puis Suicidal Tendencies, puis plein d’autre.
Mon premier concert, ça a été David Lee Roth au Zénith, parcequ’une copine voulait y aller aussi, et que sa mère venait nous chercher. Sinon, je ne pense pas que j’aurais pu y aller. Par la suite, j’y suis allée quand même. ]
Fatalement, j’ai engagé la conversation avec les gens pas fréquentables en arrivant au lycée, et j’ai vite fait parti d’une bande de dégénérés dangereux avec des t-shirt à tête de morts, et, cerise sur le gâteau, avec qui j’ai fais des jeux de rôles. Le sacrifice humain ou le suicide? Entre les deux, mon cœur balance! :lol:
Pour les plus jeune: à l’époque les hardos étaient des tueurs, mais les rôlistes des dépressifs qui se suicidaient. Je cumulais les deux avec ma tronche de blondasse, mes rangers sous un jean pourri, une chemise en satin rose (j’avais découvert Hanoi Rocks entre temps) et mon t-shirt de Suicidal 4 fois trop grand alors que c’était le plus petit en vente. Un Casus Belli à la main. (Quoi? Oui, les photos existent, mais je ne suis pas sûre de vouloir vous les montrer )
Un jour que je cherchais désespérément une carte postale ou n’importe quoi d’autre à faire signer à Ozzy qui passait en dédicace, je suis retombée plusieurs fois sur les mêmes têtes qui avaient le même problème que moi, on a fait connaissance, on a été à la dédicace ensemble… Dedans il y avait une fan de Jim Morrison qui allait devenir ma meilleur amie, qui m’a trainée plus d’une fois au père Lachaise et avec qui j’ai fais les 400 coups.
Puis je me suis un peu calmée sur les concerts, je me suis calmée tout court, j’ai fini par déménager dans un trou où plein de gens écoutaient cette musique là aussi étant jeune mais n’ont pas continué…
J’ai suivi un peu de loin, entre les creux (voir les abysses) financiers et les problèmes de santé (ils sont beaux mes enfants, mais mon corps les a payé cher!).
Finalement, l’année dernière, je me suis lancée en freelance, pour avoir moins de soucis au moins du côté financier. Étant à Paris, pas malade, pas à l’hosto… J’ai enfin pu refaire un fest, et ce fût à Clisson avec ma meilleure amie. J’espère bien pouvoir y retourner dans 6 mois, mais je préfère ne pas vendre la peau de l’ours, j’ai eu trop de déceptions. Je croise les doigts!