un nombril et un nuque… Au moins on ne dira pas que c’est des conneries de jeunesse
Moi qui semblait si normale… Mais c’est vrai que l’entourage amalgame très vite Hellfest et bandes de cinglés, défoncés, bourrés et violents. On m’a déjà demandé si j’avais prévu de quoi me défendre. Oui oui j’ai mon bazooka de poche ]
J’ai vu une collègue un peu gnagnan fiare une scène à un autre collègue parcequ’il laissait sa fille aller aux vieilles charrues, et même y camper. Elle a 19 ans…
Va lui faire comprendre qu’elle est autant en danger que dans le métro…
Bref, c’est pas le Hellfest, c’est le côté festival qui fait peur.
Je vais aussi aux Eurockéennes (suis vraiment trop gentille moi) et là ça ne gène personne…
Je pense que le Hellfest effraie car les gens ne connaissent pas. Et d’un pôint de vue perso, je n’ai aucun signes qui permet de dire ce que j’écoute. Je pourrais tout aussi bien écouter Bruel que Slayer. Donc forcément ça « choque »
Et on les emmerde! Si ça leur fait peur, qu’ils restent chez eux enfermés à triple tour, à regarder des programmes qui rendent le cerveau disponible pour la manipulation de masse!
Autant y a un stade jusqu’auquel c’est drôle d’être stigmatisé et d’être celui ou celle qui est en marge, autant à un moment donné, rien à branler!
D’ailleurs la semaine dernière je suis arrivé au taf avec mon sweat Hellfest, et j’ai bien vu quelques regards apeurés mais personne n’a eu les couilles (ou l’envie) de me poser des questions. Donc je fais comme bon me semble, quel que soit le cadre.
Vivez votre passion sans vous soucier des autres, de toute façon vous n’arriverez quasiment jamais à les faire changer d’opinion…
pareil j’arrive avec mon sweet alors que j’ai ma tenue de flicard dessous! quand j’arraive au bureau et qu’il y a des clients, ils me regardent comme la bete du Gevaudan
Le fait d’aimer ce genre de musique ne pose aucun problème à mon entourage perso, ni même pro. Côté taf, suivant le contexte ça m’arrive de mettre un T-shirt en été, mais j’évite quand j’ai une réunion importante où que je ne connais pas assez mes interlocuteurs. De toutes façon je vais pas au taf pour parler musique…
Côté perso, il y a des musiciens dans ma famille, et même si tout le monde n’est pas fan, ça n’empèche pas d’accepter…voire de soutenir : quand M6 a diffusé son reportage moisi sur le HF, mes parents, tout sauf fans de metal (encore que, ils ont kiffé danser des slows sur « Still loving you » comme plein de monde ) ont signé la pétition demandant des excuses à M6…
Avec ma femme, c’est surtout le temps que je passe parfois sur Internet (c’est vrai que par moments je fais plus trop gaffe) et le nombre de CD que j’achète qui peuvent la gonfler…Mais comme elle aime assez le Hard rock (elle est fan d’AC/DC), on échange pas mal (non je parlais pas de ça, pervers… )
Pour exemple, c’est elle qui m’a offert le billet pour aller voir mon premier concert metal (METALLICA en 99 à Bercy), et mis à part Nîmes, on est chaque fois allé voir les Mets ensemble. Cet été on profite de la venue de MAIDEN à ARRAS pour aller les voir en famille, avec notre fille.
Et en septembre dernier, on était aussi allé au RAISMES FEST en famille. On a fait des photos avec BUKOWSKI, et ma femme est également devenue fan d’AUDREY HORNE ce jour-là…
Pas trop de soucis par rapport à l’entourage, juste au boulot des fois avec des coincés qui ne sortent jamais de chez eux, le genre de personnes qui regardent M6 et qui vont te faire des réflexions du genre : « nan mais c’est vrai que ça peut être choquant pour des enfants de vous voir tous comme ça » et après t’apprends que ses gosses regardent « les chtis à Hollywood » à la télé et qu’elle est sur-protectrice avec eux. Elle a pas fini d’en chier quand ils auront 16 ans !
Je n’imaginais pas qu’on pouvait autant en chier en étant metalleux. Je pense que la tolérance universelle des genres musicaux n’est pas prête d’arriver.
Dans mon cadre, je ne côtoie pas les personnes réfractaires et hypocrites que vous pouvez décrire. Je suis encore jeune et les personnes que je côtoie ont des horizons musicaux très différents ce qui fait que les jugements sont très rares.
Les musiques que j’écoute principalement, j’ai du mal à les partager dans le détail. Je suis encore à la recherche de quelqu’un avec qui je pourrais discuter des côtes du turquoise lettering de Led Zeppelin I ah ah.
Quand j’ai commencé à faire preuve d’éclectisme, j’ai pu parler musique avec de plus en plus de personnes et désormais je peux parler musique avec n’importe qui, ce qui est je dois avouer un bonheur infini.
Je pense que le fait que j’ai refusé de ne m’investir que dans un seul style est à l’origine de l’absence de jugements sur mes goûts. Je m’habille sans aucune connotation musicale (à part des t shirts floydiens ou zeppeliniens pour le sport) et je ne me comporte pas de façon ostentatoire.
Mes bons potes sont assez éclectiques aussi ce qui fait que je peux parler de Slayer, de Marduk, de Lordi mais aussi de Portishead, d’Eminem et de Stromae.
Quand j’ai annoncé que j’allais au Hellfest, mes potes n’ont pas été surpris. J’ai fait des jaloux parmi les p’tain de grognasses coreuses-pleureuses (BMTH, BVB, Escape the Fate et tous ces groupes d’emomerde que je vomis par le moindre pore de ma peau). Mes parents ont même soutenu quand ils ont appris qu’il y avait Deep Purple et Aerosmith ah ah.
Je pense que les connotations négatives du metal s’associent surtout avec les apparences. Malheureusement, lorsque les décérébrés de masse voient des t shirts Cannibal Corpse ou Suicidal Tendencies ils pensent directement à l’image que renvoie les groupes au premier plan.
Soyons honnêtes, les noms des groupes font peur, leur look agressif et la musique puissante aux allusions parfois plus qu’appuyées au satanisme, à la mort et autres joyeuseries peuvent repousser aisément.
La culture metal n’est pas mainstream et comme l’inconnu fait peur, il est dans la nature humaine d’avoir peur des metalleux aux premiers abords. D’autant plus que les medias ont relayé une mauvaise image des genres extrêmes. Je pense à l’histoire de Mayhem (grignotage de cerveau tout ça) ou aux chauves souris d’Ozzy. Aussi, les metalleux sont connus pour foutre le bordel dans les salles de concert et de boire comme des trous.
Les gens qui prétendent tout cela ne prennent pas le temps de voir au delà et le raccourci metalleux/dégénéré est vite créé.
Et pourtant la culture metal est la plus riche qu’il m’ait été donné de voir et ce dans plusieurs domaines :
le metal est fédérateur, les folkeux ne tapent pas sur les blackeux et les amateurs de n’importe quel metal (à part les emocore sur qui je recrache) se tiennent fièrement sous l’étendard de feu sur lequel est inscrit ces 5 lettres résonnant de puissance. Ce n’est pas forcément le cas de l’électro qui est pour moi l’autre genre musical aussi varié (essayez de regarder les différents genres d’électro sur Wiki et vous allez vite en perdre votre norvégien) : les amateurs de trance en ont rien à foutre des fans de house. C’est plus individualiste.
l’incroyable sympathie des metalleux. C’est pas une vision bisounours que je donne, évidemment il y a des cons mais tu vas croiser un metalleux, tu lui susurres dans l’oreille un gentil « Iron Maiden » et vous voilà copains comme cochon autour d’une bière. Je suis un amateur de festival mais seul le Hellfest a une telle puissance amicale. Par exemple, j’étais l’année dernière à Rammstein aux Vieilles Charrues et la foule était scindée entre fans de Rammstein devant (m’écrasant contre la barrière du premier rang d’ailleurs) et curieux derrière. Les fans de Rammstein n’étaient pas forcément des metalleux et de ce fait, n’étaient pas très conciliants. Rammstein serait passé au Hellfest, l’ambiance aurait été tout autre.
le metal est une passion. Chaque metalleux lancé dans le débat va être intarissable et dans ses yeux va luire la flamme de la passion. Il pourra être dithyrambique en parlant du dernier album de Benighted et décrire la finesse absolu du solo de Tornado of Souls. Les fans d’electro ne se comportent pas tous comme ça, loin de là, suffit de voir une rave party. Et comme le disait Manowar : « for heavy metal we will die ».
Et c’est cela que ne comprennent pas les ménagères TFistes ou même les 70% de la population française. Le metal n’est pas un carnage vestimentaire, auditif et cérébral c’est une appartenance que l’on revendique fier avec un sourire vainqueur aux lèvres. Devant le mécréant qui ne cesse de répéter « le metal c’est vraiment de la merde, tu peux même pas retenir les paroles » le metalleux a le riff de Seek and Destroy qui lui fait pulser le sang et le refrain entêtant de Seventh Son of a Seventh Son dans le cerveau.
Un jour, avec l’évolution des mentalités, le metal sera un totem dont l’ombre planera sur chaque petite tête.
Et ce jour là, on pourra dire « je suis fier de ce que je suis et les gens me respectent en tant qu’entité metalleuse ».