Live-report : Guilt Trip + Foreign Hands + Sorcerer + Malignant (Backstage BTM - Paris)
N’ayant pas pu aller au concert de Chain Cult la semaine précédente pour raison personnelle (entendez par là un enfant insupportable à la maison !), je me rends donc à cette date, encore une fois signée Arak Asso, avec le plus grand des plaisirs (et l’envie de m’éclater !).
Initialement prévu au Glazart, la date a dû finalement se dérouler au Backstage BTM (Glazart en travaux finalement), ce qui changera un peu la donne pour l’asso puisque cette seconde salle coûte plus chère à la location. Mais Arak Asso oblige, ils jouent le jeu et n’augmentent pas le tarot des places, croisant les doigts pour avoir une salle bien remplie. Finalement, c’est un sold out qui arrivera le jour même, quelques heures avant l’ouverture des portes et la fin des préventes.
Dernier groupe à s’être ajouté à l’affiche (les premières parties changent sur chaque date de la tournée), Malignant ouvre la bagarre avec un gros Metallic Hardcore engagé (le petit drapeau Palestinien sur l’une des enceintes !). Je les attendais avec grande impatience pour deux raisons : déjà car j’adore musicalement mais aussi car Mario, le guitariste, est un pote et que je n’arrête pas de rater ses passages à Paris avec ses différents groupes (Malignant mais aussi Maran). Très heureux de la prestation, c’était du gros Metallic Hardcore avec plein de beaux moments pour mosher (je me suis un peu lâché sur ce set ! J’ai d’ailleurs pris quelques coups dans la tête et un méchant coup involontaire dans le bras, qui est resté douloureux toute la soirée), d’autant plus que même s’il y a déjà beaucoup de monde, on peut quand même faire des acrobaties sans risquer de péter quinze mâchoires vu que nous ne sommes pas serrés comme des sardines dans la fosse. Mario prendra le micro entre deux titres pour apporter son soutien aux différents peuples opprimés (Palestiniens mais aussi Kanak), histoire de rappeler que le Hardcore, ce n’est pas que des moulinets et des stage dives. Excellent set d’ouverture, permettant au public de bien se chauffer.
Je croiserai Mario quelques temps après la prestation qui me prendra dans ses bras, me remerciant d’avoir été là et d’avoir pris part au moshpit.
C’est Sorcerer qui enchaine 20 minutes plus tard et, je vais peut-être vous surprendre, mais c’est la première fois que je les vois sur scène. Et oui, tout comme Calcine ou Glassbone que je n’ai toujours pas vu sur scène, je n’ai jamais pu me rendre disponible lors de leurs différents passages. Séance de rattrapage donc avec des Parisiens en pleine forme ce soir. Dès l’ouverture avec « Badlands », la fosse se déchaine (je resterai un peu en retrait de mon côté, m’étant bien donné sur Malignant). Une partie du public connait parfaitement les paroles et n’hésitent pas à se jeter sur le micro pour hurler les textes du groupe. Egalement au programme, pas mal de featurings (on sent que le groupe joue à domicile) avec Soufiene de Mind Awake, Hadrien de Glassbone/Wolfpack (sur « Fortress »), le chanteur de Guilt Trip (forcément !) sur « In the Arms of Mortality » et enfin Hugo de Worst Doubt. Ambiance de folie, aussi bien dans le pit que sur scène !
Changement, en partie, de style avec Foreign Hands qui pratique un Metalcore/Hardcore avec quand même pas mal de chant clair. Si d’habitude, ce n’est pas trop ma came, il se trouve que les Ricains font exception à la règle me concernant (un peu comme STYG !) puisque j’adore leur dernier album. Seul bémol du concert : je teste des nouvelles boul quies (qui tiennent mieux dans les oreilles que mes bouchons en mousse) mais ces dernières diminuent beaucoup trop les aigus. Du coup, le chant clair, je ne l’entends pas trop, même si le public reprend facilement en chœur les différentes parties chantées. N’allez pas croire par contre que le pit allait se calmer : Foreign Hands aime la mélodie certes mais ils savent aussi balancer des mosh-parts de l’enfer quand le besoin s’en fait sentir. Je profiterai d’ailleurs d’un moment où quelques personnes du public (dont Mario tiens !) sont montées sur scène pour chanter au micro pour mouliner dans l’espace qui s’est un peu libéré à côté de moi. Une très belle prestation, un peu atténuée par mes boul quies que je n’utiliserai plus dans ces conditions.
On termine avec Guilt Trip que j’avais vu il y a des années de ça au Gibus en ouverture de Trapped Under Ice. Le groupe a pris de l’envergure, ça c’est clair. La salle est blindée, je me suis mis tout devant sur la droite, pensant rester un peu puis partir derrière mais il n’en fut rien : j’ai passé le set devant, participant activement aux side to side et autres joyeusetés quand la fosse, bien trop remplie, le permettait. Les gars (et la nana !) ont pris clairement de l’assurance sur scène, le son est niquel, ça stage dive de partout par moment et forcément, quand le guitariste prend le micro lors d’un gros break pour dire « This is PARIS HARDCORE ! », la fosse s’embrasse à gros coup de moulinets et enjambées acrobatiques. C’était le groupe que j’attendais le moins et pourtant, ils m’ont complètement retournés. J’y retournerai avec plaisir, encore une fois au premier rang !
Très belle soirée dont je ressors totalement lessivé, épuisé et cassé de partout. Pour tout vous dire, au moment où j’écris ces lignes (3 jours plus tard), j’en ai encore des courbatures. Mais c’était excellent, malgré une salle ne se prêtant pas forcément à ce style de musique (les petits escaliers sur les côtés, les stromboscopes pendant Malignant également qui génaient plus qu’autre chose). Vivement la prochaine bagarre !