Concerts - Annonces & Reports

Ce fut les montagnes russes en réalité :

1 je me dis que c’est une affiche en co-headliner
2 Chab me convainc que non c’est une première partie
3 je vois la setlist Belge de la veille et m’emballe comme pas possible
4 je tombe des nues quand je découvre qu’à Paris c’est bien une première partie

:pensive:

Toujours me faire confiance !

Allez, je m’essaie à l’exercice du report pour la soirée gratuite du 29 Octobre au Supersonic à Paris, qui rassemblait FRAPS, Eigengrau et enfin Valley of the Sun.

Monter à Paris, erk :face_with_spiral_eyes:
En semaine : on va être é-cla-tés :dizzy_face:
On n’est pas coutumiers des « petites salles », et on me dit que celle-ci est vraiment très petite, tu vas voir qu’on va passer la soirée coincés derrière un pilier :expressionless:
Et puis Valley of the Sun qui traverse l’Atlantique pour jouer gratis… ce sera sans doute pas la perf du siècle :dotted_line_face:

Eh ben spoiler alert, on a passé la soirée dans des conditions parfaites et surtout : c’était le feu :partying_face:

(Vous pouvez cesser la lecture ici, c’est toute la substance de ma prose :sweat_smile: !)

:fr: FRAPS (« post-rock »)

La soirée commence par le baptême du groupe parisien FRAPS, qui n’a pour l’heure sorti qu’un EP en Juillet dernier, Grey Mud.

La salle paraît déjà relativement remplie, en partie par des amis dont la présence au pied de la scène rassureront les jeunes musiciens et chanteuse pour leur toute première performance live.

Même sans ce soutien, ça se serait sans doute bien passé car ça joue sérieusement et sincèrement. La frontwoman et le guitariste à qui j’avais demandé 1/2 heure plus tôt s’il s’occupait des vestiaires (tuez moi) nouent tout de suite contact avec le public, et leurs acolytes suivront vite leur exemple car la salle répond positivement à l’appel.

Le set est cohérent et varié, le groupe s’autorisant une vaste aire de jeu autour du rock. Rien de révolutionnaire mais c’est tour à tour entraînant, percutant, émouvant, on ne s’ennuie pas et on a déjà gagné notre soirée avec ce petit groupe qui nous était totalement inconnu.

Un petit souci de micro voix au début, peut-être un peu de timidité par moment (surtout au début), mais tout le monde est bien à sa place et kiffe le moment.

Nul doute que l’expérience en fera de bons performers, n’hésitez pas à les suivre !

:denmark: Eigengrau (« psyché »)

S’installent ensuite les Danois d’Eigengrau, dont je n’avais « écouté » qu’un titre alors que je plongeais dans le royaume de Morphée (ce qui n’est pas si impertinent comme mode de découverte, « eigengrau » désignant la couleur indéfinissable que nous percevons paupières closes, avant que l’onirisme en fasse jaillir de nouvelles de notre fantaisie…). Le groupe avait annoncé sa dissolution en 2019 sur Facebook, après avoir sorti un EP en 2017, Leap, et un album en 2018, Radiant.

Le public s’est un peu densifié, nous nous sommes mieux centrés par rapport à la scène pendant la pause, et nous avons bien fait : les jeux de lumière et la musique ultra trippy m’embarquent illico dans un voyage frénétique - on ne sait pas où on va, dans l’espace, dans le désert, dans les circuits imprimés de la machine qui nous simule, peu importe, le trajet est grisant.

Le blondinet qui laisse libre cours à sa folie aux claviers me surprend par son chant déluré (j’étais convaincue que le groupe faisait de l’instrumental). Le bassiste vit sa meilleure vie sans retenue au beau milieu de la scène, aux côtés du guitariste et du batteur plus discrets mais totalement impliqués dans leur jeu.

« Psyché » ça peut vous faire croire que c’était planant et que ça invitait à ramasser des fleurs en causant philo ou amour libre… c’est pas du tout ça. Malgré l’odeur de patchouli répandue dans la salle (à la demande du groupe ?(oh et ce n’est pas une métaphore pour une autre substance, il y avait vraiment de l’encens)), et une variété d’humeurs appréciable selon les morceaux, je retiens une impression générale plus proche du shot d’adrénaline pure qui t’invite à flanquer tes inhibitions à la porte. Par exemple, ce mec qui nous a balancé son pote sur la tronche sans crier gare certes n’a pas fait d’émules, mais était tout à fait raccord avec la débauche d’énergie ambiante.

C’était frais, c’était bien fait, c’était chiadé, c’était débile, c’était trop cool.

Aucune idée d’où le groupe en est avec sa carrière et comment ils se sont retrouvés là (le chanteur étant parfaitement francophone, soit dit en passant), mais j’espère qu’ils reprennent la route parce qu’en live c’est satisfaisant !

:us: Valley of the Sun (« stoner »)

Il est temps de déménager le matos d’Eigengrau pour mettre en place le set-up de Valley of the Sun, le groupe pour lequel nous avons bravé le périph.

Le groupe tourne pour défendre son cinquième album, Quintessence, sorti cette année. Si vous ne les connaissez pas, je vous invite à jeter une oreille à leur EP de 2011, The Sayings of the Seers.

Le public est maintenant très dense mais nous avons conservé notre place, d’où la visibilité et le son seront excellents toute la soirée.

Le frontman chanteur-guitariste, l’air très sérieux, ne semble pas heureux de ses balances. Pendant qu’il travaille avec l’ingé, le bassiste et le batteur se chamaillent comme deux gamins, jusqu’à ce que le batteur mange la setlist (là encore, pas de métaphore, je vous dit ce que j’ai vu). Cette anecdote résume bien la soirée : on est entre copains, on va faire les choses bien mais le fond de l’histoire c’est ni plus ni moins de passer un bon moment.

Le groupe a fait la part belle à de « vieux » morceaux que nous écoutons fréquemment sur Spotify dans des playlists « feel good », mais je n’avais pas saisi à quel point le groupe et ses compos sont taillés pour la scène : quelle énergie !

Les trois musiciens ont donné un super concert, autant dans l’exécution (je ne suis pas assez calée pour être gênée par les imperfections de réglages qui défrisaient les sourcils du gratteux) que dans l’ambiance : ils sont archi heureux de faire leur 69ème concert ici et maintenant avec nous et ça se voit. Le chanteur s’arrêtera de temps en temps pour échanger avec nous (en anglais), saluer l’apprenti headbanger de 5-6 ans survolté qui est calé juste à ses pieds, faire coucou par la grande verrière aux malheureux qui n’ont pas pu entrer et s’ambiancent sur le trottoir… Un pogo ininterrompu animera la fosse juste à ma droite et nos qualités de danseurs seront saluées par le bassiste - d’ailleurs, peut-on prendre une minute pour parler de cet homme ? Lui-même est totalement déjanté de la première à la dernière minute du set ! Le batteur n’est pas en reste, bref, la musique est bonne, la mayonnaise prend et on se défoule gaiement sur scène et dans la salle.

En somme, cette soirée au Supersonic était vraiment qualitative, avec une programmation étonnamment variée et cohérente en seulement trois groupes (rock / psyché / stoner, France / Scandinavie / USA, débutants / en reformation ? / parfaitement rodé), des artistes au taquet et une ambiance au beau fixe.

Valley of the Sun ayant achevé sa tournée 2024 au Westill, cela m’offre une parfaite ouverture vers celles et ceux qui y seront allés et voudront bien prendre le temps de nous relater leur week-end dans le fil adéquat :wink:

9 « J'aime »

Merci pour ce super report ! C’est drôle, vivant, pertinent et bourré d’anecdotes qui te donnent l’impression de vivre la soirée en direct, au fil de ton ressenti et de tes observations. J’ai repensé avec plaisir à leur concert au Up In Smoke, où j’avais trouvé le groupe très efficace, très « carré » et beaucoup plus puissant que je ne l’imaginais, tout en conservant l’aspect mélodique. Merci !

2 « J'aime »

Merci pour ce report plein de couleurs et ce premier essai très réussi ! Rien à ajouter aux compliments de Ride, j’espère que l’exercice t’a plu aussi et que le referas la prochaine fois que tu braveras de nouveau le périph’ :smiling_face_with_three_hearts:

Le Supersonic est chouette dans sa configuration, avec ce côté intime mais relativement spacieux (comparé au Klub par exemple) pour peu qu’on ne soit pas du coup de la poutre ou qu’il n’y ait pas de gens qui pogotent en s’accrochant au balcon…

J’ai ri, un peu trop à celle-ci.

1 « J'aime »

J’ai vu Valley of the Sun au Supersonic en 2019, merci pour les souvenirs! Avec le guitariste qui avait fini le concert dans la fosse au milieu du pogo. J’aime bien cette salle, il y a toujours une ambiance assez dingue.

1 « J'aime »

KIM GORDON + ZAMILSKA, Dampfzentrale, Bern (Suisse), 29/10/24.

1904 & 1987 : d’une énergie à une autre.

Dans la banlieue de Berne, comme au bout d’un monde en berne, une ancienne centrale électrique à vapeur construite en 1904, reconvertie en centre culturel en 1987 à la suite d’une occupation du site, abrite un festival de danse (Tanz in Bern), un festival de musique expérimentale (Full Of Lava, fin novembre, avec notamment Otay:onii) et quelques concerts. Sur le côté une buvette posée au bord d’une rivière (l’Aare). Tout ce que j’aime. Je gare la voiture sous un pont routier, mets quelques pièces dans un antique automat, fais quelques pas autour du bâtiment de briques rouges et croise Kim Gordon, jean et pull noir, qui descend visiblement d’un énorme tour bus.

1983-2011 : il faut que jeunesse (sonique) se passe.

Kim Gordon - avec Thurston Moore, Lee Ranaldo, Steve Shelley et quelques autres - c’était Sonic Youth. Déflagration indie, noise rock des années 90. De grands albums (Daydream Nation, Goo et tant d’autres, mais j’ai un gros faible pour Dirty). Et puis la séparation amoureuse (Moore et Gordon étaient un couple) et le split du groupe. Chacun a suivi son chemin. Depuis, deux albums solo pour Kim Gordon (No home record en 2019, The Collective sorti cette année).

1984 : dystopie.

Pas facile d’entrer dans le set de Zamilska, productrice polonaise, tant les gens parlent fort autour de moi. Un couple se montre des photos de vacances au premier rang. Deux blondes n’en finissent pas de parler. Un type arrive en retard et entame une discussion avec un pote. Et puis, au milieu du set, le son se durcit et je ferme les yeux. J’entre dans une dystopie, comme si 1984 de Huxley était vidé de ses mots et retranscris en sons plus graves les uns que les autres. Une symphonie de l’horreur, un cauchemar rebondissant sur les murs d’une pièce. Zamilska, habits noirs, chaussures noires, lumière noire, martelant le sol avec ses Docs comme pour enfoncer le clou, me rappelle à quel point ce genre de techno, sombre et grondante, rongée par les infra-basses, peut se montrer bien plus ténébreuse que la majorité du répertoire metal. Quand j’ouvre les yeux, je me trouve dans un tableau de Soulages : noir uniforme, épaisseur de la matière, un gouffre de désespoir et de beauté. Et Soulagement : les blondes se sont tues et les autres ont disparu. Acclamations des gens qui sont restés dans les premiers rangs et Zamilska est ravie de cet accueil.

11 (morceaux) : The Collective (l’album).

The Collective n’est pas facile d’accès mais c’est un album extraordinaire. Je ne suis pas rentré dedans tout de suite, et pendant quelques semaines je me suis contenté d’écouter en boucle les singles plus « accessibles » : Bye bye et I don’t miss my mind. Composé de beats industriels et d’une techno punitive, sans couplets ni refrains, sans véritables mélodies, l’album est né d’un échange de sons et d’idées entre la guitare distordue de Kim Gordon et les beats trap du producteur Justin Raisen. Pas de Route 66 ni de Highway to hell ici, mais un labyrinthe urbain, un dédale poétique et percussif dans lequel on change de cap plusieurs fois par morceau. Au niveau des paroles, des vignettes constituées de monologues parlés / chantés, de listes, de descriptions, d’envies et de regrets : un courant de conscience comme on en trouve en littérature chez Virginia Woolf ou James Joyce (Ulysses). Cet album n’a probablement pas sa place au HF (quoique Ho9o99 et Dälek aient montré la voie - et Backxwash ou clipping. peut-être un jour) mais les concerts qui en sont tirés, sans le moindre doute (et en TA de la Valley, ça ne se discute pas).

4 (musiciennes) : The Collective (le concert).

Les lumières s’éteignent. On entend deux morceaux tirés des sessions de l’album et qui apparaissent en bonus tracks : ECRP et Bangin’ on the freeway. Des vidéos sont diffusées : images abstraites ou répétitions de la tournée avec les musiciennes. Dix des onze premiers morceaux du concert sont tirés de The Collective. Ils sont joués dans l’ordre de l’album, avec pour exception l’insertion d’un inédit aux consonances noise principalement joué par Kim Gordon. Mais sur le squelette trap de l’album est ajoutée une chair groovy et noise grâce à la présence de trois fantastiques musiciennes. De Madi Vogt, je ne pourrais pas dire grand chose , si ce n’est que le son de sa batterie était plutôt discret dans le mix, ce qui lui permettait de venir en soutien des trap beats et de les compléter intelligemment. A la guitare, Sarah Register se montrait discrète mais ponctuait chaque morceaux de sons stridents, noise et inventifs. Un travail d’orfèvre et un vrai régal. Mais le grand bonheur était de voir et d’entendre tout ce qu’apportait Camilla Charlesworth à la basse ou au synthé (un Novation bass station, je crois). Il existe maintenant dans mon esprit deux Collective : celui que je peux écouter au casque (trap) et celui que l’on entend en concert (trap, groovy et noise). Un tour de force. Kim Gordon, au chant et à la guitare, se penchait parfois sur son pedalboard et modulait sa voix ou le son de sa guitare à l’aide de 16 pédales d’effets pour elle seule, alors que j’ai compté environ 29 pédales d’effets au total sur l’ensemble de la scène ! Le travail du son et l’inventivité étaient incroyables. Un Bye bye plus lourd et plus groovy, un I’m a man et un The Believers qui prennent une dimension noise : telles sont les surprises que réserve le concert. Puis, après quelques morceaux de No home record, on retrouve le registre rock sur le rappel : Hungry baby et Grass Jeans.

71 !

A 71 ans, Kim Gordon prouve que les critiques liées à l’âge des musiciens n’ont aucun sens. Après avoir fait partie de Sonic Youth, elle a réussi à reconstruire sa propre grammaire musicale et a produire un chef d’oeuvre contemporain. En fin de compte, peu importe l’âge qu’on a. On peut avoir 70 piges et vivre sur le passé. On peut avoir 40 ans, ne rien proposer d’original et susciter l’enthousiasme des foules. On peut aussi avoir 71 ans, avoir écrit une page importante de l’histoire du rock et continuer à inventer de manière radicale.

PS. Certain(e)s parmi vous sont allés voir Kim Gordon à Paris ?

Aventures de novembre : Shooting Daggers demain à Lyon, puis Metz (Villeurbanne), Dream Theater (Lyon), Xiu Xiu (Grenoble) et peut-être Hackedpiccioto (avec le bassiste d’Einstürzende Neubaten) et Skemer dans l’intervale. Et en attendant, je m’empresse de relire l’autobiographie de Kim Gordon qui m’avait tant plue il y a deux ou trois ans (ici à côté de la setlist).

4 « J'aime »

Merci pour le report. T’as un beau programme en novembre :star_struck:

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CHEAP TEEN + PUNKY TUNES + PETER AND THE TEST TUBE BABIES , Bateau ivre à Tours (France) ? 1/11/24

Retour au Bateau Ivre à Tours la seule coopérative culturelle dans notre beau pays situé pas loin de la gare de Tours où il est compliqué de s’y garer
C’est la salle mythique de Tours qui s’appelait avant l’Atrium et où plein de groupes sont passés (les bérus, les Thugs, Indochine en 1983, etc…)

la soirée démarre par Cheap Teen un jeune groupe faisant du punk mélangeait à de la noise dans une salle pratiquement vide pourtant ils ont démarraient à 20 h30/20h45 avec un chanteur qui a fini dans la fosse en fin de set

puis on continue par Punky Tunes, groupe de punk style 90’s qui a ses propres compositions mais qui fait aussi des reprises, j’ai reconnu the interrupters (ska punk ) et à la fin du set Pennywise avec leur tube bro hymm que tu gueules à tue tête dans la fosse :rofl: :stuck_out_tongue_winking_eye:
à noter un moment je me retrouve à coté d’un mec dans la fosse c’était le chanteur de Peter, j’avais soif je vais au bar le mec me suit et il paye une binouze par conséquent on sympathise on discute en anglais et je lui dis j’ai joué dans un groupe punk tourangeau il y a 20 ans :rofl: et jai meme filé mon mail

Pour conclure, arrivé sur scène vers 23 h de Peter and the test tube babies habillés en personnage d’Halloween avec un écran qui projette des films de slasher bien crade, le groupe a joué tous ses classiques de la bonne punk oi salle pleine à craquer…heureusement il y avait un banc pour s’asseoir car mal aux jambes
fin de soirée à 0h30 au lit à 1 h du mat

ps : mon ancien groupe de punk Les Nez Rouges vous trouvez extrait sur youtube

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Merci pour ce report bien « vivant… »
Le batteur du dernier groupe, a réellement mangé la setlist en papier …entière…avalée ou recrachée discretement dans sa main? Ou il a juste mangé un morceau? :joy:

Merci aussi à Ride à Berne…special ces concerts…
Enfin, un bon côté …du renouvellement et de la créativité à tout âge…ça donne de l’espoir. :yum:

Quant aux critiques sur l’âge…je me rappelle d un concert de Cro-Mags, pendant lequel j’avais admiré l’énergie déployée par le chanteur guitariste de 60 balais…
D’autres plus jeunes qui critiquent n’auront peut- être pas cette forme au même âge :grin:

Et Darksiam qui n’est pas en reste…
Perso, j ai découvert récemment, certains vieux groupes punks ou post punks comme Virgin Prunes…2 albums plein de pépites !

Machée entière, mais recrachée… bizarrement je n’ai vu personne s’y reporter pendant le concert, et je ne crois pas qu’elle ait été réclamée par le public â la fin :grin:

Pourtant elle était bien signée avec son propre ADN :joy: Une nouvelle variante différente dd l’Autographe :wink:

@Ride_One_Hell_Of_A
Très belles photos d’ailleurs! Téléphone Apple?

Actuellement un revival de la cold wave et de la Oi! avec des groupes comme Cran, Syndrome 81 etc…

J’avais une place. J’ai eu la flemme et tu me fais un peu regretter. Comme d’hab à Paris, un métro HS, une journée de taf et l’abandon est proche.

Merci @Ride_One_Hell_Of_A et @Darksiam pour vos reports avec leurs genres bien différents. Merci d’ailleurs à tous qui nous régalez avec vos retours de concerts, ça permet de voir à quel point La Scène (de manière large et aussi générale que possible) est vivante et active.

Mais tous les musiciens de 71 ans ne sont pas Kim Gordon (que je ne connais que de nom, mais je te fais confiance sur son talent) :yum: En tous cas cela est effectivement impressionnant si on se fie à ce que tu en décris et je ne peux qu’être d’accord avec ce que tu dis ici :

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Marseille !

Après avoir écouté Primordial sur Spotify j ai vu une proposition de concerts à Paris.

Je contacte Infestus grand fan et il me dit que c’était un spectacle avec de la danse! Merci Spotify! :yum:

Black Bile - Subterrean - The Ascending au Ferailleur soon

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:hocho::hocho::hocho:
Je franchis la passerelle, je descends les escaliers, je présente mon billet et une fille aux cheveux rouille me dit que je peux prendre un jeton dans un bocal et qu’il y aura un ou deux trucs à gagner. C’est un petit bout de bois informe avec le numéro 14 écrit au feutre. J’imagine que ce sera des goodies et qu’avec un peu de chance, je repartirai avec un tish.
La salle se remplit petit à petit, puis le premier groupe joue. C’est sympa mais ça passe vite, un peu comme dans un rêve. Après quelques morceaux, le groupe salue et la fille aux cheveux rouille monte sur scène pour le tirage au sort. Elle tourne et retourne sa main dans un chapeau et sort le 14 ! Je lève timidement la main, les gens s’écartent autour de moi et la fille aux cheveux roux me fait monter sur scène. La surprise est un meet & greet avec le groupe (c’est à dire une petite rencontre). Elle me prend par la main, m’amène au fond de la scène où il y a un mur en contreplaqué et me demande de me caler le dos contre la cloison et d’écarter un peu les bras.
… Un peu plus encore…
… Oui, comme ça.
Et d’écarter les doigts de la main. Et de ne surtout pas bouger. Je ne sais pas si c’est à cause des projecteurs mais je n’aperçois plus le public. Par contre je vois très clairement les filles de Shooting Daggers à dix mètres de moi dans la fosse avec des poignards dans la main. Et en plus je suis en slip (string léopard / Manowar.pasnet / - 50% jusqu’au 31 décembre). Je regarde la rousse qui n’en a rien à foutre et scrolle sur son téléphone. Le premier poignard se plante entre les doigts de ma main gauche et j’entends clairement Raquel crier Liar !. Le deuxième poignard se plante entre les doigts de ma main droite et cette fois, j’entends Bea hurler Break the cycle !. Le troisième poignard se plante près de mon entrejambe, déchirant un bout de mon pantalon. Je n’entends pas Sal crier mais je comprends le message. J’ai à peine le temps de réaliser que j’ai failli perdre un peu de ma masculinité que je perçois le sifflement de trois poignards lancés en même temps et qui filent droit vers mon front. La rousse, bizarrement, s’est levée, a posé une oreille sur le côté de mon crâne et écoute mon cerveau paniquer. Je décide que c’est le moment de hurler

et me réveille dans la voiture. J’étais arrivé tôt et je me suis endormi… Je sors en vitesse et fais le kilomètre à pied qui me sépare de la péniche. J’arrive pile à l’heure.
:hocho::hocho::hocho:

SHOOTING DAGGERS + TRHOLZ + PAINFUL PLACES, La Marquise, Lyon, 3/11/24.

Je franchis la passerelle, je descends les escaliers, je présente mon billet et une fille aux cheveux rouille me dit que je peux entrer. Pas de bocal sur la table ronde de l’entrée, je suis un peu soulagé. Je passe devant Sal, Bea et Raquel qui installent leur merch et discutent en rigolant. Je vois des tishs (15 €) et aucun poignard en vue.
La salle se remplit petit à petit, puis le premier groupe joue. Painful Places, du punk hxc de Saint-Étienne, avec une bonne énergie et une fille à la batterie. On sent bien le sol de la péniche bouger sous nos pieds. La fosse bouge bien mais c’est relativement calme et sur le dernier morceau, le chanteur vient faire du 2-step dans le public (j’ai révisé mon Petit Chab Illustré). Le 2ème groupe s’appelle Trholz (riot punk, Toulouse). Avec des titres comme Crève le patriarcat ou I’d rather fuck my dildo (Je préférerais me faire mon gode, pour celles ou ceux qui sont allergiques à l’anglais), on sait à quoi s’attendre. Au final, ce concert dont je n’attendais rien de particulier était super sympa. Parmi quelques brûlots, un morceau groovy (White trash), un autre titre (Don’t ever touch me again (je crois)) frôlant avec le metal, du militantisme, de l’humour, la chanteuse charismatique je ne sais pas combien de fois dans la fosse, la belle complicité entre la chanteuse et la bassiste, une ambiance très inclusive et pour finir, un titre très accrocheur (Mutiny) chanté en choeur avec un public conquis. Si vous n’êtes pas allergique aux groupes politiques, et si vous n’avez jamais croisé le chemin de ce groupe toulousain, n’hésitez pas !

Quand vient le tour de Shooting Daggers (je me réjouis de voir que la cloison en contreplaqué est remplacée par un backdrop), la salle de 200 places est remplie. J’ai appris que le Warmaudio n’était pas disponible et qu’il y avait des craintes par rapport au fait que le concert soit un dimanche soir. Bien calé sur la gauche de la scène au premier rang, derrière le retour de Sal (chant, guitare, tish Pest Control), je déguste ce concert qui est une version musclée de l’album Love & rage.

Le concert (écourté parce que les filles se sont fait casser le pare-brise de la voiture et voler du matos) commence dare-dare par un Dare rageur, suivi par Not my rival. La salle est déjà
brûlante. Sur le fantastique Smug, les mélodies, chantées par une Sal souriante et bondissante, sont au rendez-vous. Tout le monde s’assoit à la demande du groupe et écoute religieusement A guilty conscience needs an accuser, ou bondit sur les entraînants Wipeout et Tunnel vision.

Pas de rappel exceptionnellement (et pas de Liar, elles auront donc joué le dernier album en entier, à l’exception de l’outro), une embrouille bruyante entre deux filles du public pendant Bad Seeds, un final sur Love & Rage (le titre), énergie et mélodie. A l’arrivée, le bonheur d’avoir vu un groupe capable de sortir un album absolument majeur (Love & Rage, que je ne me lasse pas d’écouter, un pied dans le hardcore et l’autre dans un son… new wave (?) - je pense parfois aux B52’s quand j’entends les voix), le bonheur, donc, d’avoir vu ce groupe jouer avec simplicité, avec joie et honnêteté dans une toute petite salle (même si les voix étaient moins choyées que dans l’album) (et… sans être poignardé, mais quand-même un peu touché au coeur quand mon regard croisait celui de Sal). Love & Rage : de l’amour et de la colère. Et on a eu les deux !
:hocho: :heartbeat: :hocho: :heartbeat:

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Elles ont lancé une souscription pour les aider suite au cambriolage du van. Je ne mets pas le lien parce que je suis pas sur que ce soit charte-friendly mais si vous voulez aider, vous trouverez

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