LIVE REPORT
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DOPELORD et RED SUN ATACAMA à l’Antirouille, Montpellier
Ce mercredi soir de Novembre, je suis de retour à l’Antirouille - une boîte de nuit/bar/salle de concert de Montpellier - pour une soirée Stoner/Doom organisée dans le cadre du Ex Tenebris Lux : Dopelord et Red Sun Atacama.
Si je n’ai encore jamais eu l’occasion de voir les premiers en live, j’ai eu le plaisir d’assister par 2 fois à la perf du trio bordelais de Red Sun : au Hellfest de cette année bien sûr, mais avant ça à L’humus, près d’Aix-en-Provence, concert dont j’avais déjà fait un report ici
Dire que j’adore ce que fait ce groupe et la façon dont il retranscrit sa musique sur scène est un euphémisme.
J’arrive sur place un peu après l’ouverture des portes. Du monde patiente dehors soit pour rentrer, soit pour papoter et fumer une clope en attendant l’heure de démarrage des réjouissances.
Je montre patte blanche à la sécu, mon billet au bénévole, passe la porte underground de l’Antirouille, jette un rapide coup d’oeil à la guérite grisâtre sur ma gauche - elle me fait je ne sais pas pourquoi invariablement penser à Brazil - et monte impatiemment l’escalier en colimaçon qui mène à la salle.
L’Antirouille est un lieu sombre, c’est bas de plafond sauf aux abords de la scène, l’intérieur me fait toujours l’effet d’une grotte. J’aime bien ce lieu, son ambiance un peu glauque, et sa capacité limitée à 150 personnes.
Je repère le stand de merch au fond de la salle, à gauche de la régie. Tiens, il a changé de place depuis la fois dernière… Il est scindé en 2 parties, une pour chacun des groupes. Je me dirige du côté de Red Sun Atacama et demande à la personne qui le gère - j’apprendrai ensuite que c’est Nicolas Marciano, l’artiste qui a réalisé l’artwork de D.A.R.W.I.N. - s’il y a du stock car je compte prendre un tish du groupe version noir et un vinyle. Rassurée par sa réponse, une fois n’est pas coutume, je ferai donc mes emplettes après concert.
Un coup d’œil sur le merch de Dopelord - c’est beau et il y a du choix - au passage pour me rendre au bar récupérer une binouze.
J’y croise Vincent, le guitariste de Red Sun, à qui je fais un petit salut de la main. Je ne sais plus si on échange quelques mots à ce moment-là ou un peu plus tard, mais il a apparemment reconnu ma trombine rencontrée lors du concert à Aix. Je lui dit à quel point je suis contente de les voir ENFIN sur Montpellier !
Armée de mon demi, je m’installe dos à la régie contre les tables qui la borde pour observer l’installation du matériel.
Lors du dernier concert à l’Antirouille (Birds In Row) j’avais été déçue du son: collée à la scène, je n’entendais rien de la voix de B.
J’avais donc prévu de rester côté régie pour profiter pleinement du set de Red Sun Atacama, même si je n’aime rien tant que d’être au plus près de la scène.
C’est là que Clément - le chanteur et bassiste de Red Sun, que je n’avais pas repéré jusqu’ici - me rejoint spontanément : soit ils se sont passés le mot, soit il m’a également reconnue, toujours est-il qu’il vient faire un brin de causette !
On parle du concert d’Aix, du Hellfest, où, me dit-il, ils ont été surpris qu’on les reconnaissent lui et Vincent lorsqu’ils se baladaient ensemble, et où ils ne s’attendaient pas à avoir autant de monde devant eux un matin en Valley!
Je lui explique qu’on est quand même quelqu’un.es sur le forum et le discord du Hellfest à avoir beaucoup aimé Darwin… mais ils sont assez éloignés des réseaux sociaux et ne mesurent pas vraiment leur « notoriété » (qui va - même si ça reste un petit groupe - au delà de leur bande de potes).
Avant qu’il ne parte, je lui expose mon intention de rester proche régie, à cause du son, ce qui ne le rassure pas… Mais c’est l’heure de démarrer !
Red Sun Atacama
Malgré ma résolution, je suis attirée par la scène comme par un aimant et je me rapproche en voyant le groupe s’installer. Robin, le batteur, ne pouvant pas participer à cette tournée, c’est un ami du groupe, Thibault, qui le remplacera et de fort belle façon (merci à lui!).
Le son sera beaucoup mieux que ce que j’avais craint et je finirai par me retrouver presque tout devant, en constatant que j’entends bien le chant et les instruments.
Que dire de ce set… difficile encore une fois de décrire ma joie d’entendre à nouveau D.A.R.W.I.N. - Furies, Echoes, Antarès, Revvelator, Ribbons - déroulé en intégralité. La perf du groupe en live est toujours aussi explosive, énergique, c’est communicatif et le public rendre vite dedans. Quelques mots de la part de Clément, les interactions avec Vincent qui descendrait quasiment dans la « fosse » - on dirait presque qu’il voudrait qu’on puisse jouer de sa guitare avec lui! - on aura droit à une perf d’1h avec l’ajout de parties de Licancabur.
J’ai transpiré ma bière de la plus heureuse des façons! Même si par moment je me suis surprise à être un peu intimidée de me dire « Devant, je ne suis plus là complètement incognito… »
Une fois le set fini - c’est toujours trop court quand on apprécie à fond - je prends un ticket pour le merch. J’y vois Clément : non, finalement, le son était bon. Et c’était top! lui dirais-je en substance. Je récupère le tish et le vinyle prévus et en route pour…
Dopelord
Le groupe polonais est en train de s’installer. Je connais très mal leur disco, et je démarre le set en mode « curieuse », adossée au bord de la régie, « observant » de loin avec mes oreilles les premiers titres. Ils y a des connaisseurs dans le public visiblement, j’entends chanter.
Petit à petit, leurs compo me gagnent et je me rapprocherai encore une fois de la scène pour communier avec le reste de la fosse sur des titres lourds et très prenants, parfois lents, parfois beaucoup plus pêchus. L’ambiance sombre et glauque de la salle sied parfaitement à leur musique.
Je n’avais pas d’attentes particulières et j’en sors enthousiaste, heureuse d’avoir pu vivre ce live et de ma si belle soirée.
Un tour au merch de leur côté aussi pour toper le tish de la tournée - tant qu’à faire! - même si je sais que, vu le graphisme de celui-ci, il me sera difficile de l’imposer à mes collègues de bureau
Concerts finis, un tour au merch de Red Sun pour dire au revoir à Vincent qui s’y trouve, on échange à nouveau quelques mots : ils enchaînent avec Madrid et Barcelone, la route sera longue et sûrement fatiguante.
Je continue un peu après à traîner dans la salle. J’observe les musiciens ranger leur matériel, pour prolonger le moment vécu. Toujours ce dur choix : la seconde où mon cerveau va donner l’impulsion à mon corps de quitter l’endroit, même si, partir, je n’en ai pas envie.
En descendant l’escalier en colimaçon qui me ramène au monde du dehors, je croise Vincent, on se remercie, je lui dit au prochain concert, mais pas que : l’été prochain ils entrent en studio pour enregistrer, le nouvel album devrait sortir en 2026
Je repasse devant la guérite Brazilienne, et franchis la porte de l’Antirouille : il faut que je rentre chez moi, comme dirait Brel…
PS : vous remarquerez que plus je suis prise dans un concert, plus mes photos sont pourries
Valley
Artiste présent en 2024