Concerts - Annonces & Reports

Morne, j’avais kiffer leur dernier album, et je m’étais précipiter- le mot faible-les voir sous tente au HF juste après 5heures de route…

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Quand je connais la galère que tu as eu à nous faire prononcer ton prénom correctement, j’imagine que tu as du lui dire que tu t’appellais Kelly :sweat_smile:

Merci pour cet excellent report qui me donne envie de me replonger dans Engraved with Pain. Les lives nous procurent tant d’émotions, je suis content à chaque fois que je lis vos reports, car mon entourage me donne parfois l’impression que j’ai une case à moins quand je leur raconte les émotions que le live me procure :sweat_smile:

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Cette galère n’existe qu’avec les francophones, j’aurais peut-être dû lui faire prononcer a la française pour faire durer la discussion :yum:

Je te rejoins entièrement sur les émotions que les live nous procurent. Je pense que ça restera toujours surprenant pour qui n’en pratique pas, mais l’essentiel est que nous continuions a ressentir ces montagnes de sentiments que les musiciens tentent (et réussissent souvent pour certains) de nous transmettre.

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Pour celles et ceux qui vivent sur Saintes et les environs, Seeds of Mary demain soir au 33 Tours.:metal:

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Merci pour ce report…
Sordide est un groupe de Rouen et un des musicos joue dans Mòr un autre groupe de Black de Rouen :grin:
Mais bien d’accord…on.passe pour des " demeurés" " des fadas" et encore ça c’est gentil…quand on parle de musique de nos lives!
On vit la musique dans nos corps …pas que la tête ou l’esprit!
Et cela parce que les groupes nous donnent tellement quand ils jouent…et quand ils disent " Are you alive?" C’est pas juste une parole, en tout cas pour moi , car oui, quand on est à certains concerts, on se sent vivant en entier…dedans. .
il faut vraiment les remercier quand on peut le faire …et ça fait mal quand on est très peu devant eux :fearful:

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Merci pour ce très chouette report qui m’a replongée dans le concert de Montpellier ! :heart_eyes:
Là aussi, la salle n’était pas pleine comme elle l’aurait du et moi non plus je ne comprends pas le manque de notoriété de ce groupe qui pourtant le mérite.
Mais le peu de public présent a bien exprimé leur joie de les voir jouer en live, c’est déjà ça, et on est allé les voir après le concert pour les remercier d’être venus jusqu’à nous.

Concerts aux 1001 bières d’Amiens, acte 19

Thomas Greenwood & the Talismans (rock psyché/stoner, Italie) + L’Orchidée Cosmique (one man band psyché/fuzz, Chambéry), le vendredi 25 octobre 2025.

Soirée particulière et sous le signe du psyché ce jour-là aux 1001 Bières.

Le merch, comme d’habitude , est à gauche en entrant dans le bar, mais la scène elle, se pare de violet, couleur qui semble revenir de plus en plus au fil des concerts.

C’est Thomas Greenwood & the Talismans qui va ouvrir le bal. Les italiens vont nous livrer un magnifique set, inspiré de rock seventies, de stoner et de rock psychédélique. Mais cette dernière source d’inspiration n’est pas trop marquée, la musique du groupe s’écoute ainsi facilement, avec une cohérence dans les titres, ce qui fait qu’ils sont appréhendés de manière fort appréciable. L’auditeur n’est pas perdu dans un jam improvisé, au contraire, c’est même plutôt facile de s’y repérer.

Tous les ingredients pour une belle prestation sont réunis : musiciens en forme et contents d’être là, son très bien équilibré (encore une fois l’ingé son fait un super taff) on entend tout parfaitement, aigus comme grave, pas un seul instrument de musique n’est laissé pour compte et négligé.
45 min de set d’une musique parfaitement ficelée, jouée de façon intelligente et intelligible. La setlist est parfaite, on ne s’ennuie pas une seconde. (J’en aurais bien voulu un peu plus)

L’Orchidée Cosmique monte sur les planches après quelques réglages de balance. L’artiste a la lourde tâche de clôturer la soirée, ce qui n’est pas évident quand on est seul : il faut remplir l’espace tant scénique que musical.
Armé d’un clavier, de samples, d’un pédalier multi-effets et d’un basse, le français propose une musique complexe mais jouée de façon décomplexée : ça semble facile pour lui alors que c’est probablement difficile de se repérer dans l’interprétation des titres. J’ai été dérouté au début, beaucoup de mal en rentrer dans cet univers « cosmique », mais les longues plages instrumentales aux mélodies intéressantes ont réussi à capter mon attention. La musique est parfois psychédélique, raccord avec cette lumière d’un bleu violacé étrange mais aussi inquiétant.



L’ambiance se veut intime et intimidante, bref une expérience musicale compliquée à dompter et originale, avec un set consistant.

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Merci pour ce report ! Ca donne envie de découvrir davantage L’Orchidée Cosmique, je suis pas mal interessé par les One Man/Woman Band (d’ailleurs, serait-il intéressant de créer un topic dédié ?).

Ca n’était pas Samara Stoner Session qui organisait le concert ce coup-ci ?


Retour en France de Electric Callboy en 2026!
Je trouve ça fou que des artistes puisent programmer des dates 1 an et demi à l’avance mais bon…

Passion partagée. Ces univers sonores créés par une seule personne me fascinent. Un topic dédié me paraît intéressant, même s’il inclura différents genres (ce qui n’est pas forcément un problème en soi).

DREAM THEATER / Halle Tony Garnier / Lyon / 14/11/24.

:japanese_goblin: Introduction

A l’origine, je ne pensais pas écrire un report sur ce concert, car je ne connais pas grand chose à Dream Theater. Avant de prendre ma place, je n’avais jamais écouté le groupe de ma vie (honte à moi, comportement de Bulgare !). Mais je me suis dit que c’était une expérience à vivre. Autrement dit : si nous ne trouvons pas de choses agréables, nous trouverons du moins des choses nouvelles (vous comprendrez cette phrase bizarre dans deux lignes). Et j’ai d’ailleurs aimé (parfois adoré) la plupart des morceaux que j’ai écoutés et réécoutés depuis la mi-août. Alors je me suis dit que ma position de Candide pouvait faire l’objet d’un report rigolo (pour moi - je vous vois déjà hausser les sourcils) et j’ai utilisé et transformé certains titres de l’ouvrage de Voltaire et posé ça et là quelques citations comme des clins d’œil. Je ne vous ferai pas un cours de métaphysico-théologo-cosmogonigologie appliquée à Dream Theater - mais ce report sera probablement chiant ou exaspérant à lire pour certain(e)s et c’est ici le bon endroit pour prendre la tangente.

CANDIDE
ET
LE THÉÂTRE DES RÊVES

:japanese_goblin: Chapitre premier

Comment je fus introduit dans l’ancienne halle du marché aux bestiaux et comment je fus installé en icelle.

J’arrive tôt, c’est fluide. Une hôtesse très gentille me guide jusqu’à ma place (je monte, je monte, vers le haut des gradins, tellement haut qu’il n’y a qu’une seule rangée derrière moi, on peut difficilement être plus loin) et je regrette encore plus d’avoir pris la place la moins chère (mais quand-même à 63 €). Loin devant moi, le Carré Or à 118 piastres et les billets Prestige à 145 sequins. Je découvre avec étonnement que toutes les places sont assises (même dans la fosse). James LaBrie semblera le regretter aussi au cours de l’une de ses interventions. Ma voisine volubile et marseillaise (que j’appellerai Cunégonde) commande à son petit ami un sandwich thon-mayo (« avé de la mayo à fond et du paing mou ») parce qu’elle a mal aux dents. C’est parti pour une heure d’attente, qui passera vite car je l’observe se filmer en continu (elle passera la 1ère partie du concert à envoyer des messages à ses copines pour dire "Je suis à DT, c’est trop fort c’est génial " sans quasiment jamais regarder la scène si ce n’est pour prendre d’innombrables photos au flash, alors qu’on est à 100 m de la scène…), à se goinfrer de Haribo et à se plaindre bruyament de sa bouteille d’eau (mais je n’ai pas bien compris pourquoi). Le public est essentiellement composé de soixantenaires ou de leurs grands enfants.

:japanese_goblin: Chapitre deuxième

Ce que je découvris du pays d’Eldorado.

Après un « The Rooster » (Alice In Chains) joué fort et un petit air de Bernard Hermann (Psychose), le rideau tombe à 20h02 sur une salle aux 2/3 remplie (estimation au doigt mouillé). Les places les plus chères et les places les moins chères sont presque entièrement occupées, mais il y a de très gros trous dans les places intermédiaires. Devant des images steampunk un peu convenues, le son est plutôt au rendez-vous dans cette halle si décriée : on entend clairement chaque instrument (même si j’aurais bien pris un peu plus de basse) et la puissance est VRAIMENT là. Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si ordonné. Les trompettes, les fifres, les hautbois, une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer me glisse ce bon François-Marie Arouet (dit Voltaire). Bon, on s’emballe pas, bonhomme, d’ailleurs ce sont des guitares et la batterie la plus fournie que j’ai jamais vu (à part Tool, peut-être…) De toute façon, le truc le plus rock que Voltairounet ait connu de son vivant étant les 4 saisons de Vivaldi ou quelques singles de JP Rameau…

Par contre, difficile pour moi d’entrer pleinement dans les morceaux du début tant je trouve le chant poussif. Impression d’entendre parfois (je suis un peu dur) un karaoke de Dream Theater devant une (très) excellente sono. The mirror, que j’aime vraiment beaucoup, n’est que le reflet de lui-même. Mais le plaisir monte d’un cran sur Panic attack et Barstool warrior (mieux chantés, la voix s’étant peut-être chauffée, et plus rapides) et un beau solo de Petrucci (alors que j’ai tendance à fuir les soli) sur Hollow years. Après un Constant motion agréable, As I am conclut cette première partie d’une durée de 1h15. Bilan : très agréable mais pas ébouriffant.

Setlist Act I

Metropolis Part 1 : the miracle and the sleeper
Act I Scene 2. 1. Overture 1928
Act I Scene 2. 2. Strange déjà vu
The mirror
Panic attack
Barstool warrior
Hollow years
Constant motion
As I am

:japanese_goblin: Chapitre troisième.

Ce qui advint au narrateur avec une terreur nocturne (mais fort joyeuse), une autre Cunégonde et une chambre à octaves.

15 minutes de pause et toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. Night terror, tiré du prochain album, peut-être le morceau le plus metal de la soirée, me plaît énormément. Le morceau est sorti récemment et il colle certainement mieux aux capacités vocales actuelles de LaBrie. Under a glass moon continue dans la puissance mais la voix ne monte pas dans les aigus. Suit la power ballad This is the life où mon autre voisine cesse de faire son shopping sur téléphone (je crois avoir compris qu’elle avait eu une invitation) pour le balancer en l’air en prenant un air enamouré. Baisse de tension me concernant sur Vacant (du violon joué au clavier) et Stream of consciousness que je n’aime pas beaucoup (on dirait un medley) mais qui a plu au public. Et là… Chers lecteurs de Candide… LE moment de la soirée. 23 mn d’Octavarium, ce pur bonheur de metal prog’ avec des morceaux de Floyd dedans. C’est peut-être la chanson la mieux chantée de la soirée et comme pour moi c’est un chef d’oeuvre (en fait, le morceau étant composé de 6 parties, c’est quasiment 6 chefs d’œuvres rassemblés en un), et chair de poule la plupart du temps.
Bilan : superbe deuxième partie d’environ 1h10 et de l’enthousiasme. Comment donc en pouvez-vous douter ? aurait dit un candide Petrucci. Est-ce que vous nous prenez pour des ingrats ?

Setlist Act II

Night terror
Under a glass moon
This is the life
Vacant
Stream of consciousness
Octavarium

:japanese_goblin: Chapitre quatrième.

Tempête, tremblement de terre et ce qui advint du narrateur et des autres convives.

Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles, puisque ce sont trois classiques qui nous sont offerts. Un Act II. Scene VI. Home puissant, porté par des riffs de basse et de guitare, la power ballad The Spirit carries on pendant lequel Cunégonde 1ère se lance dans une grande discussion, visiblement mécontente de son nouveau sandwich, et le classique Pull me under qui redouble de puissance.
Bilan final : un concert dont je sors ravi et qui continuera à « grandir » en moi les jours suivants.
Quelques bémols : la voix de James LaBrie, parfois (voir le paragraphe suivant) et les vidéos en arrière-plan dont le symbolisme me paraît un peu convenu voire naïf, sans parler du logo de DT qui tourne sans cesse sur lui-même - un gimmick que l’on semble retrouver chez la plupart des gros groupes des années 80.

Setlist rappel

Act II Scene 6. Home
Act II Scene 8. The spirit carries on
Pull me under

:japanese_goblin: Chapitre cinquième.

De frère LaBrie et de ses compagnons d’aventure.

« Tu vas voir le chanteur comme il chante faux » me prévient Cunégonde avant le concert, se tournant soudainement vers moi. Alors ? Il faut reconnaître que Dream Theater en concert, c’est la même musique mais pas la même voix que sur album. J’ai réécouté certains morceaux en voiture sur la route du retour et la voix de James LaBrie est moins aiguë, certes, mais elle est aussi plus « plate », avec moins de nuances, moins d’attaque, moins de variations. Cela ne m’a toutefois pas empêché de vraiment aimer les 3/4 des morceaux. Ce qui m’a le plus gêné, ce sont les incessants va-et-vient de LaBrie entre la scène et les coulisses (je sors en marchant, je reviens en courant) de telle manière qu’il n’était présent que sur les parties chantées. Même s’il y a de longs passages instrumentaux, j’ai tendance à penser qu’un morceau est un tout et que le chanteur est une partie de ce tout, que quelque chose se « construit » aussi en lui pendant les moments où il ne chante pas. Mais c’est un avis personnel et probablement quelque chose qui ne gêne que moi. Je me suis quand-même demandé s’il avait un problème de vessie, une addiction à Candy Crush ou un match de foot à suivre dans les loges.
Par ailleurs, Jordan Rudess jouait devant un synthé sur pivot et bizarrement incliné (le fameux Continuun ?), John Myung était parfaitement statique et discret, John Petrucci alternait les soli (sans exagérer de mon point de vue) et les riffs dévastateurs, et Mike Portnoy en avait une plus grosse (de batterie) que Danny Carey (de Tool).

:japanese_goblin: Épilogue.

Rien n’est plus aisé à faire qu’un mauvais livre, si ce n’est une mauvaise critique a dit Voltaire, et je ne pense pas avoir évité cet écueil dans ce trop long report. Comment terminer ? Malgré quelques bémols, j’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé ce concert (je songe déjà à les revoir, mais je pense qu’un festival n’est pas la meilleure option), j’ai trouvé que j’en avais largement eu pour mon argent (63€, certes, mais pour 3h de très bon concert) et, pour citer Voltaire une dernière fois, je suis heureux d’avoir cultivé mon jardin, découvert ce groupe magnifique et passé toutes ces heures d’écoute en leur compagnie.

NB : Pas de photos, j’étais trop loin, mais le visuel de la tournée ci-dessous. Merci d’avoir pris le temps de lire !

Prochaines aventures : Xiu Xiu (Grenoble) et Helmet (Genève).

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Merci à toi de nous faire profiter de ta plume légendaire :grinning: tu devrais être journaliste ou écrivain ( si tu ne l’es pas). Merci beaucoup pour ton report qui m’a donné l’impression d’être sur place.

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Exactement…et Cunégonde…miam! Moiurff…grngrn! C’etait le bruitage du sandwich mangé! Et les discussions etc…Chiant…E! Et comme tu étais assis, places attribuées, pas possible de bouger!
Enfin, on s’y croyait …Merci :wink:

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Merci pour ce très beau report, Voltaire et Dream Theater se rencontrant, du bonheur à chaque ligne (non, je n’exagère pas) !
Je n’ai pas sauté le pas pour cette tournée, rebuté depuis quelques années par le prix des billets pour leurs shows (et les ayant vus 5 ou 6 fois, le sacrifice est plus facile), mais grâce à toi, j’y étais.
Oui, John Myung a toujours été discret, ça ne semble pas avoir changé. Et la batterie de Portnoy ne connait pas beaucoup de concurrence sur la taille (celle de feu Neil Part peut-être ?).
Et Octavzrium joué en entier, quel bonheur en effet !

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Je crois que même si tu « reportais » le set de DJ Klaxon à la foire du ris de veau de Trifouillis-les-Oies, on le lirait :heart_eyes:

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C’est ce qu’on appelle un report complet et inspiré ! Un grand merci à toi : j’aime beaucoup DT, que j’ai vu il y a un paquet d’années au Zénith de Paris.

On m’avait également beaucoup parlé, en mal, de la voix de LaBrie en live mais cela ne m’avait pas choqué lorsque je les avais vu. Comme quoi :wink:

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Bravo!!! Tu as réussi à cultiver ton jardin malgré les éléments déchaînés et défavorables .
Malgré les appels gargantuesques de Cunégonde (18€ le pain mou et thon, supplément mayo) et les tentations consuméristes de la femme libérée de l’autre côté (merci cookie dingler) tu as réussi à développer ta capacité à faire un choix. Assumer le billet que tu as déboursé pour écouter ceux d’en bas ( vu que tu étais dans les cintres) et laisser parler ton libre arbitre…:innocent:

Je me suis mis à écouter DT l’année dernière, j’aime beaucoup, c’est le genre de truc que j’écoutais pas à 18/20 ans…

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Je lis souvent ici, les grandes salles c’est pourri, le public c’est de la merde, ils font chier à tcharrer et à utiliser leur téléphone, j’étais à Nick Cave hier soir à Bercy, bah rien de tout ça, et l’émotion de quinze mille âmes qui reprennent Into My Arms, qui font verser une petite larme, même au grand Nick jamais vous ne la vivrez dans une petite salle intimiste.

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C’est pas pourri les grandes salles, c’est moins bien, nuance.

Les goûts, les couleurs,…