Ça dépend du public - de la masse générale et surtout de celui à notre proximité immédiate.
Je pense que l’expérience peut changer du tout au tout à 100, 50 voire 5m près…
Tu vas me faire regretter. J’ai pas pris de place car je trouvais la salle trop grande et donc probablement pas adapté pour profiter pleinement de son concert.
Chais pas pourquoi je les sens au HF…
Hier soir c’était grande messe Metal dans la très chouette nouvelle salle du CCO la Rayonne de Villeurbanne (même si je garde beaucoup de nostalgie pour l’ancien CCO qui a fermé il y a peu et où j’ai vu pléthore de concerts mythique)
On arrive avec un ami à 18h30 pétante, puisque 4 groupes de prévus et que le début des concert est annoncé pour cette heure (ce que je trouve toujours aberrant comme heure de début), le temps de passer rapidement au bar pour faire le plein, et on entre dans la salle où le 1er concert venait de commencer. Et là, j’avoue que je suis très surpris : je m’attendais à voir 10 pélots à tout cassé devant la scène, mais la salle est déjà pas mal remplie (bon, loin d’être pleine, mais y a du monde et ca fait plaisir pour le premier Groupe qui ne jouera pas devant personne, loin de là)
HIRAES (DE)
C’est donc aux allemands de Hiraes d’ouvrir les hostilités ce soir. Pour moi, c’est une découverte, je n’avais jamais pris le temps d’écouter. Même si ca n’est pas totalement ma came, je trouve cela plaisant. Ils ont une belle énergie, sont hyper souriants et contents d’être là, et il arrivent à se mettre le public dans la poche. Le chant est un peu aléatoire en chant clair (problème de retour ?), le son est compact, avec pas mal de basse, et très correct même si le mix est un peu hasardeux notamment au niveau des deux grattes. Mais on passe un bon moment, même si très court (30 mn) et on partage largement le plaisir du Groupe. Bonne entrée en matière.
On retrouve l’ancien bassiste de Corkage qu’on ne savait pas présent, du coup passage au bar pour refaire le plein en houblon et on revient se positionner pour la suite.
WOLFHEART (FI)
Ce sont les finlandais de Wolfheart qui enchaîne après une courte pause. Là encore, découverte pour moi, et j’avoue que cela m’a donné envie de creuser plus en avant. Mise en scène sobre et légèrement tribale, les finlandais enchaine les titres, c’est carré, puissant, enchainant passages rapides et riffs plus lourd, le son est au top, un chanteur principal et deux autres qui viennent le soutenir sur des passages, ce que j’ai trouvé très bien. Peut être un peu trop d’utilisation de bandes pour moi (c’est devenu la norme de nos jours, mais je suis un vieux con et je préfère quand le max sors des musicien sur scène). Mais ne boudons pas notre plaisir, c’est une très belle prestation, et encore une fois les zicos sont visiblement très heureux d’être là avec nous, et c’est l’essentiel.
Nouvelle pose, passage au bar, on discute avec les nouveaux arrivés qu’on croise (la salle commence à être bien pleine) et retour devant la scène.
MOONSPELL (PT)
C’est personnellement le Groupe que j’attendais le plus sur l’affiche, et j’avoue que je ne vais pas être déçu. Les Portugais vont arriver en très grande forme, et vont enchainer les titres pour couvrir une grosse partie de leur discographie. Le son est un peu faible en début, mais cela va vite s’arranger. Et on va avoir un concert « à l’ancienne », il y aura quelques bandes (mais là, y a un clavier sur scène qui peut les déclencher), mais ca reste beaucoup plus organique que les deux premiers Groupes. Fernando Ribeiro reste un chanteur que j’adore, son growl, même s’il n’a rien de technique, et directement reconnaissable, et sa voix claire en magnifique. J’ai des frissons sur Extinct qu’ils balancent en 3ème ou 4ème morceau : ce dernier est pour moi un modèle en terme de composition, et le refrain est juste totalement génial. Les musiciens sont à nouveau hyper en forme, super heureux d’être là, la salle est désormais très remplie et le public leur est grandement acquis. Une valeur sûre, qui ne m’a jamais déçu, le concert de la soirée pour moi.
Dernier passage au bar pour une dernière pinte, et on se repositionne vite pour pouvoir avoir une place pas trop loin de la scène.
DARK TRANQUILITY (FI)
Ce sont les finlandais de Dark Tranquility qui vont conclure cette magnifique soirée. J’avoue que c’est un Groupe que je maitrise moins, mais j’avais été très impressionné par leur passage au dernier Hellfest. Ils ont sorti une belle scénographie avec des leds à foison en arrière plan et trois grands écrans. Ils arrivent à 21h30 pétante, et la salle est comble désormais. Le son est un peu bancal au démarrage, notamment le chant j’ai trouvé, mais cela va vite s’arranger. Les projections en arrière du Groupe rendent d’enfer, et là encore on va être sur un show à l’ancienne avec peu de bandes (et un clavier sur scène). Et de nouveau, les mecs ont la banane, c’est vraiment une soirée sous le signe de la bonne humeur. Ils vont revisiter leur discographie, déterrer quelques titres qu’ils n’ont quasi jamais joué live, et on aura le droit à un monumental Therein issu de Projector (l’album avec lequel je les ai découvert). Mikael Stanne a encore une voix magnifique, notamment avec cette voix claire si caractéristique. Le public est présent, ca slamme (avec parcimonie) et les slammeurs sont même accueillis sur scène avec le chanteur souriant qui leur tend la main (et c’est devenu rare de nos jours). Une heure trente de concert qui passe sans temps mort.
Au final une très bonne soirée, qui valait largement les 40 balles déboursés, et dont on est ressorti gonflés à bloc. Un gros bravo aux Sounds Like Hell pour l’organisation d’un tel évènement !
Un très grand merci @CORKAGE pour tes deux reports (Ulcerate et Dark Tranquility), des concerts que je n’ai pas pu faire mais dont j’ai un bel aperçu grâce à tes messages.
et ils connaissent le sud-ouest !
Un grand, grand merci pour ce report complet d’un plateau que j’aurais aimé voir à Paris ! Un ami était à la date de Lyon mais il a été vachement plus radin en mots pour me raconter ce concert, donc merci !
J’espère vraiment que MOONSPELL seront à l’affiche du Hellfest pour compenser mon absence à Paris. Je ne les ai jamais revus depuis 2006, et je me souviens encore de la claque monumentale que l’ado que j’étais s’était prise en pleine face.
C’est le moment du report où j’ai pleuré (non, c’est pas vrai mais j’ai très mal au coeur).
Contente pour toi que la soirée entière fut réussie !
Je suis du coup en train de me re faire Projector, album que j’ai boudé pendant longtemps (alors que je l’ai acheté en 99 à sa sortie), et que j’ai vraiment re découvert sur le tard, c’est un bijou au final, et du coup ca été le seul morceau de l’album, mais c’est aussi mon préféré, avec peut être The Sun Fired Blanks, donc parfait (et mon ancien bassiste à côté de moi était comme un dingue, sachant qu’il avait vu le Groupe pour la première fois en live en 96)
Je ne peux que valider pour Projector, ça reste à ce jour mon album préféré du groupe (et pourtant Character & Damage Done se battent honnêtement pour cette place). En tous cas, vous avez été vraiment gâtés, je viens de jeter un œil à la setlist !
J’ai vu le même concert devant 150 personnes en Espagne, un régal, en particulier Moonspell, que je n’attendai pas spécialement; quel frontman !
La même pour la date manquée à Toulouse !
Il a une présence totalement indéniable oui, et il laisse la place aux autres musiciens quand il le faut, un moment parfait (et ce Backdrop, avec une simple pleine lune, si simple et si efficace )
je les ai vu à la Rochelle en juillet dernier.
Belle date ! Et impressionnant de voir un groupe local, Sorcerer, en tête d’affiche devant un groupe US (Trail of Lies).
Et en parlant de dates à venir, Arak Asso a commencé à sortir l’artillerie lourde pour 2025 avec déjà 3 dates annoncées :
De mon côté, hormis Broken Vow où je pourrai potentiellement me libérer, je devrais malheureusement faire l’impasse sur les autres.
Les jours passent, et je ne vous ai toujours pas parlé de vendredi soir et du concert de Komodrag and the Mounodor ! Qu’est-ce que c’était bien, pourtant !!!
Petite salle (300 places assises plus une petite fosse, disons 500 personnes max) à Achères (78), pour une soirée dans le cadre du festival itinérant Blues en Seine. Avec ce soir un plateau à deux têtes : Little Odetta et Komodrag (vous me permettrez de raccourcir un peu le nom).
Public plutôt âgé (la moyenne d’âge devait avoisiner les 60 ans), plutôt de connaisseurs a priori. Même si c’est le nom de Komodrag qui est en gros sur l’affiche (et leurs trombines sur la photo), beaucoup attendent Little Odetta.
Je vais donc me poster devant la scène (une de ces scènes basses qui vous arrivent à mi-cuisses et vous permettent d’être complètement en fusion avec les musiciens) en attendant le début, chaque groupe devant jouer une heure.
Le concert est prévu pour débuter à 20h30, possible que ça ait commencé avec un petit peu de retard, en tout cas, voici Little Odetta qui investit les lieux. Leur blues-rock, à la fois classique et moderne, très enlevé, est extrêmement plaisant. Je ne les connaissais pas avant cette date, j’avais pris beaucoup de plaisir à les découvrir un peu en amont. Leur prestation est efficace, pleine de feeling, même si les musiciens restent relativement statiques, l’ensemble étant porté par leur charismatique et énergique chanteuse. Une heure de très bonne musique qui passe très vite.
Tout le monde s’affaire ensuite sur scène à changer les instruments, monter les deux batteries de Komodrag, préparer la suite de la soirée. Nos amis armoricains investiront la scène vers 22h20 seulement. « Espérons qu’ils ne joueront pas que 30mn », dit mon voisin en riant juste avant leur entrée. Que nenni, on ne va pas les faire sortir de scène si facilement !
C’est sous des apploaudissements nourris que la fine équipe entre en scène. Camille à l’orgue Hammond jour le maitre de cérémonie, selon un rituel qui reste calqué sur le modèle de ce que nous avons pu voir au Hellfest. Mais les musiciens assez vite vont se lâcher encore plus, s’avérer encore plus hard-rock, au sens originel psyché et 70’s du terme, qu’à Clisson ! Oui, c’est possible !
Calé juste devant Goudzou le bassiste fou, il a fallu éviter les lancés de pied et le manche de l’instrument à quelques reprises ! Déchainés, complètement dans leur show, les musiciens vont à plusieurs reprises passer dans le public, qui avec ses maracas, qui avec sa basse (et le micro, histoire d’aller se caler sur les premiers gradins afin d’instaurer un dialogue avec les comparses restés sur la scène) ou sa guitare ! Les shows déjantés des 70’s, que nous n’avons connu qu’à travers des documentaires, ce soir nous y sommes, la machine à remonter le temps fonctionne à plein régime.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, arrivera néanmoins le moment du rappel. « On va vous jouer une chanson de plus. Si vous faites du bruit, on en joue deux. Et si vous faites vraiment beaucoup de bruit, on en jour même trois ! » Il va sans dire que le volume sonore du public est monté en flèche.
C’est donc après 1h30, et non seulement une heure comme annoncé, que les gars quitteront la scène sous les ovations d’un public déchainé, dont beaucoup on retrouvé leurs vingt ans le temps de ce concert.
Pour l’anecdote, une petite dame m’avait tapé sur l’épaule juste avant le show pour demander si elle pouvait se mettre à côté de moi : c’était ma maman du bassite et du guitariste, il n’y a que dans les petites salles qu’on voit ça.*
Il est presque minuit, petit tour au merch pour aller acheter les vyniles de tout ce beau monde et faire signer, obligatoire, les féliciter pour leur prestation et retour maison, heureux d’avoir assité à un grand moment. Samedi, bizarrement, j’étais fatigué.
*La précédente fois où j’avais le même genre d’anecdote, c’était une dame assise au balcon de la Machine, à Paris, pour Moonspell lors de la tournée 1755 avec Rotting Christ. Une spectatrice lui avait demandé si elle voulait se mettre sur un siège plus proche, elle avait répondu merci en expliquant que son fils était sur scène.
Wha, ils ont bien bossé Arak Asso là dessus