Et sûrement soulagée d’être peinarde à la maison sans babouineries intempestives !
Meuh oui !
Chronique
Motionless in White
07 Février 2025 - Le Bikini, Ramonvile-Saint-Agne (31)
Un mail arrive dans la semaine, le tourneur annonce « Ouverture des portes : 18:30 », le concert est avancé et c’est donc toute une organisation familiale qui est chamboulée. « Tu peux récupérer le gamin ? Parce que je rentre pas à la maison vendredi soir. »
Dès le matin, avant même de partir bosser, il faut tout anticiper :
- Bouchons d’oreille ? Check.
- Une deuxième paire, au cas où la première se fasse la malle ? Check.
- Billets ? Envoyés par mail, prêts à imprimer au boulot.
- Une tenue qui passe autant en open space qu’en fosse ? Check.
Une fois la journée de dur labeur terminée, on imprime les billets, on les pose sur le bureau et on se jette dans le trafic de la sortie du travail de tous les toulousains pour traverser toute l’agglomération et espérer arriver à une heure décente.
Mission accomplie : on est dans les temps. Reste à patienter dans le froid mordant de février jusqu’à l’ouverture des portes. On montre son téléphone au contrôle des billets, on lâche 2€ et sa doudoune au vestiaire, et on pénètre enfin, mon pote Amok et moi dans ce qui est probablement la meilleure salle de concert de Toulouse en termes d’ambiance et de programmation, le Bikini avec son bar au fond de salle.
En mode Dry February – variante du Dry January, mais en plus court et moins ambitieux –, je me laisse tenter par une Ginger Beer bien rafraîchissante avant de me caler à mon spot préféré : juste devant la régie son.
Rapidement, à 19:00, le premier groupe se présente, c’est Brand of Sacrifice, un groupe de Deathcore. Coïncidence, ils sont de Toronto et j’ai une casquette de l’équipe de baseball de Toronto vissée sur la tête. Que dire de leur concert ? Désastreux. Je ne jugerai pas sur la qualité musicale de la prestation, mais sur la qualité sonore. Je n’ai pour ainsi dire entendu que deux éléments du quatuor présent sur scène : la batterie et le chanteur. Pas un seul son de guitare ne sort des enceintes et la basse est noyée dans un goubi-boulga de sons. L’interprète principal fait preuve d’une débauche d’énergie, mais c’est loin d’être suffisant quand tout ce qu’on entend est brouillon à ce point. Même mon pote, pourtant friand de ce genre de musique admet que la prestation est gâchée… Je m’inquiète alors pour la suite de soirée. Le calvaire se termine après 30 minutes.
Brand of Sacrifice - Setlist (enfin selon les titres que j’ai compris) :
- Pkmn Thmmm Sng
- Dwn
- Dmn Kngg
- Lffbld
- Altrd Yyzz
- Ddss
- Bllndd
- Eclpss
Un deuxième groupe arrive à 19:45, c’est Fit for a King, groupe de metalcore Texan. Heureusement, un ingé son a dû arriver entre temps, car le son est déjà bien meilleur. La salle, du parterre au balcon, commence à bien se chauffer. Fit for a King est taillé pour ce genre de lieu. Le guitariste, look impeccable avec son K-Way, balance des riffs solides (et il fait tournoyer sa guitare autour du cou comme personne) et est vraiment doué avec son instrument. Le front man alterne extrêmement bien entre les différents registres vocaux, un très bon choix de première partie pour préparer la salle à l’arrivée de Motionless in White. 45 minutes de set bien ficelé qui mettent le public dans les meilleures dispositions pour la suite.
Fit for a King - Setlist :
- Vendetta
- Technium
- Eyes Roll Back
- End (The Other Side)
- Reaper
- Keeping Secrets
- Backbreaker
- Breaking the Mirror
- Shattered Glass
- When Everything Means Nothing
- God of Fire
Un technicien débarque ensuite sur scène pour un solo a cappella de son hit « Check, one, two », aussi connu en Français « Test, un, deux, un deux, test ». Rassurant pour la suite qu’ils fassent enfin des tests de son.
A 21 heures tapantes, les lumières s’éteignent, et on entend à fond dans les haut-parleurs Darude - Sandstorm. Pas le genre d’introduction à laquelle je m’attendais, mais en fan de musique électronique des années 90-2000, je ne boude pas mon plaisir. Motionless in White entre en scène, et en prend pleine possession. Le stage design est très sympa avec une arrière scène surélevée sur laquelle se trouve le batteur et trois écrans. Un vrai plaisir de voir un groupe qui malgré une petite salle, investit pleinement les lieux. Le premier titre est Meltdown issu du dernier album Scoring the End of the World et Chris Motionless, le chanteur, a du mal à pousser la voix autant qu’il le voudrait. En revanche, on est gâtés pour le spectacle, c’est à peine le premier titre et on a déjà eu sur scène : des danseuses, des lance-flammes, des étincelles, et des bollas enflammées. Vraiment, on a plus qu’un concert, on a un show.
Le front-man du groupe prend alors la parole après ce premier titre et s’excuse. Ils ont annulé deux concerts précédemment car lui et d’autres membres du groupe avaient la grippe et ce soir, il n’est pas entièrement rétabli (« I will be a little bit slow »). Il promet qu’il donnera son maximum mais annonce aussi qu’il compte sur nous pour chanter régulièrement à sa place et en effet pendant le concert, il tendra de temps à autres le micro vers la foule, le bassiste assurera occasionnellement le back-up quand nécessaire et ponctuellement on verra Chris s’éclipser pour récupérer. Tout ceci ne m’a pas gêné, car dans les mêmes circonstances, de nombreux artistes auraient abusé des bandes et des playbacks pour couvrir leur faiblesse. Clairement, ça n’a pas été le cas ce soir et on ne peut qu’applaudir l’honnêteté artistique du groupe. Le public a joué le jeu, et c’était très plaisant.
Les titres choisis font la part belle à deux albums du groupe, Scoring the End of the World, leur dernier sorti en 2022 et Graveyard Shift sorti en 2017. Une très bonne sélection par ailleurs, car la petite bande de Pennsylvanie arrive à faire alterner les morceaux les plus énervés du groupe, majoritairement en chant saturé, issus des premiers albums (avec des titres comme Abigail provenant de leur tout premier opus, Creatures en 2010) et les titres plus lents, plus mélancoliques et sombres tels que Masterpiece ou Another Life (respectivement sortis des albums Scoring The End of The World et Disguise).
L’ambiance alterne alors dans la salle entre pogo et head-banging sur des moments bien énervés (comme sur Thoughts and Prayers ou Soft) et moments de communion ou tout le monde se permet de chanter en choeur avec ou à la place de Chris (Voices ou Rats). A l’applaudimètre, c’est clairement les titres Another Life ou Masterpiece qui étaient les plus attendus. Sur scène, les quatre danseuses reviennent régulièrement mettre l’ambiance et changent souvent de costumes en fonction du titre (mention spéciale aux masques de loups-garous sur Werewolf). Les écrans sont bien utilisés et permettent de diffuser les paroles ou des extraits des clips - particulièrement bien réalisés par ailleurs - du groupe et les éclairages sont vraiment très travaillés.
Le groupe termine sur Eternally Yours en forme de remerciements à son public quant à Amok et moi, nous décidons de nous éclipser quelques secondes avant la fin afin d’éviter la queue au vestiaire et en sortie du parking.
Verdict : une excellente soirée, avec un groupe principal qui ne prend pas ses spectateurs pour des jambons pour proposer un spectacle de qualité, complet, malgré des déboires divers. Une setlist toutefois un peu courte mais beaucoup de générosité sur scène, et les circonstances qui font que la communion entre le groupe et le public est complète.
Motionless in White - Setlist :
- Meltdown
- Sign of Life
- Abigail
- Thoughts & Prayers
- Masterpiece
- Rats
- Voices
- Slaughterhouse
- Werewolf
- Reincarnate
- Not My Type: Dead as Fuck 2
- Scoring the End of the World
- Soft
- Everybody Sells Cocaine
- Another Life
- Eternally Yours
Et le lundi matin, retour au boulot. Sur mon bureau, les billets imprimés. Que j’avais oubliés.
Crédit Photo : Galeries | Motionless In White + Fit For A King + Brand Of Sacrifice - Le Bikini Toulouse - Pozzo Live
Ça aurait pu être pire @Chab77
On a eu chaud effectivement !
@Mythrandil super report
Merci pour ton excellent report ! Content que tu aies passé une bonne soirée !
Le report est super cool, encore un beau travail. Ravie de lire ce type de post! Et surtout ayant vécu à Toulouse, c’est dingue comme tu m’as mis la nostalgie du Bikini
Tes reports sont vraiment excellents!
Je te rejoins sur cette superbe salle qui est le bikini, mais j avoue que depuis quelques temps j ai un faible pour le métronum.
Je trouve le son aussi bon qu au bikini mais avec une proximité plus importante avec le groupe du fait de la taille de la salle.
Bref, vendredi direction le bikini pour airbourne!
Ça me tarde! Em
Ps : a priori y a eu des places en revente aujourd’hui. Checker si y en a pas d autres dans les jours qui viennent ( certes le délai est court! )
Bon, la posture de Caliméro a plutôt bien marché puisqu’en remplacement du concert annulé de Love Letter, j’ai eu un bon de sortie hier pour aller voir, un peu à l’arrache, un peu en aveugle, ADULT. (electroclash, vétérans du synthpop) et Spike Hellis dans la péniche du Sonic (Lyon).
Pas de report à proprement parler, car on est dans du HF TRÈS incompatible, mais un moment agréable pendant ADULT., que je connaissais vaguement de nom (mais dont les fans transis remplissaient la salle : le concert était complet). Très bon moment par contre pendant la 1ère partie (les angelinos de Spike Hellis, qui ont joué presque aussi longtemps qu’ADULT) avec ce dispositif scènique particulier : le duo jouait face à face dans une espèce de cage abritant instruments numériques et jeux de lumière particuliers. De l’EBM (Electronic Body Music), du synthpunk dont le côté punk et indus’ ressortait bien. Pendant le concert, et avec les références imparfaites qui me venaient, j’ai pensé à une version cold techno de Patriarchy proposant une b.o. alternative de Blade Runner en modernisant les vieux plans du Herbie Hancock de Future shock.
Sympa, en tout cas, de sortir de sa zone de confort et d’aller s’encanailler un peu, même si les hanches manquent de souplesse !
Même si c est pas un vrai report, ce que tu as écrit donne envie d aller y jeter une oreille ou 2!
J’ai aussi bien aimé ADULT. en live. C’est pas totalement opposé au HF vu qu’il y a déjà eu Nitzer Ebb même si personne à compris le délire
Dans un monde alternatif, ADULT. avait joué le samedi en MS2 au Ellefest 2024 (Cf. l’affiche)
Je n’avais en effet pas pensé à Nitzer Ebb, que je regrette de ne pas avoir vu (je suis arrivé sur le site pour la 1ère note du concert de NIN). Nitzer Ebb a eu quel accueil ?
Je me souviens très bien de cette affiche, pour laquelle j’aurais été le 1er à prendre un billet.
Plutôt circonspect (et à raison), m’a t-il semblé. Dans mon souvenir, il n’avait pas encore commencé à pleuvoir, j’étais assis sur le côté droit (côté cour), au niveau du bâtiment réservé au VIP. Le public était très clairsemé dans la fosse (bon, en même temps, c’est souvent le cas à ce moment de la journée). Le groupe étant composé de 2 mecs, pour occuper l’espace de la grande scène, c’était déjà compliqué sur le papier. Le premier restait derrière son lecteur CD a balancé la version karaoké de leur compos et le second portait un marcel (toujours dans mon souvenir. Au passage, cette fripe devrait étre prohibée pour les +25ans ) poussait la chansonnette en marchant beaucoup. 1) Les vieux de l’EBM sont encore plus grotesques que les vieux du hard-rock 2) on se demandait ce que cette musique venait bien foutre là (Je crois que c’était une condition de Trent Reznor mais j’ai pas confirmation). Moi-même qui suit plutôt familier aux musiques électroniques et gothiques, j’étais plutôt mal à l’aise. Il s’agit d’une musique de club, alors en plein air, en milieu de journée, sous un ciel gris, sur une scène géante, devant un public pas adapté, c’était WTF!
Le groupe a remplacé SKINNY PUPPY qui a finalement annulé son show, mais je ne saurais dire si Nitzer Ebb faisait partie de la « carte blanche » laissée à NIN.
Tu viendras les voir à Lille avec moi au début de la tournée, allez hop affaire réglée.
Nitzer Ebb assurait en tout cas des premières parties de la tournée US de NIN fin 2022. Je ne saurai dire si c’était la cause ou la conséquence de leur passage au HF. Ahhhhhhhhhhh! Oui, j’avais oublié que Skinny Puppy devait être de la fête initialement (comme Atari Teenage Riot). C’est un gros regret pour moi, c’était la dernière fois que j’avais l’occasion de les voir… c’est trop tard à présent.
Report: Manowar à Esch-sur-Alzette
Le 17 Février 2025
5h 30 de route pour aller voir les KINGS OF METAL, départ à 9h de Rouen pour rejoindre le Luxembourg et les dieux du metal sont avec nous car ça roule super bien !
On arrive vers 15h sur Esch-Sur-Alzette et le premier truc que je remarque c’est la propreté de la ville, le calme des rues et cette usine style cyber-punk autours de la salle (le Rockal).
Une petite bière, et on se dirige vers la file d’attente pour MANOWAR…
On achète des t-shirts bien entendu (celui de la tournée) et on se dirige vers la scène entouré d’Allemands, de Belge, de français, de grecs, et même des hongrois !
Le show commence à 20h25 (25 minutes de retard qui nous aura foutu un petit stress…)
Le rideau tombe et on admire le décor monstrueux, une claque visuel !
Musique d’intro qui nous hype comme il faut et là… « Ladies and gentlemen, from the united states of america… ALL HAIL… MANOWAR ! » accompagné d’une explosion incroyable et l’enchainement sur le morceau « Manowar » un classique.
Le premier truc qui me marque à part ce début incroyable, c’est le son… LA BASSE FAIT VIBRER LE SOL ! On est clairement au dessus des 110 dB mais le son est propre !
Les 4 premiers morceaux: Manowar, Kings of Metal, Fighting the World et Brothers of Metal avec des refrains ultra fédérateurs, chantés en chœur avec tout le publique, une espèce de karaoké géant !
Et la voix d’Eric Adams est impressionnante !
On enchaine avec Hail to England en entier, c’est les 40 ans de l’album (enfin 41 en fait) du coup, c’est l’occasion parfaite !
Army of the Immortals et Each Dawn I Die sont des morceaux très rares en live (déjà que c’est compliqué de voir Manowar), Blood of my Enemies nous transporte et je vois déjà des gens autours avec les larmes aux yeux… On enchaine avec un solo de basse, plutot court, simple et efficace.
Kill With Power fait trembler le sol, le publique hurle « KILL WITH POWER… DIE DIE DIIIIEEEEEEEEEE »
Hail to… Luxemburg ! avec des drapeaux du Lux derrière…
Le finale de cette partie sur Bridge of Death nous donne les larmes aux yeux… Un morceaux lent et epic avec une mise en scène incroyable…
On attaque la 3ème partie du concert avec The Sons of Odin, House of Death (qui aura eu un léger fail sur la guitare clean mais on accepte vu la qualité du concert en générale), King of Kings et FIGHT UNTIL WE DIEEEEEEEE !
On est en sueur, on en a plein les yeux, ça enchaine avec la pyro, la lourdeur du son, des solos epic, un chant METAAAAAAAAAAAAL
Et là… Good Night !
Quoi déjà ? Non impossible !
Joey débarque et nous remercie au micro, on est une foule incroyable, la salle et son acoustique est incroyable, alors pourquoi pas enregistrer un live un jour ici ? Joey confirme que Manowar reviendra ici pour enregistrer un live, casser des culs et nous remercie encore en allemand et en français « Meurci beaucup ! »
On enchaine avec Warriors of the World avec des confettis aux couleurs du Lux, Hail and kill (sans l’intro hélas…)
et terminer sur Black Wind Fire and Steel avec un final pas du tout dans l’abus (le chanteur prend la guitare et la basse, les faits taper contre elle, le guitariste et le bassiste reviennent sur scène pour faire du tapping pendant que Eric porte les instruments à bout de bras, Joey casse les cordes de sa basse sur des explosions et les balances dans le publique…)
Eric reprend le micro et nous dit qu’on est une foule incroyable et qu’ils vont revenir, bonne nuit !
3 dernières explosions et on termine sur l’outro, Army of the Deads Part II…
Et on a les larmes aux yeux…
Voilà, mon meilleur concert de ma vie clairement, c’était incroyable du début jusqu’à la fin et on reviendra !
HAIL AND KILL !
Setlist:
Part I: Greatest Hits Pt. 1
March of the Heroes Into Valhalla
1.Manowar
2. Kings of Metal
3. Fighting the World
4. Brothers of Metal Pt. 1
Part II: Hail to England
5. Army of the Immortals
6. Each Dawn I Die
7. Blood of My Enemies
8. Black Arrows
9. Kill With Power
10. Hail to England
11. Bridge of Death
Part III: Greatest Hits Pt. 2
12. Sons of Odin
13. House of Death
14. King of Kings
15. Fight Until We Die
Encore:
16. Joey’s Speech
17. Warriors of the World United
18. Hail and Kill
19. Black Wind, Fire and Steel
Army of the Dead, Part II
Wow, merci pour ce chouette report ! Sacré setlist ! Content que les fans aient pu en avoir plein les yeux et les oreilles !
Ce passage m’a fait rire, j’imagine qu’il veulent « Botter des culs »