Pas Bisca, juste à côté ==> Parentis en Born, une vrai petite ville du Sud-Ouest avec ses arènes, sa Féria, sa Banda etc …
Je connais, j’ai pas mal bossé pour le CG40
Halte au flood les bordelais !
Il y a La Taverne pour ça
Au concert ce soir de Radar Men From The Moon, Ladeûlas et Grrzzz près de Lyon. J’avoue que je suis impatient…
L’un de mes groupes préféré de death, Macabre, vient d’annoncer une tournée cet été.
Malheureusement, aucune date française
Live Report du concert d’Hardmind, Endless Agony et Frontstab, à Lorient, en janvier 2025, que j’ai réalisé pour le Webzine MementoMori.
Son « chez Flo »
Hier soir, concert d’Avishai Cohen à l’Espace Malraux.
Je connais assez peu le répertoire du monsieur en question, mais j’en ai entendu des lives plutôt chouettes. Et les bon jazzmen et women, en général tu peux aller les voir les yeux fermés (enfin, je veux dire sans hésiter, parce qu’on profite pas mal du concert avec les yeux quand même), et à moins de tomber sur une tournée avec un répertoire spécial, tu es rarement déçu.
Avishai Cohen, donc, légende du jazz et contrebassiste accompli, est aujourd’hui entouré de 2 petits jeunes dont l’âge cumulé est largement inférieur au sien. La batteuse Roni Kaspi, 24 ans, repérée par ses vidéos sur Youtube et notamment ses reprises de morceaux d’Avishai Cohen, qui l’amèneront à prendre contact avec elle, jouer virtuellement ensemble durant le confinement et à l’emmener en tournée à travers le globe par la suite. Vu la finesse, la subtilité, la violence et la délicatesse de son jeu, je comprends à 100%. Elle impressionne, elle epoustoufle, elle incroyablise…
Quand au pianiste, dont je n’ai pas retenu le nom, il n’a pas encore 21 ans et c’est seulement son 2e concert avec eux. S’il ne l’avait pas dit, on croirait qu’ils jouent ensemble depuis des années tant l’écoute et la complicité sont au cœur de cette musique entre écriture et improvisation.
Une setlist évidemment centrée sur le dernier album Brightlight, accompagné de quelques extraits d’autres morceaux de Cohen, de reprises et, au 3e rappel d’un public enthousiaste, finit par faire chanter le contrebassiste sur une reprise de Leonard Cohen avec I pray for courage (ou était-ce un morceau de Cohen (Avishai) sur un texte de Cohen (Leonard) je ne suis pas sûr…)
Un son parfait, des musiciens au talent incroyable mais au service de la musique (contrairement à l’horrible jazz d’ascenseur de la 1ere partie), des mélodies magnifiques, des solos fulgurants, une retenue impressionnante. J’ai beau ne rien connaître de ce qui a été joué, je me suis laissé emporter par la grâce et l’alchimie de ces musiciens
Ce live de l’an dernier sur Arte permet de s’approcher de ce qui s’est passé hier (je crois que ce n’est pas le même pianiste, mais comme j’étais loin, je n’en mettrai pas la main à couper, ni aucune partie de mon anatomie)
Merci beaucoup @ManuNoize pour ce report passionnant. C’est marrant, hier soir, en revenant de mon concert, j’ai écouté du jazz pour la 1ère fois depuis pas mal de temps, et avec un très grand plaisir (c’est sorti hier, et il y a un peu d’expérimental mélangé au jazz). C’est une belle et essentielle musique, parfois très radicale et injustement décriée. Encore merci d’avoir partagé avec nous ce beau moment hors HF.
Pour les curieux, voici l’album en question :
Sylvie Courvoisier est une collaboratrice régulière de John Zorn.
Elle joue souvent avec le violoniste Mark Feldman.
Ici sur une pièce de Zorn:
Je ne savais pas ! Voilà qui me réjouit et ne m’étonne pas. Le monde (des très bons musiciens) est petit. Merci @PeteBondurant !
Du coup je ne résiste pas à mettre en avant un autre musicien de cette galaxie, Erik Friedlander:
Un violoncelliste qui offre une vision différente de l’instrument qu’Apocaliptyca!
Merci ! Je me le mets de côté.
Promis après j’arrête de flooder ce topic, mais comprenez moi, on n’en parle jamais de cette merveilleuse musique, si tu veux essayer un pianiste vraiment radical @Ride_One_Hell_Of_A, il faut absolument que tu écoutes Matthew Shipp, vraiment un jeu extraordinaire:
J’essaie ça tout de suite.
Merci à tous les 2 pour les recommandations…
RADAR MEN FROM THE MOON + LADEÛLAS + GRRZZZ + DELEUZE 909 / Grrrnd Zero, Vaulx-en-Velin / 14/03/25.
Les Hommes Radars de la Lune ont un petit pied-à-terre du côté de La Haye. C’est bon à savoir. Et les Hommes Radars de la Lune ont à disposition de petits vomitoriums qu’ils ont amenés par ici. Ça vous laisse perplexe ? Moi aussi. Déjà, quand on regarde la pochette du dernier album, pas facile de deviner de quel vomitorium il s’agit : celui qui désigne une voie de sortie dans un amphithéâtre, ou celui qui décrit une pièce à vomir ? En tout cas, ce soir, nulle envie de l’un ni de l’autre tant l’affiche est sympa. Rien d’HF compatible, j’en ai conscience, mais des groupes qui ont une bonne petite frimousse, du genre à traîner du côté du Roadburn ou de Bourlon. Alors, je riporte : je me dis que ça intéressera peut-être 5 ou 6 forumers.
Anecdote : sur 3 des 4 concerts de la soirée, il y avait un total de… 7 batteries ! 3 pour Deleuze 909, et 2 respectivement pour Ladeûlas et RMFTM.
Deleuze 909 : basse (tatouage Ambient hooligan), guitare ou sax en mode free jazz peut-être un peu sous mixé au début, toujours le même chanteur en version mi Brad mi Byrne, ironie au coin des lèvres comme une cigarette qui fait rire. Bien sûr, avec 3 batteries, il convient de se brancher sur l’avalanche ou la transe percussive, de laisser la basse faire le liant et accepter que le sax vienne rayer la carrosserie, ou la caresser. Un second morceau bien sale et groovy, un peu comme si Iggy Deleuze ou Gilles Pop avait écrit I wanna be your dog, et puis deux autres titres presque tribaux, mais de la tribu des indiens Manahatas (Manhattan). Aussi CBGB sur scène qu’LGBT au pied de celle-ci. Et à l’arrivée : TB.
Ladeûlas, c’est un peu son papa (Lassolas, Clermont-Ferrand) et un peu sa maman (Deûle, Lille, déjà vus en ce même lieu). C’est un mélange des deux groupes et certainement pas un délit de sale Deûle. Famille nombreuse : 2 batteries donc, avec une complémentarité subtile entre les deux, un clavier ou une guitare pour Elya Bernard, une guitare lead lourde ou délicate, une basse incroyable pleine d’effets.
Ils promènent leur album éponyme en tournée à travers la France, entre magma et Magma. Ça joue en quasi cercle, chaque musicien tourné vers les autres, le bassiste de dos. Du heavy psych aérien, avec des montées floydiennes, des descentes black, les pieds dans la boue - je dirais : vent de boue. Des passages que Om ne désavouerait pas. Une basse groovy rappelant encore le Floyd, quelque chose d’oriental sur le bout des lèvres, et le chant ou les cris d’Elya Bernard.
Grrzzz, comme un nom qui grésille, comme un compteur Geiger bien sûr - viennent de Fukushima d’après leur Bandcamp. Je les soupçonne de venir de Paris ou de Marseille. Est-ce qu’ils irradient ? 70 ans au compteur (plutôt Marcoule, donc, si l’on parle d’accident nucléaire). Elle c’est Pimpox (mais aussi Jean-Michelle Tarre si j’ai bien compris), lui c’est Léonard Kotik (des kotik nonymes, voici le jeu de mot le plus pourri que vous entendrez de toute votre vie) et ils jouent un mélange réjouissant d’EBM (encore un S.I.G.L.E) et de punk diy. Du Suicide mais du Suicide un peu joyeux, avec plus de smarties et moins de barbituriques. La faune joyeuse de Grrrnd Zero leur rend hommage. Pas de batterie, mais guitare, synthé et boîte à rythmes. Du pad à l’EHPAD il n’y a qu’un eh !
C’est avec bien plus d’une heure de retard que les Radar Men From The Moon montent sur scène. La salle s’est considérablement vidée. J’avoue que mes propres radars sont un peu déréglés, mais grâce aux pauses dans le hangar glacial et parfumé au cannabis qui jouxte la salle, et à leurs canapés usés mais confortables, je garde envie et curiosité (tabagisme passif de mon côté).
Pas radins les Radar, et ça groove dare-dare. Deux batteries encore, deux guitares, basse et chant. Des morceaux de Vomitorium, avec le Speech of the hammer pour enfoncer le clou. Du post-punk, et encore, pas sûr, noise, nerveux, tendu, lancinant parfois. Des tishs The Body et Temple Fang, comme ça on comprend bien que ce sera pas facile à catégoriser (et tant mieux). Un Psychic warfare now monumental de 10 mn, bien plus massif que sur l’album. Et au final, un concert aussi bondissant que noisy pour terminer : La Haye d’honneur sans hésiter.
Prochaine aventure : Able Noise… dans 20 mn.
Merci pour ce chouette report ! Des morceaux à trois batteries, ça doit être impressionnant ! Je me note ça car je trouve ça bien intéressant ! Merci !
ABLE NOISE + GENTIANE / Sonic, Lyon / 16/03/25.
Able Noise… Je ne sais pas si le nom du groupe signifie vraiment Un son capable, mais l’hypothèse est intéressante. C’est quoi, un son capable ? Et un son capable de quoi ?
Ce groupe m’était inconnu avant que le Sonic ne les programme. J’ai donc écouté leur seul et nouvel album, High tide (Marée haute) et j’ai été conquis dès le premier morceau : To appease. Une guitare baryton (George Knegtel), une batterie (Alex Andropoulos), beaucoup d’effets et du temps (musical / subjectif) qui s’étire et ralentit. Cette musique est capable. Capable de me séduire et de m’emmener loin, dans le ravissement comme dans les océans dont les marées nous transportent. Après tout, on vient de là. Pas délirant d’y retourner, même un dimanche soir (sur Terre).
Auparavant, Gentiane, projet ambient presque aquatique de Guillaume Lecuelle, qui fait monter dans l’espace du Sonic les eaux et liquides amniotiques qui coulent sous la péniche. Des flots au PH parfois acide, et des remontées de projets entendus jadis, mais dont les noms ont presque été effacés de ma mémoire, comme écrits sur le sable. Quelque part entre Eno, Vangelis, Klaus Schulze et The Future Sound Of London peut-être ? Capuche sur la tête, les yeux fermés, on finit par se laisser aller.
Pas grand monde devant la scène pour Able Noise, un concert annoncé tardivement. C’est dimanche. Une vingtaine de poissons se sont laissé porter par la marée. George Knegtel, tenue noire, coiffure sage (c’est une fille, le prénom peut porter à confusion) alterne la guitare baryton (marée haute, son grave et puissant) et le bouzouki électrifié (marée basse, des notes comme de petits coquillages coupants). Le premier morceau fait penser à une bossa rayée (sans le chant sirupeux), à du Wes Montgomery découpé et recollé en boucles hypnotiques. Cordes désaccordées, c’est beau et bancal comme le visage d’une jolie fille avec une cicatrice. Des larsens, des grésillements. Morceau suivant : une batterie free - des remontées de Max Roach, d’Art Blakey - est enregistrée sur un dictaphone, puis le son, sali, ralenti, accéléré, est restitué sur l’enceinte tandis qu’Alexopoulos rejoue dessus et que Knegtel frotte ses cordes.
Troisième morceau : changement de vitesses et dissonances assossiées, comme si l’on ralentissait la course dun vinyle pendant sa circonvolution. Chant sage. Pensées de boîte à musique enrayée.
Comme si Yo La Tengo jouait avec les intentions d’un Big | Brave acoustique. Différentes couches de bouzouki samplées et restituées à vitesse et hauteur différentes.
Un chant a capella suivi d’un vacarme encore une fois très Yo La Tengo. Un micro posé sur la peau des tambours capte les vibrations de la guitare baryton.
Une heure de bonheur absolu, à la fois expérimental et accessible.
Oui : cette musique est capable de beaucoup.
J’ai découvert Doodseskader la semaine dernière en écoutant les groupes présents le dimanche au Motoc : j’adore!
J’étais déjà bien tenté par ce jour là car il y a Primordial, Harakiri for the Sky et Landmvrks, donc je vais essayer de m’organiser pour y etre. Faut juste pas de clashs!!!
J’ai découvert Doodseskader sur ce forum grâce à @Iko sur un Titr-o-Rama si ma mémoire est bonne.
Et j’irai également voir si no clash à Carhaix ce jour là (réf bien lourde au thème de la semaine du jeu précité… Titr-O-Rama)