Red Sun Atacama/Occult Hand Order/The Yellow Stones à La Fare les Oliviers - 04/11/2023
Je profite d’un peu de temps dans le train aller - encore une soirée stoner, cette fois au Rex de Toulouse pour Villagers Of Ioannina City - pour enfin écrire une bafouille sur la soirée organisée par l’asso Rising Dead Boys qui tient une petite salle nommée l’Humus à la Fare les Oliviers.
A l’affiche, 3 groupes estampillés Valley : The Yellow Stones (Marseille), Red Sun Atacama (Bordeaux), et Occult Hand Order (Lyon).
Au printemps dernier, je suis littéralement tombée amoureuse de D.A.R.W.I.N., le dernier album de Red Sun Atacama (normal me direz-vous, le printemps, les hormones, toussa…).
J’aime tout dans ce que ces 3 là ont insufflé dans cette galette : le son de la basse, l’énergie et les riffs de guitare, les percu, la voix un peu nasillarde et haut perchée du chanteur, les changements de rythme - ça commence tranquille et ça s’accélère, ça monte en puissance doucement, ou alors d’un coup BAM! ça explose, ça redescend et ça se calme, et puis c’est reparti pour un tour dans la folie, oui vous êtes sur des montagnes russes.
J’écris ce report avec D.A.R.W.I.N. dans les esgourdes, je ne m’en lasse pas.
Depuis des mois je guettais une venue de leur part dans un rayon kilométrique raisonnable autour de mon trou paumé. C’était chose faite avec cette date proche d’Aix et je trépignais d’impatience depuis cette annonce.
Départ dans l’aprem avec mon aînée, trajet jusque la Fare, saut à la salle pour repérer l’endroit, récupération de notre logement pour la nuit, puis retour à la salle, qui se trouve sur les hauteurs d’un quartier plutôt résidentiel.
Sur la façade avant, le bâtiment donne l’impression d’être une école ou un bâtiment type salle des fêtes. Hummm, personne… l’entrée ne semble pas être de ce côté.
On s’avance un peu le long de la façade : un gars fort sympathique en train de décharger un van - on se rendra compte plus tard que c’était le batteur d’Occult Hand Order - nous indique que l’entrée se trouve sur le côté opposé.
Ha ! il y a un peu plus de vie de ce côté là ! L’entrée fait assez underground c’est le moins qu’on puisse dire. On est censées retrouver @KingHorus , mais mon téléphone sonne et c’est @Malabartatoo qui nous fait la belle surprise d’être présente elle-aussi !! (mais on retrouvera KingHorus également, rassurez-vous!)
A l’extérieur, une table et quelques sièges sous une tonnelle, histoire de siroter une bière en extérieur, ainsi qu’un food truck.
On s’acquitte des 7€ (!) requis et on entre dans la salle : pas très grande - et c’est parfait! - mais feutrée et cosy. Un comptoir fait office de bar à droite de l’entrée, il propose entre autres des bières brassées dans le coin.
Sur la gauche la scène dans un halo violet et rose : la batterie sur une petite estrade habillée d’un tapis de ma grand mère. Au fond de la salle, un ensemble canapé/table basse/fauteuils digne de ce nom pour papoter en sirotant quelque chose entre 2 sets, le merch est installé sur le mur de droite.
Bref l’ambiance est décontract’ et très agréable.
On profite du luxe des fauteuils et des chaises en attendant le début des sets. Mon aînée ne percute pas, mais le guitariste de Red Sun est assis juste à côté de nous. Les autres membres des 3 groupes sont là dans la salle. Je goûte avec bonheur à cette proximité avec les artistes.
Ca se remplit doucement, mais on ne sera de toute façon pas très nombreux, le concert étant assez confidentiel ai-je l’impression. Peut-être une cinquantaine à tout casser.
C’est bientôt l’heure et c’est The Yellow Stones qui ouvre le bal de ce soir avec un stoner bien lourd. Le groupe est jeune, une connaissance me dira que c’est pour le moment encore assez vert et scolaire, mais je passe un très bon moment. Le batteur fera également une partie du chant et animera le contact avec le public de façon très enthousiaste, public qui restera un peu en retrait pour ce premier set. ça bouge, mais on est pas encore au taquet !
Petite pause le temps que Red Sun s’installe car c’est maintenant à eux de jouer. Pas de changement de matériel entre les groupes si ce n’est les guitares j’imagine, et, à part peut-être des aménagements côté batterie que je n’aurais pas remarqué, les 3 batteurs joueront sur le même instrument.
ça se densifie devant l’estrade, les gens se rapprochent, je me place face au guitariste.
Red Sun Atacama démarrent (fort). Ils joueront D.A.R.W.I.N. dans son intégralité. Clément - le chanteur - dira quelques paroles parfois, mais presque tout leur set ils seront complètement embarqués dans leur explosive interprétation - chacun à leur façon - tout comme nous le seront dans le public. Plus communicatifs, nous aurons droit à un défoulement d’énergie de la part du batteur et surtout du guitariste, qui viendra au plus près de nous, vraiment très près!, tandis que Clément me donnera l’impression d’être dans sa bulle, habité par la musique, c’était beau. Il chantera un peu plus grave qu’en studio. Le son était globalement très bon, et moi, je garderai ma transe et mon exaltation tout le long, complètement immergée dans ce set, les larmes aux yeux parfois.
Fin du set, pause en attendant OHO. Je suis ko, en nage, et tellement heureuse d’avoir pu profiter de cet album en live!
Je décide que c’est l’heure de concrétiser quelques achats. Le merch des 3 groupes est présent ainsi que celui de l’artiste qui a fait l’affiche et qui propose de magnifiques illustrations.
Côté Red Sun, C’est Vincent, le guitariste, qui tient le stand. Je récupèrerai un tish (blanc! ) ainsi qu’un CD de D.A.R.W.I.N. que j’aimerais faire dédicacer. On discute un peu, je lui explique qu’on vient de Montpellier, ce qui semble le surprendre. Il m’explique qu’ils auraient aimé faire une pause dans cette ville sur leur tournée mais qu’ils n’ont trouvé aucune salle pour les accueillir (QUOI ?!!?). On cherche désespérément un stylo pour la dédicace, il se pliera avec gentillesse et bonne humeur à l’exercice ainsi que Robin, le batteur, fort sympathique lui aussi. Vincent ira chercher Clément afin de compléter l’album. Je les remercie, leur redis mon plaisir d’avoir assisté à leur set et sort quelques minutes pour retrouver nos amis afin de discuter un peu et profiter de l’air frais.
De l’extérieur, on entend que Occult Hand Order démarre à son tour. Je ne connaissais pas ce groupe il y a peu, ils viennent de sortir un album, Silence By The Raging Sea, que j’ai écouté avant de venir, et c’est plutôt une réussite. Clément est dehors aussi, juste à côté. Je signifie aux potes que ça commence et il m’indique d’une phrase qu’il ne faut pas rater ça ! Sur un « J’y vais! » en rigolant, je prends place à droite de la scène cette fois.
Le groupe entame le set avec quelque problèmes techniques qui amèneront le chanteur à meubler en nous racontant leur tournée, « un meuble ikéa » comme il le dira lui-même une fois les problèmes (presque) réglés.
OHO nous fait le plaisir d’un set très propre et prenant, mais perturbé par des soucis techniques pour le guitariste, heureusement résolus par un changement de câble après quelques péripéties. J’apprécie particulièrement le chant du frontman, et le jeu du batteur qui se donne à fond, j’ai vraiment préféré écouter leurs titres en live par rapport à la version studio, et le chanteur a une vraie présence sur scène.
La soirée se termine, j’ai du mal à quitter le lieu, comme à chaque concert qui me prend aux tripes, et parce que l’ambiance d’après live est là. Les musiciens discutent avec le public, on se remet de nos émotions, c’est fini mais pas tout à fait.
Dernière conso, petit tour dehors où on passera un moment à taper la discute avec Malabar, le chanteur d’Occult Hand Order et d’autres, avant de prendre congés, jusqu’à la prochaine virée dans cette salle qui nous a vraiment plu.
Fin de la rédaction de ce report dans le train au retour de Toulouse, le live de VIC à Athènes en 2020 sur les oreilles pour prolonger toujours un peu. Encore un concert où mon âme a vibré, pulsé, dansé, tourbillonné au rythme de la musique, mais c’est une autre histoire…
PS : vous excuserez le peu de photos et leur qualité assez pourrie