Concerts - Annonces & Reports

A.A. Williams ne joue pas Murmurs ?!?! :flushed:

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Napalm Death, Escuela Grind, Grave Pact à la Gespe à Tarbes samedi 18-11

Voici un rapide avis sur le concert de Napalm Death que j’ai pu voir (pour la première fois) ce weekend. Je m’excuse les photos sont pas nettes faut dire que ça remuait bien sur scène…

Grave Pact ouvre la soirée devant une salle quasi comble, mais avec les amis, on n’accroche pas du tout. On décide de préserver nos tympans pour la suite en patientant au bar (2€ le demi on apprécie).

Bien nous en a pris. Les New-yorkais·es d’Escuela Grind ont livré un show époustouflant, débordant de joie et de bonne humeur (la même banane qu’aurait Crisix s’ils remplaçaient Incubus à la dernière minute).
On sent qu’ils sont aux anges d’avoir l’occasion d’assurer la premiere partie pour la tournée de Napalm, leurs idoles.
Le son est énorme, les morceaux exécutés à la perfection avec une impressionnante maitrise. Katerina en front-woman est grandiose. Les 4 ont une présence scénique hallucinante! Je pense que c’est l’une des meilleures prestations en première partie que je n’ai jamais pu voir. Un nouveau nom sur ma short-list d’inratables si l’occasion se représente.

2-3 bières plus tard, Napalm Death entre en scène. Shane et John peaufinent les derniers réglages face aux amplis. Les 2 se retournent, bien sur leurs appuis, commencent direct le riff de Narcissus. Barney arrive en sautillant et GO c’est parti pour une bonne heure de set.
Le son mettra une 20 bonnes minutes quand même à être réglé de façon optimale.
Les causes anti-capitalisme, anti-chasse et anti-racisme, sont scandées avec conviction, surtout avant la reprise légendaire du Nazi punks fuck off des Dead Ken’. J’avais oublié qu’en plus d’être les précurseurs du Grind, il l’avaient été pour le wokisme :stuck_out_tongue_closed_eyes:.
Les albums From Enslavement to Obliteration, Scum et le dernier Throes of Joy in the Jaws of Defeatism sont largement plébicités.

Bref, un bon concert, brut, sans chichi (ni solo :joy: ni rappel) et surtout sans une seule fausse note :crazy_face:. Mais j’aurais bien aimé une ou deux chansons des 2 opus que j’affectionne particulièrement : Enemy of the Music Business et Words from the Exit Wound. Mais avec un tel répertoire à leur actif (16 albums et je ne sais combien de démos/EP), difficile d’y piocher de façon exhaustive.

Setlist approximative :

Narcissus
Backlash just because
Fuck the factoid
Contagion
Lucid fairytale
Everyday pox
Invigorating clutch
Scum
I abstain
Throes of joy in the jaws of defeatism
Amoral
The kill
Suffer the children
When all is said and done
Don’t need it
Mentally murdered
Unchallenged hate
You suffer
Smash a single digit
Dead
Nazi punks fuckoff
Siege of power

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Moi je ne m’en lasse jamais de voir ND (je ne sais d’ailleurs plus combien de fois je les ai vus depuis… 1992 :exploding_head:) :wink:

Je ne suis pas objectif… Mais le combo Escuela Grind / ND est apocalyptique (vu à Quéven en février mais avec Siberian Meat Grinder à la place de Grave Pact) ! En plus les uns pourraient être les parents des autres (voire peut-être même les grand-parents car ils ne sont pas vieux les amerloques ) !

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Les kalandrophiles et les aaphiles : j’ai l’impression que Kalandra joue systématiquement en dernier sur cette tournée. Vous confirmez ?

Kalandra je suis transporté systématiquement. AA Williams un peu moins, mais j’imagine que c’est une question de goûts.

Pas eu de Murmurs hier. Et je te confirme que c’est Kalandra qui a clôturé, même si les deux groupes ont le même temps de jeu.


Deux concerts dans la francophonie, et un en Suisse.

08.10. FR Paris – Olympia
09.10. LU Esch-sur-Alzette – Rockhal
15.10. CH Zurich – The Hall

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Petit souvenir du concert de Quéven avec Escuela Grind.

Désolé :rofl:

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Déjà fait 3 concerts de Napalm cette année, et je ne m’en lasse pas. Seul truc, la setlist ne change guère d’une date sur l’autre !


Dans le train de retour de Peter Hook qui jouait un set New Order et un Joy Division. Il a dépassé mes attentes. Grosse présences scènique et un public aux anges avec tout les tubes de la setlist :slight_smile:

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Alors @Ride_One_Hell_Of_A c’est ce soir que tu vois la lune se reposer sur scène ?

Sinon, une belle date qui m’intéresse beaucoup aux FrancoFolies cet été

Et Persefone+Hypno5e ont rajouté des dates à leur tournée en France

J’en profite également pour poster le report de Chloé (Discord) du concert de Poets of the Fall à Paris (Alhambra)


Salut tous le monde, comme promis je vous fait mon report du concert de Poets of the fall qui s’est déroulé à Paris dans la salle de l’Alhambra @Dora je t’identifie vu que tu étais interessée :heart:
Pour une ouveture des portes à 19h on arrive 1h30 avant pour être sur d’être bien placés vu que la salle n’est pas très grande et qu’en général la fanbase française campe dès 13h (j’avais eu la surprise l’année dernière pour leur concert au Trabendo). Ayant un pass VIP et ne voyant pas de file spécifique, je vais poser la question à la fille tout devant (que j’ai pris pour la sécurité :joy: ), elle m’explique qu’il y a pas de file et qu’il faut aller tout derrière, j’avoue sur le coup je panique car il y avait beaucoup de monde déjà présent. On commence à sagement attendre, les personnes ayant leur pass VIP sont confrontés au même soucis organisationnel que nous, mais il y a ceux qui sont honnête et qui vont faire la queue et ceux qui essayent de tricher (ce qui a le don de m’énerver). Un couple a fait le coup de pas comprendre, sauf qu’avec mon caractère je leur ai fait comprendre qu’il fallait aller derrière, la fille était honnête et très embétée et faisait que dire à son mec d’aller derrière. Lui me regardait avec un regard en mode rien à faire et disait à sa chérie de pas se faire remarquer.
Anecdote amusante, au moment de faire l’appel pour l’espace VIP et créer (enfin) la bonne file, on se retrouve juste derrière eux. La fille toujours très embêtée. J’ai rien dit j’ai ri intérieurement.
On sent directement, trois générations de fans, ceux qui connaissent que le dernier album, ceux comme moi fan de la première heure et ceux venus exclusivement pour avoir joué à Alan Wake. J’avais deux jeunes de 16-17 ans derrière moi qui étaient « Ouais j’espère qu’ils vont jouer leurs trois dernières chansons, en parlant des 3 chansons faites pour Alan Wake 2 » j’ai un peu anéanti leurs espoirs vu que l’album sort que le 8 décembre :disguised_face:

Arrivant dans la salle, on arrive à se positionner au deuxième rang, une fois de plus je manque la barrière. Mais je suis juste au milieu, pour profiter à fond du chant. En observant, le couple qui a essayé de doubler est derrière nous :rofl: et on retrouve les personnes de l’année dernière qui connaissaient pas le groupe, qui ont passés leur concert à filmer, et a qui on avait dû gentillement dire de pas mettre de flash vu que c’est un groupe qui joue beaucoup sur les lumières et les atmosphères. Le roady présent leur a même dit « pas de boisson sur la scène, pas de photo sinon c’est pour moi avec son grand sourire ». Elles en avaient rien à faire, et l’ont même filmé en train de faire ses réglages. Je comprendrai jamais l’intérêt de tout filmer de A à Z, que ce soit elles ou le gars juste à côté de moi qui n’a pas levé les yeux de son téléphone pendant tout le concert. Et encore plus c’est de prendre des accès VIP pour être tout devant mais apprécier la musique et le show qu’a travers un téléphone (ceci était mon petit coup de gueule) :sweat_smile:

Passons au vif du sujet, 20 minutes avant le show, une bande son enregistrée passe dans les enceintes. Le chanteur, avec sa voix douce, hypnostisante nous met dans de superbe condition, nous demandant de prendre de grandes respirations, d’être confortable, d’être relaxé. Ca nous remercie pour toutes ses années, 20 ans de rencontres, de musique, de show plus unique les uns que les autres, pour tous les trajets fait pour les voir (disons qu’ils ne tournent pas partout, pour la petite parenthèse, ce soir là on avait des fans américains qui ont fait 10 heures d’avion pour être là). Cette voix douce nous invite à nous rappeler des premiers moments où nous avons découvert le groupe, avec quelle chanson, dans quelle situation. Tous ses souvenirs me remontent à la surface, avec la petite larme à l’oeil.

Ca renoue surtout avec le côté sensible et atmosphérique du groupe. Par contre je ne remercie pas les gens qui parlaient pendant ce moment unique. Comme s’ils ne connaissaient pas l’identité du groupe. Ce qui m’a confirmé, que j’aimerai réellement les voir en Finlande sur leurs terres, pour être au côté de personnes appréciants réellement leur musique et avoir des shows de plus de 2h30.
20h : Début du premier set, une lumière tamisée, une foule très expressive, je me rends compte que je suis très bien placée, avec le chanteur juste en face de moi. Ils commencent par la chanson « Revelations » de leur dernier album pour motiver le public, ce qui me plaît avec ce morceau c’est qu’il renoue avec leurs morceaux à l’ancienne, très rock avec de dynamique solo de guitare, tendant presque sur une vibe Heavy metal, tout en allant sur les nouvelles sonorités plus progressives qu’ils ont inclus au fur et mesure. S’enchaînent, 5 chansons des anciens albums, j’étais aux anges avec les filles juste à côté de moi qui connaissaient tout par coeur. J’étais si heureuse de pouvoir chanter sur Illusion and dream, musique issue de leur premier album. Ca m’a rappelé de nombreux souvenirs, et le chanteur était si heureux de voir ces quelques fans connaissant toutes leurs discographie. Le sourire qu’il m’a tendu à cet instant était si beau, plein de gratitude, pleins de remerciements. Ce premier set se terminent sur des chansons du nouvel album pour aussi convenir à une nouvelle génération de fan, c’était très electrique. Tous le monde chantaient en coeur, on était tous d’accord à ce moment là.
Sur leur tournée anniversaire, ils procédent en deux temps, avec un petit entract avant d’entamer le deuxième set, dans lequel la première chanson change dans toutes les villes où ils jouent. S’en va au pronostics de chacun, je croise les doigts très fortement pour « Where we draw the line » qui est LA chanson pour moi, mais sachant qu’ils ne la jouent jamais en live j’y croyais peu. :smiling_face_with_tear:

21h10 : Début du second set, chacun crie la chanson qu’ils aimeraient avoir. L’ambiance à ce moment là est très intimiste, encore plus qu’au début du show. D’ailleurs j’ai senti une énergie très différente du concert au Trabendo, on était en plus petit comité, l’énergie était d’une puissance indescriptible, l’atmosphère était si bien réalisée, les jeux de lumière se concordaient parfaitement tant aux sonorités rock bien tranchées qu’au sonorité plus douce, celeste. Les membres du groupes se reunissent sur une petite marche, que des guitares accoustiques, le guitariste lead commence à taper la mesure en finnois. On se sentait réellement intégrer, comme dans un groupe de copains (quand on les voit ensemble d’ailleurs on sent surtout cette amitié, de mecs qui adorent jouer ensemble). Mauvais pronostics pour moi mais on a droit au combo « Someone special » et « Sleep », deux chansons magnifiquement interprétée, plus jouées depuis 2017, j’avais la larme à l’oeil, ça m’a amené dans un autre monde pendant une dizaine de minute. Plus rien existait autour, personne n’a chanté, pour respecter ce moment rare. Le reste du set était dans cette volée, une atmosphère pleine de sensibilité, que des chansons des premiers album, on a même eu droit à la chanson « War » d’Alan Wake 1 pour replonger les gamers dans l’ambiance si particulière de ce jeu. Pour finir ce set, « Late Goodbye » , chanson culte du groupe et du jeu Max Payne 2. Le chanteur laisse le public chanter, on n’était pas beaucoup à connaître mais alors là je me suis fait plaisir. J’ai chanté de toutes mes forces, c’était un moment très poignant, unique pour moi et je pense pour les fans de la première heure. Ils remercient la foule, puis partent en coulisse mais on sait que ce n’est pas fini sans le duo « Lift » « Carnival of rust » les deux chansons les plus connus et qui cloturent à chaque fois leur concert.

Evidemment qu’ils reviennent pour tout donner une dernière fois, Je retiendrai surtout l’improvisation magistrale du batteur sur « Lift », En général, ces deux chansons, sont celles où ils sont le plus carrés mais cette fois ci on s’est pris une claque monumentale, il m’a presque fait oublié que ce n’était pas le batteur originel (et pourtant c’est un de mes chouchous :stuck_out_tongue: ) . Tous les musiciens et le chanteur se lachent complètement, on retrouve leur côté théatrale si caractéristique. Petite pensée au clavieriste qui me regardait, et avec qui on s’échangeait des " :metal: " l’un après l’autre, c’est le plus metalleux du groupe.

On finit sur « Carnival of rust », toutes nos voix s’unissent pour finir le concert en beauté, j’avoue que l’émotion me gagne énormément, plus de 12 ans que je les écoute activement, découvert sur cette chanson, et un groupe qui m’a beaucoup aidé dans des moments de vie très compliqué. J’ai vécu cette musique comme mon moment, rien ne pouvait me le gacher, et j’ai pensé uniquement à moi, juste se faire plaisir à soi :pray:
Le groupe finit par saluer son public, avec une certaine émotion de leur côté, on prend une photo souvenir, impossible d’avoir un médiator et la baguette. Mais le clavieriste, le batteur et le guitariste lead viennent nous serrer la main.

Conclusion du concert : Bien mieux qu’au Trabendo, même mon homme qui n’est pas un fan comme moi s’est régalé grâce à une voix puissante, des instruments plus aggressifs qu’à l’habitude, une atmosphère unique, et on avait les artistes en face de nous ce qui rajoute une belle intimité. Je finis au merch, pour enfin avoir un t-shirt et le bassiste comme à son habitude viens voir les fans au merch (c’est un grand habitué).
Pour finir sur une dernière anecdote, je commence à discuter avec le mec à la barrière juste devant moi. Il nous dit les derniers concerts qu’il avait fait, dont Soen. Et là il sort "inserer nom du groupe j’ai oublié’', à l’Atabal à Biarritz … Le gars habite à 20 minutes de chez nous, enorme coincidence. On a beaucoup échangé, c’était un super moment.

Prochain report : Kalandra x A.A Williams à Toulouse :heart:

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Quasiment toujours les mêmes villes…:slightly_frowning_face:

Ça manque systématiquement de Normandie dans les tournées, alors qu’il y a plusieurs salles à Caen et Rouen.

Pas encore, @Iko. La lune est toujours en orbite, survolant Barcelone et Montpellier avant de se poser, samedi, dans son berceau lyonnais.

C’était bien ?

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Impure wilhelmina en tournée mais pas en France :smiling_face_with_tear:

Des dates en belgique pas si loin pour nous @karajuju

Allez voici mon reporting de Colour Haze + Swan Valley Heights. Désolé, je ne le mets pas en forme car mon dernier report date d’il y a un moment donc impossible de récupérer la matrice pour le faire et surtout pas le courage de refaire les petites modifications à la main ce soir ! Vous ne m’en voudrez pas ?

Quelques semaines après ma venue au Backstage by the Mill (pour l’excellent concert de Svalbard), me voilà de nouveau dans le 18ème arrondissement pour un concert loin de mes habitudes musicales. En effet, ce soir, point de moulinets et autres babouineries puisque nous sommes plutôt en terrain orangé de nos amis de la Valley. Je dédicace donc ce reporting à @anon44351818 et @Ride_One_Hell_Of_A :wink: .

Avant ça, un petit point sur ma relation avec le Stoner et dérivés, afin de bien cerner mon état d’esprit lors de ma venue à ce concert. En toute honnêteté, je reste un néophyte de cette scène alors qu’à chaque fois que j’en ai écouté et/ou vu en live, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir. Que ce soit Monolord, Saint Vitus (oui le Doom c’est cool aussi) mais aussi Mars Red Sky ou Unida, à chaque fois, je me dis « il faut vraiment que je me mette à fond dans le genre ! ». Sauf que par manque de temps, je n’ai jamais passé réellement le cap. Puis est sorti cette année le nouvel album de Swan Valley Heights qui m’a mis une énorme mandale dès la première écoute. Et, oh comme par magie, le groupe se pointe avec Colour Haze pour leur concert Parisien. C’est parti pour ce petit report !

Seconde fois donc dans ce Backstage que j’apprécie vraiment : la visibilité est plutôt bonne, la scène pas trop haute. Le merchandising se trouve à l’entrée à gauche. Pour l’occasion, Colour Haze a dû venir avec un camion dédié à leur stuff tant ils avaient énormément de choses à vendre : une dizaine de vinyles différents (et pareil en CD) et 5 ou 6 t-shirts aux designs variés. Swan Valley Heights n’est pas en reste niveau merch, même s’ils ont forcément moins de choses à proposer (mais il y avait un t-shirt vraiment magnifique ; j’ai failli craquer !). Si vous aviez prévu un budget conséquent pour la soirée, vous pouviez vous faire plaisir !

Peu de monde quand je rentre dans la salle (mais elle sera bien remplie à 90% au moins pendant Colour Haze) donc je me mets au tout premier rang pour ne rien rater de Swan Valley Heights. Les Allemands déboulent à 19h30 pétantes et vont jouer pendant 45 min, pour mon plus grand bonheur. Les trois membres sont alignés sur la scène, ce qui fait que la batterie est assez proche du public, permettant de mettre en place une proximité avec le public. Le son est très vite de bonne qualité (le début du premier morceau un peu hasardeux, le temps que ça se mette en place) et me prend aux tripes rapidement. J’ai passé la moitié du concert les yeux fermés tant j’étais envouté par les morceaux du groupe. Je retrouve ce que j’aime sur leur album : ce feeling global qui donne envie de taper du pied, ces moments calmes suivi de riffs plus bucheronesques.

Quand j’ouvre les yeux, je regarde le jeu du batteur, tout en finesse, loin d’être dans la démonstration gratuite. D’ailleurs, c’est dans les moments les plus calmes que je le trouve paradoxalement le plus percutant. Il commencera même un morceau en tapant à la main sur ses toms, donnant un côté tribal au son ou, quelques fois, ajoutera une sorte de cache en mousse au bout de ses baguettes, permettant d’accentuer le côté doux/chaleureux du son de batterie. Le chant, quant à lui, m’a un tout petit peu fait sortir du trip la première fois : timide, peut-être un peu juste également. Mais après quelques instants, le chanteur prend en assurance et tout s’imbrique bien. Je replonge dans mon trip. Le groupe ne s’exprime pas beaucoup, préférant faire parler sa musique. Le chanteur remercie chaleureusement le public entre deux titres mais nous dira rapidement « allez, j’arrête de parler ! On va plutôt faire de la musique ! ». Et finalement, n’est-ce pas le plus beau des discours que de laisser parler son instrument ?

Grosse attente pour ma part mais nullement déçu : le groupe m’a fait voyager du début à la fin. Je suis déjà épuisé et je ne vois pas comment Colour Haze va pouvoir me mettre une aussi grosse claque. A moins que…

… Colour Haze fasse encore mieux ! Et ça, c’est ma belle surprise de cette année 2023, ni plus ni moins. Je ne maîtrise pas du tout les albums de Colour Haze, j’ai dû en écouter que deux sur toute leur discographie. Donc je n’avais aucune attente spécifique pour ce concert hormis le fait de passer un bon moment. Cette fois, on ajoute un clavier au classique trio basse/guitare/batterie. Et puis, chose intéressante, la batterie est de profil : si vous étiez, comme moi, positionnés à droite de la scène, vous aviez une vue imprenable sur son jeu. Original mais surtout plus que bienvenu car si je devais retenir une seule et unique chose de ce concert, c’est ce batteur dantesque. J’ai rarement été aussi impressionné, tout simplement. Le mec est un monstre de puissance, de maitrise, de virtuosité. Il peut enchaîner des parties ultra rapides et techniques et changer de rythme de façon quasi abrupte pour repasser sur un tempo très doux et calme. C’est simple, pendant les 2 heures de set, je n’ai quasiment pas décroché mon regard de la batterie. Elle m’a hypnotisé.

Et puis, il y a le son global du concert : cristallin. Le son était d’une justesse, d’une pureté incroyable. L’ingé-son (du groupe, j’imagine) a fait un taff impressionnant qui m’a également bluffé. De plus, pour le peu que je connaissais, j’ai trouvé que les parties plus dynamiques étaient bien plus énergiques en live que sur album, ce qui m’a énormément plu. Enfin, j’ai adoré l’ambiance globale du concert. Pendant les titres, les musiciens ne nous regardaient quasiment pas, préférant se concentrer sur leurs instruments ou se regarder entre eux (le batteur et le claviériste notamment). Ils étaient dans leur bulle, ne faisaient qu’uns avec leurs instruments. Et puis, entre les titres, ils relevaient la tête, nous regardaient plein de sourires et de remerciements. Ils avaient l’air très heureux d’être là ce soir et de partager ce moment convivial avec nous pendant 2 heures qui m’ont paru durer 30 minutes tant ils m’ont happé dans leur univers. Le constat est sans équivoque : le set de Colour Haze entre dans mon top 3 de cette année.

Le show se termine. Je sors de la salle, un peu déboussolé. J’ai du mal à redescendre de mon voyage. Un peu l’impression d’être dans un magnifique rêve et puis, la minute d’après, le réveil sonne pour me ramener à la réalité. Ride disait que ce concert était immanquable : je ne peux qu’acquiescer ces dires. Je ne sais pas si je réécouterai Colour Haze en album bientôt mais en tout cas, je prendrai ma place sans hésiter lors de leur prochain passage en terre Parisienne !

(Désolé pour le pavé !)

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Mais ? Mais ? Tu m as piqué mon report colour Haze du westill ! :grin:
Complètement d accord avec tout ce que tu as dit : en particulier j ai fait une razzia sur leurs vinyles et suis d accord avec toi qu en live les parties dynamiques sont sublimées
Mention quand-même au guitariste qui est une sacrée pointure
…par contre j arrive pas à t imaginer les yeux fermés à un concert :thinking::joy:

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Habituellement je ferme pas les yeux : c’est un coup à s’en prendre une en pleine tête et finir à l’hosto :grin:.