Le dernier concert, pour ma part, de 2023 fut une bien belle soirée encore une fois organisée par Arak Asso. Au programme : le retour sur Paris de Koyo (j’ai raté leur première date !), la toute première de End It en France, les habitués Get the Shot et enfin Stick To Your Guns qui joue son album « Diamond » en intégralité. Une belle date organisée au Glazart qui sera complet pour l’occasion !
Dès le départ, Arak Asso avait notifié que l’intégralité des bénéfices serait reversé à une cause (comme la majorité du temps avec eux) et cette fois, ce fut pour un hôpital de Gaza. A ce titre, Arak vendait des affiches à prix libres permettant de récolter des fonds supplémentaires (ils l’ont fait déjà sur la date d’Existence pour des prisonniers politiques en Suède par exemple). Bref, c’est une date engagée donc il vaut mieux le savoir en amont si cela vous dérange !
Pas mal de beau monde ce soir puisque @Jakal @Mikaka @ManzanaKas et Miilu (du discord) seront de la partie ! Un vrai plaisir de tous les voir ou revoir !
On commence directement avec Koyo à 19h10 pétante. Le groupe le plus Punk Rock de la soirée mais grosse ambiance dés le premier titre, avec pas mal de stage dive qui s’invitent dans la partie. D’ailleurs, j’en ferai un sur le tout premier titre, me blessant au pied par la même occasion (mauvaise réception, corps pas assez échauffé bref, le combo gagnant !). Mais qu’importe, la soirée va continuer et les Ricains sont chauds bouillants : une partie du public reprend en choeur les refrains addictifs du groupe (il faut dire que leur album est bourré de sing-along donc ça aide !). Seul petit bémol, le son mi-figue mi-raisin qui ne met pas en valeur les compos excellentes du groupe. Mais le plaisir est bien là donc c’est le principal !
Le groupe que j’attendais le plus de la soirée arrive : END IT. La grosse rareté de cette date, c’est clairement eux. Premier et unique passage en France, ni plus ni moins. Le chanteur déboule en chantonnant au micro « Riot Squad » de Cock Sparrer (peu de monde connaissait à priori mais étant fan du groupe, forcément, ça m’a fait sourire !) puis le set commence direct sur « B.C.H.C ». Dès le premier « END IT !! » repris en chœur par le public, ce fut le bordel : ça stage dive, ça saute partout dans le pit, ça side to side bref c’était un joyeux bordel. En un peu plus de 20 minutes, End It a retourné le Glazart à coup de « Lifer », One Way Track" ou « New Wage Slavery ». Grosse surprise sur ce titre par ailleurs (de souvenir c’était sur ce titre là) quand Aaron de Jesus Piece (jouant le lendemain au Glazart également) prend le micro pour balancer quelques vocaux bien vénères, son chant étant quand même bien plus violent que celui de End It ! Une belle surprise inattendue même si le bougre avait été aperçu plus tôt dans la soirée par certaines personnes dans le Glazart. Clairement LE meilleur set du soir pour ma part, grosse attente évidemment et nullement déçu.
Les Canadiens de Get the Shot prennent le relais et c’est clairement ma « pause » de la soirée. Alors attention, le groupe est très bon sur scène : le chanteur maitrise le sujet à la perfection, une bonne partie du public est là pour eux (j’y reviendrai sur le public tiens !) et certains titres me plaisent bien comme « Rotting Idols » ou « Cold Hearted » vu que j’ai pas mal saigné cet album à sa sortie (« No Peace in Hell » - 2014). Mais je trouve que tous les titres sont plus ou moins structurés de la même manière, tombant quelques fois dans une facilité de composition et, surtout, je trouve certains gimmicks un peu téléphonés voire un peu ridicules. Je pense par exemple au « wall of death » qui part du début de la scène jusqu’au merch. Ca manque de spontanéité, c’est très codifié « Metal » plus que « Hardcore » et ça dénote pas mal après les show de Koyo et End It qui semblaient plus naturels. En réalité, Get the Shot a dépassé le cadre de la scène Hardcore (un peu comme ROTNS mais en bien meilleur que les Français, faut pas déconner) et son public est surtout constitué de Metalleux plutôt que de Hardcore Kids, ceci expliquant pas mal cela. Après deux ou trois titres, je reculerai vers le bar pour acheter à boire (et reposer mon pied par la même occasion) et j’y croiserai tous les passionnés de Hardcore que l’on voit à chaque date et qui ne sont pas très intéressés par le set des Canadiens. Après, encore une fois, sur scène, ça fonctionne car les titres (certes pas mal identiques) sont taillés pour le live ! Egalement, le chanteur parlant Français, la communication se fait aisément mais certains propos sonnent un peu faux (« cette date est historique », « la meilleure date qu’on a fait » bla bla bla). Sympa mais trop téléphoné pour vraiment me plaire.
On termine avec le clou du spectacle, qui lui aussi ramène pas mal de public « hors Hardcore » mais qui fonctionne totalement chez moi : Stick To Your Guns. Avant de parler du concert, petit point sur ma relation avec ce groupe : je n’étais pas un grand fan avant juillet dernier. Pareillement, je les considérai un peu comme un groupe qui visait une portée plus commerciale que sincère (à tord je pense). Puis j’ai vu, justement en juillet, Jesse Barnett (chanteur de STYG) en acoustique à l’Ess’Pace, une date ultra intimiste où mon avis à commencé à pas mal changer. Puis, je me suis intéressé un peu plus en détail au son de STYG et finalement, j’ai adoré l’album « Diamond » que j’ai beaucoup saigné cet été (le groupe est d’ailleurs mon top 1 des écoutes selon Spotify), tout en suivant les membres du groupe sur les réseaux, qui n’hésitent pas à prendre position ouvertement sur des sujets parfois sensibles. Bref, mon avis a totalement changé et c’est avec un plaisir non-dissimulé que j’assiste à un excellent show des Américains. L’album « Diamond » est donc joué en entier et dans l’ordre, le son est excellent (le mix est juste parfait), Jesse est en forme aussi bien sur le chant hurlé que clair et tout le monde chante à tue-tête. La petite frustration, c’est surtout le public, certes ultra motivé et content d’être là, mais en Europe, le groupe (à l’instar de Get the Shot) draine un public assez hétéroclite et pas souvent au fait des codes du genre. Du coup, point de moshing ce soir (alors que sur les vidéos aux USA, ça mosh de fou sur Stick to your Guns !), uniquement du pogo, ce qui peut sembler un peu frustrant pour les passionnés comme moi, surtout sur la fin d’un titre comme « Such Pain » par exemple. Mais je divague car le concert était incroyable de bout en bout, avec quelques titres supplémentaires joués en fin de set (« Nobody », « Married to the Noise », « Amber » bien sûr et « This is More » du tout premier album). Une énorme réussite, ni plus ni moins.
Une bien belle soirée pour mon dernier concert de 2023 ! Plein de beaux souvenirs sur cette date, de belles rencontres (Mikaka et Manzana même si pour cette dernière, on s’était déjà croisé brièvement en avril !) et une belle blessure pour moi ! On va terminer l’année calmement avant de reprendre le 26/01 avec Headbussa, Take It In Blood et Cold Decay au Klub !