C’est en écoutant « la fin de leur monde » de IAM et tous les morceaux des rappeurs Français de cette période que tu te rends compte que les choses ont bien changées… Assassin, NTM, MC Solar… Ces gas avaient des choses à dire, à raconter… Maintenant on te fait une instru sympa mais avec des textes pourris racontés dans un auto-tune…
J’ai eu la chance de grandir avec l’esprit « acid rock » des mes parents, le RAP des années 80-90 par mon frère, et le métal/hard par ma soeur. Les choses on fait que je me suis rapproché du dernier genre, mais je pense que le rap politique/engagé/enragé de cet époque a apporté et inspiré beaucoup de groupes de la scène métal underground de la fin des années 80/ début des années 90 (je sais, j’étais encore au chaud dans les couilles à mon père mais quand tu as 10 d’écart avec le second de la fratrie tu rattrapes vite ton retard).
On est tout de même assez loin de la grande poésie.
Exemple avec « Au DD », seul morceau que j’ai écouté une fois avant de me jeter par la fenêtre. Heureusement je bosse au rez-de-chaussée.
« Bats les couilles d’l’Himalaya
Bats les couilles, j’vise plus l’sommet
Mon cœur fait « ouhlalala »
Crime passionnel que j’commets
Sur ton cœur, j’fais trou d’boulette
J’fais tache de sang sur le pull
J’désire nullement vous connaître
Ni toi, ni ces fils de putes
J’me tire d’ici si j’m’écoute
Sang corse mélangé bougnoule
La Lune, j’aime plus, j’vous la laisse
J’m’endors sous doré, sous gnôle
J’suis ni d’chez moi ni d’chez vous
Elle veut la bise, elle veut qu’j’la baise
J’connais la route, connais l’adresse »
Autant partir sur du Lorenzo qui au moins met les choses au clair dès le début niveau parodique et humouristique, Vald pareil.
Mais bon… Vald qui porte un maillot de l’ASNL dans un de ses clips… forcement ca ne passe pas O:)
Tu te trompes, mais c’est pas grave
Après comme tous les textes faut avoir quelques une des références, capter le champ lexical, les mutations, la grammaire créative, toussa quoi !
Pour moi c’était plus une façon de parler pour mon exemple que je jugeais particulièrement faible.
Bon après entre Stairway to Heaven et Bo le Lavabo de Vincent Lagaf’, je pense qu’on peut objectivement affirmer qu’il y a un texte qui se rapproche plus de la poésie que l’autre.
Pour aller dans le sens de ce topic, en artiste non-metal j’écoute beaucoup Mano Solo, qui maniait bien les mots. Idem pour des artistes comme Léo Ferré, Reggiani, Gainsbourg, etc.
Pas d’accord Groumph, ça raconte une histoire, c’est pas de la poésie, la poésie c’est un « milieu sensible » ; la « tension du sens » et ses vibrations qui transforment le « lit de la phrase » en un « lieu d’expérience » (Pierre Alféri).
Lieu d’expérience ça PNL ils arrivent bien.
Et si tu as tort MaqueFaille, note les allitérations et les assonances, prends le temps de lire, il y dans ton exemple énormément de choses de dites, la désillusions d’atteindre ses rêves, décrocher la lune, atteindre le sommet l’Himalaya, de sentiment de trahison du passé, du rapport aux autres perverti, de solitude, …, et il te manque un vers Je t’encule sur le continent d’Hadès
J’ai autant envie de te contredire que d’être d’accord avec ton explication.
Mais pour PNL, je déteste tellement la forme et leur son que j’aurai toujours du mal à y reconnaitre du talent, avec parfois une mauvaise foi totalement assumée.
Je voulais pas tirer sur l’ambulance les portes ouvertes en bavant sur du gansgta rap français, mais finalement le débat est devenu intéressant. Comme quoi…
Du coup j’irai écouter Kenny Arkana, Youssoupha et Kery James. J’essaierai peut-être de réécouter Vald. Par contre, PNL ça va être dur. Mais pour reprendre un commentaire de LinksTheSun, qui essayait de trouver des arguments en faveur de Jul et PNL, ils ont moins le mérite de tout faire par eux-mêmes : ils sont auteurs-compositeurs-producteurs-éditeurs-distributeurs. On ne peut pas leur enlever ça. Et dans la production ultra-formatée actuelle, vendre autant qu’eux sans support des media et maisons de disque… Chapeau.
Mais OK, côté textes, c’est pas Mano Solo non plus
Même le premier Doc Gynéco était bon. Voire leS premierS. Quand on voit le gars maintenant…
Mais oui, tout à fait d’accord avec toi Graineux.
Groumphillator : j’ai mis du temps à reconnaître la chanson que tu cites, et d’un coup ça me revient… C’est pas Booba qui va me filer les larmes aux yeux comme ça.
Alors ça c’est sûr c’est pas des fils à Papa qui a régné sur le milieu culturo-gaucho pendant 30 ans ]
Bon Jul c’est de la merde par contre !
Et à mon avis c’est normal que vous ne pouviez pas les saquer, comme Marsault, j’imagine.
Mais eux non plus ils peuvent pas vous saquer, vous êtes diamétralement opposés, vous êtes salariés de grosses boîtes anonymes, habitant dans des quartiers avec toutes commodités à proximité, vous n’avez qu’à profiter de Babylone. Vous êtes plutôt dans une démarche hédoniste alors que eux ils prônent travail et famille, le tout dans le sacrifice et la dureté.
Allez, c’est le moment de faire un « coming-out » musical.
Durant mon adolescence (c’était y’a pas si longtemps, j’ai 28 ans) j’ai écouté principalement du rap français (Booba, Kery James, Disiz la Peste, Sinik, Diam’s, NTM, Rohff, Iam, Fonky Family, les Psy4, Arsenik, Passy, Kool Shen et son label 4 My People…), du rap US (Snoop, Dr Dre, 50 Cent, DMX, Kanye West, Nas, T-Pain et tout plein d’autres que j’ai la flemme de rechercher) du R&B US (Rihanna, J-Lo, Mariah Carey (quelle voix) et plein d’autres). Je connaissais Stairway to Heaven mais je croyais qu’il y avait deux chanteurs, c’est vous dire que ma culture musicale rock tendait vers moins l’infini.
Bref, je m’en suis lassé autour de 20 ans, lorsque je suis tombé dans le monde du rock (tout a commencé avec le live aux arènes de Nîmes de Metallica, puis j’ai eu une seconde révélation avec le film Good Morning England sur le rock des sixties et Radio Caroline). Je suis devenu passionné de l’histoire du rock, ce qui m’a progressivement mené au Metal et son histoire.
Donc j’écoute (ou écoutais, mais parfois j’y retourne) de manière régulière :
Du classic rock à partir des sixties jusqu’à la période où on appelle plus ça du classic rock (Beatles, Stones, Kinks, Animals, Beach Boys, Them, Doors, Jimi Hendrix, Who, Janis Joplin (avec et sans le Big Brother), Bob Dylan, Velvet Underground, Blue Oyster Cult, Pink Floyd, Lynyrd Skynyrd, ZZ Top, The Police, Dire Straits, Queen (sans Adam Lambert), Eagles, Genesis, Smiths, Joy Division, Blur (un peu), Oasis (beaucoup)…)
Du Hard rock (Deep Purple, Led Zep, Rainbow (avec Dio), AC/DC, Scorpions, Cream, Aerosmith, Kiss, Thin Lizzy, Van Halen, Guns N’ Roses, Alice Cooper, Budgie, Nirvana (c’est du grunge, I know), Alice in Chains (idem)…)
Du rock plus moderne (Gossip, Libertines, Strokes, White Stripes, Arctic Monkeys, Black Keys, Kooks, Last Shadow Puppets…).
Depuis quelques années, pas mal de stoner rock (la prog de la Valley chaque année, en gros).
J’apprécie de temps en temps :
du vieux blues et du rock n roll.
de la soul des années 60-70-80 (Ray Charles et tout plein d’autres).
du funk.
Michael Jackson.
du reggae (principalement Bob Marley, un peu de ses fils comme Damian Marley, et j’aime bien Patrice sans trop connaître).
de la folk/chansons acoustiques (Joan Baez, Tracy Chapman, Simon & Garfunkel, Joni Mitchell) avec mention spéciale pour Rodrigo y Gabriela.
de la pop à guitare (principalement les débuts d’Ed Sheeran. Je l’ai d’ailleurs vu en concert cette année et j’ai pris une bonne claque : il est tout seul avec sa guitare et ses pédales loop pour tout jouer en live, et j’adore les artistes qui font ça. Même les chansons qui sont trop pop à mon goût sur album passent très bien ainsi). J’aimais bien Elisa Jo aussi.
de manière générale, dès qu’il y a de la guitare c’est susceptible de me plaire en fait.
J’ai du mal avec la chanson française mais j’apprécie particulièrement les vieux disques de Renaud, et quelques chansons de Jacques Brel sans avoir vraiment creusé sa discographie.
Euh… non.
La maison de disque de JUL (c’est la vrai sienne car il l’a monté) s’appelle « D’or et de Platine » . Avant il a passé 10 ans chez Liga One Industry.
PNL a été signé chez QLF Records, Musicast et Believe.
PNL a gratté 80 000€ au CNC pour son single « au DD » (donc financé par nos impôts).
Et JUL comme PNL ne peuvent pas aller pisser sans que ça fasse le tour la presse.
Faut arrêter de dire qu’ils n’ont aucun support. Ils sont indépendants pas autonome, nuance.
Petite précision QLF c’est eux et Musicast rachetée par Believe Digital, c’est pour la distribution. C’est pas comme s’ils s’étaient chez Sony ou PolyGram et qu’il y avait un chef de produit qui leur disait tu vas faire tel morceau Coco et tel featuring pour ton prochain single.