Oui, je sais… Il était sur mon RO… J’ai un faible pour les guitar heros ! Mais l’apéro, les copains, les copines, à manger, à boire, un endroit cool… Je ne sais pas résister à ça, c’est le drame de ma vie. J’ai carrément fait la fermeture, j’étais le dernier à partir, avec le pichet (vide) de Sabbath sous le bras. :8
Pok n’avait pas son TS orange. Mais les Lords of the Valley ont leurs propres TS bien pétants côté couleur, c’est vrai ! Exemple [url=https://www.casimages.com/i/190707105808625962.jpg.html]ICI l’an dernier avec un Lord, mon Vice-Prez des Super-connards Pierro (à gauche, évidemment)
[url=https://nsa40.casimages.com/img/2019/06/28/190628100224714827.jpg]ET ICI, une photo faite par Emers : moi à la distribution de cacahuètes, et Pok à ma gauche (TS noir, casquette noire). Malheureusement, à l’heure où Richie Kotzen terminait, tout le monde s’était dispersé je pense
Freitot: un bon amuse bouche death pour se mettre dans l’ambiance
Stinky: la première mandale du weekend! Une tuerie de hardcore made in Clisson. Je leur souhaite d’aller loin, ils sont bien partis!
Valley of the sun: autant j’adore sur album, autant là je ne suis pas parvenu à entrer dedans. A revoir en salle
Gloryhammer: vu pour la blague. Ils ont 1 ou 2 clips qui m’avaient fait sourire mais ça ne va pas bien loin
Cult Leader: ET BIM LA MEGA BAFFE DANS LA GUEULE! J’avais vu Gaza en petite salle il y a quelques années mais je n’avais posé une oreille sur Cult Leader. Quel chanteur possedé! Quel batteur! Quel groupe! Une sacrée découverte!
The Dwarves: déjà passé il y a quelques années (sous la pluie de mémoire), c’est toujours sympa
The Interrupters: fan absolu de tous leurs albums, je ne les avais jamais vu et étais très impatient. C’était énorme!
Impaled Nazarene: (vous apprécierez le grand écart stylistique du programme) Je me suis grave emmerdé tout le long, j’ai l’impression que ce concert n’a jamais décollé
Kvelertak: Je dois en être à mon 5ème concert de Kvelertak depuis la tournée du 1er album: ce groupe est pour moi l’un des plus excitant du metal de ces 10 dernières années. Le petit problème technique en cours de set n’aura pas eu d’impact négatif. Ce fut une tuerie.
Dropkick Murphys: allez, on s’immerge dans la marée humaine des main stage. Là aussi, je suis un fidèle et c’est toujours un plaisir, même si les morceaux du dernier album sont franchement en dessous du reste et que les setlists récentes manquent de classiques old school.
Descendants: je n’en attendais rien, je suis toujours méfiants de ces groupes « dinosaures du hardcore ou du punk ». C’était une fin de soirée sympatoche
SAMEDI
Coilguns: ça tape fort pour attaquer, une bonne découverte pour ma part. Je retournerai les voir en salle sans hésiter
Shaarghot: découvert en première partie de la dernière tournée de Punish Yourself, ils n’en ont pas encore l’efficacité mais je pense que ça va venir
The Creepshow: *cœur avec les doigts Je suis amoureux de la chanteuse, quiconque dira du mal de ce groupe devra se battre en duel avec moi
Batmobile: malgré les années, ça tient encore la route
Mantar: UN GRAND OUI!!! Générer en live des monstres de compos seulement à deux c’était dingue!
Madsin: Fidèles à eux mêmes, toujours un bon moment. Je n’ai trouvé l’info nulle part: suis-je le seul à avoir vu un mec avec la joue brulée par la pyrotechnie du contrebassiste en slam sur la reprise de Ace of spades?
Punish Yourself: pas du tout objectif car fan absolu. Je pourrais les voir tous les weekend sans me lasser.
Sham 69: J’ai crié au scandale quand Jimmy Pursey est sorti de scène pour ne jamais y revenir alors qu’il restait 15-20 minutes de temps de jeu. J’ai entendu dire qu’il n’avait pas supporté la chaleur. Allez, je te pardonne Jimmy, grâce à l’ensemble de ton œuvre…
Cradle of filth: alors eux, quand je les vois c’est soit tout bon, soit tout mauvais. Verdict cette fois-ci: on était dans le bon.
DIMANCHE
The Amsterdam red light district: ça attaque la journée par du lourd, pas déçu
Municipal waste: mon projet était de circlepiter TOUT le concert… la chaleur et la fatigue auront été plus fortes que moi et puis courir en docs coquées c’est pas l’idéal. J’étais complètement cuit à la moitié et la « wave of death » avec ses slameurs par paquets de 12 m’a achevé. Quelle ambiance de malades!
Employed to serve: encore une chouette découverte, groupe vu complètement par hasard. mais quelle idée de tous jouer avec des espèces de coupe-vents avec le cagnard qu’il faisait?
Morning again: Quand je les ai vus sur le programme, je ne savais même pas qu’ils existaient encore. C’était bien classe. A noter que j’ai vu un mec dans le pit avec un t shirt qui m’a fait marrer dans le contexte: c’était marqué « PAS vegan, pas du tout du tout » XD
Cancer Bats: la baffe! pas d’autre mot
Anthrax: ils assurent toujours, même si je ne me suis jamais remis du remplacement de John Bush (je suis rancunier)
Emperor: classe, beau, prenant, impérial
Slash: vu par défaut depuis la main stage d’à côté pour être bien placé pour Slayer. Sans plus. Seule la reprise de Night train m’aura réveillé et fait lever mon cul des pavés.
Slayer: J’ai du mal à y croire à cette histoire de tournée d’adieu. Mais à la fin je me suis quand même dit « merde, et si c’était vraiment la dernière? » Et bien si tel était le cas, c’était un beau final!
Tormentor: J’ai halluciné sur le peu de monde à leur début de concert sous la altar, ça s’est rempli à l’avancée du concert alors que l’on récupérait les déçus de Tool (perso je n’ai jamais réussi à trouver de l’intérêt à ce groupe). Du coup, on a fini avec Tormentor, c’était pas transcendant mais ça faisait le job!
+1 BANANE METALIK : déboulé comme une furie parce que j’étais en retard j’ai presque rien raté et jme suis bien amusé un bon pit dans la bonne humeur
+2 THE FEVER 333 : Ce feu qu’ils ont mis je ne m’y attendais pas, un bon coup de pied au cul un retournement de mainstage !!
+2 EISBRECHER : c’était bon, hyper sympa j’étais malheureusement un peu crevé mais j’ai kiffé quand même
-1 KISS : à la base je ne devais pas voir kiss j’avais d’autres projet, mais jme suis retrouvé à accompagner un gens voir kiss c’était marrant mais un peu chiant
+1 LE BAL DES ENRAGEE : c’était cool jsuis rentré un peu avant la fin parce que clairement je pioncer debout
DIMANCHE
+2 INSANITY ALERT : Arrivée bien en avance pour me coller au barrière ils sont toujours aussi drôle aussi cool, mention spécial à kevin qui est venus taper la discut avec des gens du fofo ils méritent un coeur <3
+2 MUNICIPALE WASTE: Après avoir dus supporter nova twins, puisqu’il n’était pas question que je décolle mon cul de la barrière. C’est municipale waste et je les aimes. C’était comme toujours un bon gros bordel ! Je me suis faite écraser mainte fois par la marée de slameur mais c’était avec plaisir :lol:
+1 CEMICAN : c’était pas du tout dans mes projets d’aller voir cemican mais jme suis peut être encore fait embarquer :rolleyes: Au final le spectacle était vraiment cool à voir, musicalement je comprend pas trop se qui se passe. mais les costumes sont juste magnifiques je veux pareils pour le prochain halloween !
+0 TRIVIUM: ni bien ni pas bien ça tient la route on va dire…
+1 TESTAMENT: trés cool
+1 ACID KING : Jusqu’à il y a deux minutes j’étais encore persuadé que j’avais vu uncle acid, la valley est encore un monde très flou donc je mélange tout mais j’apprend c’était encore pas vraiment prévus à l’ordre du jour je me suis faite traîner devant et j’ai plutôt kiffé
1 ANTHRAX : top
-1 LYNYRD SKYNYRD : définitivement un peu chiant
-1 BEARTOOTH : en faite ça geint trop mais pour comater ça passe
+2 SLAYER : c’était tout comme ça devait être même le ciel a dit Aurevoir
+2 TOOL : ça c’est tellement vidé après slayer que j’ai pus m’assoir très près de la scène dans l’herbe j’y voyais très bien ça avait un petit côté irréel, j’ai peut être un peu larmoyé mais c’est parce que je chouine pour rien.
J’ai trainé plus que prévu, mais trois semaines après le festival, il est temps d’évoquer les concerts
Vendredi
THE NECROMANCERS Très bon concert pour entamer les hostilités. J’arrive un poil en retard et j’entends depuis la cathédrale le groupe commencer son set… Ca groove sévère sous la Valley. Je me rapproche doucement de la scène, sur la droite, je suis déjà dedans. Je ne vois pas les 30 minutes passer. Un groupe que je reverrai avec plaisir pour un set plus long !
VALLEY OF THE SUN Après un petit tour sur le site, je reviens vite me replacer sous la Valley, au centre cette fois, pour voir ce concert que j’ai trouvé très bon, mais qui ne m’a pas vraiment marqué pour autant. La faute à l’incroyable programmation du jour j’imagine, car les musiciens sont bons et la setlist m’a également bien branché.
RADIO MOSCOW Après une pause déjeuner, je retourne sous la tente pour ce qui sera mon premier gros moment du week-end. Il y a déjà ce son… si blues, si chaleureux. Puis ces morceaux psychés… Le genre de chose qui marche toujours sur moi. On ajoute à ça des instrumentistes de haute voltige pour rendre le tout bien plus transcendant que les versions studio. La première bonne surprise du jour.
MY SLEEPING KARMA Après un passage au camp (chez l’habitant) où j’ai trop trainé, j’arrive en retard pour My Sleeping Karma et je manque le début. Sacrilège. Du coup je me retrouve assez mal placé et je n’arrive pas à rentrer complètement dans l’ambiance. Ça reste sympa, mais je dois quand même dire que je m’attendais à quelque chose de plus (malgré mes mésaventures), je ne suis pas envouté comme j’imaginais l’être. Il faudra donc que je revois ce groupe dans de meilleures conditions.
ALL THEM WITCHES Un des deux groupes que j’attends le plus (avec Graveyard) en cette première journée. C’est aussi le premier groupe du week-end que j’ai déjà vu sur scène (en avril à Paris). Je sais donc à quoi m’attendre. Je rejoins un ami qui veut voir les sorcières et on va se placer tranquillement. Je décolle dès le premier morceau pour un petit voyage intérieur qui va durer 50 minutes. Un peu court, mais tellement chouette. J’ai davantage aimé ce concert que celui de Paris, certains morceaux sont mieux joués (notamment Workhorse que j’avais trouvé bancal deux mois plus tôt). Puis j’aime ces groupes qui laissent de la place à l’improvisation sur scène. Les solos de guitare sont monstrueux, le batteur aussi. Quel feeling.
GRAVEYARD
Alors que certains osent se diriger vers les MS pour la fête du slip ] (alors qu’il y a aussi Kvelertak à ce moment), je ne bouge toujours pas de la Valley. J’en profite pour faire une pause contre les barrières et me placer idéalement. Ayant renoncé à aller sous l’Altar, j’espère vraiment ne pas être déçu par ce concert. Il suffit de quelques minutes pour comprendre que mon vœux est exaucé. Je vais tout de même pinailler : la voix du chanteur est assez limitée en concert. J’avais regardé pas mal de lives et j’avais remarqué une différence vocale selon les années : le chanteur à perdu du coffre, c’est indéniable. Cependant le groupe s’en tire extrêmement bien. Le chanteur modifie les parties vocales qu’il ne peut plus chanter pour nous offrir de belles versions réarrangées. En tout cas, je ne regrette pas d’avoir manqué Kvelertak (pour qui je me suis rattrapé, merci Arte).
Initialement, je comptais aller voir Dropkick Murphys mais la marrée humaine des MS m’a totalement démotivé. C’est peut-être à cause du contraste face à la Valley, mais ça m’a vraiment gonflé, à tel point que j’ai fait demi-tour. J’ai préféré prendre du ravitaillement et les écouter de très loin. De ce que j’ai entendu du concert et des retours de celui-ci, pas de regret.
UNCLE ACID & THE DEADBEATS Une fois n’est pas coutume, me voilà de retour sous la Valley . Si comme tous les précédents, j’ai apprécié ce concert, je dois dire que je suis très surpris de voir tant de commentaires si mélioratif vis-à-vis de cette prestation. Alors oui c’était cool, mais je n’ai pas été embarqué plus que ça. Je n’ai pas trouvé ça plus palpitant que les autres concerts de la journée. M’enfin c’est pas le groupe que je connais ou affectionne le plus. Ceci explique certainement cela ! Très bon moment malgré tout.
SABATON
Je ne vais pas tenir des propos originaux. Bravo Sabaton pour ce professionnalisme. Je n’avais pas prévu de passer par les MS car je voulais éviter Manowar à tout prix (donc merci à eux). Ayant un peu de temps libre avant Fu Manchu, j’ai voulu jeter un coup d’œil - de très loin - sur ce groupe qui me laisse pourtant totalement insensible en studio. A ma grande surprise, j’ai été très emballé par la prestation du groupe (avec les circonstance que vous connaissez). Je n’irai pas les voir en tête d’affiche, mais le jour où j’ai l’occasion de les revoir en festival, je ne me gênerai pas.
Je suis resté jusqu’au début de Fu Manchu. C’est là que j’ai fais une erreur : je suis aller voir Fu Manchu, mais la Valley était blindée (comme prévu en même temps)… Ainsi, je ne suis pas rentré dans l’ambiance du concert. Je crois être resté 15 ou 20 minutes, jusqu’au moment où je me suis rendu compte que le concert de Sabaton me plaisait plus (WTF?!) ! La grosse surprise, sachant qu’initialement je ne voulais pas rater Fu Manchu. Du coup je suis retourné vers la MS1, devant cette fois-ci.
GOJIRA
Je profite de mon placement idéal entre les MS pour assister au début du set des français dont je ne suis pas fan mais que j’aime plutôt bien. Je ne suis pas resté jusqu’au bout, préférant m’économiser pour la suite des évènements, mais de ce que j’ai entendu c’était très sympa.
@DogEatGod : Ton report est sympa mais pourrais-tu mettre des notes comme à l’école du fan, s’il te plait ?
C’est rigolo de lire toutes ces reviews ici où ailleurs. J’ai parfois l’impression de pas avoir fait le même festival que certains tellement nos programmes ont été différents !
Ben moi le problème c’est que j’ai l’impression avec le recul de pas avoir vécu le même festival que moi-même …
Je m’explique. Hier soir en fouinant sur youtube je suis tombé sur le live ARTE des Dropkick Murphys et j’ai été submergé d’une putain d’émotion en me disant « Mais ouai c’était super bien en fait !!! ».
Alors que mon ressenti immédiat étant moyen… Peut-être à cause de Gojira ou d’autres groupes sur lesquels j’ai pris une énorme claque …
Ou peut-être que l’abonda,ce de bien nuit aussi , je ne sais pas trop … Mais j’ai l’impression que 15 jours après le Hellfest, je me rends compte réellement de tout ce que j’ai vu en seulement 4 jours et de la qualité sonore et esthétique de l’ensemble !
Sur place je m’en rendais de moins en moins compte au fil des jours … Fatigue ? alcool ? tracas le samedi soir ( vol de portable) ? J’ai du mal à l’expliquer mais aujourd’hui je suis encore plus enthousiaste qu’à mon retour … Une sorte de nostalgie peut-être … Mais je pense que j’étais pas prêt « mentalement » à voir autant de groupes en si peu de temps … C’est quand-même énorme comme expérience !
1er Hellfest et j’ai le même sentiment que toi … je serais incapable de faire un report de ce que j’ai vu, j’ai encore ce sentiment de « bien-être », je me fait des piqûres de rappel sur you tube et je me dis ouh pinaise mais c’était top Valley of The Sun … et Messa … et Venom.inc … et caetera !!!
En plus j’ai l’impression que le final Slayer/Tool m’a un peu lobotomisé.
Vi … c’est énorme comme expérience …
Le problème c’est que ça ne me plait pas justement Je juge l’art et la notation difficilement compatibles. D’ailleurs j’avais laissé tomber la battle pour cette raison. J’ai beaucoup trop de mal à classer ou noter de la musique et j’en ai pas du tout l’envie. Quand j’étais au collège, ma prof d’art plastique expliquait qu’elle ne notait que les élève de 3è car elle était obligée de le faire dans le cadre du brevet. Elle expliquait sa difficulté de noter des œuvres (aussi merdiques soient-elles, à commencer par les miennes :lol: ) et son scepticisme face à une éventuelle utilité de la notation de l’art. J’aime bien cette idée. Et depuis on a les smartphones, les réseaux sociaux… où on nous demande d’attribuer une note à tout et tout le monde. Chacun fait comme il veut, mais à mes yeux, l’art mérite cette dérogation.
Après la journée psyché sous la Valley, le samedi était pour moi aussi la journée la moins dense. Mais pas de tout repos pour autant !
TREPALIUM
Je commence cette deuxième journée avec mon seul concert sous l’Altar cette année Mais quel concert ! Déjà en studio Trepalium est un excellent groupe à la musique bien perchée. Mettre en place de tels morceaux ne doit vraiment pas être facile, les jouer en concert encore moins. C’est pourtant brillamment réalisé. Pour son premier passage avec son nouveau chanteur, le seul défaut de ce concert est sa durée trop courte
BATMOBILE
Allez, il est grand temps d’aller faire un tour du côté de la Warzone. Le problème est que je crève de faim ! Je fais un détour par le Vorace Corner et je vais m’installer tranquillement sur le côté de la WZ pour pouvoir écouter Batmobile. Difficile de savoir dans quelle mesure mon estomac à pesé sur mon jugement, mais mon repas m’a bien plus marqué que le concert C’était sympa, mais ça cassait pas des briques selon moi. Vive la cuisse de bœuf.
Après ça j’ai laborieusement essayer de vous trouver pour l’Apérobis, mais j’étais un peu à contre temps. J’ai tout de même croisé Olivier, puis Pok et sa femme que j’ai reconnu grâce aux fameux selfchiottes (Pok, pas sa femme). Et je sais plus ce que j’ai glandé à ce moment, mais j’ai finalement réussi à trouver les rescapés du forum
MAD SIN Je retourne près de la scène de la WZ avec Kaz85 pour le concert des allemands. Ce groupe est d’une sympathie à toute épreuve et leurs concerts semblent toujours être de bons moments. Les musiciens s’éclatent vraiment sur scène et sont loin d’être mauvais (ce qui est parfois le cas sur cette scène ). J’avais davantage aimé leur dernier passage à Paris avec un set plus long… évidemment. Un groupe vraiment fun à voir et revoir.
THE OCEAN Je profite d’une grosse pause pour rejoindre un ami au Metal Corner et le trainer sous la Valley pour LE groupe que j’attends particulièrement ce jour. Nous n’arrivons que quelques minutes avant le début et en remontant la foule sur la droite, je tombe à nouveau sur Pok et sa femme. OuarYor arrive lui aussi un instant plus tard et on passe le concert tous ensemble. Un sacré moment ! J’ai beaucoup aimé ce concert, j’ai trouvé ça très beau. Malgré ça je crois que j’attendais quelque chose de plus (ce qui est s’explique sans doute par notre placement un peu trop excentré).
ENVY
Que dire ? Tout à été dit. C’était parfait. Lors du concert je n’ai pas ressenti l’engouement du public, enfin pas plus que ça. D’ailleurs sur le moment j’avais l’impression d’être le seul à me dire : putain mais je suis en train de vivre quelque chose d’incroyable. Puis en trainant sur le net (ici notamment) en rentrant du fest’, j’ai bien vu que j’étais loin d’être le seul dans ce cas. Peut-être qu’on était tous trop soufflés pour afficher cet enthousiasme qui allait au delà des frontières de l’intelligible. Je crois que je n’oublierai jamais ce concert.
En quittant la Valley, je suis tombé sur la fin du concert de ZZ Top qui commençait La Grange. J’ai pas pour habitude de descendre des musiciens, mais là vraiment… quelle catastrophe. Billy Gibbons incapable de jouer le solo, totalement à côté du rythme. Franchement, c’est juste hallucinant venant d’un guitariste aussi renommé (qui es-tu Renommée ?). Je gardais de 2015 un souvenir assez moyen, mais pas sur le plan musical. Je connais un paquet de guitaristes amateurs qui auraient bien mieux joué que lui. Je pèse mes mots, mots qui sont à la hauteur de ma stupéfaction. Cependant, j’ai écouté le dernier morceau, Tush me semble-t-il, qui m’a paru au contraire très bien joué. J’espère pour le groupe que c’était seulement un gros raté et que ça ne se passe pas comme ça à chaque fois, car à la base je l’aime vraiment bien. Quoi qu’il en soit, pas déçu d’avoir vu Envy !
Après ça j’ai été me chercher de la bouffe. Puis j’ai tenté Cradle, mais j’ai pas été convaincu, donc je me suis placé pour Cult of Luna. Je m’attendais à passer un super moment. Mais j’avais Envy dans la tête et je n’ai pas réussi à rentrer dans ce concert. J’ai donc préféré partir pour être le plus en forme possible le dimanche.
Voilà la première partie de mon report journal blindé de digressions extra-musicales.
Je mets des notes (de -2 à +2) seulement pour les concerts que j’ai vu intégralement.
VENDREDI
FALLEN LILLIES (MS2)
Vendredi. Tout débute péniblement au réveil par l’envie de pondre mon traditionnel caca matinal. Je comprends que la tâche sera rude quand je vois la file d’attente aux abords des toilettes du camping. Il y a trop de monde ici. Quitte à faire la queue, autant la faire devant la cathédrale pour accéder directement aux festivités. C’est ce que je fais. Ou plutôt ce que je ne fais pas puisqu’il n’y a pas foule là-bas et que le traffic à l’entrée est complètement fluide. C’est le premier jour de mon premier Hellfest et les lieux sont presque déserts, wtf? Sans le savoir, je me dirige droit vers la Warzone comme aimanté par la statue de Lemmy. Je débusque dans le coin des cabinets grand standing où je décide d’établir mon Q. Je peux y déposer mon beau fagot, sans pression, décontracté du gland. Putain, ils fournissent même le papier, me dis-je, c’est royal ! En sortant, je me dirige là où j’entends enfin du son, c’est à dire aux Mainstages. Je découvre alors les gagnantes du fameux tremplin Voice Of Hell sur scène. Je me souviens en avoir dit que du mal en visionnant leur clip sur les internets. Mais là, je suis dans une autre disposition d’esprit. Je viens de me soulager d’un petit fardeau, le ciel est bleu, la pelouse est verte, les nanas chantent, elles ont la pêche et la banane. Elles n’ont pas froid aux yeux. On dirait que tout se déroule selon leurs plans. Songent-elles à la perfection des conditions dans lesquelles elles se produisent ? Elles lancent leur carrière là où s’achèvent normalement celles des autres. Et si leurs débuts marquaient en réalité leur fin ? Je décide de ne pas me laisser emporter par mon cynisme et je tourne les talons après deux ou trois chansons.
STINKY (Warzone) +1
J’ai découvert ce petit groupe venu carrément de l’autre côté de Clisson grâce à la Battle du forum. En m’étant un peu penché dessus, j’ai appris que le batteur n’avait jamais touché à l’instrument avant 2014… Bon, ça s’entend et ça se voit, son jeu est limité, mais quand même il fait le boulot et surtout il fait la nique à des gars comme moi qui sont les meilleurs de leur chambre depuis 1996. Sur scène, il se dégage une belle énergie, notamment grâce à sa frontwoman charismatique. Cette nana m’inspire beaucoup de respect et de l’admiration. J’ai vu et entendu quelques-unes de ses interviews. Elle est très pro, elle parle très bien, elle a du plomb dans la tête et la tête bien sur les épaules. En la regardant là se mouvoir et sourire, je sens que j’ai à faire à un vrai soleil, le genre de belle personne dynamique et rayonnante capable de transformer tout ce qu’elle touche en action positive. Qu’elle le veuille ou non, je crois qu’elle se démarquera toujours des autres par sa personnalité et son naturel. Elle entame une chanson sur la transidentité. Comme je la soupçonne d’être suffisamment intelligente pour ne pas aborder un sujet simplement parce qu’il est dans l’air du temps, je me dis que celui-ci doit la concerner personnellement. Mais dans quelle mesure ? C’est un mystère. Peut-être l’indique t-elle dans les paroles mais je ne cherche pas à les comprendre (de toute façon, c’est du growl et je suis moi aussi une bite in inglish). Peu importe. Elle ira chanter au centre d’un circle-pit plutôt impressionnant en ce début de festivité et finira le concert en mode stage-diving, acclamé par un public au moins aussi content qu’elle d’être là. Chouette entrée en matière !
SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION (Altar) +1
Le temps de faire le trajet jusqu’à la tente, je rate les premières minutes du concert. Je suis aussitôt surpris par la composition du groupe, il s’agit d’un trio chant / guitare / batterie qui balance efficacement du grind. Mais où est donc passé le bassiste ? Si il y a quelque chose de vraiment frappant chez eux, c’est le contraste entre l’image que les mecs véhiculent sur scène et la musique qu’ils délivrent. Dans mon souvenir, le chanteur comme ses musiciens manquent quelque peu d’envergure mais le mec est super souriant. Il offre une bonhomie étonnante pour un type qui évolue dans un tel registre. Je trouve ça rafraîchissant et rigolo ! C’est gore mais c’est léger ! Je réalise que cet effet est inscrit dans l’identité même du groupe puisque leur nom réunit deux adjectifs délicieusement antinomiques. C’est le troisième groupe (français) que je vois, c’est le troisième qui demandera « Clisson, est-ce que vous êtes prêts ? » (alors que bon, nous on est prêt depuis le 10/10/18, c’est à vous qui faudrait poser la question !) et c’est le troisième qui affiche clairement son plaisir de jouer ici… Le bonheur serait-il viral au Hellfest ?
AORLHAC (Temple) +1
Je ne sais pas pourquoi mais à l’écoute de leur dernier album, j’imaginais des mecs avec tous les attributs du parfait black metalleux, déguisements et maquillage de sortie, et tout le folklore qui va avec. Et bien pas du tout, je vois débouler une bande de beaux gosses tous de noir vêtus, avec des fringues propres et ordinaires. On pourrait presque sentir l’aftershave du pit. Naturels et sans artifice, voilà la forme que je préfère aussi. Le chanteur dira « nous sommes là pour raconter des histoires ». OK, mec, on t’écoute. Il chante en français, peut-être même dans un patois régional. Quoiqu’il en soit, j’ai passé un bon moment. Le festival est devenu si populaire qu’il attire une faune étrange. Je vois trois jeunes filles déguisées en licorne se frayer un passage devant des trve black metalleux à quelques mètres de la scène. Le truc improbable ! Plus tard, je reconnaitrai l’imposant guitariste dans la foule à tous les concerts de BM auxquels j’assisterai.
CULT LEADER (Altar) +2
Encore un groupe découvert grâce à la Battle du forum. On m’avait bien vendu leur prestation live que j’ai abandonné Radio Moscow initialement prévu sur mon RO. Je sais que j’ai kiffé le concert mais j’en ai gardé que peu de traces (la faute peut-être à des putains de shows dans les heures suivantes qui ont tout dévaster et fait le grand ménage dans mes souvenirs ?). Le jeu du batteur me plaisait beaucoup, non ? Faudrait que je fasse un tour sur Youtube pour me rafraichir la mémoire. Je me rappelle que le style vestimentaire du chanteur m’avait tapé dans l’oeil (sauf son collier pour chien) et qu’il dégageait un truc similaire à l’acteur badass Logan Marshall-Green (vu dans l’excellente série Quarry, hélas non reconduite mais que je vous recommande quand même, soit dit en passant). Bref, faudrait que je me familiarise avec leur discographie et que je retourne les voir un jour en salle (j’ai jeté entre temps une oreille à Gaza par contre, l’ancien projet du chanteur, ça m’a l’air d’être bien barré comme j’aime !)
UADA (Temple) +2
Je ne connaissais pas Uada avant de voir apparaitre leur nom sur l’affiche. C’est le premier groupe inconnu à mon bataillon sur lequel je me suis penché à l’annonce du programme. Ils sont très souvent comparés à mon groupe de BM préféré, Mgla. Comme j’espérais voir ces derniers cette année au Hellfest, j’ai adopté directement Uada comme mon lot de consolation. Du coup, j’ai eu largement le temps de découvrir leurs deux albums et d’apprécier à mon tour leurs qualités (même si je trouve qu’ils n’arrivent pas à la cheville des polonais). Le groupe s’est carrément montré à la hauteur de mes attentes sur scène. C’est d’ailleurs le premier concert (et un des rares sur le festival) où je connais tous les titres de la setlist. Mine de rien, ça importe beaucoup pour moi. Je profite beaucoup mieux d’un live quand je connais tous les morceaux dans leur version studio sans cette fâcheuse sensation de passer pour un profane. Bref, c’était court mais c’était bon.
DAUGHTERS (Altar) +2
Voilà l’un des groupes qui m’excite le plus sur l’affiche et que j’attends avec grande impatience. Leur dernier album m’a décalqué la gueule l’année dernière, il est donc impératif que je les vois sur scène. Et BIM! dans ma face : les mecs ouvrent les hostilités direct avec mon morceau préféré ! Je lâche spontanément un « Oh! Putain! » et mon petit corps se met instinctivement à danser. Je suis en première loge, en face du chanteur, j’ai de la place, c’est merveilleux ! Je kiffe ma race. Je regarde autour de moi… euh… OK, on a l’air d’être que trois à kiffer notre race mais c’est pas grave. Merde, les deux autres connaissent par coeur les paroles… je suis jalousie. En vrai, je m’étonne que ce groupe soit programmé au Hellfest. Il y a plein de sons électroniques sur leur dernière prod qui risquent de rebuter le metalleux… et il avait fait un vrai flop lors de la Battle… mais le chanteur est encore plus dingue que je me l’étais imaginé et sa folie happera à coup sûr tous les regards. D’abord, il se fait saigner la gueule à coup de micro, puis descendra prendre un bain de foule. Sa chemise se fera pulvériser laissant ainsi exposer ses multiples tatouages. L’un d’eux me saute aux yeux : comme Henry Rollins, le mec porte dans la peau le logo de mon groupe allemand préféré de la vie, Einstürzende Neubauten !! Les grands esprits se rencontrent ! Son costume 3 pièces me rappelle maintenant l’élégance de Blixa Bargeld, mais oui !! Je profite de son passage près de moi pour déposer ma chair contre la sienne. Lorsqu’il regagnera la scène, il ôtera sa ceinture et se flagellera carrément le dos. Ouais, bon… ce spectacle était-il vraiment nécessaire ? Je crois me souvenir que le guitariste a eu un soucis technique avec son instrument et qu’il s’est éclipsé un petit moment. Aussi il m’a semblé n’avoir entendu que des titres issus de You Won’t Get What You Want. Ces bâtards avaient donc raison : j’ai pas eu ce que je voulais. J’espérais entendre le tubesque The Unattractive, Portable Head en plus… en vain. Je retournerai les voir, assurément.
POWER TRIP (Altar) +2
Suite à un coup de fatigue, je décide de ne pas m’approcher de la scène et de rester adossé aux barrières de la régie son et lumière. Mal m’en a prit puisque leur concert a déboité sa race ! Le groupe est encore plus efficace en live que sur disque ! Leur public est présent et le lui rend bien. J’ignorais que cette formation était si fédératrice dans le milieu mais c’est tant mieux. J’aime beaucoup la dégaine rétro du chanteur, so 90’s. Avec sa casquette, ses converses et son t-shirt manches longues trop grand pour lui à l’effigie d’Obituary (qu’il ne semble jamais vouloir quitter), il est l’incarnation du cool telle que je me la représente. Je remarque que la typo de leur logo emprunte ses contours aux silhouettes de pattes d’insectes, un détail qui m’avait échappé et qui me séduit encore un peu plus. Faut que je potasse leur disco mais je sens chez eux une future valeur sûre…
PESTILENCE (Altar) +1
J’ai aimé la prestation mais j’en garde peu de souvenirs. Je n’ai réussi à garder en mémoire que la coiffure d’Aladdin du frontman… De toute façon, en death metal, bien que j’ai très peu approfondi le genre jusqu’ici, je suis quand même plutôt bon client. Dès que y’a de la double grosse caisse et que ça devient un peu technique, moi je prends. Enfin dans la mesure où le concert est disponible sur Arte.tv, je vous invite à vérifier si le chanteur dit bien « Are you ready, Clisson ? »
IMPALED NAZARENE (Temple) -1
Le groupe s’est produit une heure mais j’ai eu l’impression que le concert en avait duré trois. C’était pénible, laborieux et interminable. Je garde en tête l’image de trois crânes chauves sur lesquels est tagué l’inscription 666… A la toute fin, ils réussissent à me sortir de ma léthargie avec une reprise partielle et improbable de NON, le projet de Boyd Rice, avec Total War ! Mais c’est fou tous ces metalleux fans de musique industrielle en fait !
KVELERTAK (Altar) 0
J’ai un problème avec Kvelertak : la sauce ne prend pas avec moi. Ok, ils ont de l’énergie à revendre et le jeu du batteur ne m’est pas désagréable mais… il ne se passe rien chez moi quand je les écoute bosser. J’y mets pourtant de la bonne volonté, c’est à dire que malgré mes mauvaises appréciations systématiques lors de la Battle (dont le groupe est sorti grand gagnant), je me retrouve quand même ici, à quelques mètres de la scène, au milieu de fans surexcités. Je peine à comprendre l’engouement des gens autour de moi… Je me sens seul… pas à ma place… comme un cygne au milieu des canards. Pour ne pas trop éveiller les soupçons et passer le temps, je fais semblant de prendre un peu de plaisir et je headbangue quand même. Le headbanging, c’est toujours plus fort que moi, si bien qu’il finit par se produire enfin quelque chose de profond dedans mon corps, les femmes appellent ça la migraine. C’est que leur musique est pernicieuse ! Ma tête devient lourde comme une enclume. Heureusement, j’ai prévu une solution à toutes les déconvenues, je dispose en effet d’une boite de Dolipranes 500mg sur moi. Je fais un stock de salive et j’avale un premier comprimé. Sans flotte, c’est pire que dégueulasse mais je ne suis plus à 15 grimaces près. La pilule ricoche contre ma trachée et peine à descendre. J’ai la sensation d’avaler de la craie. La posologie usuelle pour un vrai adulte étant une prise de 1000mg, j’absorbe un second cachet avec résilience. A cet instant précis, je suis littéralement l’incarnation personnifié de l’expression « avaler la pilule ». J’attends que les médocs fassent effet mais aucune amélioration ne pointera avant la fin du show suédois. En définitive, Kvelertak restera surtout pour moi un super logo, des super pochettes de disques et des super T-shirts que je ne m’autoriserai jamais à porter.
DESCENDENTS (Warzone) +3
Je m’accorde une pause bien méritée en allant m’allonger sur la pelouse de la Warzone. Parmi les festivaliers qui passent près de mon corps étendu, je reconnais le port singulier des grandes chaussettes du journaliste et manager Guillaume Gwardeath. Merde, je l’aurai bien salué… Je lui aurai parlé de mon amour adolescent pour les Burning Heads, le groupe d’Orléans sur lequel il prépare actuellement un bouquin et sans lequel je ne serais probablement pas ici à attendre mes vétérans punk préférés. Avant que la musique retentisse, j’ai 38 ans, je suis debout sur la pelouse et j’avance vers la scène. En retournant ma casquette, je me prépare psychologiquement comme Stallone dans Over The Top avant d’entamer les choses sérieuses. A la première note de Suburban Home, j’ai soudain 17 ans, je cours en direction du pit et je n’ai plus aucune retenue ! Pendant les 60mn du set, je ne pense à rien, je suis sur mon petit nuage. C’est du plaisir à l’état pur ! Je pogote gaiement et avec souplesse, le sourire jusqu’aux oreilles. J’aperçois un jeune ado dans la fosse. Je le salue. Ça me fait hyper plaisir de voir que la relève est assurée. Le gamin a tout compris : si on est pas punk à 17 ans, c’est qu’on a raté sa vie ! Le groupe balancera tous ses super tubes incluant tous ses hits expéditifs que j’adore ! (vous vous souvenez de [url=https://www.youtube.com/watch?v=c3JKJjAriWk ]ça ? Ils l’ont joué !!). Les conditions sont en plus particulièrement géniales. La Warzone offre au spectateur une certaine proximité avec l’artiste. C’est comme si le groupe jouait dans son garage et que le public s’amusait sur la terrasse juste devant (impressions accentuées par le fait que les pavés du pit sont les mêmes que ceux du parvis du garage de la maison de mon adolescence !). De plus, la nuit, le site de la Warzone, déjà sublime, change de visage en s’illuminant entièrement avec ces buchers en haut des barricades, ce qui créé une ambiance vraiment unique et presque irréelle. Sur le moment, je n’ai pas réalisé, j’étais très occupé à profiter de l’instant présent (et puis je me suis bouffé une nouvelle raclée avec Gojira juste derrière !) mais ce concert-évènement restera gravé dans mon coeur pour longtemps. Putain mais qui aurait cru un jour que je verrais les Descendents ?!?…
SABATON (MS1)
J’en ai strictement rien à foutre de Sabaton mais quand même ça m’aurait plu d’être un de leurs fans pour pouvoir profiter de mon groupe préféré deux soirs de suite (c’est un truc à faire si vous l’avez encore jamais fait, soit dit en passant). Si j’assiste à la fin de leur concert, c’est purement stratégique, c’est que je cherche le meilleur placement pour voir Gojira qui jouera sur la MS2 juste après. En vrai, je connais Sabaton que de nom. Les gens prononcent Sabatone mais moi je continue à les appeler Sabaton pour marquer mon rejet (je fais pareil avec le Reggaeton). On dirait un boys band avec leur costumes cheap et leurs décors outranciers. Je regarde leur prestation assis sur les pavés par écran interposé. Le spectacle semble être d’un mauvais goût assez inouïe, tant musicalement que visuellement, mais le groupe est très acclamé par son public sourd et aveugle. En voyant un gros plan du chanteur sur le mur vidéo géant, je manque de peu d’avaler mon morceau de pomme de travers. C’est que le type chiale ? Merde, mec, remballe tes larmes, un peu de dignité, quoi ! C’est pas professionnel… Je vois soudain des types réunis autour d’une table en train de se taper un festin dans les coulisses sur un côté de la scène. Mais c’est quoi ce bordel ?? J’ai manqué plein d’épisodes…
GOJIRA (MS2) +2
J’attends énormément du concert de Gojira car je n’ai encore jamais vu le groupe sur scène. Je n’ai redécouvert leur musique que très récemment et je m’en veux beaucoup d’être passé â côté durant toutes ces années. Je suis ici pour me faire pardonner et recevoir la punition que je mérite. Et ils ne m’ont pas loupé ! Je suis situé à une quarantaine de mètres de la barrière, quelque part environ où il est inscrit WALL au sol. L’intro avec les vidéos me plonge directement dans l’ambiance. Ce que je vois me plait beaucoup. Il y a un côté mystique et immersif qui me rappelle aussitôt le meilleur de Tool (une de nos références communes) dans un genre différent. Quand Joe commence à chanter sur Oroborus, je ne tiens déjà plus en place et je cède à la fureur du pit. Voilà, je vis exactement ce que je m’étais imaginé. En trois secondes, je rattrape le temps perdu. Je fais la boule de flipper et je me retrouve projeté aux pieds de la scène, genre à 2m de la barrière… Etrangement, mon nouvel emplacement ne me satisfait pas du tout. La vue sur le groupe et les écrans est merdique d’ici, je suis bousculé de part et d’autre, compressé,… Non, quelque chose cloche. Ce n’est pas ici que je profiterai au mieux du show. Je décide de revenir à ma place initiale. Plutôt que de tourner le dos au groupe, je reviens sur mes pas littéralement en marche arrière et me fixe dès que la vue me convient, un peu comme si je calibrais un dispositif optique ! Dans le contexte de ce concert, la position me parait carrément meilleure au calme et avec suffisamment de recul. Cet exercice est doublement bénéfique puisque mine de rien, ça me permet de définir mon emplacement idéal pour le concert de Tool du dimanche soir ! Gojira me démontre alors tout son savoir faire technique, je suis conquis. Tout ce qu’on raconte est vrai, tous les qualificatifs et superlatifs qui servent à décrire habituellement leur musique sont justifiés. Les mecs sont des vraies machines de précision sur scène, d’une efficacité redoutable, et dans le même temps, ils parviennent à dégager une sensibilité fragile et très humaine. Mario, le batteur, me sidère. Il repousse les limites de ce que je croyais possible derrière des fûts (je pense à lui désormais chaque fois que je tombe sur la citation de Mark Twain « ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait »). Plusieurs fois, je me surprends à le traiter d’ « enculé » et de « tueur » à voix haute. En vrai, c’est purement affectif. Deux bémols cependant viennent ternir mon enthousiasme : autant j’ai adoré le show lorsque des clips vidéos ou des montages de séquences visuelles contemplatives étaient diffusés sur les écrans géants, j’étais transporté, autant mon excitation retombait dès que ces écrans retransmettaient le concert avec des plans serrés des musiciens, l’aura du show en prenait un coup (coucou Tool !). Et la setlist m’a un peu déroutée mais là, c’est entièrement de ma faute, j’ai jamais vraiment pris la peine de me pencher sur leurs deux premiers albums. Aussi j’aime pas les lances-flammes mais j’en parlerai surement plus avec Slayer prochainement.
Voilà pour mon vendredi. Aussitôt rentré dans ma tente, je visse mon casque anti-bruit sur les oreilles et je dors comme un bébé jusqu’à 09h15.
Je te rafraichis la mémoire : jeu du batteur incroyable de puissance, attitude des gratteux très en phase avec la noirceur de la musique et le déchainement de haine du frontman, habité. Voilà moi je n’ai rien oublié et Gaza que du bon effectivement
Comme c’était mon premier Hellfest, donc j’ai pas mal trainé devant les Mainstages, j’ai trouvé la qualité du son très bonne pour des concerts open air.
La bonne surprise du 1er jour pour moi était Mass Hysteria, un groupe qui ne fait pas tout à fait mon style de musique mais qui a réussi à mettre une ambiance de ouf !
J’ai aussi apprécié UADA, même si leur son n’est pas aussi bon que l’album studio, je pense qu’ils sont des futurs headliners du black métal.
J’ai aussi été impressionné par l’ambiance au Altar et Temple, les groupes sont très près et je pense que Carcass était le seul concert ou j’ai dû mettre des boules de caisse
Le 2e jour il n’y avait que des légendes sur les Mainstages, difficile de ne pas kiffer quand on voit ses idoles d’adolescence.
3e jour dédié au trash pour moi, avec un Slayer toujours monumental, c’est pour eux que je venais à la base, je suis ultra content d’avoir pu les voir en live avant la retraite.
Bonne surprise aussi au niveau de la diversité de la bouffe – il y avait de tout, un peu trop d’attente parfois, mais ça reste OK.
Et enfin, les décors sont juste magnifiques, on dirait qu’on est dans un autre monde. Presque 3 semaines plus tard j’ai toujours du mal à me remettre à la vrai vie
KNOTFEST :
Je me suis contenté des artistes US n’étant pas fan des Powerwolf, Sabaton et autres Amon Amarth (on ne va même pas parler d’Amaranthe).
Ministry : grand, grand fan d’Al, mais là, il m’a fait mal au cœur. Contrairement à 2017 (c’était mon premier concert de Ministry, peut-être que ceci explique cela…), je n’ai pas réussi à apprécier le show. Même si Thieves a permis de terminer sur une note positive.
Papa Roach : je ne comptais pas forcément tout regarder, ils ont eu la bonne idée de commencer par leurs classiques dont Last Resort. C’est sympa, ça se laisse regarder. J’accroche moins sur leurs nouveaux titres cependant.
Rob Zombie : c’est drôle, je n’étais pas du tout rentré dans le show en 2017 (déçu de cet full US production annoncée en grande pompe), mais là, j’ai vraiment pris mon pied. John 5 est impressionnant sur scène. J’ai commencé le concert au bar, j’ai fini proche de la scène.
Slipknot : sentiment mitigé. Grosse setlist pour un groupe que j’adore, mais le son brouillon n’a pas aidé. Et je ne sais pas, je m’attendais à plus pour le Knotfest, leur festival. Finalement, c’était un concert de Slipknot comme un autre. Le remplaçant de Chris Fehn m’a fait bonne impression, bonne énergie sur scène. Le nouveau masque de Taylor lui donne 10 ans de plus et au moins autant de kilos. Un bon moment, mais je n’ai pas retrouvé la folie de leur concert de 2015.
VENDREDI : Valley of the Sun : entrée en matière en douceur avec ce qui était ma 1ère grosse découverte lors de l’écoute de l’affiche 2019. Je me serais attendu à ce que ça envoi un peu plus de bois. Mais bon show.
Radio Moscow : première grosse claque de ce HF 2019. Ca joue bien, c’est jouissif. Le HF est bel et bien lancé
Godsmack : nettement meilleur qu’en 2015. Le groupe aligne ses hits et la drum battle de la fin était vraiment cool. J’en aurais volontiers repris un quart d’heure de plus histoire d’entendre quelques classiques supplémentaires (Faceless, Keep Away, Whatever, etc.).
Diamond Head : ça aura pris un peu de temps avant de décoller, mais quelle fin géniale sur ce Am I Evil ? repris par le public. Les frissons.
Pause douche pendant Ultra Vomit, le camping était désert
Dropkick Murphys : j’ai vraiment pris mon pied cette année. Quel show, quelle ambiance, le tout posé proche de la MS1 à la frontière du pit avec une bonne pint de Grim bien fraîche.
Descendents : avec l’annulation de Manowar, j’ai décidé de me rendre directement en WZ pour Sum 41 (vue la foule pour ce concert, j’ai bien fait). Du coup, concert de Descendents, absolument pas prévu dans mon RO initial. Absolument pas ma came. Le chanteur m’a fait rire avec sa gourde en bandoulière.
Sum 41 : retour en adolescence. À la barrière à la hauteur de la perche caméra donc sans l’inconvénient des slammeurs. Sympathique. J’imagine qu’on était pas mal à avoir grandi avec eux dans les 00s si on compare la différence d’accueil entre les anciens et nouveaux titres. Mais j’ai toujours du mal à me remettre d’avoir loupé Gojira, même si les Sums ont assuré. Un temps fou pour sortir de la WZ à la fin !
SAMEDI: Cypecore : une autre découverte à l’écoute de l’affiche. Un show carré. Bien, sans plus
Dool : redécouvert avec l’affiche, gros moment, j’ai adoré. Un show planant, je me suis acheté le CD en rentrant. Je vais les suivre attentivement dans les années à venir. Mon Solstafir de l’édition 2019.
Eagles of Death Metal : vu quelques fois entre 2011 et 2013, j’en avais pour souvenir un joyeux bordel. J’ai été déçu. Setlist pas du tout adaptée à un show limité à 45 minutes en festival (une reprise un peu molle, la demi reprise de Ace of Spade sans guitare, le long salut au 1er rang, le regard langoureux, interminable à en devenir gênant entre Jesse et Madame). Dommage, ils ont pourtant bien quelques hits en stock qu’ils n’auront pas pris le temps de jouer.
Whitesnake : sympa, sans plus. Je n’ai quasiment pas reconnu Here I Go Again, suis-je le seul ?
Def Leppard : zzzzzzzz
ZZ Top : vu pour la 4ème fois. Je considère que l’on devrait tous prendre de temps en temps une leçon de guitare par Monsieur Billy Gibbons. Mais pour la 1ère fois, ils m’ont paru fatigué. J’ai eu l’impression de revivre le concert de 2015 en vitesse x0.80
Kiss : le show est archi connu mais c’est toujours autant efficace. 2H de concert ? Je n’ai pas vu le temps passer. De vraies légendes du rock (et qui en profite sur les prix totalement surfaits du merch).
DIMANCHE : Clutch : quel pied ! J’ai enfin pu les voir après m’être retrouvé coincé à l’entrée d’une Valley surchargée en 2017. Ils ont parfaitement passé le test de la MS, là où Red Fang avait échoué. Quel pied ! Quel pied !
Testament : harassé par 45 minutes au soleil devant Clutch, je n’ai pas tenu le coup et je me suis retiré rapidement. Ca repartait sur les mêmes très bonnes bases que la dernière fois vu en salle (2017).
Stone Temple Pilots : pas un concert que j’étais censé suivre mais déjà placé pour Anthrax, j’ai regardé. Et ma foi, j’ai passé un bon moment.
Anthrax : bon show, nettement meilleur qu’en 2016 en raison d’une meilleure setlist. J’adore For All Kings comme album, mais je préfère un show orienté sur leurs classiques. Avec le retrait de Slayer, j’espère les revoir encore quelques fois.
Lynyrd Skynyrd : les frissons ! Début de concert un peu lent à décoller puis viennent les incontournables Simple Man, Gimme Three Steps, Sweet Home Alabam, Free Bird. Culte, tout simplement.
Slash ft Miles Kennedy : j’ai bien aimé, proche de la scène mais d’accord avec l’impression générale. Un groupe avec Slash et Miles Kennedy, ça devrait être cultissime. En réalité, c’est bien. Voilà.
Slayer : j’étais assez loin car je voulais rester placé pour Tool et ils m’avaient plutôt déçu les dernières fois où je les ai vus. Cette année, ça avait l’air énorme. Quelle énergie par rapport aux dernières tournées. La scénographie claque et la setlist était vraiment bonne. Comme l’impression que le groupe prend conscience de ce qu’une retraite implique. Ils ont tout donné et Araya avait l’air vraiment ému à la fin.
Tool : LE concert que j’attendais et… trop claqué après 4 jours, je n’ai pas la sensation d’avoir pu apprécier le concert autant que je l’aurais pensé. Pourtant le son était vraiment bon, le visuel impressionnant, la setlist bonne. Mais ayant dû lutter contre le sommeil pendant la moitié du concert m’a un peu gâché le plaisir… heureusement j’avais pris mon billet pour Zürich avant que l’affiche du Hellfest soit dévoilée. Et là, j’ai pris un pied de dingue. J’espère vraiment les revoir avant 2027.
@ Poulain : on ne met pas « +3 » à Descendents quand on annonce en préambule « Je mets des notes (de -2 à +2) seulement pour les concerts que j’ai vu intégralement. » Non mais on est où là ?.. Aucune parole ! :mad:
Signé : un aveugle et sourd qui était devant Sabatonnnnnn. Et pas si aveugle que ça, tu vois !