Hellfest 2025 : Focus sur un groupe

Alors Liberation c’est tout simplement très inspiré de Queen comme l’étaient certaines compositions de l’album The Resistance (je pense à United Stades of Eurasia).

Carrément d’accord. C’est Queen. J’adore Queen.
Et j’adore même Muse encore plus. Et tant pis si c’est une hérésie qui me fera virer du forum ! :scream_cat:
Mais là cest limite du plagiat non :full_moon_with_face: ?
Au passage ,Verona, c’est pas peu du U2 ?

Plagiat ou influences ? Dur à dire.

Aucune chance. Tu seras jugée (voire même convaincue que ce ne sont pas des vrais goûts par les plus téméraires) mais jamais virée pour tes goûts musicaux. :crazy_face:

1 « J'aime »

Si on devait virer les gens du Forum à cause de ce qu’ils écoutent, figures-toi qu’on aurait tous un Forum rien qu’à nous, bien peinard, tous tout seul !
Tient puisque t’es dans le coin, et qu’apparemment on n’écoute pas du tout les même trucs tous les deux, tu veux pas faire la présentation d’un groupe à l’affiche qui n’a pas encore été fait.
Il s’agit d’un présentation factuelle, rien de compliquer ou d’intime :wink:

3 « J'aime »

Bon c’est vrai que j’étais énervée la première fois que j’ai entendu le morceau.
Mais c’est pas une raison pour dire n’importe quoi non plus.

Mea culpa Muse, quand j’aurais le millième de votre talent, je me permettrais de critiquer :zipper_mouth_face:

Merci pour ta compréhension, tu es plus indulgent de mon propre fils, ma bataille, mon désespoir musical !

Désolée, j’étais pas du tout dans le coin. J’étais au boulot sur mon téléphone :smile:

Vais regarder pour la présentation mais j’ai trop de respect pour vous pour recopier bêtement Wikipédia.
Si je me suis inscrite, c’est justement par ce que je n’y connais rien et que je ne demande qu’à découvrir :thinking:

Je t’aurais déjà viré depuis longtemps.

4 « J'aime »

Je viens de poster cette petite présentation de The Chainsaw Motel dans le sujet sur les groupes Bretons, et à la demande d’@Iko je le reposte ici

THE CHAINSAW MOTEL

The Chainsaw Motel logo40
Stoner / Hardcore / Nu-Metal

Avec un patronyme comme cela, qui est un mixe des titres anglais de Psychose et Massacre à la tronçonneuse (Bates Motel et The Texas chainsaw massacre), on pourrait s’attendre à du Grindcore ou Brutal Death Metal.
Il n’en est rien, même si sur scène ils ont de l’énergie à revendre, le duo reste abordable pour le metalleux moyen, avec des influences assez large : Hardcore, Grunge, Nu-Metal, Stoner, Rock, Metal…
Ils ne se fixent aucune limite, surtout sur leur album (2021) qui s’ouvre à plus de style que leur 1ᵉʳ EP (2018).

Romain >chant/guitare et Orel >batterie/synhté/sample viennent respectivement de Rennes et Nantes et ont fondé le groupe au milieu des années 2010 et ont un EP et un album à leur actif.

Ils ont enregistré un nouveau single « Head out » en février 2024, accompagné d’un clip (voir vidéo).
Les prochaines parution du groupe seront à nouveau des singles qu’ils compileront ensuite pour les sortir sous forme d’un EP ou LP.

The Chainsaw Motel, qui donne de nombreux concerts, a ouvert pour Get The Shot, Dagoba… joué au Warm up du Licorn Fest #3.
Ils ouvriront la journée du dimanche 22 juin sur la Mainstage2 du Hellfest. Une belle opportunité de mettre en valeur leur univers musical.

1 EP, 1 album :
2018- Bad trip & endless roads
2021- King of misery

Linktr.ee : The CHAINSAW MOTEL | TikTok | Linktree

Bandcamp

Facebook : Redirecting...

Je les ai vus en concert vendredi dernier à Brest, ils sont vraiment bons sur scène :+1:

7 « J'aime »

chronique

Agriculture-Agriculture / Living is Easy

album

Originaire de Los Angeles, Agriculture sort sont premier EP The Circle Chant en 2022. Morceau qui installe une nouvelle sonorité en même temps qu’il trace un horizon original dans l’univers black metal à l’instar de projets solo comme Genital Shame ou Victory over the Sun : ancrage dans le quotidien, auto-dérision et pour ces trois projets le lien avec la communauté LGBTQIA+ même si la transidentité n’est pas le mobile ni nécessairement le motif de leurs compositions.

En 2023 sort le premier LP d’Agriculture qui étrangement ne reprend pas The Circle Chant, morceau qui n’apparaîtra que dans le second LP « Living is Easy » dont le titre à lui seul permet de comprendre que l’on a ici un renversement dans l’attitude et la direction donnée aux sonorités associées au black metal (en plus d’être un renversement salvateur de la formule sarkozyenne : « mourir c’est pas facile »). Et pour celles et ceux qui auraient espéré voir derrière ce titre une réflexion vaseuse et new age sur l’existence, Agriculture nous ôte de suite le poutre de l’oeil pour mieux y planter son cran d’arrêt via un clip hilarant de combat à mort avec la bande à Chat Pile.

Agriculture ce sont quatre musiciens : Dan Meyer ébouriffé et ébouriffant, habité et planant à la guitare et au chant, Leah B. Levinson dont le parcours est riche, entre articles sur Bandcamp ou ailleurs consacrés à la musique et autres activités musicales (Cali Bellow), à la basse et au chant. Richard Chowenhill virtuose improbable à la guitare qui apporte à une musique qui sans lui aurait pu paraître lourde et prétentieuse ce décalage guitar hero improbable et enfin Kern Haug dont les chemises paraissent toujours trop larges et dont on attend le décollement de rouflaquette à chaque coup de baguette à la batterie.

Cette équipée tout droit sortie des Pieds Nickelés choisit donc là encore par un pas de côté, dans l’inattendu, de s’appeler Agriculture. Nom qui souvent fait l’objet d’une question liminaire lors des interviews et dont les réponses semblent varier au gré des fantaisies mais que R.Chowenhill explique ainsi à New Noise : “Our name is not an endorsement of the Agricultural Revolution, but rather a signifier for humanity’s ongoing, complex relationship with nature. The human is a product of nature, and yet society often acts against nature. The word ‘agriculture’ is associated with a tradition that prefigures modern society, and therefore the ultimate destruction of our planet. Is agriculture not the most brutal name of all?” (New Noise / 16 Août 2023).

La musique et le propos d’Agriculture seraient plutôt à rapprocher de la mouvance Wolves in the throne Room dans son rapport fort à la nature (et d’une certaine manière de tout ce qui se joue entre Seattle et Anacortes, de Ragana à Mount Eerie) mais sans la pesanteur ou la teinte romantico-gothique du Cascadian black metal. Il y a une spiritualité proche de la nature qui est très contemporaine dans son rapport critique à la société, parfois proche de l’imagerie d’un Terence Malick (je pense au Nouveau Monde et à la Ligne Rouge), par la mélancolie liée à la beauté et l’inéluctable finitude, à l’éternel retour, à la fugacité du vivant. Le premier album est marqué du signe de l’océan avec cette pochette qui hésite entre disparition et baptême.
Les sonorités et la contemporanéité de l’approche du black metal les rapprochent aussi de Litvrgy sans avoir cette dimension autobiographique ni les compositions parfois éprouvantes de sa compositrice (que j’adore par ailleurs).

Alors je définirais ainsi Agriculture : c’est l’outre-black metal, comme l’outrenoir de Soulages, « un autre champ mental que celui du simple noir ». La musique et les paroles d’Agriculture jouent avec la luminosité de l’obscur et par photosynthèse en produisent quelque chose qui tient de la joie. Car en concert vous ne verrez que ça : des sourires, des transports de joie, comme s’ils étaient en permanence surpris d’être là et se riaient de pouvoir encore une fois nous faire cette bonne blague.

I Love the spiritual sound of ecstatic black metal by the band Agriculture

À écouter en priorité :
The Well / Part 1 (deux morceaux indissociables)
Relier
Living is Easy

Temple

Artiste présent en 2025 le samedi

16 « J'aime »

Mille mercis @Enufsed pour cet excellent focus :pray:

3 « J'aime »

Juste un rectificatif pour Hexecutor :

  • un Ep en 2014 : Hangmen of Roazhon
  • suivi d un split 2015 : Pictivian Hexecution ( avec Manzer)
  • 1 er album ( comme bien dit ) en 2016 : Poison, Lust and Damnation
  • 2 eme album ( et pas Ep et voir date…) en 2020 :
    Beyond Any Human Conception of Knowledge
    Et pour 2025 sortie en mars un 3 éme album

Et le guitariste Joey est parti en 2023 remplacé depuis par Ricky Malevolent

Motionless in White

Motionless In White - Noires émotions

album

Surgi des ombres…
Tout commence en 2004 à Scranton, en Pennsylvanie, une petite ville minière où l’hiver semble sans fin. Chris “Motionless” Cerulli, un adolescent à l’allure gothique, passionné de metal et de culture horrifique, décide avec ses amis Angelo Parente (batterie), Frank Polumbo (guitare) et Kyle White (basse) de former un groupe. D’abord connus sous les noms de « One Way Ticket » ou « When Breathing stops », ils se choisissent en 2005 un nom en hommage à une chanson de la formation américaine Eighteen Visions : Motionless in White (la chanson est intitulée Motionless and White). Une première démo circule.

Avec des moyens modestes et des inspirations mêlant metalcore, punk, et esthétique gothique, le groupe enregistre ses premiers morceaux. Peu de temps après l’enregistrement de cette démo, le groupe subit ses premières modifications de line-up : Josh Balz au clavier, Frank Polumbo à la basse, ainsi que Michael Costanza et Thomas « TJ » Bell à la guitare. Ce changement a permis à Chris Motionless de se consacrer uniquement au chant.

Les débuts sont laborieux, mais leur premier EP The Whorror leur permet de tourner localement et de se faire un nom sur la scène underground. Après avoir tourné pour présenter leur EP, ils ont désormais assez de matière pour tout un album et enregistrent When Love Met Destruction en 2008.

La bande enchaîne les petits concerts dans des clubs, attirant un public de jeunes gothiques, d’emo kids et de fans de metalcore. Leur univers sombre et théâtral, couplé aux growls de Chris et à des refrains accrocheurs, attire l’attention de Fearless Records, qui les signe en 2009. Le groupe se sépare alors du guitariste Michael Costanza et le remplace par Ryan Sitkowski.

2010–2012 : Début de l’ascension
Peu de temps après la sortie de leur premier album When Love Met Destruction, le bassiste Polum quitte le groupe, remplacé par Ricky « Horror » Olson et en 2010. Motionless in White sort son premier album, Creatures, un manifeste à la fois brutal et mélodique. Inspiré par des groupes comme Marilyn Manson, Slipknot ou Cradle of Filth, l’album mêle metalcore agressif, claviers gothiques et paroles introspectives abordant des thèmes comme la dépression, la marginalité et la révolte. Leur single Immaculate Misconception et son clip provocateur font sensation sur YouTube, marquant leur arrivée sur la scène internationale.

Le mercredi 4 mai 2011, le guitariste Thomas Joseph « TJ » Bell est renvoyé du groupe. Selon Bell, il devait rejoindre le groupe à Orlando, en Floride, après avoir temporairement remplacé le bassiste d’Escape the Fate. Cependant, selon le reste du groupe, Bell est parti en plein milieu de leur tournée sans prévenir suffisamment à l’avance, les laissant sans guitare rythmique sur scène. Le groupe a expliqué que leurs performances nécessitaient impérativement deux guitaristes et que son absence a nui à leurs concerts. De plus, ils ont mentionné avoir eu de nombreux désaccords avec lui au fil des années, ce qui a conduit à son renvoi.

En 2012, ils franchissent un cap et rencontrent le succès avec Infamous (n° 53 au Billboard 200 , n° 19 au Top Rock Albums , n° 9 au Top Independent Albums et n° 5 au Top Hard Rock Albums ), un album qui divise. Plus électro, plus expérimental, il déroute certains fans mais leur ouvre de nouvelles portes. Les morceaux comme Devil’s Night ou A-M-E-R-I-C-A dénoncent la société de consommation et l’hypocrisie religieuse, tout en adoptant une imagerie toujours plus provocante.

Le 11 mars, le batteur Angelo Parente , annonce son départ sur Tumblr, expliquant que des années de tournée et de vie de musicien avaient fini par l’épuiser. Il est parti en bons termes, sans conflit interne. Brandon Richter (The Witch Was Right ) a été annoncé comme son remplaçant le 23 avril 2013 … remplacé l’année suivante par Vinny Mauro. Après ce départ, Chris Motionless est devenu le dernier membre original du groupe.

2014–2017 : Reconnaissance et exploration
Avec leur troisième opus, Reincarnate (2014), Motionless in White atteint un plus large public. Chris Cerulli affirme son statut de frontman charismatique et controversé, embrassant pleinement son rôle de croque-mitaine moderne. Cet album, un savant mélange de metalcore et de gothic rock, inclut des morceaux phares comme Reincarnate, Death March et Break the Cycle.

En parallèle, le groupe s’impose comme une référence des festivals de metal et entame des tournées aux côtés de géants comme Slipknot, Marilyn Manson et Korn. Le groupe réalise également une tournée en co-tête d’affiche en Europe avec le groupe Lacuna Coil , accompagné en première partie par Devilment , le groupe de Dani Filth (Cradle of Filth ).

Le 10 janvier 2017, le claviériste Josh Balz quitte lui aussi le groupe après 10 ans de bons et loyaux services, expliquant qu’il souhaite consacrer plus de temps à gérer son magasin de curiosité, « The Strange and Unusual » .

L’album suivant, Graveyard Shift (2017), les propulse au sommet et fait ses débuts à la 27ᵉ place du classement américain Billboard 200. Des titres comme Eternally Yours ou Necessary Evil (en featuring avec Jonathan Davis de Korn) montrent un groupe qui jongle habilement entre lourdeur metal et refrains fédérateurs.

2019–2022 : Déferlement sonore
Disguise, leur cinquième album, voit le jour en 2019. L’esthétique du groupe évolue encore : toujours plus cinématographique, toujours plus dramatique. Les titres comme Brand New Numb et Another Life touchent une corde sensible chez les fans, tandis que Chris explore ses limites vocales avec des passages de chant clair qui contrastent avec ses growls. Le 24 mars 2019, Motionless in White annonce sur Instagram que Justin Morrow, membre d’Ice Nine Kills , quitte ce dernier pour rejoindre Motionless in White à plein temps en tant que bassiste.

Puis vient Scoring the End of the World en 2022, un album qui pousse leur ambition encore plus loin. Entre hymnes apocalyptiques comme Cyberhex et collaborations marquantes avec des artistes comme Mick Gordon (compositeur australien spécialisé dans la musique de jeux vidéo. Il a travaillé sur plusieurs FPS, dont Doom (2016), Doom Eternal , Wolfenstein , Prey et Atomic Heart), Motionless in White montre qu’ils savent évoluer et multiplier les influences (comme les clins d’oeil appuyés à Michael Jackson dans Werewolf), tout en restant fidèles à leur essence.

Leur secret ? Une alchimie entre ténèbres et lumière, entre hurlements et mélodies. Et si on les aime, c’est aussi parce qu’ils osent être eux-mêmes, peu importe les critiques.

Pourquoi on aime ?

  • Pour leur esthétique gothique unique et travaillée,
  • Pour l’énergie viscérale de leurs morceaux,
  • Parce qu’ils mélangent habilement metalcore, électro et gothic rock,
  • Pour la voix polymorphe et la présence charismatique de Chris Motionless,
  • Parce qu’ils savent évoluer sans se trahir.

Pourquoi on peut détester ?

  • Parce que leur style divise entre metalcore pur et tendances pop-industrial,
  • Parce que leurs clips peuvent sembler gratuitement provocateurs,
  • Parce qu’ils flirtent parfois avec une production jugée trop « clean » par certains puristes.

Line-Up actuel

  • Chris « Motionless » Cerulli – chant principal (2004-présent) ; guitare rythmique (2004-2006)
  • Ryan Sitkowski – guitare solo (2008-présent) ; basse (2011, 2018-2019)
  • Ricky « Horror » Olson – guitare rythmique (2011-présent) ; co-chant principal (2020-présent) ; basse (2009-2011, 2018-2019) ; chœurs (2009-2020)
  • Vinny Mauro – batterie (2014-présent)
  • Justin Morrow – basse, chœurs (2019-présent ; membre de tournée 2018-2019)

MainStage 2

Artiste présent en 2025 le dimanche

8 « J'aime »

Merci pour ce Focus!
La forme surpasse le fond :wink:
Ça me confirme deux choses:

  • Tu es très bon pour rédiger ces focus :pray:
  • Ce serait une perte de temps pour moi d’essayer d’écouter ce truc :crazy_face:
3 « J'aime »

Gutalax - Altar, Dimanche 22 Juin

Avant-popo :

Je souhaitais poster prochainement un focus sur URNE, mais les récents échanges autour de Gutalax m’ont donné envie d’aller creuser en profondeur la sombre discographie du groupe de Goregrind Tchèque dont le nom est une référence directe à une marque de laxatif.

Ce focus va néanmoins nécessiter l’introduction d’une échelle. Rassurez-vous, rien de douloureux.

Introduct-fion :

L’échelle de Bristol est une échelle qui permet, au travers de 7 échelons différents, de classer la forme et la consistence des selles humaines. Elle a été inventée à l’université de Bristol et publiée pour la première fois dans la revue scientique Scandinavian Journal of Gastroenterology en 1997. La forme des selles est directement corrélée au temps que les selles passent dans le côlon.

Cette introduction, bien que complètement véridique, n’apporte rien de particulier à cette chronique, mais doit permettre de vous familiariser avec les thèmes abordés par le groupe : le pipi / le caca / le sexe / le sexe avec du caca / le sexe dans du caca / le sexe sur du caca…et plus si affinités.

Crew du cul :

Gutalax est un quatuor tchèque originaire de Křemže. De leur configuration intiale en 2009, ils n’ont gardé que Maty (Martin Matoušek, Chant) et Kebab (Pavel Troup, Basse), auxquels se sont ajoutés Kojass (Tomáš Kojas Anderle, Guitare) et Freedom (Petr Svoboda, Batterie).

Style musica-ca-l :

Bien qu’associés à la scène Goregrind / Pornogrind (scène très développée en République Tchèque) le groupe aime se définir comme proposant du Gore’N’Roll, afin de souligner le groove de leurs compositions. On peut retrouver chez eux moultes mosh parts, break-down et rythmes Thrashisant, chacun invitant à des mouvements de foule variés.

Quand on leur demande pourquoi ils ont choisi le Goregrind / Pornogrind, ils répondent que n’étant pas bons musiciens, ils avaient le choix entre du punk ou du gore-grind, et que leur fibre metal a pris le dessus et qu’ils ont opté pour ce second choix.

Un groupe Paro-dick :

Prendre du Goregrind / Pornogrind au premier degré, c’est comme prendre de la bouffe KFC pour un repas de chef étoilé. Le Goregrind est au métal ce que les films de Leslie Nielsen sont au 7ième Art, ce que One Eyed Monster est au Porno. Ni plus, ni moins. Et c’est dans cette optique qu’il faut aborder le groupe et ses compos : Gutalax est un groupe parodique. Comme ils le disent eux même quand on leur demande pourquoi ils ont choisi ce thème : « Why Not ? »

La thématique choisie par le groupe n’est qu’un simple prétexte au lâcher prise décomplexé, à une certaine inventivité dans le choix de titres de morceaux complètements barrés, à des choix d’accoutrements et de mise en scène complètement loufoques. D’ailleurs, Gutalax a débuté sous le nom FastFood et l’imagerie du groupe était différente (ils portaient notamment des masques d’animaux).

Le chant (si tant est qu’on puisse appeler ça du « chant ») à base de « Gruik » et de rares paroles en tchèque ou en anglais est également la traduction de cette envie de s’affranchir du poids de l’écriture. Pas de message cachés derrière les paroles, hormis le fait qu’il n’y en ait pas.

En live, ça donne coït ?

Puisqu’une image vaut mille mots, voici a peu près 17 670 000 de mots (à 30 fps) illustrant le côté complètement barré et accessoirisé de leurs lives, ainsi que leurs célèbres cabines Toi-Toi.

Discogroinphie :

Le groupe a sorti un total de trois albums studio , un album live et trois splits, aux noms tous très imagés :

Albums :

  • Shit Beast (2011)
  • Shit Happens (2015)
  • The Shitpendables (2021)

Album Live :

  • Live at Brutal Assault 2019 (2024)

Splits :

  • Telecockies (2009, avec Cannibe)
  • Shit Evolution (2013, avec Haemorrhage)
  • The Anal Heros (2017, avec Spasm)

Au milieu des Robocock, Poopcorn, Spermustache et autres joyeusetés, le groupe aime utiliser des extraits de films ou séries en intro ou en outro de ses titres, comme par exemple les séries Family Guy et Sex Education, ou encore le film Dogma.

Et au registre des featuring notables, on peut notamment citer Julien Truchan de Benighted sur le titre Backdoor Boys.

J’ai fait Ska-ca dans ma culotte :

Petite anecdote sympa : A leurs débuts, le groupe s’appelait donc FastFood. Cette particularité leur a permis de jouer devant 4000 personnes qui etaient venues pour voir jouer un groupe de Ska tchèque bien connu : Fast Food Orchestra. On peut aisément imaginer leur surprise aux premiers accords joués par le groupe !

Autre petite anecdote : A l’occasion de l’Obsene Extreme 2016, le groupe a pu jouer sur une scène installée exclusivement pour lui : La Toi-Toi Arena.

A kiki ça s’adresse ?

  • A celles et ceux qui souhaitent voir un concert qui sort du commun
  • Aux personnes qui ont besoin de gesticuler en rythme sans se soucier du reste, du regard des autres
  • A celles et ceux en dèche de PQ et qui souhaitent en récupérer pendant le concert
  • A celles et ceux qui se sont amusés de mes jeux de mots à chier
  • Aux personnes atteintes de copromanie

Conclusion (intestinale) :

Gutalax, c’est du lâcher prise. Un lâcher prise, comme celui qui me permet ici d’agrémenter ce focus de mots fleuris en tous genres. Le groupe n’a aucune autre prétention que celle de vous faire passer un bon moment décomplexé, loin des dogmes de la bienséance.
Gutalax, c’est le plaisir brut instinctif et décérébré. Celui qui vous fait oublier, le temps d’un concert, cette pression de l’image.
Et je concluerai ce focus avec cette réponse de Maty à la question d’un journaliste de Radiometal qui lui demandait ce qu’ils attendent de leur public :
« (…)Prendre du plaisir, voilà tout. Nous ne cherchons pas à aller plus loin, seulement que les fans s’amusent. Qu’ils dansent, se sentent bien. »

Sources : Radio Metal / Wikipedia / Katsf / Obsene Extreme

21 « J'aime »

Quel focus pour un groupe qui n’est pas URNE ! :clap:t3:

J’ai lancé le live, j’avais oublié à quoi ça ressemblait jusqu’au gruik que je trouve personnellement immonde (ce qui est dommage puisque je suis de la team « ça Groove bien » :crazy_face:).

2 « J'aime »

Demande toi s’il vaut mieux du « Gruik » ou des paroles en lien avec le titre des morceaux :sweat_smile:

5 « J'aime »

Clairement, mieux vaut écouter Gutalax avec ses enfants que Gronibard :sweat_smile:

3 « J'aime »

@kenny_pecheur Merci pour l’explosion de jeux de mots. :joy:

1 « J'aime »

Focus : Mental Cruelty

album

Formé en 2015 dans le land de Bade-Wurtemberg, à Karlsruhe – mode pro ON - ville qui abrite l’une des plus grandes bibliothèques universitaires en charge du KVK, LE métacalogue des bibliothèques allemandes – mode pro OFF - Mental Cruelty est peut-être imprégné de ce caractère synthétique et de la capacité de la ville à combiner des éléments provenant de sources ou de styles variés. En effet, le groupe fusionne des influences multiples et parfois contrastées.

Le groupe est composé de 5 musiciens : Lukas Nicolai (chant), Marvin Kessler (guitare), Nahuel Lozano (guitare), Viktor Dick (basse) et Danny Straßer (batterie). Il débute sa carrière en 2015 avec une démo auto-produite : Sickening world, suivie en 2016 un EP : Pereat mundus. Dès le départ, l’ambiance fin du monde est omniprésente : l’existence humaine a atteint un point de non-retour tant le monde, malade, est voué à la destruction. Bref, on entre dans le groupe par une thématique apocalyptique assez classique dans le genre.

Sickening world (2015) : J’aime le gratouillis de la basse en guise d’entrée en matière. L’énergie brute et l’agressivité de cette première production sont palpables, même si je ne suis pas fan de la voix, ni de la manière dont le chant est posé. Bien que de probables influences hard-core se fassent sentir, elles coupent parfois le côté groovy des compositions. Surtout, terminer un morceau ne semble pas le point fort du groupe.

Pereat mundus (2016) : L’ambiance « groovy » est carrément confirmée avec cet EP : ça tabasse dès le début, avec un chant bien plus death voire grind, quelques accents blackisants et une musique plus technique incluant un brin de mélodies. C’est agressif et intense ; le processus est en marche pour amorcer ce qui deviendra l’identité du groupe : tout est là et c’est plutôt convaincant !

Purgatoriulm (2018) : Le premier album studio propulse le groupe sur la scène deathcore allemande et lui permet de se faire connaître au niveau national grâce à une première tournée qui dépasse les frontières de leur pays d’origine, aux côtés de Cannibla Grandpa (Espagne) et Gutrectomy (Allemagne). Le groupe commence à explorer de nouvelles sonorités, notamment en intégrant des performances vocales plus variées et davantage de brutalité. Le mélange des genres reste cohérent : c’est brutal et mélodique à la fois. La tension latente est plutôt bien rendue par une production bien léchée : chaque instrument est valorisé sans écraser les autres. La promesse est tenue.

Avec Inferis (2019), le groupe complexifie encore la structure musicale de ses morceaux en y ajoutant, aux côtés de passages bien techniques, des éléments progressifs et parfois atmosphériques. Pour du deathcore, on est loin d’un modèle formaté ou prévisible. Garde cependant à ce que le mélange des genres et l’ajout de complexité n’en deviennent pas trop gloubi-boulguesque, au risque rendre les morceaux encombrants et de noyer les émotions sous la technique. Le groupe enchâine avec une tournée qui les conduit d’Europe aux Etats-Unis pour quelques dates.

L’album A Hill to Die Upon (2021) est introduit de manière mélodique, symphonique même : un compromis est trouvé entre technique et musicalité. L’aspect atmosphérioque pousse à l’introspection dans une intensité parfois théâtrale, presque caricaturale en raison du côté grandiloquent d’un metal épique qui donne parfois l’impression d’écouter une musique de film où chaque morceau compose un bout du récit. Cette fois, la brutalité contraste avec une sorte de grandeur musical, à hauteur de tumulus.

Le dernier album Zwielicht (2023) se distingue par l’arrivée de Lukas Nicolai au chant. La voix, moins gutturale, renforce l’aspect blackened death, le caractère épique est maintenu, le raffinement prend le pas sur la brutalité : l’album marque une nouvelle étape dans l’évolution du groupe dont la popularité se renforce à l’internationale.

Mental Cruelty a su évoluer musicalement, intégrant divers styles pour enrichir ses sonorités. Leur popularité croissante leur assure une reconnaissance internationale de plus en plus marquée. Le groupe se distingue par un chant impressionnant dans la diversité des techniques employées, des expérimentations musicales à visage multiple et des compositions complexes. C’est tout en nuances que le groupe poursuit son exploration, avec autant de moments accessibles, parfois artificiels, que de passages intenses qui confinent au sublime.

Altar

Artiste présent en 2025

8 « J'aime »