Hellfest 2025 : Focus sur un groupe

Merci pour ce focus ! Pour le moment, Mental Cruelty est plutôt bien placé dans mon vote temporaire de la Battle !

Tu aurais un album particulier à recommander ?

Pareil, belle surprise ! Le côté Blackened Deathcore fonctionne super bien.

Merci pour le focus @Valhalla_Tsoin-tsoin !

Je crois que mon préféré est Purgatorium tant la suite perd de brutalité et tend vers une popisation, toute proportion gardée s’entend.

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HEALTH : Quand le métal industriel rencontre le cyberpunk

HEALTH, c’est un son particulier, un mélange entre metal industriel, l’EBM, la darksynth et le cyberpunk. Si tu kiffes Nine Inch Nails, Ministry, Godflesh, ou même Code Orange, ce groupe pourrait bien te plaire !

Fondé en 2006 à Los Angeles, HEALTH démarre dans une scène noise expérimentale avant de virer progressivement vers un son plus lourd, plus violent mais toujours aussi dépréssif, jusqu’à flirter avec le metal industriel pur et dur sur leurs derniers albums.

Le groupe est composé de :

  • Jacob Duzsik – Chant / Guitare
  • John Famiglietti – Basse / Synthés
  • Benjamin Miller – Batterie

Leur son alterne entre passages mélodiques avec une voix toujours « douce » et des explosions de brutalité.

Un style qui se définie au fûr et à mesure des albums :

HEALTH (2007)

Premier album expérimental et noisy, ultra minimaliste et dissonant, on sent que le groupe se cherche encore.

GET COLOR (2009)

Plus structuré, plus accrocheur, c’est là que le groupe commence à intégrer des mélodies sous leurs son industriel.

DEATH MAGIC (2015)

Grosse claque électro-indus, où HEALTH ajoute des sonorités synthwave et EBM dans leur son. Des titres comme STONEFIST et MEN TODAY annoncent déjà le virage vers une musique plus lourde.

VOL. 4 :: SLAVES OF FEAR (2019)

L’album qui amorce la fusion totale avec le metal industriel. Riffs plus lourds, production ultra massive, ambiance cyberpunk… Un disque parfait pour les fans de NIN, Author & Punisher et Perturbator.

LES COMPILATIONS « DISCO 4 » DES COLABS EXPLOSIVES :

En parallèle de leurs albums studio, HEALTH sort régulièrement des compilations de collaborations avec d’autres artistes. Baptisées DISCO 4, ces compils ne sont pas de simples remix, mais bien des featurings où le groupe fusionne son ADN indus/cyberpunk avec celui d’autres artistes, souvent issus de la scène metal, electro et darkwave.

DISCO4 :: PART I (2020)

Le groupe fusionne avec la scène dark electro et EBM, mais flirte déjà avec le metal extrême :
BODY/PRISON (feat. Perturbator) → Une bombe dark synthwave/indus.
FULL OF HEALTH (feat. Full of Hell) → Du grindcore industriel pur.
HATE YOU (feat. JPEGMAFIA) → Une track rap-indus ultra lourde.

DISCO4 :: PART II (2022)

Ici, HEALTH assume totalement son penchant metal et s’entoure de poids lourds de la scène :
COLD BLOOD (feat. Lamb of God) → Fusion metalcore/indus, avec Randy Blythe en mode boucher.
DEAD FLOWERS (feat. Poppy) → Un trip goth-indus hypnotique.
ISN’T EVERYONE (feat. Nine Inch Nails) → Le pont entre le passé et le futur du metal industriel.

Avec ces deux compiles, HEALTH prouvent qu’ils peuvent se frotter à n’importe quel genre.

RAT WARS (2023) : L’ALBUM QUI VA PARLER AUX METALLEUX

HEALTH est arrivé en 2023 avec RAT WARS, un album qui marque leur entrée définitive dans le metal industriel moderne. Avec VOL. 4 :: SLAVES OF FEAR qui annoncait cela, RAT WARS à lui un son plus agressif, des riffs plus présents et une ambiance plus sombre et dépréssive.
Avec RAT WARS, HEALTH atteint son apogée en matière de brutalité. Cet album clairement le plus lourd, le plus metal et le plus cyberpunk de leur discographie.
Dès les premières secondes, RAT WARS installe une atmosphère oppressante, mécanique et anxiogène.

  • Des guitares ultra-saturées, mixées comme un mur de bruit. Des sons, proches des breaks du hardcore et du metal industriel des années 90.
  • Une basse distordue, qui donne un côté presque nu-metal-indus à certains morceaux.
  • Des voix parfois douce parfois noyées sous les effets, entre cris éthérés et chuchotements inquiétants.

HEALTH – Ce qu’on peut aimer ou détester chez eux

CE QU’ON PEUT AIMER CHEZ HEALTH

:heavy_check_mark: Un son unique et hybride → Mélange ultra-moderne entre metal industriel, EBM, noise et cyberpunk. HEALTH arrive à fusionner ces genres sans perdre son identité.

:heavy_check_mark: Une ambiance dystopique oppressante → Leur musique est froide, violente, parfaite pour une immersion totale dans un univers cyberpunk brutal.

:heavy_check_mark: Production ultra-travaillée → Chaque son est soigné, calibré pour créer un mur de son destructeur.

:heavy_check_mark: Capacité à évoluer et surprendre → HEALTH ne se répète jamais : ils ont commencé dans le noise rock avant de s’orienter vers l’industriel, l’EBM, et même le metal.

:heavy_check_mark: Des collaborations monstrueuses → Leur série DISCO4 les a rapprochés de groupes comme Nine Inch Nails, Lamb of God, Full of Hell, et Perturbator. Une vraie passerelle entre metal, indus et electro extrême.

:heavy_check_mark: Un live intense et immersif→ En concert, les basses te frappent en pleine poitrine, les lumières stroboscopiques t’absorbent.

CE QU’ON PEUT DÉTESTER CHEZ HEALTH

:heavy_multiplication_x: Un son parfois trop électro → Si tu cherches un metal brut HEALTH peut paraître trop numérique, trop aseptisé avec ses beats électroniques.

:heavy_multiplication_x: Des morceaux parfois répétitifs → Certains titres jouent beaucoup sur les textures sonores et les ambiances, au point d’avoir des structures moins dynamiques et percutantes que du metal classique.

:heavy_multiplication_x: Le chant de Jacob Duzsik → Son timbre planant et spectral peut dérouter les amateurs de chant agressif ou guttural. Si tu veux du gros scream en permanence, ça peut frustrer.

:heavy_multiplication_x: Trop hybride pour certains metalleux → HEALTH n’est pas un groupe de metal pur. Leur mélange d’indus, d’EBM et d’électro peut sembler trop éloigné des codes du metal traditionnel pour certains fans de riffs tranchants.

:heavy_multiplication_x: Pas assez catchy ou immédiat → Contrairement à d’autres groupes indus (NIN, Rammstein, Static-X…), HEALTH mise beaucoup sur les textures sonores et l’ambiance, ce qui peut rendre l’écoute moins instantanément accrocheuse.


Pour se rendre bien compte de ce que fait HEALTH actuellement je ne peux que conseiller cette compile qui résume très bien leur atmosphère, avec de superbes feats notamment BAD OMENS, POPPY, SIERRA ou PERTURBATOR :

Ah oui, c’est dimanche scène valley :slight_smile:

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Merci pour cet excellent focus ! Je profiterai de ma pause de midi pour écouter les compilations DISCO 4 qui donnent bien envie ! Merci !

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J’ai écouté le DISCO4 Part 1 ce midi et il était bien cool ! Et j’ai enchainé avec leur compilation Selected Works. J’avais survolé Health lors de la diffusion de l’affiche, mais je pense que je vais même les recommander à mes potes ! Merci à toi !

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Mais avec plaisir !
Le seul problème quand tu veux recommander HEALTH c’est que les gens écoutent le titre n°1 sur Spotify qui n’est absolument pas représentatif de ce qu’ils font vu que c’est un remix par Crystal Castles (Donc de l’électro pure) d’un titre de leur premier album. Et ça peut faire fuir x)

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C’est marrant parce que j’ai justement connu HEALTH via Crystal Castles :stuck_out_tongue:

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J’ai bien aimé leur dernier skeud.
Ils font parti du ma liste de truc à voir au HF car je suis curieux de voir ce que ça donne live

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Ah mais en vrai Crystal Castles c’est excellent dans leur genre, c’est juste qu’en général c’est pas au goût de la pluspart des métalleux ! Et c’estsuper qu’ils aient pu faire découvrir le groupe !

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Et la version remixée de Not in love avec Robert Smith est un des meilleurs trucs sortis en électro ces 20 dernières années pour moi. Ce fut d’ailleurs ma porte d’entrée sur Crystal Castles

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CALCINE :fire:

Calcine, c’est un quatuor parisien de Metallic Hardcore (et plus si affinités) formé pendant les confinements successifs de l’été 2021.

Calcine, c’est les trois quarts de Montagne (Post-Hardcore / Blackened Hardcore) avec Luc (Guitare), Lucas (Batterie) et Arthur (Basse) auxquels est venue s’ajouter Stef au chant, après une annonce Facebook et une première rencontre lors d’une soirée Arak Asso.

Calcine, c’est une demo en 2022 qui commence par 30 secondes de Muzak en intro puis 12 minutes de Hardcore rageur teinté de métal, avec notamment la présence Loïs de Hardmind sur le titre DENIAL (et de Jean-Jaques, 18 ans en 1966, collectionneur de porte-clés sur le titre ARSONISTS).

Calcine, c’est un premier album de 19 minutes, Common Love Common Nausea, publié en 2024, qui mélange sonorités Hip-Hop (Attack to Win / Des vies à bout), gros riffs groovy (Target / Parasite), passages plus planants aux airs de Deftones (23:11), rythmes Thrashisants (Back to Fight) et gros Breakdowns (Autopsie / Back to Fight), le tout agrémenté de textes pointant du doigt des sujets de société actuels (violences policières, violences sexistes, souffrance animale,…) et de chant qui dégouline la hargne et la rage.

Calcine, c’est un nom qui annonce la couleur, une Warzone en flammes le Dimanche pour bien commencer la journée.

Calcine, c’est pas « Calciné », ça n’est pas au passé mais bien au présent, comme leur engagement, comme les sujets qui les touchent et dont ils souhaitent marquer au fer rouge les esprits.

(Crédit Photo : No Echo)

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SOFT PLAY

Style musical et inspirations :

Initialement inspiré par des groupes comme The Clash, Rancid, Ramones et Talking Heads, le duo britannique originaire du Kent propose néanmoins un garage punk survolté empreint d’humour et d’auto-dérision. Le groupe est formé en 2012 par Isaac Holman (Batterie / Chant principal) et Laurie Vincent (Guitar / Basse / Chant secondaire) sous le nom Slaves.

Laurie et Isaac ont en premier lieu tenté de trouver d’autres musiciens à intégrer au groupe, sans succès. Ils ont ensuite constaté qu’il était plus simple de tourner en étant moins nombreux.

Comme beaucoup d’autres groupes de punk, la question sur leurs convictions politiques leur est souvent posée. Mais ils se disent politiquement non engagés et préfèrent proposer un punk plus léger et barré.

Discographie :

Sous le nom Slaves, le groupe a sorti 3 albums et 2 EP :

  • Are You Satisfied (2015)

  • Take Control (2016)

  • Acts of Fear and Love (2018)

  • Sugar Coated Bitter Truth (EP, 2012)

  • The Velvet Ditch (EP, 2019)

Sous le nom Soft Play, le groupe a sorti 1 album :

  • Heavy Jelly (2024)

Ils vont sortir une version extended de leur album Heavy Jelly, intitulée Heavier Jelly, ce vendredi (18 Avril 2025).

Séparation :

Le groupe se sépare entre la fin de l’année 2019 et la fin de l’année 2022, sans que cette séparation ne soit quelque chose d’acté et d’officiel. C’est davantage les aléas malheureux de la vie qui poussent les deux comparses à s’éloigner l’un de l’autre. Laurie perd malheureusement sa compagne et mère de ses deux enfants suite à une longue maladie, et Isaac Holman, qui souffre de troubles obsessionnels compulsifs, arrête temporairement la musique, retourne vivre chez ses parents et commence à travailler comme paysagiste.

Le groupe a depuis évoqué le fait que cet éloignement se ressentait déjà sur leur album Acts of Fear and Love, dont le manque d’humour illustre cet éloignement mutuel et l’affaiblissement de leur amitié.

Leurs projets parallèles (Larry Pink The Human pour Laurie, Baby Dave pour Isaac) sont un moyen pour eux de s’exprimer différemment, de panser certaines blessures et d’imaginer un futur pour Soft Play. Ils disent avoir besoin de ressentir une amitié forte pour que Soft Play puisse prospérer (à l’inverse de certains autres musiciens qui considèrent leurs camarades de scène comme de simples collègues de travail). C’est cette amitié qui leur permet aujourd’hui de s’amuser complètement, de trouver l’inspiration et de composer la musique qu’ils aiment.

Changement de nom :

Sous l’effet d’une pression de plus en plus grandissante, et malgré le fait qu’ils aient refusé de changer de nom pendant longtemps (leur nom « Slaves » fait référence à l’état de servitude mentale des sociétés modernes), ils finissent tout de même par passer de Slaves à Soft Play. Ils précisent l’avoir fait pour clore le sujet et continuer à se concentrer sur la musique. Mais ce changement s’est également accompagné d’une pression de certains fans qui voyaient d’un mauvais œil ce changement de nom. En réponse à ces commentaires haineux et pour marquer leur retour, le groupe sort le single Punk’s Dead, qui s’inspire de ces commentaires négatifs, allant même jusqu’à paraphraser certains de leur détracteurs.

Un album à conseiller ?

Heavy Jelly. C’est leur album le plus lourd, bien qu’avec quelques touches d’électro. Les textes, toujours aussi barrés, trouvent leur inspiration dans des anecdotes du quotidien. Ainsi :

  • Le titre Isaac is typing s’inspire des TOC d’Isaac ;
  • Le titre Bin Juice Disaster s’inspire d’un retard en studio d’Isaac lorsqu’il s’est retrouvé aspergé de « jus de poubelle » en sortant les poubelles ;
  • Le titre John Wick s’inspire de Laurie qui regardait en boucle les films John Wick en tournée. Ce titre a même été écrit pendant les balances lors d’une date de tournée et joué le soir même ;
  • Le titre Worms on Tarmac s’inspire d’un regroupement de vers sur le trottoir observé par Isaac, et des nombreuses recherches google qui ont suivi.

En bref, des textes qui ne se prennent pas la tête, simples prétextes pour s’enjailler dans leur vie quotidienne et sur scène.

L’EP The Velvet Ditch ainsi que le single Everything and Nothing sont aussi intéressants à écouter car ils donnent un autre visage musical au duo. On peut notamment y entendre une balade folk (The Velvet Ditch), une balade au piano (When Will I learn) et un titre joué à la mandoline et au violon (Everything and Nothing).

Anecdotes :

  • Isaac Holman avait pour habitude d’aller au Glastonbury Festival avec un de ses amis de longue date, Bailey. Suite à son décès, Isaac a mis 3 ans à écrire une chanson pour lui rendre hommage. Bailey est donc évoqué dans le titre Everything and Nothing (même si ce titre renvoi également au décès de la compagne de Laurie). Lors de leur passage sur scène au Glastonbury, Isaac Holman était très ému au moment de jouer ce titre devant ses amis qui tenaient un drapeau avec le visage de Bailey (cette émotion est visible dans la vidéo ci-après).

  • Sous leur nom Slaves, ils ont fait une collaboration avec Gorillaz sur le titre Momentary Bliss.

  • Leur second album, Take Control, a été produit par Mike D des Beastie Boys.

  • Sur leur titre Punk’s Dead, la voix qu’on entend sur le pont musical n’est autre que celle de Robbie Williams.

En Live, ça donne quoi ?

Soft Play, c’est typiquement le genre de groupe qui trouve tout son sens en live. Bien qu’étant deux sur scène, les musiciens savent parfaitement occuper l’espace, et même les fosses puisqu’ils n’hésitent pas y descendre. Isaac joue de la batterie debout, en sautillant, et Laurie arpente la scène sans relâche. Je vous laisse avec la vidéo ci-dessous, qui est un condensé de leur passage au Glastonbury Festival l’année dernière. Vous pourrez constater par vous même l’énergie qu’ils dégagent en live. Nuls doutes que ça sera le cas également en Warzone le Jeudi 19 Juin prochain !

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Merci Kenny de relancer les Focus avec Calcine et Soft Play. Je connais mal le second (mais très bien le premier, tu t’en doutes :wink: donc j’irai jeter une oreille attentive !

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N’hésite pas ! Ca pourra te rappeler The Chats par moments, mais en un peu plus énervé, et avec davantage de variations d’un titre à l’autre. Et essaye de lire leurs textes qui sont souvent bien drôles !

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