Encore jamais vu sur scène, mais je kiffe leur album
focus : Leprous
Leprous : de musiciens de tournée au devant de la scène
9 Octobre 2019, je prends mes premiers pass pour le Hellfest 2020 tout en me disant que j’allais m’aventurer en terra incognitae. 26 Novembre 2019, le line-up est révélé et je connais moins d’une dizaine de groupes (System of a Down, Korn, The Offspring, Airbourne, Alestorm). Je me dis que je ne peux me rendre au Hellfest sans faire un effort d’écoute. Dans le line-up, je remarque ce nom sur la Main Stage 1 : « Leprous ». Je traduis cela par « Lépreux » et je me dis qu’un groupe ayant un tel nom, le groupe ne doit pas faire dans la dentelle. Je ne pensais pas que ce groupe deviendrait l’un de mes groupes préférés…
Leprous est un groupe norvégien incontournable dans le paysage du metal progressif. Grâce à une créativité débordante et une recherche constante d’innovation, le groupe s’est hissé parmi les artistes les plus respectés de leur genre.
1. Les origines du groupe
Leprous est né en 2001 à Notodden, en Norvège, un pays pourvoyeur de nombreux groupes mythiques du metal Fondé par Einar Solberg (chant, claviers) et Tor Oddmund Suhrke (guitare), Leprous a initialement évolué dans l’ombre du chanteur d’Emperor, Ihsahn, en tant que groupe de tournée.
Très vite, Leprous se distingue par une volonté d’aller au-delà des frontières conventionnelles du metal. Le groupe commence par autoproduire quelques démos, dont Silent Waters (2004) et Aeolia (2006) (peut-on vraiment parler de démo quand l’album fait plus d’une heure ? ), qui démontrent un potentiel prometteur avec un mélange de metal technique et atmosphérique.
Mais c’est leur rôle comme groupe live, qui leur donne une visibilité plus large et les propulse vers leur premier album officiel, Ihsahn devenant ponctuellement guest ou producteur sur leurs albums.
2. La discographie du groupe
A ses débuts, le groupe se compose d’Einar Solberg (chant et claviers), Tor Oddmund Suhrke (guitare et choeurs), Tobias Ørnes Andersen (batterie), Halvor Strand (basse) et Øystein Landsverk (guitare et choeurs).
Tall Poppy Syndrome (2009)
Premier véritable album studio enregistré en Août 2008, Tall Poppy Syndrome pose les bases du son de Leprous. Le disque est marqué par des compositions complexes et des contrastes entre agressivité et mélodies raffinées. Les paroles explorent des thèmes introspectifs, notamment le mal-être et les pressions sociales (les thèmes favoris d’Einar Solberg). Cet album montre déjà une influence du rock progressif (comme les Pink Floyd) tout en gardant un ancrage dans le metal. Le groupe est programmé dans ses premiers festivals et joue en première partie de Therion. Aujourd’hui, le groupe ne joue plus aucun morceau issu de cet album en live, comme si ce dernier ne reflétait désormais plus le son du groupe.
Le bassiste Halvor Strand quitte le groupe et est remplacé par Rein Blomquist.
Bilateral (2011)
Avec Bilateral, Leprous franchit un cap artistique. Plus aventureux et éclectique, l’album introduit des éléments plus expérimentaux, notamment des sections à la trompette et une production plus polie. On y trouve des morceaux mémorables comme « Restless » ou « Mb. Indifferentia » et une apparition en Guest d’Ihsahn sur le titre « Thorn ». Les thèmes abordés sont à la fois philosophiques et émotionnels, accentuant un sentiment de dualité.
Coal (2013)
Coal marque un virage vers un son plus sombre et atmosphérique. Cet album est plus lent et introspectif, avec une utilisation plus marquée de la voix d’Einar Solberg comme instrument central. Solberg définit l’album comme « plus mélancolique » et « plus sombre »
Le groupe se sépare de son batteur Tobias Ørnes Andersen et de son bassiste Rein Blomquist, Baard Kolstad et Martin Skrebergene le rejoint.
The Congregation (2015)
C’est avec The Congregation que Leprous affine son identité musicale. Plus accessible tout en restant complexe, l’album traite des manipulations sociales et des luttes internes. Des morceaux comme « The Price » ou « Slave » mettent en avant des structures plus directes et une production moderne, contribuant à leur popularité croissante. L’album est nommé en 2015 aux Spellemannprisen, les Victoires de la Musique Norvégienne (récompensée remportée par Kampfar cette année-là).
C’est le dernier album du guitariste Øystein Landsverk, présent sur tous les albums depuis les débuts du groupe et le seul album de Martin Skrebergene à la basse.
Malina (2017)
Avec Malina, Leprous s’éloigne encore plus des racines du metal pour embrasser une sensibilité plus rock progressif. Les guitares sont moins saturées, et l’album mise davantage sur les mélodies vocales et les arrangements planants. Les paroles évoquent les pertes et les relations humaines, créant un album à la fois accessible et poignant.
Robin Ognedal rejoint le groupe à la guitare et Simen Børven à la basse. Le line-up de Leprous est inchangé depuis.
Pitfalls (2019)
Pitfalls représente une rupture audacieuse. Ce disque, influencé par les luttes personnelles d’Einar Solberg contre la dépression, adopte un ton plus pop et électronique. Les morceaux comme « Alleviate » et « Below » captivent par leur émotion et leur simplicité apparente, tout en conservant une profondeur musicale.
Aphelion (2021)
Avec Aphelion, Leprous poursuit cette exploration introspective tout en retrouvant une certaine complexité instrumentale. L’album mêle habilement des éléments électroniques à des compositions plus organiques, montrant une certaine maturité musicale.
Melodies of Atonement (2024)
Sorti en août 2024, Melodies of Atonement est le huitième album studio de Leprous. Cet opus reflète une nouvelle étape dans l’évolution musicale du groupe. Les thèmes abordés incluent la rédemption, l’introspection et la quête de sens. Les morceaux tels que « Silently Walking Alone » et « Atonement » illustrent une fusion harmonieuse entre des éléments progressifs et des sonorités plus accessibles, témoignant de la capacité de Leprous à se réinventer tout en conservant leur identité unique.
3. Style et influences
Le style de Leprous est difficile à catégoriser car celui-ci évolue beaucoup à chaque album. Globalement, il se situe à la croisée du metal et du rock progressif avec une touche de musique électronique. Les caractéristiques principales de leur musique incluent :
- Des rythmiques complexes et souvent imprévisibles.
- Une voix cristalline et émotionnellement puissante d’Einar Solberg, véritable instrument du groupe.
- Une attention portée aux atmosphères et aux textures sonores, et l’utilisation de cordes (violons, violoncelles).
- L’utilisation de la guitare à huit cordes a été un élément constant du style du groupe. Contrairement aux usages répandus dans le metal progressif moderne et le djent, le style de jeu de Tor Oddmund Suhrke inclut l’utilisation d’accords complexes dans une variété d’accordages alternatifs pour guitare (souvent rendus nécessaires par le fait que les progressions d’accords sont initialement composées par Einar Solberg au clavier).
L’une des influences les plus marquantes dans l’histoire de Leprous est leur lien étroit avec Ihsahn, leader du groupe Emperor. Leprous a accompagné Ihsahn en tant que groupe live pendant plusieurs années, ce qui a laissé une empreinte indélébile sur leur approche musicale (et sur leur vie personnelle, Ihsahn étant le mari de la soeur d’Einar Solberg, donc son beau-frère).
Bien qu’Ihsahn et Emperor soient ancrés dans un univers musical plus extrême, leur recherche constante de nouveauté et leur volonté de transcender les genres ont fortement inspiré Leprous. On retrouve cette influence dans l’atmosphère sombre et parfois introspective de leurs compositions, mais aussi dans leur refus des conventions du metal traditionnel. Ihsahn a également collaboré (comme producteur ou chanteur) sur certains albums et titres de Leprous, soulignant la profonde admiration et le respect mutuel entre ces artistes, bref c’est une histoire de famille.
Par ailleurs, Leprous puise dans des influences variées : des groupes de metal progressif comme Opeth et Pain of Salvation, mais aussi des artistes en dehors du metal, tels que Radiohead, Muse, Pink Floyd ou même des compositeurs de musique classique et électronique contemporaine.
4. Pourquoi on aime ?
- L’émotion brute : Les performances vocales d’Einar Solberg sont saisissantes et souvent bouleversantes.
- La diversité musicale : Chaque album est une exploration différente, témoignant d’une recherche artistique constante.
- Leur technicité : Les musiciens de Leprous sont pétris de talent, proposant des compositions complexes.
- Un pont entre les genres : Leprous réunit les amateurs de metal, de rock progressif, et même de musique alternative.
5. Pourquoi on peut détester ?
- Une rupture avec le metal : Certains fans des débuts reprochent au groupe d’être de moins en moins metal et de plus en plus rock.
- Un style trop émotionnel : La voix haut perchée d’Einar Solberg peut devenir parfois insupportable et son manque de nuances lui est parfois reproché.
- Trop de mélancolie et de dépression : Les thèmes introspectifs peuvent sembler excessifs ou mélodramatiques pour certains (oui, on ne va pas écouter Leprous pour danser et faire la fête).
- Un manque de constance : Leur évolution constante a pu décevoir les fans de la première heure qui préfèrent une certaine continuité dans le style (et accusent le groupe de s’être vendus).
6. Anecdotes
- Vous êtes compositeur ? Chanteur ? Vous avez besoin de cours ? Einar Solberg donne des cours de chant et de composition en ligne.
- Aphelion a été composé pendant le confinement, et est composé de titres qui n’avaient pas été finalisés pour Pitfalls. Le morceau final, Nighttime Disguise , a été écrit avec l’aide des fans, qui ont acheté des billets pour regarder le groupe tout au long d’une semaine alors qu’ils retransmettaient en direct le processus de création d’une chanson basée sur des paramètres (tels que la signature rythmique, le style vocal, les dynamiques, la tonalité, le tempo et l’instrumentation) préalablement choisis par les fans via un sondage.
- Einar Solberg apparaît également dans deux morceaux de l’album Arktis d’Ihsahn.
(Merci @Metalyogi pour la relecture et les ajouts)
Altar
Artiste présent en 2025 le samedi
Merci pour cet excellent focus sur Leprous. Je ne connaissais pas, donc je me suis lancé dans l’écoute de leur discographie plutôt que de me fier uniquement à leur setlist la plus récente. Jai démarré hier avec Tall Poppy Syndrome, la claque monumentale !! J’adore le côté jazzy avec les envolées de métal, ou l’inverse au choix, la voix bien sûr, et le chanteur dégage quelque chose de très émouvant et torturé, j’adore . Surtout, je me disais que le bassiste était incroyable, et je viens à l’instant de revenir sur ton focus, pour lire qu’il avait quitté le groupe suite à cet album. Cette nouvelle vient de me flinguer ma soirée
. Mais je pars quand même motivé pour la suite. Merci pour la découverte
Surtout que si tu adores cet album, dis toi que, comme me le faisait remarquer @Metalyogi, ils ne le jouent plus jamais en live.
Ce que j’aime surtout, ce sont les alternances voix claire et guttural, un peu comme dans Avatar, groupe avec qui d’ailleurs il y a beaucoup de similitude dans certains riffs et enchaînements, avec le côté très technique des musiciens en plus pour Leprous
Justement ça c’est fini pour Leprous à mon plus grand regret
Ah Leprous, je suis partagé…J’aimais beaucoup dans leur première période notamment jusqu’à the congregation, il y a une dizaine d’années, mais je trouve que le chanteur s’écoute trop et prend le pas sur la direction artistique du groupe , en témoigne son projet solo en parallèle qui n’a pas l’air de tarir son volume de création.
Il a d’ailleurs bien progresser ce groupe depuis et c’est sans doute sa seconde période qui est pour beaucoup.
FAETOOTH
Composition
Faetooth est un quatuor devenu trio venant de Los Angeles et 100% féminin, formé en 2019. Le groupe est composé de Ari May chanteuse et guitariste, Jenna Garcia bassiste et vocaliste et Rah Kanan à la batterie, toutes amies du lycée qui ont un jour décidé de créer leur groupe à la sortie d’un concert. Ashla Chavez-Razzano – ancienne vocaliste et guitariste – semble elle avoir quitté le groupe après le premier album.
Thèmes
Le groupe se décrit comme faisant du « fairy-doom » (doom féérique) en naviguant des sujets comme la nature de l’être et du soi, la beauté et la complexité de la nature qui nous entoure et tous les mystères captivants qui entourent notre existence sur terre, en se basant sur leurs expériences personnelles transposées en métaphores.
Genres
Leurs sonorités quant à elles touchent au doom, shoegaze, sludge et parfois même au black sur leur premier et seul album, constituant alors un mélange unique qui mêle profondeur et riffs bien aiguisés à un côté plus ambiant, sans jamais craindre de se salir les mains.
Le trio Los Angélien explique avoir comme inspiration des musiciens comme Emma Ruth Rundle, Messa, Thou…, ainsi que des sources non musicales comme le cinéma, la littérature, l’art ou encore la spiritualité.
Productions
LA genèse du groupe se fait avec un premier EP « … An Invocation », aux relents féériques et caractérisé par des sonorités un peu plus enjouées que l’album ainsi que des guitares plus boueuses, laissant toute sa place au sludge décrit dans les genres du groupe. La particularité de cet EP et de l’album qui suivra est qu’on ne sait pas quelle membre propose chaque chant, 3 d’entre elles assurant également les vocaux dans le groupe.
Leur premier album, Remnants of a Vessel, quant à lui pousse un peu plus le côté sombre et mélancolique en incluant des chants hurlés plus profonds, qui s’ajoutent donc au côté parfois boueux ou black de leur son, dans un mélange totalement réussi entre lumière et obscurité, douceur et puissance, profondeur et envoûtement. En écoutant, on se sent tiraillé entre deux ambiances, celle de la force du soi face à la nature, le feu qui anime l’homme pour se défendre et avancer, et celle de l’écrasement sous le poids du monde qui nous entoure, celui qui détruit et ruine de l’intérieur. C’est définitivement un disque introspectif qui ne manquera pas d’enfoncer ceux qui apprécient le genre.
Vous pouvez les retrouver le Dimanche 22 Juin 2025 à la Valley en très bonne compagnie.
Origines
TSAR est un groupe de metal progressif français originaire de Nantes.
Bien que créé en 2018, son nom n’est arrivé qu’au fur et à mesure, lorsque le groupe a trouvé son identité avec, notamment, l’arrivée de la voix de Kyrian, alias le Baron. Tsar, ce sont les initiales du groupe de départ qui s’est révélé être une évidence dans la mesure où son univers et les textes écrits par Kyrian, parlent de l’esprit de pouvoir de l’homme, sur l’environnement, etc.
Composition
Le groupe est actuellement composé de Kyrian Liberge (Chant), Romain Payen (Guitare, Chœurs), Rodin Guénéheux (Guitare, Chœurs), Jules Chauchet (Basse) et Thomas Belouin (Batterie, Chœurs).
Thèmes
Le groupe a été formé pour explorer des thèmes complexes à travers sa musique, mêlant des riffs puissants à des ambiances atmosphériques, une rythmique groove et des voix ‘’surprenantes’’.
Le Baron, chanteur et enchanteur, est le personnage central, le plus abouti. Il incarne vraiment l’entité du groupe. Il est une figure représentative du pouvoir, une forme de satire inversé critiquant nos mœurs, un personnage haut placé dans la société. Le reste du groupe est ‘’ses acolytes’’, des serviteurs dévoués ou manipulateurs insoupçonnés. Quant au public, TSAR l’appelle ; ses adeptes. Ne vous offusquez pas lorsque le Baron vous interpellera de la sorte et viendra vous honorez de sa présence au milieu du Pit, il en va de son personnage et surtout de son rang… !!! Et peut-être, que dans sa grande bonté il vous fera boire à son calice.
Très théâtral en studio comme à la scène jusqu’à la caricature, le Baron vocalise, éructe, cabotine, growle avec une truculence communicative. Très versatile, à la manière de Mike Patton ou Serj Tankian, il joue de ses différentes voix.
Productions
TSAR Acte I
Date de parution 31 Mars 2022
Label : Autoproduction
Style Musical Metal Progressif
Le personnage du Baron a beaucoup mué entre l’Acte I et l’Acte II, d’un idéaliste torturé et épris d’une soif pouvoir, il est devenu un démiurge mégalomane jouet de la démesure et de la déraison. TSAR s’est lui aussi transformé au passage : sa musique s’est débridée en se condensant autour des meilleures idées de l’ACTE I. Et comme il y en a beaucoup, disséminées sur la longueur dans les morceaux, on n’a que des belles surprises.
TSAR Acte II
Date de parution 25 Octobre 2024
Label : Klonosphere
Style Musical Metal Progressif
L’ACTE II est un album conceptuel qui approfondit l’univers sombre et complexe introduit dans Acte I. Ce nouvel opus, poursuit l’histoire du Baron, personnage central et énigmatique, en explorant des thématiques plus profondes et en proposant une musique encore plus aboutie.
Dans Acte II, le Baron est confronté à des dilemmes moraux et à des forces obscures qui complexifient sa quête. Les textes, riches en symboles et en métaphores, vous invitent à une interprétation personnelle, renforçant l’immersion dans cet univers dense. Chaque morceau contribue à la construction d’une fresque sonore envoûtante, où l’atmosphère lourde de mystère prédomine.
Conquer : L’album s’ouvre avec puissance sur ce titre qui vous plonge immédiatement dans une ambiance sombre et guerrière. Les riffs lourds et percutants, associés à un chant alternant entre growls profonds et mélodies épiques, traduisent la détermination du Baron face aux obstacles.
Le texte pose des questions sur la transformation et l’ascension vaine. Il appelle à arrêter la descente aux enfers et à libérer le feu. C’est une dernière chance de maintenir l’équilibre.
Guilty: ce morceau explore la culpabilité et le doute, avec un rythme lent et lourd, créant une ambiance pesante. Le chant, oscillant entre growls et passages parlés, transmet un sentiment de malaise et de souffrance. Il y a un côté fusion à ce titre avec des influences funk, progressives et atmosphériques.
TSAR - Guilty | One For All (Live at Le Ferrailleur)
Performances
TSAR a déjà fait forte impression lors de concerts, notamment au Nantes Metal Fest, à la Hellstage du Hellfest 2023 et au Ferrailleur de Nantes entres autres.
Pour ma part, j’ai fait leur rencontre et leur connaissance lors de la 1ère soirée concert organisée par ‘’Métalleux de France’’ à CAPBRETON dans les Landes le 18/11/2023.
TSAR a participé à l’audition du Tremplin 360° Metal le 15 novembre 2024 sur la scène du Trempo – Le Club « espace d’émergence musicale » à Nantes (44) !
OYEZ, OYEZ adeptes, le BARON et ses Acolytes vous convoquent à leur Grande messe en ALTAR le dimanche 22 juin prochain (10h30 normalement).
SOURCES
TSAR (chaîne officielle YouTube)
spirit-of-metal
lautremonde-radio
Ouest France
Archives personnelles
Préambule préambulesque.
Je croyais que ma roue de l’infortune, n’exerçait ses sortilèges que pour les groupes qui étaient tirés au sort et qui avaient le malheur d’être mis en lumière par mes soins…
MAIS NON !!! La malédiction était aussi sur ma petite personne.
A vouloir jouer le grand seigneur, je m’étais pris les pieds dans le tapis et subissait depuis mon dernier focus une situation pour le moins inconfortable.
La dame blonde (spécialiste es roue) s’était amourachée de mon invention géniale, si bien qu’elle ne quittait plus mon havre de paix, elle avait des demandes de plus en plus excentriques (Bonnet et écharpe pour la roue, révision systématique bi-journalière du mécanisme etc …)
Jusqu’au jour (le 2 Janvier 2025 à 13h13 précise) ou elle m’a demandé en épousaille…
Telle ne fût pas ma surprise, car elle passait le plus clair de son temps à faire des sourires niais à la roue et ne me calculait que pour m’ordonner de prendre soin de sa roue…
SA roue ??? Le pot au lait (rose) était découvert, il y avait Piballe sous cailloux, baleine sous gravillon, anguille sous roche. La dame en voulait à mes acquis et surtout avait fait notifier dans un contrat de mariage, par une horde de notaires son désir de récupérer, in fine, l’objet de toutes les convoitises.
Mon sang n’a fait qu’un tour. AH NON Madame nous n’élèverons pas les salades ensembles !!
Ceci déclencha chez la dame devenu blanche une de psychopathie hystérisante qui tel le cyclone Fiona dévasta mon grenier laissant en mille morceau ma belle œuvre.
Des heures de travail en perspective, mais du coup, fort de mes découvertes de l’affiche 2025, je me suis posé sur un groupe qui a titillé les poils cillés, dont je ne connaissais pas grand-chose mais qui risque fort d’être une très belle découverte matinale pour moi.
Focus.
HOWARD
Composition du groupe
la formule de Howard s’avère pour le moins insolite.
Ce trio français est localisé à Paris, On trouve :
un guitariste/chanteur, Jean Marie Canoville,
un batteur, Tom Karren.
Mais pas de bassiste attitré, au profit d’un claviériste, Raphaël Jeandenand, qui produit néanmoins des fréquences graves via ses instruments, et s’empare quand même quelquefois d’une quatre-cordes en concert. Et en plus, il joue du thérémine, ce boîtier muni d’antennes qui permet de moduler des sons bizarroïdes, ambiance « les soucoupes volantes attaquent »
Style :
À l’heure où une vague de renouveau submerge le paysage rock français, HOWARD propose un trip vintage et sincère hérité d’un stoner sensible aux sirènes d’univers plus électroniques.
Bien résolu à commotionner le monolithe et à crever les lourds nuages qui font pleuvoir la fuzz, le trio parisien s’illustre par un chant solaire, une guitare incendiaire, un orgue Hammond déchaîné, un synthé basse ronronnant et une batterie monumentale tout agrémenté des sonorités spécifiques du Thérémine.
Cela donne à leurs compositions une couleur très particulière qui sied bien à mes oreilles.
Petite histoire des deux ovnis (instruments rares dans ce genre de formation) :
L’orgue Hammond :
L’orgue Hammond est un instrument électromécanique à clavier inventé dans les années 1930 par Laurens Hammond. S’inspirant de l’orgue traditionnel, il était initialement destiné à équiper des églises n’ayant pas la place ou les moyens financiers pour disposer d’un orgue à tuyaux.
Il est basé sur le principe de la roue phonique (système de pignon cranté et de bobine électro- magnétique
Au fil du temps il est utilisé dans des configurations pus Jazz, rock et blues.
Des modèles d’appartement apparaissent dans les années 60 avec les modèles Aurora et concorde
Ce type d’instrument a été utilisé entre autre par et dans le désordre :
Deep purple : Jon Lord sur l’album Machine Head
Opeth : Per Wiberg sur l’album Blackwater Park
Uriah Heep: Ken Hensley sur l’album : Demons and Wizards
Plus tous ceux cités dans la Bio officielle
En général il est utilisé par les groupes pour donner de la profondeur à leurs sons
Le Thérémine :
Le thérémine est composé de deux antennes et d’un boîtier dans lequel il y a tous les composants électroniques. L’antenne droite permet de contrôler la hauteur du son : plus j’approche ma main, plus le son va être aigu. Et l’antenne gauche permet de contrôler le volume. La difficulté, c’est de parvenir à maîtriser ces deux champs électromagnétiques distincts. À la main droite, on peut imaginer une corde invisible qui serait tendue entre l’antenne et le corps, sur laquelle on glisse pour chercher la note souhaitée. En tout, un bon instrumentiste arrive à développer a peu près sept à huit octaves.
Howard et ses productions :
2018 1 EP « I »
2020 : Album « Obstacle »
)en provenance de la Klonosphere. Howard signe un premier excellent album, qu’il serait un peu rapide de classer dans le simple rock stoner . Car si on retrouve bien de la grosse guitare saturée et un batterie omniprésente, typique du style, les claviers de Raphaël proposent quelque chose de différent, à classer dans le bon gros rock vintage, dopé au stoner moderne.
2022 : Album « Event Horizon »
L’album a été enregistré et mixé par Arthur Gouret au Studio Sextan. Il a été masterisé par Quentin Fleury au Soundtrip Studio.
Un single entrainant, porté par une mélodie de clavier envoutante. Entre influences rock old school et modernes, Howard signe un morceau accrocheur. Il s’agit du troisième extrait d’Event Horizon
Anecdotes :
ils ont eu la chance d’être ensemble pendant les deux mois de confinement. Comme ils ont tous les trois des emplois du temps très chargés en temps normal, c’est inédit pour eux d’être aussi longtemps regroupés avec la possibilité de jouer toute la journée … S’affranchir des contraintes de temps, a été vraiment libérateur pour composer leur musique!. Du coup ils ont pu prendre le temps de tester plein de pistes qu’ils n’aurait pas exploré en temps normal.
D’autant que ce maudit confinement est arrivé juste après la sortie de leur premier album et qu’ils n’ont pas pu le défendre en tournée pendant cette période
Conclusion :
Après dès fêtes lunaires en compagnie de Miss Suède j’ai fait un véritable voyage intergalactique, aux frontières du trou noir grâce a ce groupe pour le moins étonnant qui a enchanté mes écoutes. L’attente va être longue jusqu’a l’aube du Samedi 21 Juin pour me poster en Barrière de la Valley
Cosmologiment votre!!!
Belle découverte merci! C’est super propre même en live, accrocheur sans être convenu, le chanteur a une super palette, je vais les guetter!
Ce sera l’un des mes immanquables en juin. Tout devant !!!
Énorme découverte de l’affiche pour ma part. Leur dernier album, « Event Horizon » est vraiment incroyable !
Un grand merci pour le focus (et à @Mwil666 pour le focus sur TSAR )
Je les ai découvert fin 2023 au petit bain en première partie de Villagers of Ioannina City et ils assuraient grave !!
Vus deux fois et je confirme : des bêtes de scène.
J’me suis écouté l’album, c’est cool. Pas forcément envie de le réécouter (surtout vu la tonne d’autres choses sur la pile) mais ca m’a donné envie d’aller les voir.
focus : The Warning
The Warning - Avertissement, tornades mexicaines !
¡ Viva Mexico !
Tout commence en 2013 avec trois sœurs talentueuses et passionnées de musique : Daniela, la charismatique chanteuse et guitariste, Paulina, la dynamique batteuse et choriste, et Alejandra, la bassiste tout en discrétion. Originaires de Monterrey, au Mexique, les jeunes Villarreal Vélez ont grandi dans une famille où la musique est omniprésente, elles se rendent à des concerts en famille ou défoncent les highscores de Rock Band, et très vite, elles décident de former un groupe qu’elles nomment The Warning.
Inspirées par des légendes du rock comme Metallica et Muse, elles se font remarquer en 2014 grâce à une reprise de Enter Sandman, publiée sur YouTube, qui fait plus de 26 millions de vues qui devient rapidement virale (elles n’ont alors que 14, 12 et 10 ans). Cette vidéo leur ouvre les portes d’une certaine notoriété, attirant même l’attention de Kirk Hammett et James Hetfield eux-mêmes et leur permettant même en 2021 d’enregistrer le titre avec Metallica pour les 30 ans du Black Album. Mais The Warning n’est pas qu’un groupe de reprises : c’est une formation qui cherche à s’imposer avec ses propres compositions.
2015–2018 : Premiers pas et album autoproduit
Avec leurs économies, le soutien de leurs parents et une campagne de financement participatif, les trois sœurs enregistrent leur premier EP, intitulé Escape the Mind. Cela leur ouvre les portes de l’émission de télé « The Ellen DeGeneres Show » qui leur permet d’obtenir une bourse afin d’étudier la musique au « Berklee College of Music » à Boston. L’énergie brute qui se dégage de leur musique séduit un public de plus en plus large, et elles se lancent dans l’écriture de leur premier album complet. En 2015, elles autoproduisent XXI Century Blood, un disque où se mêlent des riffs acérés, une batterie percutante et des textes mûrs pour leur jeune âge.
C’est une époque charnière : The Warning multiplie les concerts au Mexique et attire l’attention de producteurs internationaux tels que Lava Records, un label de musique américain détenu par Jason Flom (producteur de Skid Row, Stone Temple Pilots ou Twisted Sister). Leur indépendance artistique et leur détermination impressionnent. Leur musique, énergique et sincère, parle d’émotions universelles, captivant les amateurs de rock alternatif. Pendant cette période, elles ont été invitées à se produire au Mother of All Rock Festival à Monterrey, leur ville natale, et ont également assuré la première partie d’un concert de The Killers dans cette ville.
2018–2020 : Queen of the Murder Scene et montée en puissance
Avec leur second album, Queen of the Murder Scene (2018), les Villarreal franchissent un cap. Ce concept-album raconte une histoire sombre, où se mêlent intrigue psychologique et émotions intenses. Les morceaux comme Dust to Dust et The One témoignent d’une écriture plus mature et d’une production soignée.
Sur scène, les trois sœurs sont dans leur élément : Paulina enflamme le public avec son jeu de batterie explosif, Daniela captive par sa voix puissante, et Alejandra, plus en retrait, assure des lignes de basse impeccables. Elles se produisent en 2019 au Rock Al Parque, le plus grand festival de rock d’Amérique Latine, à seulement 19, 17 et 15 ans. Leur réputation de bêtes de scène malgré leur âge traverse les frontières mexicaines, et elles commencent à se produire aux États-Unis et en Europe.
2021–2023 : Nouvel élan et reconnaissance mondiale
En 2021, The Warning signe avec le label Lava Records et sort Mayday, un EP marquant un tournant dans leur carrière. Le single Evolve devient un hymne rock, tandis que Choke illustre leur capacité à allier puissance musicale et émotion. Le succès de l’EP pave la voie à un troisième album, Error (2022), salué par la critique et les fans. L’album explore des thématiques universelles comme l’anxiété, la lutte contre les attentes sociales et la quête de soi. Avec des morceaux comme Disciple et Money, les sœurs affichent une maîtrise impressionnante de leur art.
Ce succès leur ouvre les portes de premières parties prestigieuses comme Foo Fighters, Halestorm, The Pretty Reckless, Guns N’Roses aux Etats-Unis. Au cours du premier semestre 2023, le groupe a assuré la première partie de Muse lors de plusieurs dates de la tournée mondiale Will of the People Tour à la fois au Mexique et en Europe. Ce fut la première visite de The Warning en Europe.
2024 : Keep Me Fed, un nouvel âge d’or
En 2024, The Warning revient avec un nouvel album, Keep Me Fed, un véritable manifeste rock. Cet opus marque un retour à des compositions plus instinctives et percutantes, où la puissance brute des débuts se mêle à une maturité artistique éclatante.
Avec des titres comme Hunger’s Hymn et Bite the Hand, l’album explore les thèmes de la dépendance émotionnelle, du besoin de reconnaissance et de l’envie insatiable de créer. Le trio y propose une production résolument moderne, intégrant des éléments de hard rock et des nuances plus sombres.
Le single éponyme, Keep Me Fed, devient rapidement un incontournable dans leurs concerts, fédérant une communauté de fans de plus en plus internationale
Au cours de l’été, le groupe a fait tournée en Europe pour promouvoir leur nouvel album, visitant 19 villes, dont une performance remarqué au Wacken Open Air et au Pol’and’Rock. En septembre et octobre, elles entreprennent également une vaste tournée nord-américaine pour cet album. En novembre 2024, The Warning se produit aux MTV Europe Music Awards et, quelques jours plus tard, à la 25e cérémonie annuelle des Latin GRAMMY Award.
Le 12 décembre 2024, The Warning a sorti le single Hurt, une collaboration avec Dead Poet Society. Cette collaboration a vu le jour après que Paulina a rejoint le groupe venu du Massachusetts sur scène pour interpréter la chanson lors du festival Aftershock en Californie plus tôt dans l’année.
Le 20 décembre 2024, les filles font leur première télé en France dans l’émission Taratata.
Pourquoi on aime ?
- Pour leurs riffs puissants et addictifs,
- Pour leurs choeurs et harmonies de qualité,
- Parce que les trois filles débordent d’énergie et d’authenticité,
- Parce qu’elles incarnent le renouveau du rock.
Pourquoi on peut détester ?
- Parce que leur jeunesse peut parfois jouer contre elles, certains trouvant qu’elles peinent à trouver leur style,
- Parce que leurs albums, bien que solides, peuvent sembler calibrés pour plaire au plus grand monde.
Avec The Warning, c’est une nouvelle génération de rockeuses qui prend la scène. Les sœurs Villarreal Vélez ne sont pas là pour imiter leurs idoles, mais bien pour écrire leur propre histoire et, qui sait, devenir les nouvelles « leyendas del Rock ».
Mainstage 1
Artiste présent en 2025 le vendredi
J’étais passé légèrement à côté lors de mes premières écoutes… mais ton focus m’a incité à découvrir leur discographie complète.
Ça vaut son pesant de cacahuètes et sauf gros clash je serai en Ms pour voir cette tornade énergisante
C’est mon tout premier post.
Et je le mets à la suite de celui-ci car j’approuve complétement, ou du moins dans les grandes lignes.
Si Compliance n’est pas le meilleur morceau, je trouve Liberation encore pire.
Le reste, c’est que du bonheur !
Ca fait 25 ans que c’est du bonheur !
J’espère bien obtenir un pass pour le vendredi. Avec Muse en cerise sur le gâteau.
Et si c’est trop soft pour certains, c’est qu’ils ne connaissent pas
Et tant mieux, il y aura plus de place pour les amateurs !!!
Bienvenue sur le forum mapette92!
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