Vendredi
Necrowretch : Je commence mon HellFest avec Necrowretch, parfaite entrée en matière avec un bon gros death classique qui permet de se chauffer la nuque. Le groupe déploie beaucoup d’énergie même si les transitions étaient parfois hasardeuses, mais vue la chaleur, je ne vais pas leur en vouloir. J’ai bien aimé.
ASG : Grosse performance du quatuor américain avec un son au top (nettement moins crade que les vidéo live que j’avais vu d’eux). Jason était très content d’être là et l’a dit à plusieurs reprises. J’étais à la barrière avec un gros groupe de fans. Même si on a eu droit à Avalanche et Survive Sunrise, le set était vraiment trop court (ça commençait à peine à monter).
Mephorash : Respect pour le groupe d’avoir joué avec les robes, les masques et les capuches. Après c’était très répétitif et quand même très mou en live (et peu original dans la mode du post black actuelle). Je préfère les écouter en CD… ou il faudrait que je les revoie dans une petite salle.
Seth : Bon pour moi il n’y a pas photo, c’est le meilleur groupe de black français old school avec une grosse performance scénique. Dès l’entame de La morsure du Christ, le son était au top. Ils ont assuré tout le set malgré la chaleur et le corpse paint qui dégoulinait au fur et à mesure des morceaux. Le petit couac… la performeuse qui dansait sur le dernier titre la Tentation de Lucifer n’a jamais réussi à enflammer ses éventails. Mais bon, les morceaux, le son, la voix, le show… tout était au top.
The Great Old Ones : Entame de concert difficile avec une balance très déséquilibrée où l’on n’entendait que la double pédale et pas les guitares. Problème résolu dès le troisième morceau. Au final une bonne performance avec une ambiance lourde et glauque qui va crescendo.
Black Mountain : je note encore une fois la réelle qualité exceptionnelle du son. Vu la diversité des instruments et les deux voix masculine et féminine de Black Mountain, absolument tout était audible et dans la nuance. Un concert magique pour remonter dans le temps, avec une performance qui n’allait pas sans rappeler le Blue Oyster Cult ou Lynyrd Skynrid. J’ai adoré.
The Offsprings : La foule se déplace en masse vers la MS1 pour The Offsprings. Etant donné la purge de 2016 où je n’étais resté que 3 morceaux, je m’attendais au pire. Et là c’est la grosse surprise, dès le premier morceau on est fixé, Dexter chante et juste (autotune ou pas on s’en fout). Je pense que sur Come out & play, le tempo était réduit d’au moins 20 points mais bon là aussi on s’en fout. Déjà ils étaient contents d’être là et interagissait beaucoup avec le public. Ensuite, ils ont géré intelligemment la fatigue et la chaleur en alternant morceaux rapides et lents entrecoupé de blabla. Dexter était très bien doublé à la guitare lui permettant de se concentrer sur le reste et d’envoyer la patate sur les tubes. Et vu que la setlist était bien calibrée se fut très plaisant que dis-je, c’était un bon concert.
Mastodon: Malheureusement peu de personnes devant la MS2 pourtant Mastodon nous a sorti un set énorme. Là encore, une qualité de son fabuleuse doublée d’une interprétation irréprochable. C’était carré, propre, efficace, puissant, lourd… bref une grosse baffe dans la gueule. Brann est vraiment un batteur exceptionnel et Brent a fini dans la foule. L’ambiance était excellente avec des projections de vidéos psychédéliques qui collaient parfaitement.
Dog Eat Dog : Cette grosse bouffé de joie pure. John était content d’être là et il voulait que tout le monde le soit aussi. On a eu droit à un max de fan service pour que tout le monde reparte avec le morceau qui va bien et qui colle à ses souvenirs, spécial dédicace aux vieux. John sort à la fin du concert « love, peace, respect » et c’est une parfaite synthèse de cette prestation. C’était bien cool (so 90’s).
At the gate : On a eu droit à un vrai concert de Death mélo à l’ancienne comme on en voit plus. C’était très bon même si Tomas à quand même perdu de voix.
Abbath : Si j’étais un jeune je dirais qu’on a eu droit à un meme. Abbath est devenu une parodie de lui-même. Son personnage a pris le dessus. Dès le premier morceau on a eu droit à tout : la marche du crabe, les point sur les hanches, la tête en arrière avec la langue qui sort. Et à côté de ça : un light show inadapté (depuis quand tu mets des spots jaunes sur une chanson qui parle du froid), un excès de fumigène, un son franchement pas terrible. Et un Abbath approximatif dans l’exécution surtout au niveau de la guitare. A une fin de morceau il oublie de muter ses cordes, le morceau suivant il tente un mini solo en fin de morceau… bref, amusant deux morceaux et vite inintéressant.
Death to all : le concert de la journée avec un son absolument hallucinant. Sur The philosopher, j’ai pu distinguer toutes les nuances du morceau qu’on retrouve sur l’album. Les mecs étaient hyper heureux d’être là. Steve DiGorgio et Gene Hoglan sont des monstres de techniques… mais Max Phelps est réellement incroyable, il chante comme Chuck en plus d’être hyper talentueux à la guitare. Tu ajoutes à ça une set-list incroyable avec une exécution irréprochable. Les mecs, faites un nouvel album de Death.
Mayhem : Je suis resté 2 morceaux. Son réellement dégueu et ça devait être voulu… dodo.
Samedi
Rectal smegma : Alors certes, le chanteur bodybuildé à une très grosse présence scénique et en plus le set a été très bien exécuté avec un bon son… pour du goregrind… pour une fois je m’attendais à quelque chose de plus débile, moins carré, plus crade. Déçu mais c’est de ma faute.
Guerilla Poubelle : Grosse affluence à la Warzone pour voir Guerilla Poubelle malgré la chaleur. Un très bon set entrecoupé de message politiques (Macron, écologie, fonctionnaires…) mais c’était gentil, le tout dans une ambiance bon enfant avec pas mal de morceaux repris par le public. Bien exécuté et concert sympa.
Xentrix : Là j’ai honte. J’y étais, j’ai même pris des photos et fait le constat plus tard de la différence de température sous la tente avec Loudblast. Je me souviens que c’était bien, mais aucune image ou moment ne me revient.
Loudblast : Forcément grosse ambiance avec un Stéphane Buriez très présent qui te retourne le pit en deux moreaux. Son excellent… mais trop chaud, réellement trop chaud pour en profiter.
Pelican : Encore une grosse émotion sous la Valley. Un son massif et là encore excellent avec une dominance de la basse qui ne va pas nous lâcher. Une basse en lead, un set énorme et ça tourne et ça décolle et c’est génial.
Flotsam & Jetsam : Excellent concert avec une parfaite exécution et une bonne set-list…. Mais où était les gens. J’ai même failli récupérer une baguette c’est pour dire si on était seuls.
Megadeth : La deuxième grosse surprise après The Offspring (si ça se trouve Deep Purple c’était bien). Après une prestation correcte sans plus en 2016 et une purge en 2019, je n’avais pas prévu d’aller voir la bande à Dave. Un pote m’y a poussé et quelle joie… j’ai enfin pu assister à un bon concert de Megadeth. Et pourtant, quand Dave arrive sur scène et qu’on voit sa tronche sur grand écran, on va dire qu’il a pris cher (grosses rides et barbe blanche). Est-ce pour se faire pardonner 2019, le son était génial, Dave avait de la voix et chantait bien (miracle). Il n’a pas pris aucun risque sur la setlist en forme de best off. Il a même mis dedans Angry Again (BO de Last Action Hero), et en a profité pour un petit speech marrant. Car oui Dave avait (presque) le sourire. Il a fait chanter le public sur A tout le monde, Symphony of Destruction, Peace Sells… En plus du son remarquable (vu 2019, je n’imagine même pas le casting de l’ingé son avec Dave en face) Dave délègue beaucoup plus à Kiko Loureiro qui a été parfait voire plus. Bref un guitariste qui te donne envi de jouer de la guitare et ça c’est top. On croise les doigts pour le week-end prochain.
Sepultura : Bon là je ne vais pas me faire de copains. Oui c’était plein comme un œuf, oui l’ambiance était énorme, ça sautait et slammait partout. Mais bon le son était absolument dégueu, j’ai à peine reconnu les morceaux. Après avoir vu le vidéo sur Arte, j’ai encore plus les boules car la prestation était bonne… et le problème de son était clairement du a un problème de mix de l’ingé son. Ce couillon a mis la voix et la basse au milieu, la caisse claire et la guitare rythmique d’un côté et les tom bass et la guitare solo de l’autre. Bref, il me manquait la guitare rythmique et la caisse claire… donc grosse purge, concert chiant, grosse frustration devant la foule en délire. Un peu comme quand l’ingé son de Slayer s’obstinait à mettre une guitare à droite et une guitare à gauche… c’est top sur Cd mais en live, la moitié du public n’entend que la moitié des grattes. Fait grave chier… je vais être obligé de les revoir en salle en espérant que je puisse.
Envy : La Valley est pleine à craquer avec une petite inquiétude avant le début du concert car il y a visiblement un problème technique sur un ampli, sur une pédale… ils s’y mettent à 7, change un câble et c’est parti avec 10 minutes de retard. Après que dire… tu en prends plein la gueule, plein les oreilles, plein les yeux, plein le cœur… ça monte et ça déborde de partout. Les musiciens sont fous, deux des guitaristes sont réellement tombés tellement ils étaient partis à fond, le chanteur fini dans la foule… cette magie hallucinante. Le concert est fini, le public ne bouge pas, demande un rappel… on attend 5 minutes et ils reviennent nous achever alors que ce n’était pas prévu. On a eu un rappel au Hellfest, un putain de rappel non prévu au Hellfest… et là c’est la communion ultime entre le groupe et le public.
Dimanche
Lacuna Coil: Bonne performance et show emmené par la chanteuse hyper présente. Le changement d’orientation musicale avec moins de « sympho » et plus de « core » lui va très bien.
Battle Beast: En résumé, c’est Powerwolf avec une chanteuse. Quand Noora débarque avec ses cornes sur la tête, sa tenue en cuir aux épaulettes à la Bonnie Tyler et son bâton de majorette vert fluo… je me suis dit que c’était trop. Par contre, dès qu’elle s’est mise à chanter (quelle voix) et bouger tout devient logique. Forcément, si tu n’aimes pas le power facile passe ton chemin.
Noora a une énergie folle et communicative. Elle joue beaucoup avec le public, le fait chanter, le fait bouger… bref du power. Tout ce qu’il faut pour commencer la journée avec le plein d’énergie et la banane. J’ai adoré.
Regarde les hommes tombés : je n’ai pas pu les voir car il y avait plus de monde dehors que dedans (enfin j’espère que le tente était pleine sinon j’ai les boules). Il est temps de les programmer en MS.
Doro : Un concert rétro mais dans le bon sens. Gros son, grosse énergie, l’envie évidente de partager avec le public… et la reine était tout simplement heureuse d’être là et donc ce fut un bon concert (pas trop compris l’intro de Fot whom the bell tolls mais bon).
Jinjer : La marée humaine est venue voir Jinger. C’était le truc à voir vu le contexte et je m’attendais à un truc très fort et chargé d’émotion. Et en fait non… c’était surement un bon concert de Jinjer mais c’est à ce moment que je me suis rappeler que je n’aimais ce qu’ils faisaient… bref, je me suis fait chier mais c’est de ma faute.
Michael Schenker : Mouai… alors j’ai entendu partout que monsieur Schenker était en forme… je veux bien, je n’imagine pas quand il ne l’est pas. Mais bon, soyons gentil, le son était bon (quoique un peu faible), le set-list était bien (avec du UFO dedans). Mais les solo identiques à rallonge sur tout les morceaux c’est saoulant. Autant avec Doro, j’ai pris un gros plaisir à retourner dans les années 80, que là ça sonnait très vieux et très daté. Et oui on sait que Michael Schenker a une guitare signature chez Dean, elle était en backdrop et en gros plan pendant 1 heure.
Maximum the Hormones : Comme prévu c’était complétement débile. Le son était bon mais ça manquait de rythme entre les morceaux du fait de tentatives de communication hasardeuses avec le public. Un peu moins de blabla et un peu plus de morceaux ça n’aurait pas fait de mal et ça aurait plus eu la patate.
Dying Fetus : Concert qui démarre avec 15 minutes de retard… certains on même commencé à partir. Et puis le set démarre et ça défonçait sévère. Le son, notamment de la voix, n’était pas top, par contre rythmiquement c’était d’enfer. J’y retrouve parfois le groove d’Entombed. Mais bon une deuxième guitare ne serait pas de trop pour avoir un son plus lourd et plus tranché. Je chipote c’était un bon concert et j’ai headbangué comme un malade.
Korn : Jonathan Davis était en forme avec une voix au top. Au final peu de blabla et un enchaînement de morceaux devant un public complètement déchainé qui reprenait les refrains en cœur. Bon son, bonne set-list encore un super concert.
Judas Priest : j’ai trouvé leur prestation meilleure qu’en 2019 : son meilleur, meilleure setlist, meilleur show et Rob Halford en plus grande forme. Bon, il fait quand même peur à voir et est ce qu’il chante vraiment tout… à la limite on s’en fout.
Gojira : Mouai… commençons pas ce qui va bien. Gojira a désormais une discographie leur permettant d’enchainer que des morceaux emblématiques… et avec l’ajout des titres de Fortitude c’était top. Vu leur show et la foule qui s’est déplacée, il n’y a plus de débat sur leur légitimité à être TA. En plus, l’un de leur point faible s’est le peu de communication avec le public. C’est toujours Joe qui s’y colle et c’est clairement pas un harangueur de foule. Le petit coup de Mario avec ses pancartes, c’est tout con, mais ça brise la distance avec le public et ça fonctionne bien. Pour le reste, j’ai trouvé ça moins bon qu’en 2019, notamment à cause d’un son nettement moins bon, et pourtant j’ai fait le tour du site pour chercher une meilleure position pour les écouter. Le light show de 2019 était hypnotique… là je lai trouvé excessif, inadapté et pas toujours cohérent.
Globalement, après 2 ans de COVID, tous les groupes étaient contents de jouer et ça s’est senti.